Forum de l'association Petite Émilie

Bonjour,

A défaut d'être originale, à mon tour, je ressens le besoin aujourd'hui de parler, de coucher les mots sur ces lignes qui je sais sont comprises de toutes ici.
J'ai perdu ma fille en Janvier cette année, une année d'horreur, une année sans goût, avec un goût de cendre dans la bouche. L'amertume d'être une maman aux bras vides, et d'entendre ce silence assourdissant chez moi. Pour ma part, le corona, le confinement, le déconfinement, les vacances, la rentrée, les jours sont les mêmes et se ressemblent, un jour de plus sans mon bébé, sans ma fille.
Alors bien sûr, depuis 1 mois dirons nous, je pense pouvoir dire que je vais mieux, je ris, je passe du bon temps avec mon compagnon, et la plupart du temps je n'y pense plus. Je suis en thérapie avec ma psy, mais je la suivais avant donc, on va juste dire que depuis janvier je ne parle plus que de ça mais bon elle m'aide.
Après une période où mon compagnon ne voulait pas reprendre les essais bébé 2, nous avons finalement ré essayé sérieusement depuis Juin.
Résultat : Août FC précoce, et hier septembre l'arrivée de mes règles. J'y croyais tellement..ou tellement pas, je me suis dit, c'est pas grave Murielle, si ça ne marche pas, c'est la nature, ça ne marche qu'à 20% à chaque cycle..
Et en fait, j'ai craqué. J'ai craqué, je me suis effondrée, j'ai pleuré, j'ai même du prendre un cachet pour me tranquilliser. Mon compagnon est plus "optimiste", il me soutient même s'il me dit tu ne vas pas pleurer chaque mois quand même ? Et bien si, je ferai comme ça sort, comme je peux.
J'essaye avec force d'être plus zen, d'écouter de la musique, de relativiser, d'accepter, de penser à autre chose etc etc...Mais dès fois, ff je suis juste fatiguée.
Mes cycles durent 34 jours, je n'ai que 10j entre mon ovulation et mes règles, résultat : je me prends la tête à me dire que ce n'est pas normal, que ma phase lutéale est trop courte, je démonte internet pour trouver pourquoi et comment allonger cela, est ce que c'est à cause de ça que j'ai eu une fausse couche ? Mon Gynéco me dit que non tout est normal, et qu'il n'y a rien a faire.
Alors je prends de l'huile d'onagre, de la maca, de la vitamine C, du magnesium... Nous avons des rapports tous les 2 jours lors de mon ovulation et j'ai l'impression de forcer mon compagnon qui n'aime pas que tout soit paramétré...Mais qui pour autant ne prend pas les devant si je n'y vais pas, mais qui n'est pas contre non plus..
Bref, donc hier j'ai craqué.
Alors oui pour ma fille nous avons mis 6 mois à l'avoir, mais là...chaque mois..l'amertume revient... Et j'en ai marre, marre d'être zen, je ne demande même pas comment vont les bébés de ma famille, de mes amies, je n'en ai tellement pas envie !!
Voilà, malgré tout je continue chaque jour..

Bonjour Murielle,

Ton message est fort, je sens beaucoup d'émotions. Comme toi chaque jour n'a plus la même saveur, et je me demande même comment je vais pouvoir vivre une nouvelle grossesse, et ce nouveau bébé qui arrivera un jour. Est-ce que le traumatisme va gâcher cette nouvelle grossesse, est-ce que je vais vivre dans l'angoisse, est-ce que je vais vraiment les savourer, les moments de bonheur simples qu'on vis pendant ces 9 mois? Et après, une fois qu'il/elle sera la, qu'est ce qu'il va se passer dans nos têtes ? Est ce qu'on arrivera a se dire que c'est notre deuxième enfant qu'on a eu plus tôt que prévu comme on l'espère, ou est ce qu'on va devoir se battre chaque jours pour ne pas faire de transfert ?
Comme toi j'ai craqué ce mois-ci, parce que les règles sont arrivés, et que j'y ai cru très fort pourtant. Mon corps me trompe pour la deuxième fois, il m'envoie des signaux de grossesse, le bas du ventre qui grattouille, les seins qui gonflent... Alors ouais, tous les mois si il le faut on laissera couler des larmes par-ce qu'on pourrait déverser des torrents mais qu'on ne le fait pas. Alors on peut se permettre, après l'enfer qu'on a vécu, de chialer comme des enfants parfois, d'avoir du chagrin, et ça fait du bien de lâcher prise de temps en temps. Et puis repartir la tête haute, et se dire que la femme la plus forte qu'on connait : c'est nous.

PS : Comme toi j'ai moins de 10j entre l'ovulation et les prochaines règles. ça n'a pas empêché la première grossesse, dont l'ovulation a eu lieu 5j avant les règles, et...j'ai eu mes règles le premier mois, donc grossesse découverte le deuxième mois.

Bonjour Noux,

Merci de ton message.
En effet ce n'est pas facile d'avoir toujours la tête haute, d'ignorer les commentaires ou reflexions bêtes de ses amies qui elles ont leur bébé et qui te disent "ah tu ne te refuses rien" quand tu expliques que tu es parti avec ton copain en weekend, ou que tu sors boire un verre de champagne.. La bêtise humaine est l'ignorance..
Ce que tu me dis sur la phase lutéale me rassure un peu, on cherche toujours des explications à tout sans chercher à faire confiance à dame nature (enfin pour ma part).
Aujourd'hui je vais mieux en tout cas, je pense que les hormones dues aux règles m'ont mis un sacré coup, d'après ma psy, tout est normal..N'empêche que..
Moi j'ai appris à ne plus faire confiance à mon corps en ce qui concerne les signes de possible grossesse, parce qu'à chaque fois que j'ai cru en avoir et b bien ça n'était pas ça !^^
Est ce que tu vois une psy ou quelqu'un ? Je pense que lorsque ton arc en ciel sera là, ça pourra t'aider car oui comme tu dis, on ne vivra plus de grossesse dans la naiveté de la première.. Pour ma part le temps qui s'espace entre ma fille et mon futur second enfant a permis à ce qu'Iris ait sa place d'aîné, indépendante, et qu'on la reconnaisse comme notre enfant présente dans notre famille.
Une gageure, ça n'a pas été évident, très dur même.
Dans tous les cas je te souhaite et je nous souhaite (ainsi qu'à toutes les autres mamans) un bel arc en ciel pour si possible 2021.
En regardant les autres groupes de 2020, début 2021, cela donne de l'espoir.. et tant que nous sommes en vies alors il y en a,

Bonsoir Murielle

Le 10 avril img pour ma part... Avant ma grossesse je n'avais jamais eu de soucis hormonales de cycles ect.. D'ailleurs je suis tombé enceinte du premier coup.

Mais ça c'était avant...

Syndrome prémenstruel prononcé..

Retour de couche début juin... Puis premièr cycle hémorragique...
Puis le deuxième hémorragique.. Puis le troisième également...
Je fonces à chaque fois chez ma gygy.. Écho endo avec conclusion " tout est normal"

Mais non ce n'ai pas normal j'insiste... Je n'ai jamais eu ce genre de problèmes avant cette grossesse..

Du coup la gyneco me dis bon traitement pour déséquilibre hormonal a prendre du 16 au 25 ème jours du cycle..
Mais ce traitement peu arrêter les règles.. Super et je sais quand du coup commence mon cycle...

" Vous savez une grossesse ça change un corps"
" si dans 6 mois vous n'êtes pas enceinte nous ferons le point"

J'ai l'impression d'être punie... Je pensais que le 10 avril tout c'était arrêté mais non... Le sors s'acharne..

Courage à toi et à vous toutes... Un jour j'espère qnous aurons notre revanche.

Bonjour Elise,

Je suis désolée pour toi pour ton Img. Je comprends bien sûr ce que veut dire ton Gynéco, mais quand on vit ces cycles chaotiques comme tu le dis, 1, 2 etc etc.. Ya de quoi se poser toutes les questions..
Alors je sais qu'on ne contrôle pas cette partie là mais quand même.
Moi en tout cas, je n'hésite plus comme toi à consulter mon gynéco quand j'en ai envie, avant je n'y allais que si besoin, mais là, je m'en fou, j'y vais, je payes, tu réponds à mes questions, même si mes questions paraissent connes ^^
Et ce que j'ai fais, que tu peux aussi sans doute faire c'est voir un autre gynéco. Plusieurs avis permettent de croiser les données. Par exemple sur 3 gynécos, 1 seul m'a dit qu'en cas de grossesse je devrai prendre un médicament pour bébé, pour fluidifier le sang. Les 2 autres m'ont dit qu'on me le donnerait mais que pour de la compassion.
Eux aussi m'ont dit que tout était normal et que je devrai être enceinte dans les mois à venir..On verra, je te souhaite la même chose et te suivre dans cette nouvelle aventure.
C'est reparti pour les essais en Octobre pour moi, bon courage,