Forum de l'association Petite Émilie

Bonjour,
Comme vous le savez peut-être, ou pas, je vis actuellement ma 2e grossesse, après le décès de notre petite fille en février dernier.
Nous attendons aujourd'hui un petit garçon, pour mars 2021.

Ma problématique est la suivante : je n'ai absolument aucune envie ni réjouissance à informer ma famille de cette nouvelle grossesse. Les raisons sont diverses, mais notamment parce que le soutien qu'ils auraient pu nous apporter n'a clairement pas été à la hauteur, il était presque plus facile pour nous, parents endeuillés, de soutenir nos parents alors que cela aurait dû être l'inverse. Des propos tenus par nos familles respectives m'ont choqué, des comportements malsains sous-jacents ont éclaté avec ce drame, et je me refuse de faire vivre ça à mon 2e enfant.
Comment faire ? Il est évident que je ne pourrais pas cacher cette information éternellement, d'autant plus que mon mari souhaite informer sa famille prochainement et nos parents sont en contact. L'avantage actuel est que je ne vis pas dans le même département, ce qui limite les contacts. Mais je ne pourrais pas les éviter éternellement. Je n'aime pas non plus vivre dans le mensonge, je me sens mal à l'aise mais c'est la seule alternative pour le moment que j'ai trouvé pour éviter de leur dire.

J'espère ne pas vous offenser car je sais que cela peut paraître étrange de ne pas avoir envie de partager cela avec nos proches. Je commence à l'annoncer aux amis qui, eux, ont su avoir une posture adaptée à notre situation. À leur égard, c'est un réel plaisir de les informer.

Avez-vous eu des problématiques familiales similaires ? Que pensez-vous de cette situation ? Avez-vous des conseils ?

Merci.
Alexia

Bonjour
Tout comme toi,je n'avais pas très envie de prévenir la famille de la grossesse de mon baby hope...les raisons sont identiques aux tiennes.j'ai ete déçue de leur comportement quand nous avons perdu Mathis.pas d'appel pour pas que j'ai a répéter les choses(si j'avais pas voulu répondre il me suffisait de ne pas décrocher mais c'était à moi d'en decider)...et le summum me refuser de prendre le bébé de ma cousine dans les bras...je suis sure maintenant qu'ils ont fait tout ça "pour mon bien"...mais c'était quand même à moi de décider ce dont j'étais capable ou non.ca a laissé une blessure et une cassure...du coup.j'avais annoncé la nouvelle à ma mère qui a fait ce qu'elle a pu...peut-être pas ce dont j'aurais eu besoin mais je ne lui en veux plus...elle a fait avec ce qu'elle est...et j'ai laissé le soin à ma mère de l'annoncer au reste de la famille...là ils ont su m'appeler.
Il reste que malgré le temps écoulé je leur en veux toujours et maintenant je me suis détachée de ce qui pouvait leur arriver.tant qu on ne me sollicite pas je ne prends plus les devants comme je l'aurais fait.
Les amis je leur ai dit dans l'heure suivant le test de grossesse tellement j'étais contente et aussi pour les remercier de leur écoute,leur présence pendant les moments difficiles.
Alors oui.je te comprends.choisis le timing qui est le tien pour l'annoncer.apres tout il est écrit nulle part qu on doit avertir la famille en un temps imparti.et si pour toi c'est trop compliqué repose toi sur ton mari...après tout il.peut aussi l'annoncer si c'est moins dur pour lui.
Bonne grossesse et bon courage pour les annonces compliquées

Merci beaucoup d'avoir pris la peine de me répondre.

Ce n'est pas tant le fait de le dire qui sera difficile, mais j'ai plutôt "peur" des conséquences pour la suite : envahissement, angoisses de la famille qui me retombent dessus, oubli de ce qui s'est passé pour certains...

Tout comme toi, j'ai éprouvé un réel plaisir à l'annoncer à mes amis, car leur positionnement à mon égard était tot à fait différent, même si dans l'émotion. Pas ce côté "malsain" que je ressens et reproche à nos familles.

La communication sera absolument nécessaire pour que cette nouvelle grossesse se passe le plus sereinement possible, et j'avais besoin d'échanger avec des personnes qui ont ressenti la même chose afin de m'appuyer sur des conseils.

Merci.
Alexia