IMG T21 / prénom-obsèques-livret de famille?
Posté : 09 août 2020, 07:12
Bonjour,
Je suis nouvelle sur le forum. Je viens d’apprendre que le bébé que je porte est porteur de trisomie 21 (bonne première écho, mais tri test 1/61, dpni positive, amniocentese le confirmant). C’est très dur car j’ai 44 ans et j’ai déjà perdu un bébé mort in utero spontanément à quatre mois de grossesse en 2017, puis fait une fausse couche précoce en 2018. Je crains que mon corps ne m’indique ainsi qu’il n’est plus temps de porter des enfants.
Lorsque mon bébé est mort in utero en 2017, il a fallu en passer par l’équivalent médical de l’img. J’étais tellement sidérée que je n’ai pas pu sur l’instant faire autrement que laisser le corps à la clinique qui m’avait prise en charge. Je n’avais pas la force de reconnaître sa mort et pas non plus l’énergie d’organiser des obsèques. Je n’ai pas non plus trouvé la force de l’inscrire sur le livret de famille. Le papa à qui j’avais dit que je le souhaitais en lui proposant un prénom n’a pas donné suite et je n’ai pas insisté. il ne traversait pas le même deuil que moi, il n’attendait pas tant cet enfant et de mon côté je désirais tant un troisieme enfant vivant que j’étais partagée à l’idée d’inscrire sur le livret un troisième enfant mort in utero. D’autre part il était parti si tôt...
Aujourd’hui je suis beaucoup pour consciente de l’aide que peuvent apporter la reconnaissance de la mort, l’attribution du prénom, l’officialisation administrative et les obsèques. Mais je me débats avec une autre question : celui de l’img pour T21.
Mon img est programmée dans quelques jours. Mon corps est en désaccord avec mon esprit et se sent très bien dans cette grossesse, le bébé s’est mis à bouger beaucoup, je le sens vivant. Je ne me sens pas la force d’assumer un enfant trisomique avec les incertitudes qui accompagnent son état de santé a la naissance et son devenir adulte ainsi que son vieillissement, d’autant que je ne suis moi même plus si jeune ni non plus le papa Et d’autre part nous avons deux enfants déjà dont il faut s’occuper et dont nous craignons qu’ils aient à assumer plus tard à la fois leurs parents vieillissants (nous) et leur frère ou leur sœur vieillissante prématurément. Pour autant il m’apparaît comme clair qu’il y a de nombreux trisomiques vivants, qui n’ont pas l’air toujours malheureux et qui peuvent être bien entourés en famille et apporter aussi beaucoup à leur entourage. Ainsi, je me sens très coupable et triste de mettre un terme à la grossesse même si l’img m’apparaît comme le moins mauvais choix, en quelque sorte.
Des lors, je peine à me représenter en bon parent qui aurait toute légitimité à donner un prénom à l’enfant, l’inscrire sur le livret et faire des obsèques. J’ai l’impression que c’est contradictoire : comme d’un côté refuser à cet enfant son entrée dans la famille et à côté le faire entrer dans la famille, les deux ensemble.
Je voudrais savoir si d’autres parents dans ma situation ont eu les mêmes impressions et ce qu’ils ont finalement choisi de faire.
Merci beaucoup si vous pouvez m’aider par vos témoignages.
Melusine3
Je suis nouvelle sur le forum. Je viens d’apprendre que le bébé que je porte est porteur de trisomie 21 (bonne première écho, mais tri test 1/61, dpni positive, amniocentese le confirmant). C’est très dur car j’ai 44 ans et j’ai déjà perdu un bébé mort in utero spontanément à quatre mois de grossesse en 2017, puis fait une fausse couche précoce en 2018. Je crains que mon corps ne m’indique ainsi qu’il n’est plus temps de porter des enfants.
Lorsque mon bébé est mort in utero en 2017, il a fallu en passer par l’équivalent médical de l’img. J’étais tellement sidérée que je n’ai pas pu sur l’instant faire autrement que laisser le corps à la clinique qui m’avait prise en charge. Je n’avais pas la force de reconnaître sa mort et pas non plus l’énergie d’organiser des obsèques. Je n’ai pas non plus trouvé la force de l’inscrire sur le livret de famille. Le papa à qui j’avais dit que je le souhaitais en lui proposant un prénom n’a pas donné suite et je n’ai pas insisté. il ne traversait pas le même deuil que moi, il n’attendait pas tant cet enfant et de mon côté je désirais tant un troisieme enfant vivant que j’étais partagée à l’idée d’inscrire sur le livret un troisième enfant mort in utero. D’autre part il était parti si tôt...
Aujourd’hui je suis beaucoup pour consciente de l’aide que peuvent apporter la reconnaissance de la mort, l’attribution du prénom, l’officialisation administrative et les obsèques. Mais je me débats avec une autre question : celui de l’img pour T21.
Mon img est programmée dans quelques jours. Mon corps est en désaccord avec mon esprit et se sent très bien dans cette grossesse, le bébé s’est mis à bouger beaucoup, je le sens vivant. Je ne me sens pas la force d’assumer un enfant trisomique avec les incertitudes qui accompagnent son état de santé a la naissance et son devenir adulte ainsi que son vieillissement, d’autant que je ne suis moi même plus si jeune ni non plus le papa Et d’autre part nous avons deux enfants déjà dont il faut s’occuper et dont nous craignons qu’ils aient à assumer plus tard à la fois leurs parents vieillissants (nous) et leur frère ou leur sœur vieillissante prématurément. Pour autant il m’apparaît comme clair qu’il y a de nombreux trisomiques vivants, qui n’ont pas l’air toujours malheureux et qui peuvent être bien entourés en famille et apporter aussi beaucoup à leur entourage. Ainsi, je me sens très coupable et triste de mettre un terme à la grossesse même si l’img m’apparaît comme le moins mauvais choix, en quelque sorte.
Des lors, je peine à me représenter en bon parent qui aurait toute légitimité à donner un prénom à l’enfant, l’inscrire sur le livret et faire des obsèques. J’ai l’impression que c’est contradictoire : comme d’un côté refuser à cet enfant son entrée dans la famille et à côté le faire entrer dans la famille, les deux ensemble.
Je voudrais savoir si d’autres parents dans ma situation ont eu les mêmes impressions et ce qu’ils ont finalement choisi de faire.
Merci beaucoup si vous pouvez m’aider par vos témoignages.
Melusine3