IMG puis fausse couche... Besoin de messages d'espoir
Posté : 03 juin 2020, 20:22
Bonsoir à tous,
J'ai connu l'association lors de ma première IMG mais je n'avais pas encore pris la parole par ici. Voici mon histoire :
- En février dernier j'apprends que notre fille est atteinte de plusieurs malformations osseuses sévères. Ce jour là, j'accepte de faire une biopsie même si le verdict était tombé : notre fille ne pourra survivre à terme et une IMG doit être programmée. C'est ma première grossesse, j'ai toujours rêvé de fonder une famille, mon monde s'écroule. Une dizaine de jours plus tard je suis hospitalisée pendant 2 jours / 2 nuits pour l'IMG, j'étais à 15 SA + 5. L'accouchement se déroule bien, le personnel a été adorable du début à la fin. Nous autorisons l'autopsie pour avoir des réponses et surtout savoir si nous sommes porteurs des gênes responsables de cette maladie.
- Les jours passent, l'hôpital spécialisé en génétique nous informe que les résultats seront très long (pratiquement 1 an) mais qu'ils ne voient pas d'inconvénient à essayer une nouvelle grossesse car ce type de malformations sont souvent "la faute à pas de chance".
- Mars 2020, le confinement. Nous nous retrouvons tous les deux en amoureux et ça nous fait un bien fou. Je continue de parler de cette grossesse autour de moi car ça me fait du bien, j'en ai besoin. Malgré la peur, l'envie est plus forte que tout et nous décidons d'envisager une nouvelle grossesse. A force d'entendre autour de nous que "la prochaine fois ce sera la bonne", on a tout les deux envie d'y croire. Et puis, comme tout le monde on se dit "une fois mais pas deux".
Mon retour de couche arrive fin mars et quelques semaines plus tard, je tombe enceinte (du premier coup une nouvelle fois). Je n'en reviens pas, c'est trop beau pour être vrai. J'ai eu cette "chance" à deux reprises de tomber enceinte du premier coup. Les premières semaines passent, je ne suis pas du tout angoissée, je suis heureuse, je revis de porter une nouvelle fois la vie. Le confinement me fait du bien malgré tout car je suis dans mon cocon en amoureux. Puis mi-mai je commence à douter, j'ai un pressentiment je prends un RDV avec une gynécologue de ville pour un suivi un peu plus personnel que celui de l'hôpital. 1ère échographie : embryon tout petit, pas de coeur. Elle pense que j'ai ovulé beaucoup plus tard que je ne le crois mais c'est impossible, je n'avais pas eu de rapport à la semaine présumée. Une semaine plus tard j'y retourne, l'embryon a grandit, le coeur bat je m'effondre, je suis tellement heureuse.
Quelques jours plus tard je ressens d'énormes douleurs de règles et j'ai compris. Je le savais c'était la fin, j'angoissais à chaque fois que j'allais aux toilettes de peur de voir du sang. 2 jours après, toujours pas de sang, j'ai envie d'y croire et le soir sans m'y attendre je découvre que j'ai perdu un peu de sang. Jeudi dernier j'avais mon fameux RDV pour l'échographie de datation à l'hôpital. Je leur explique que j'ai perdu un peu de sang et que j'ai un mauvais pressentiment. Le verdict tombe rapidement : le coeur ne bat plus, la grossesse est arrêtée. On me propose des médicaments, je refuse je veux faire confiance à mon corps et j'ai bien fait. Le soir même la fausse couche se déclenche.
J'ai l'impression de ne plus rien ressentir tellement je suis vide. Je me sens seule, je ne supporte plus la moindre réflexion qu'on puisse me faire sur mon "avenir". J'ai si peur que ça se reproduise encore et encore... J'ai peur de ne pas être maman avant plusieurs années, j'ai peur de ne pas avoir la force d'attendre. J'ai un rendez-vous demain à l'hôpital pour voir si la fausse couche "s'est bien passée".
Comment faites-vous pour garder espoir ?
Je suis toujours dans l'attente des résultats par l'hôpital qui nous suit pour la génétique, je les ai prévenu que la grossesse s'était arrêtée. J'ai tellement peur d'apprendre le pire et en même temps l'attente me parait si longue. Aujourd'hui je suis juste fatiguée, je vais prendre du temps pour moi, pour mon corps, j'ai de la peine pour lui. Je ne sais pas ce que je cherche en vous écrivant ses mots, sans doute de l'espoir.
A toute ces femmes qui me lisent et qui vivent des drames similaires je vous envoie tout mon amour. Je sais à quel point c'est dur.
Je vous embrasse.
J'ai connu l'association lors de ma première IMG mais je n'avais pas encore pris la parole par ici. Voici mon histoire :
- En février dernier j'apprends que notre fille est atteinte de plusieurs malformations osseuses sévères. Ce jour là, j'accepte de faire une biopsie même si le verdict était tombé : notre fille ne pourra survivre à terme et une IMG doit être programmée. C'est ma première grossesse, j'ai toujours rêvé de fonder une famille, mon monde s'écroule. Une dizaine de jours plus tard je suis hospitalisée pendant 2 jours / 2 nuits pour l'IMG, j'étais à 15 SA + 5. L'accouchement se déroule bien, le personnel a été adorable du début à la fin. Nous autorisons l'autopsie pour avoir des réponses et surtout savoir si nous sommes porteurs des gênes responsables de cette maladie.
- Les jours passent, l'hôpital spécialisé en génétique nous informe que les résultats seront très long (pratiquement 1 an) mais qu'ils ne voient pas d'inconvénient à essayer une nouvelle grossesse car ce type de malformations sont souvent "la faute à pas de chance".
- Mars 2020, le confinement. Nous nous retrouvons tous les deux en amoureux et ça nous fait un bien fou. Je continue de parler de cette grossesse autour de moi car ça me fait du bien, j'en ai besoin. Malgré la peur, l'envie est plus forte que tout et nous décidons d'envisager une nouvelle grossesse. A force d'entendre autour de nous que "la prochaine fois ce sera la bonne", on a tout les deux envie d'y croire. Et puis, comme tout le monde on se dit "une fois mais pas deux".
Mon retour de couche arrive fin mars et quelques semaines plus tard, je tombe enceinte (du premier coup une nouvelle fois). Je n'en reviens pas, c'est trop beau pour être vrai. J'ai eu cette "chance" à deux reprises de tomber enceinte du premier coup. Les premières semaines passent, je ne suis pas du tout angoissée, je suis heureuse, je revis de porter une nouvelle fois la vie. Le confinement me fait du bien malgré tout car je suis dans mon cocon en amoureux. Puis mi-mai je commence à douter, j'ai un pressentiment je prends un RDV avec une gynécologue de ville pour un suivi un peu plus personnel que celui de l'hôpital. 1ère échographie : embryon tout petit, pas de coeur. Elle pense que j'ai ovulé beaucoup plus tard que je ne le crois mais c'est impossible, je n'avais pas eu de rapport à la semaine présumée. Une semaine plus tard j'y retourne, l'embryon a grandit, le coeur bat je m'effondre, je suis tellement heureuse.
Quelques jours plus tard je ressens d'énormes douleurs de règles et j'ai compris. Je le savais c'était la fin, j'angoissais à chaque fois que j'allais aux toilettes de peur de voir du sang. 2 jours après, toujours pas de sang, j'ai envie d'y croire et le soir sans m'y attendre je découvre que j'ai perdu un peu de sang. Jeudi dernier j'avais mon fameux RDV pour l'échographie de datation à l'hôpital. Je leur explique que j'ai perdu un peu de sang et que j'ai un mauvais pressentiment. Le verdict tombe rapidement : le coeur ne bat plus, la grossesse est arrêtée. On me propose des médicaments, je refuse je veux faire confiance à mon corps et j'ai bien fait. Le soir même la fausse couche se déclenche.
J'ai l'impression de ne plus rien ressentir tellement je suis vide. Je me sens seule, je ne supporte plus la moindre réflexion qu'on puisse me faire sur mon "avenir". J'ai si peur que ça se reproduise encore et encore... J'ai peur de ne pas être maman avant plusieurs années, j'ai peur de ne pas avoir la force d'attendre. J'ai un rendez-vous demain à l'hôpital pour voir si la fausse couche "s'est bien passée".
Comment faites-vous pour garder espoir ?
Je suis toujours dans l'attente des résultats par l'hôpital qui nous suit pour la génétique, je les ai prévenu que la grossesse s'était arrêtée. J'ai tellement peur d'apprendre le pire et en même temps l'attente me parait si longue. Aujourd'hui je suis juste fatiguée, je vais prendre du temps pour moi, pour mon corps, j'ai de la peine pour lui. Je ne sais pas ce que je cherche en vous écrivant ses mots, sans doute de l'espoir.
A toute ces femmes qui me lisent et qui vivent des drames similaires je vous envoie tout mon amour. Je sais à quel point c'est dur.
Je vous embrasse.