Forum de l'association Petite Émilie

Bonjour à toutes/tous,
J’ai 35ans et déjà maman d’un merveilleux garcon de 2ans. Ayant le syndrome des ovaires polykystiques, jai du prendre un traitement afin de tomber enceinte. Heureusement le bonheur est arrivé.
En décembre 2019, j’apprends que je suis enceinte et stt que j’ai réussi à tomber enceinte « naturellement ». Nous etions si contents et en même temps paniqués par le peu d’écart d’âge entre les 2enfants. Nous imaginions deja le chaos à la maison...
Dés le depart je sentais que je ne réagissais pas de la même manière que lors de ma 1ère grossesse. Je m’en voulais de ne pas être aussi fusionnelle avec ce bébé qui grandissait en moi. Puis je mettais ca sur le dos du manque de temps dû au fait que je sois déjà maman.
Lors d’une echo « plaisir » à 3mois 1/2, mon gyneco m’apprend que le rein gauche de mon bébé est bien trop dilaté pour le terme et que cela ne présage rien de bon. Il m’envoie de suite vers un hôpital spécialisé à paris dans le service du diagnostic prénatal. A partir de là, j’enchaîne les echo, aminiocentese, pose de drain pour évacuer l’urine stagnante et prélèvements du sang et urine du bébé afin de savoir si la fonction rénale du bébé a déjà été impactée. Le 1er avril, le médecinde lhopital m’appelle pour m’annoncer que les reins du bébé ne fonctionne plus et que les taux sont tellement élevés que le bébé ne survivra probablement pas à l’accouchement.
Puis on me convoque pour le rdv avec la sage femme qui m’explique tout le déroulé. Les larmes aux teux j’ai l’impression d’organiser le meurtre inévitable d’un être vivant qui n’avait rien demandé. Je me sens tellement coupable de lui ôter la vie pcq je voulais lui donner la vie. Je me sens tellement mal de le selyir bouger en moi alors que je pense à l’organisation de des funérailles.
Je suis convaincue qu’il naurait pas eu une vie heureuse car jai parcouru en long et ennlarge les differents sites/ temoignages de personnes touchées d’insuffisance rénale et leurs douleurs, les contrainteS médicales me confortent dans ce « choix » d’Img.

Le moment que je redoute le plus est l’instant où ils vont reellement mettre fin à sa vie, le fait de savoir que son coeur ne bat plus mais de ne pas pouvoir le réconforter et mexcuser tout de suite de cette petite vie que je lui ai donné.

Comment avez vous vécu ce moment?
Mon bébé restera mon petit ange qui m’accompagnera à tout moment.

Bonjour,

Je suis désolée que tu ai dû prendre cette « décision » même si en y réfléchissant on se dit qu’on a pas vraiment le choix. On s’en veut tellement, alors que pourtant certains nous disent que c’est une décision courageuse car on préfère souffrir nous même et pas laisser la maladie prendre le dessus sur notre enfant.

J’ai subi une IMG il y a 5 jours et j’en reste très marquée. Lors du geste pour arrêter son cœur heureusement que mon conjoint était présent car je me suis sentie terriblement mal. On m’a laissé sentir mon fils bouger toute la matinée avant de passer au geste, à chacun de ses mouvements je culpabilisais davantage. Son petit cœur s’est arrêté à 15h30 et j’ai accouché à 1h49 du matin. Toutes ces heures de souffrance, à se dire qu’il était décédé dans mon ventre.. c’est terrible. Puis pousser et entendre ce silence dans la salle d’accouchement.

C’est l’après qui adoucit un peu malgré que ça soit une nouvelle épreuve. Porter son bébé dans les bras, lui dire tout ce qu’on ressent. Le lendemain on me l’a apporté en chambre on était tous les deux, j’ai pu prendre des photos qui sont maintenant affichées dans ma maison. J’ai pu mettre un visage sur mon bébé, me créer des moments.

Aujourd’hui je suis à l’étape du deuil. Avec ce confinement c’est très dur de penser à autre chose, aujourd’hui il pleut je ne suis pas allée au cimetière et ça me brise. Il me manque chaque instant.

Plein plein de courage.. espérons que le bonheur frappe à nos portes ensuite

Voilà c’est ca qui m’angoisse, le fait qu’il soit déjà parti sans l’être vraiment et ce silence qui arrivera lors de l’accouchement.

Et l’organisation de son enterrement. On n’a pas réussi à prévoir ca en avance... on n’ose pas appeler pour dire que notre enfant va mourir... on appelera dès le lendemain.

Oui j’espère aussi que de belles choses nous attendent. Il est certains que nous voulons un petit frère ou une petite soeur pour notre fils. Il aura deja un petit ange gardien mais on souhaite qu’il puisse jouer et grandir avec un ou plusieurs autres enfants. On verra ca plus tard...

Jai quand même l’impression que rien n’est réel. Jme dis que c’est pas possible que ca tombe sur nous, après toutes les difficultés qu’on a eu pour la 1ere grossesse...

Je te comprend totalement. Le 27 mars dernier on m’a annoncé que mon fils était atteint d’une maladie génétique extrêmement rare, 1 personne sur 10 000 touchée. J’étais désespérée, on se demande toujours pourquoi ça nous arrive, pourquoi ça existe.

Nous on a organisé l’enterrement avant l’accouchement et encore une fois je te comprend : on sent notre bébé bouger dans le ventre et en même temps on signe des papiers pour organiser son départ. C’est un mélange d’émotions.

Le désir d’une autre grossesse est souvent présent. On te demandera à l’hôpital si tu souhaites une contraception ou non. Ici j’ai refusé, mais en même temps j’ai tellement peur de devoir revivre ça. La grossesse n’est plus idyllique après une telle expérience, ça devient un parcours du combattant et une angoisse totale..

Exactement la grossesse n’est plus idyllique.
Pour ma 1ère grossesse je marchais sur des oeufs. J’étais heureuse mais je me refusais de prendre des photos De mon ventre tous les mois, de dire que je vivais une superbe grossesse car javais peur du mauvais oeil et stt de tomber de haut sil se passait qqch.
puis pour cette grossesse jme suis dit que jen profiterai et voilà que ca nous tombe dessus.
Du coup maintenant jme dis que sil y a prochaine fois, je ne lannoncerai pas si tot que ca...

Me voilà dans la voiture pour aller à l’hôpital. Jaimerai qu’on me dise que bébé s’est finalement éteint tout seul et ne pas avoir à arrêter son minuscule coeur

Je me suis dis pareil, je ne le dirais qu’à mon chéri pour la prochaine grossesse, pour nous protéger..

Je t’envoie tout mon courage pour cette épreuve, essaye de profiter de ton bébé après si tu en ressens le besoin..