Dear Ellie and Oliver (BC)
Posté : 17 octobre 2019, 18:57
Bonjour,
Dans le flou et dans la douleur j'ai décidée que je voudrais partager notre histoire, pour trouver peut être d'autres qui ont malheureusement vécu la même chose, qui pourraient ressentir les mêmes pienes. Je me sens si seule dans ma coupabilite face à cette tragédie. Malgré que tout le monde dit "c'est pas ta faute". Difficile de manger, de dormir, de sortir. Cette coupabilite me prends par les tripes et me dévore de l'intérieur.
J'ai été diagnostiqué avec une béance du col suite à la perte de nos jumeaux le 13 octobre.
J'ai décidée d'écrire une lettre pour eux. Plus facile quand c'est adressé à eux. C'est un peu long et peut être dur à entendre, mais j'ai besoin de raconter leur histoire. (je suis pas française donc désolé pour les fautes)
"Pour nos chers enfants,
Cela faisait 4 ans qu'on vous attendais impatiemment. Des rendez vous chez les médecins, psychologues, biologistes. Des opérations quand les examens ne marchait pas. Deux ponctions d'ovocytes, et des piqueurs des fois douloureux. Mais tout ça, on se disait que ça valait le coup. On se battais pour un miracle.
Au mois de Mai, à nouveau un transfert. J'avais perdue toute espoir. J'étais sûr que ça serait négatif. Et ben non, HCG a plus de 41! On était sur la lune, enfin ça a marché ! Les prochains trois mois on a gardé le secret, par précaution. On a aussi appris que vous étaient deux ! Pas un miracle, mais deux !!
Une fois passé les trois mois on a pu dire à toute la famille que vous étiez là, et qu'est qu'on a fêté ensemble.
On a préparé votre chambre, 16 semaines passé. Encore un cap. Vous grandissez et tout se passe bien. Vous êtes parfait.
18 semaines, on décide de voyager un peu, et de profiter de notre vie à deux avant que vous arrivez. On part en voyage, et c'est dans la voiture ce jour là, ou vous avez commencé à gigoter tellement fort que je vous ai senti pour la première fois. Même papa a pu sentir vos petits mouvements.
20 semaines, et on sait enfin vos sexes, en plus le jour d'anniversaire de votre maman. Un garçon et une fille. Quel bonheur, quel joie. On vous nomme Ellie Lynne et Oliver James. Des noms qu'on a choisi depuis très longtemps, et qui vous vont si bien. Je vous sens bouger de plus en plus. Ellie, je sais que ce ballon que t'aimais autant donner des coups de pied est rigolo, mais ça s'appelle un vessie.
Lors de l'échographie, ne crois pas qu'on t'a pas vu, Oliver, donner des coups de pieds dans la tête de ta sœur. Mais Ellie a une astuce, un genou bien placé pour se défendre.
Encore un samedi, encore un cap. 22 semaines. Et c'est ce jour là où tout s'écroule.
Je commence à d'abord à avoir des choses bizarre, ensuite du sang. On part en panique en urgence. Quand les médecins regardent, ils voient toute suite une membrane dans la voie. On le saura après, c'est toi ma précieuse Ellie. Tes petits pieds étaient déjà en train de sortir.
Les médecins ont donné des médicaments pour arrêter les contractions, il faut tenir encore deux semaines. Une fois en chambre, je continue à avoir des contractions de plus en plus forts. Le docteur décide que c'est temps d'essayer de sauver Oliver. Nous allons te perdre ma fille.
Un dernier échographie, tu es déjà partie, tu étais trop longtemps dans la voie. Trop fragile pour ce monde.
Nous avons même pas le temps d'assimiler ton départ, il faut pousser pour sauver ton frère. Ils t'ont pris toute suite, nous t'avons pas vu.
On te vois Oliver, tu te bats fort même si c'est dur de dire au revoir à ta sœur. Malgré ta poche d'eau proche de la sortie, tu reste très loin de la voie, et tu gigotes dans tous les sens. Par contre c'est trop dangereux pour faire un cerclage. Encore des médicaments pour arrêter les contractions. Encore de l'attente difficile.
Ma chère Ellie, j'ai pu te tenir dans mes bras, même si ce n'étais pas assez long...on aurait pu nous donner tout le temps au monde ça n'aurait jamais suffit. Tu étais si belle, si fragile. On a pu te dire tout ce qu'on avait sur le cœur pour toi, tout l'amour qu'on porte pour toi qui ne partirais jamais.
J'ai encore beaucoup de pression dans la bas voie, ta poche est très prêt. On se bats ensemble mon fils. On s'est battu pendant des heures dans la douleur. Mais, ça ne suffirait pas. Je perds les eaux, et tout nos espoirs avec. Il n'y a même pas le temps pour un péridurale, tu est déjà dehors, c'est déjà fini.
Quelques heures plus tard, j'ai pu enfin te tenir dans mes bras. Tu ressembles à ta sœur, mais tu a mes lèvres.
Tu est parfait. On reste ensemble un moment, voulant revenir en arrière, de ne pas devoir vivre un temps "après" vous.
Les au revoirs sont si difficile, mais on vous promets une chose, nos chers enfants. On ne vous oublierez jamais. Vous resterez à jamais dans nos cœurs et dans nos vies.
We will always carry you.
Love,
Vos parents"
Dans le flou et dans la douleur j'ai décidée que je voudrais partager notre histoire, pour trouver peut être d'autres qui ont malheureusement vécu la même chose, qui pourraient ressentir les mêmes pienes. Je me sens si seule dans ma coupabilite face à cette tragédie. Malgré que tout le monde dit "c'est pas ta faute". Difficile de manger, de dormir, de sortir. Cette coupabilite me prends par les tripes et me dévore de l'intérieur.
J'ai été diagnostiqué avec une béance du col suite à la perte de nos jumeaux le 13 octobre.
J'ai décidée d'écrire une lettre pour eux. Plus facile quand c'est adressé à eux. C'est un peu long et peut être dur à entendre, mais j'ai besoin de raconter leur histoire. (je suis pas française donc désolé pour les fautes)
"Pour nos chers enfants,
Cela faisait 4 ans qu'on vous attendais impatiemment. Des rendez vous chez les médecins, psychologues, biologistes. Des opérations quand les examens ne marchait pas. Deux ponctions d'ovocytes, et des piqueurs des fois douloureux. Mais tout ça, on se disait que ça valait le coup. On se battais pour un miracle.
Au mois de Mai, à nouveau un transfert. J'avais perdue toute espoir. J'étais sûr que ça serait négatif. Et ben non, HCG a plus de 41! On était sur la lune, enfin ça a marché ! Les prochains trois mois on a gardé le secret, par précaution. On a aussi appris que vous étaient deux ! Pas un miracle, mais deux !!
Une fois passé les trois mois on a pu dire à toute la famille que vous étiez là, et qu'est qu'on a fêté ensemble.
On a préparé votre chambre, 16 semaines passé. Encore un cap. Vous grandissez et tout se passe bien. Vous êtes parfait.
18 semaines, on décide de voyager un peu, et de profiter de notre vie à deux avant que vous arrivez. On part en voyage, et c'est dans la voiture ce jour là, ou vous avez commencé à gigoter tellement fort que je vous ai senti pour la première fois. Même papa a pu sentir vos petits mouvements.
20 semaines, et on sait enfin vos sexes, en plus le jour d'anniversaire de votre maman. Un garçon et une fille. Quel bonheur, quel joie. On vous nomme Ellie Lynne et Oliver James. Des noms qu'on a choisi depuis très longtemps, et qui vous vont si bien. Je vous sens bouger de plus en plus. Ellie, je sais que ce ballon que t'aimais autant donner des coups de pied est rigolo, mais ça s'appelle un vessie.
Lors de l'échographie, ne crois pas qu'on t'a pas vu, Oliver, donner des coups de pieds dans la tête de ta sœur. Mais Ellie a une astuce, un genou bien placé pour se défendre.
Encore un samedi, encore un cap. 22 semaines. Et c'est ce jour là où tout s'écroule.
Je commence à d'abord à avoir des choses bizarre, ensuite du sang. On part en panique en urgence. Quand les médecins regardent, ils voient toute suite une membrane dans la voie. On le saura après, c'est toi ma précieuse Ellie. Tes petits pieds étaient déjà en train de sortir.
Les médecins ont donné des médicaments pour arrêter les contractions, il faut tenir encore deux semaines. Une fois en chambre, je continue à avoir des contractions de plus en plus forts. Le docteur décide que c'est temps d'essayer de sauver Oliver. Nous allons te perdre ma fille.
Un dernier échographie, tu es déjà partie, tu étais trop longtemps dans la voie. Trop fragile pour ce monde.
Nous avons même pas le temps d'assimiler ton départ, il faut pousser pour sauver ton frère. Ils t'ont pris toute suite, nous t'avons pas vu.
On te vois Oliver, tu te bats fort même si c'est dur de dire au revoir à ta sœur. Malgré ta poche d'eau proche de la sortie, tu reste très loin de la voie, et tu gigotes dans tous les sens. Par contre c'est trop dangereux pour faire un cerclage. Encore des médicaments pour arrêter les contractions. Encore de l'attente difficile.
Ma chère Ellie, j'ai pu te tenir dans mes bras, même si ce n'étais pas assez long...on aurait pu nous donner tout le temps au monde ça n'aurait jamais suffit. Tu étais si belle, si fragile. On a pu te dire tout ce qu'on avait sur le cœur pour toi, tout l'amour qu'on porte pour toi qui ne partirais jamais.
J'ai encore beaucoup de pression dans la bas voie, ta poche est très prêt. On se bats ensemble mon fils. On s'est battu pendant des heures dans la douleur. Mais, ça ne suffirait pas. Je perds les eaux, et tout nos espoirs avec. Il n'y a même pas le temps pour un péridurale, tu est déjà dehors, c'est déjà fini.
Quelques heures plus tard, j'ai pu enfin te tenir dans mes bras. Tu ressembles à ta sœur, mais tu a mes lèvres.
Tu est parfait. On reste ensemble un moment, voulant revenir en arrière, de ne pas devoir vivre un temps "après" vous.
Les au revoirs sont si difficile, mais on vous promets une chose, nos chers enfants. On ne vous oublierez jamais. Vous resterez à jamais dans nos cœurs et dans nos vies.
We will always carry you.
Love,
Vos parents"