Journée du Deuil Périnatal ou devrais-je écrire journée du silence insupportable
Posté : 16 octobre 2019, 20:23
Mam’Anges, Pap’Anges,
Je m’appelle Shana, le 8 août 2019 je vivais une expérience terrifiante, une IMG (Interruption Médicale de Grossesse) car mon fils avait une malformation cardiaque sévère (une hypoplasie du ventricule gauche) à 11:31 son petit cœur a été arrêté, à 17:30 je donnais naissance à mon fils Brahim mort-né.
Ce jour une partie de moi est restée dans cet hôpital, je suis rentrée le lendemain en sachant que plus rien ne serait comme avant, jamais.
Au vue du titre vous comprendrez que je ne suis pas forcément là pour parler de mon histoire, mais pour dénoncer le silence lourd en cette journée du 15 octobre.
Lundi 14 octobre, j’étais impatiente car je me disais enfin une journée dédiée, enfin ce silence se brisait.
Impatiente que nos enfants soient reconnus, impatiente que le deuil périnatal soient expliqué et reconnu, impatiente qu’ils parlent de nos expériences douloureuses, tragiques, impatiente également qu’ils parlent des répercussions sur la famille, impatiente qu’ils parlent de nous femmes qui donnons naissance à un enfant mort-né, impatiente qu’ils parlent de nous femmes qui donnons naissance à un enfant et qui d’une seconde à l’autre, tout bascule on nous annonce le décès de notre enfant, impatiente qu’ils parlent des pères qui souffrent et se mûrent dans le silence et du soutien indéfinissable qu’ils apportent au quotidien, impatiente que nos enfants aient une place sur cette terre.
Le verdict tombe, le mardi 15 octobre rien, ni à la télé, ni à la radio, RIEN.
Pourtant de nombreuses marches ont étés organisées, mais rien, ils parleront des pompiers, du traitement du cuir mais aucune minute pour tous ces petits anges.
Nous ne méritons donc pas plus de considération? Nos enfants ne méritent-ils pas plus ? Le sujet ne serait t il pas assez gai, ni intéressant, pour en parler? Faudrait-il ce murer dans le silence et faire comme ci rien n’avait existé.
Aujourd’hui je ne suis pas en colère, mais triste, triste que nos enfants ne soient pas reconnus, triste que nous, parents ne soyons pas reconnus, ni entendus.
Nous sommes invisibles, est-ce la solution pour nous parents endeuillés? Non.
Quelle souffrance de ne pas être entendu, de ne pas être reconnu.
Pour être très honnête je suis à deux doigts de faire une lettre à destination de plusieurs personnes afin d’essayer de faire bouger les choses, que l’année prochaine le 15 octobre 2020, au journal 5 minutes soient consacrées à nos histoires, également parler des associations formidables qui existent et soutiennent les familles.
Si je fais ce courrier c’est avant tout pour nos enfants, avec votre accord accepteriez-vous de me donner leurs prénoms pour signer mon courrier pour leur rendre un hommage.
Bien évidemment si le courrier aboutit je vous enverrai une copie.
J’espère que vous ne verrez pas mon message comme un appel à la colère ce n’est pas le but, seulement comme un message d’amour à nos enfants et éveiller les consciences.
Je m’appelle Shana, le 8 août 2019 je vivais une expérience terrifiante, une IMG (Interruption Médicale de Grossesse) car mon fils avait une malformation cardiaque sévère (une hypoplasie du ventricule gauche) à 11:31 son petit cœur a été arrêté, à 17:30 je donnais naissance à mon fils Brahim mort-né.
Ce jour une partie de moi est restée dans cet hôpital, je suis rentrée le lendemain en sachant que plus rien ne serait comme avant, jamais.
Au vue du titre vous comprendrez que je ne suis pas forcément là pour parler de mon histoire, mais pour dénoncer le silence lourd en cette journée du 15 octobre.
Lundi 14 octobre, j’étais impatiente car je me disais enfin une journée dédiée, enfin ce silence se brisait.
Impatiente que nos enfants soient reconnus, impatiente que le deuil périnatal soient expliqué et reconnu, impatiente qu’ils parlent de nos expériences douloureuses, tragiques, impatiente également qu’ils parlent des répercussions sur la famille, impatiente qu’ils parlent de nous femmes qui donnons naissance à un enfant mort-né, impatiente qu’ils parlent de nous femmes qui donnons naissance à un enfant et qui d’une seconde à l’autre, tout bascule on nous annonce le décès de notre enfant, impatiente qu’ils parlent des pères qui souffrent et se mûrent dans le silence et du soutien indéfinissable qu’ils apportent au quotidien, impatiente que nos enfants aient une place sur cette terre.
Le verdict tombe, le mardi 15 octobre rien, ni à la télé, ni à la radio, RIEN.
Pourtant de nombreuses marches ont étés organisées, mais rien, ils parleront des pompiers, du traitement du cuir mais aucune minute pour tous ces petits anges.
Nous ne méritons donc pas plus de considération? Nos enfants ne méritent-ils pas plus ? Le sujet ne serait t il pas assez gai, ni intéressant, pour en parler? Faudrait-il ce murer dans le silence et faire comme ci rien n’avait existé.
Aujourd’hui je ne suis pas en colère, mais triste, triste que nos enfants ne soient pas reconnus, triste que nous, parents ne soyons pas reconnus, ni entendus.
Nous sommes invisibles, est-ce la solution pour nous parents endeuillés? Non.
Quelle souffrance de ne pas être entendu, de ne pas être reconnu.
Pour être très honnête je suis à deux doigts de faire une lettre à destination de plusieurs personnes afin d’essayer de faire bouger les choses, que l’année prochaine le 15 octobre 2020, au journal 5 minutes soient consacrées à nos histoires, également parler des associations formidables qui existent et soutiennent les familles.
Si je fais ce courrier c’est avant tout pour nos enfants, avec votre accord accepteriez-vous de me donner leurs prénoms pour signer mon courrier pour leur rendre un hommage.
Bien évidemment si le courrier aboutit je vous enverrai une copie.
J’espère que vous ne verrez pas mon message comme un appel à la colère ce n’est pas le but, seulement comme un message d’amour à nos enfants et éveiller les consciences.