Forum de l'association Petite Émilie

Nous vivons toutes les mêmes périodes a des rythmes différents, dans des sens différents, parfois on revient en arrière... La j'en suis a l'étape du premier départ en vacances et franchement je me demande ce que je fais sur mon transat sous le parasol. Nous sommes arrivés hier et je ne suis pas bien ici, je ne me sens pas a ma place. On devrait être en train de faire les derniers achats, de faire la valise et les garçons devraient arriver a la fin du mois. Je savais que ça serait une étape compliquée mais nous n'avons pas pu choisir la date et je me sens totalement a coté de la plaque. Vais je réussir a décrocher et au moins profiter un peu. Je suis preneuse de toute expérience. Merci...

Comme je te comprends Violette... Nous partirons dans quelques jours, je me laisse porter, mais je doute d'apprécier ces vacances à leur juste valeur...

Bonjour Violette,

Nous aussi étions partis en vacances en août dernier. A la base nous devions rester à la maison, a préparer aussi l'arrivée du bébé.
Ca avait été étrange de partir. J'avais eu de gros coups de mous. Pas mal de larmes, surtout le soir, en regardant les étoiles.
Mais on était en famille, et je m'étais laissée porter au jour le jour.
Ne te mets pas de pression. Tu as le droit d'être triste et de ne pas vraiment profiter. Dis le à ton conjoint que pour toi c'est bizarre.
Tu auras peut-être quelques jolis moments malgré tout.

nous partons la semaine prochaine, à la base je devais resté hospitalisée jusqu'à la fin de la grossesse (prévu pour 27 septembre, mais ils devaient me déclencher à partir de mi août) encore 3 mois à me dire que je devrais encore être enceinte...
Nous avons choisi de partir dans un endroit où il y aura peu de monde, pas envie de me poser sur une serviette en plein soleil autour de milliers de personnes venu profiter des vacances en famille. nous n'avons pas d'autre enfants, nous nous sentons très seuls, la maison est vide, nous n'avons même pas e le temps de terminer la chambre des petites, elle est encore en plein chantier, comme si le temps s'était arrêté, j'ai mis dedans la poussette double, que je ne supportais plus d'avoir à porté de vue....
j'attends quand même avec impatience ces quelques jours, pour souffler un peu

Bonjour,

nous étions partis quelques jours aussi au moment où on aurait dû déclencher l'accouchement de mes Amours...
Je me posais sans cesse la question "qu'est ce qu'on fait là?" "On ne devrait pas..."
Il y a quand même eu des moments plus doux, des sourires partagés en famille.
j'en garde un souvenir doux-amer mais qui nous a permis de nous retrouver, dans un cadre inhabituel.

Même si le coeur n'y est pas, juste profiter d'être en amoureux...
Pas besoin de se forcer, chacun son rythme...

Oui vous résumez bien les filles...
J'espère avoir des moments avec des sourires et de pouvoir profiter... Ce seront nos seules vacances de l'année, mon homme commence un nouveau job début août donc couic les congés...
En plus je dois avoir mes règles demain, le premier cycle après mon rdc, bonjour les hormones...
Nous avons pris un hôtel adult only, sans enfant qui déjà nous épargne les cris et les rires... Mais dès qu'on sort de l'hôtel, la réalité, la vie quoi est toujours là....

Je suis partie en guadeloupe apres ma fc , je n en pouvais plus j allais imploser. Mais je ne pouvais rester chez moi , je devais couper de tout ... les problemes, le quotidien , l envirronnement, les amis...
Bien evidemment ca na pas ete des vacances ... normales . Je voyais des magnifiques paysages et je me disais seulement...oui cest beau mais elle devrait etre la...!
Je suis partie 10j , les jours ont passés et je me suis quand meme "un peu "detendue.
Ca ma ete benefique , dans le sens ou si je n etais pas partie, je pense que j'aurais completement rechuté.
Ma psy m avait dit quil fallait que je vois ces vacances comme un investissement a aller mieux. Une posologie pour aller mieux et retomber enceinte .
Mais je me suis preservee en evitant les lieux ou il y avait du monde pour rester dans ma bulle.

La fin des "vacances" approche... Départ mercredi matin. Je suis contente de rentrer même si maintenant j'appréhende le retour a la maison, d'autres étapes nous attendent : naissances autour de nous, la dpa des garçons...
Mon bilan : ces 'vacances' sont une étape importante dans notre avancée, qu'elles se fassent 2 semaines, 2 mois après ou plus... Cela reste le premier voyage sans eux qui n'aurait pas dû avoir lieu. Alors bien sûr, on a pleuré, on a eu des regards, beaucoup de tristesse... Mais je me suis même surprise a exploser de rire... Je me suis d'ailleurs arrêté de rire d'un coup en me disant WTF???? Alors je me dis que notre vie sera successive de ce genre de moments. Cela fera 3 mois demain que nos garçons sont partis, je ne sais pas combien de mois, combien d'années j'aurais la gorge serrée chaque 15 du mois.. je me dis que chaque jour est une étape, un challenge... Et quand je n'ai pas envie... Et bien je resterai couchée... Je ne sais pas pour vous mais j'ai l'impression d'être pressée par mon entourage pour que j'aille mieux...
PS : désolée pour le pavé sur ma petite personne

Biensur l entourage s inquiete, et voudrait que l on aille mieux . Sans savoir la difficulté que cest. Les gens sont mal a l aise avec la mort, la maladie . Ils sont demunis par rapport a nos larmes. Alors que bien souvent , nous prendre dans leur bras est la solution , il ny a rien a dire.
Mon pere me demandait sans cesse quand je reprends le travail. Parce que pour lui indirectement ca veut dire que j avance. Jai fini par lui demander d arreter de me poser la question.

Bonsoir,
C'est curieux, je pensais justement à ton poste hier soir. Feu d'artifice oblige, des amis de mon conjoint nous avaient invité à le voir avec eux, lors d'une fête de village... Grosse angoisse... Je me demandais bien ce que je faisait là, voir tout le monde s'amuser, ça me paraissait tellement décaler par rapport à mon état d'esprit...

J'ai le même sentiment que toi vis à vis de mon entourage. Essentiellement de la famille. Les amis sont très présents, et bienveillants, la famille fait comme si de rien, et attend de moi que je gère comme avant... Aucune prise de relais, c'est un peu dur. J'ai bien conscience qu'ils sont mal à l'aise, mais je ne me sens pas le courage de 'leur montrer le chemin'.
Du coup, je me préservé en mettant de la distance, le dialogue semble trop compliqué.