Témoignage de ma chambre d’hospitalisation avant IMG
Posté : 04 juin 2019, 21:08
7 mois à te porter, toute une vie pour ne jamais t’oublier...
Demain, de battre ton cœur va s’arrêter mais chaque battement du mien t’est déjà dédié.
Pendant des semaines j’ai subi la vie autant qu’elle me tenait, plus forte encore que l’indicible douleur d’apprendre à vivre ton absence.
J’étais habitée mais ce corps ne m’appartenait plus, tout comme la vie et la mort qui s’y jouaient.
Oui cette vie qui a changé d’idée, laissant notre bonheur s’envoler.
On dit que la nature fait bien les choses, il me semble que non. Pourquoi te doter d’un cœur qui bat la chamade, de 10 petits doigts et d’une enveloppe sans imperfection si on en oublie les fondations? Un court- circuit dans le système et c’est tout le programme qui se retrouve endommagé.
J’ai rapidement compris que tu ne naîtrais pas alors que tout mon corps sentait que tes ailes se déployaient.
Pendant des semaines, j’ai écouté les médecins me parler de ta vie sans vie. Je me suis forcée à rire pour m’en donner l’envie.
Aussi vite que ta vie se dérobait, autant je m’accrochais à ton frère pour ne pas pleurer, à ton père pour ne pas sombrer.
Et plus je les aimais.
Par leur présence, sa patience dans nos silences, son écoute, son empathie, ses rires francs dans mes souffrances.
Sois en sûr je ne t’oublierai pas, attendre son enfant c’est déjà être maman. Ton arrivée surprise tu as pu la choisir, et je crois aussi de partir.
Car comment te laisser souffrir sur cette terre si ce n’est pour ne jamais te voir rire, grandir et t’amuser ?
Aussi courte soit elle, j’aime à penser que ta vie fut celle que tu avais choisi pour notre famille: un moment merveilleux entre mer(e) et ciel.
Je continue de croire en la force de la vie même confrontée à ta perte, et plus encore j’ai trouvé la foi dans ce qu’elle a de plus fragile: ma famille qui s’est révélée, et la chance que m’a donnée cette vie de la mériter.
Aujourd’hui notre histoire se termine et mon corps finit de la porter... je suis 9 femmes sur 1000 en France dont les silences brillent parfois par leur douloureuse présence.
À toi Adriel, mon étoile né avec ses ailes.
Demain, de battre ton cœur va s’arrêter mais chaque battement du mien t’est déjà dédié.
Pendant des semaines j’ai subi la vie autant qu’elle me tenait, plus forte encore que l’indicible douleur d’apprendre à vivre ton absence.
J’étais habitée mais ce corps ne m’appartenait plus, tout comme la vie et la mort qui s’y jouaient.
Oui cette vie qui a changé d’idée, laissant notre bonheur s’envoler.
On dit que la nature fait bien les choses, il me semble que non. Pourquoi te doter d’un cœur qui bat la chamade, de 10 petits doigts et d’une enveloppe sans imperfection si on en oublie les fondations? Un court- circuit dans le système et c’est tout le programme qui se retrouve endommagé.
J’ai rapidement compris que tu ne naîtrais pas alors que tout mon corps sentait que tes ailes se déployaient.
Pendant des semaines, j’ai écouté les médecins me parler de ta vie sans vie. Je me suis forcée à rire pour m’en donner l’envie.
Aussi vite que ta vie se dérobait, autant je m’accrochais à ton frère pour ne pas pleurer, à ton père pour ne pas sombrer.
Et plus je les aimais.
Par leur présence, sa patience dans nos silences, son écoute, son empathie, ses rires francs dans mes souffrances.
Sois en sûr je ne t’oublierai pas, attendre son enfant c’est déjà être maman. Ton arrivée surprise tu as pu la choisir, et je crois aussi de partir.
Car comment te laisser souffrir sur cette terre si ce n’est pour ne jamais te voir rire, grandir et t’amuser ?
Aussi courte soit elle, j’aime à penser que ta vie fut celle que tu avais choisi pour notre famille: un moment merveilleux entre mer(e) et ciel.
Je continue de croire en la force de la vie même confrontée à ta perte, et plus encore j’ai trouvé la foi dans ce qu’elle a de plus fragile: ma famille qui s’est révélée, et la chance que m’a donnée cette vie de la mériter.
Aujourd’hui notre histoire se termine et mon corps finit de la porter... je suis 9 femmes sur 1000 en France dont les silences brillent parfois par leur douloureuse présence.
À toi Adriel, mon étoile né avec ses ailes.