Forum de l'association Petite Émilie

Bonjour les mamanges,

J'ai perdu ma petite Chloé il y a un peu plus d'un an maintenant et je suis la maman d'une magnifique petite Margaux depuis un mois et demi.
Je me sens tellement chanceuse d'avoir enfin un beau bébé en vie avec nous, elle est tellement belle, je l'aime infiniment. Mais à côté de cela, j'ai l'impression de ressentir maintenant encore plus le manque de ma 1ère fille. Ce manque est très intense, je vois tout ce que je ne pourrais jamais vivre avec elle. Quand je regarde Margaux, je suis triste de me dire qu'elle ne connaîtra jamais sa grande sœur. Et je suis triste qu'elle ne fasse jamais partie de notre famille physiquement, bien qu'elle soit à jamais dans mon cœur.
J'essaye de ne pas me laisser submerger par ces émotions très vives, pour ma fille qui je le sais peut ressentir mes émotions et parce que je ne veux pas qu'elle ai une maman triste. Je profite à fond de tout ces moments passés avec mon bébé qui me sont si chères. Mais je culpabilise de ne pas me sentir à 100% heureuse alors que jai la chance d'avoir eu ce 2e bébé en pleine santé.

Est ce que vous aussi, les mamans qui ont eu un bébé d'après, ressentez ce genre d'émotions ?

Emilie

Coucou Émilie,

Oui j'ai ressenti la même chose. Aujourd'hui Inés a presque 6 mois et ce sentiment commence à s'apaiser mais au début j'en pleurais souvent.
Le temps apaise tout, même si on n'oubliera jamais. Bon courage.

Bonjour,

effectivement le temps permet de nous habituer à vivre plus sereinement.

J'entend souvent dire que l'on peut en parler à nos bébé espoir, de notre tristesse, que si maman est triste à ce moment ce n'est pas de leur faute qu'on a le petit frère ou la petite sœur dans notre cœur aussi et qu'on les aimes de la même manière.
Les bébés sont des éponges à émotions et ne pas leurs dire nos propres émotions n'est pas bon. Alors avec des mots simples sans les acculer par notre douleurs nous aussi on se sent un peu mieux.

Mon 1er fils avait 3 ans lorsque j'ai perdu mon deuxième. Comment faire ? j'était tellement malheureuse ?
Et bien les enfants sont surprenant, il faut simplement communiquer avec eux.

Je suis actuellement enceinte et espère poursuivre ma grossesse (Biopsie trophoblaste demain). Si je poursuit ma grossesse je me poserais aussi ce genre de question ? Comment vais je faire pour apaiser mon chagrin et accueillir mon futur bébé ?
Cela fait 5 ans que je l'attend mon bébé espoir et ma douleur à repris un peu le dessus avec cette nouvelle grossesse.
Je n'en ai pas encore parlé à mon fils, j'attend la Biopsie. Mais je me sent très mal, épuisé nerveusement tellement j'ai peur.
Mon fils me voit très mal et je lui est dit que j'était effectivement pas bien en ce moment et je lui est promis de lui donner une explication quand maman sera prête......Et je pense que cela convient. (Ne surtout pas mentir) J'ai un peu de temps pour trouver les mots à employer.

On fait de notre mieux et ça aussi il faut se le répéter tous les jours.

Tu aime tes enfants c'est le plus important à leurs yeux.

Sandy.

Bonjour Emilie,
Virgile est né il y a plus de deux mois maintenant, et j'ai d'abord eu un mal fou à me rendre compte que je ne pensais plus du tout à Iann, mon premier, parti il y a un an et demi. Il m'a fallu 3 semaines pour m'en rendre compte : la douleur était si forte que je pense que je me suis tout bonnement coupée de mes émotions durant cette période. Avoir un bébé tellement vivant dans les bras ne peut que nous rappeler, même inconsciemment, que le bébé précédent est tellement mort...
J'ai parlé à Virgile de son grand frère, et je ne me retiens pas de pleurer quand ça arrive : de temps en temps je m'isole pour pleurer un bon coup aussi, histoire de lui en éviter le maximum ! Oui les parents ont des émotions, et il vaut mieux ne pas s'en cacher, tout est bien plus simple alors, plutôt que de vouloir les retenir et faire comme si de rien n'était. Enfin, je crois
Dans 12 jours, Iann aurait eu 1 an. Je l'ai réalisé car nous sommes entrés dans le mois de juin aujourd'hui. J'ai pleuré, et j'ai accepté d'être triste alors que Virgile était près de moi, et que si Iann était là Virgile ne le serait pas... C'est dur l'ambivalence, mais je pense que c'est possible.
Plein d'ondes positives !
Elise