cela fait 1 an...

Répondre
Yoni
Messages : 2
Enregistré le : 10 avril 2019, 17:34

cela fait 1 an...

Message par Yoni »

Bonjour,

maman stérile suite aux effets iatrogènes d'une radiothérapie pour un cancer rare pédiatrique, nous ne pouvons avoir d'enfant que grâce à des stimulations ovariennes.
Léonie, aujourd'hui 5 ans (née en 2014), est arrivée à la 4ème tentative. La seconde grossesse n'arrive qu'en mai 2017 mais se solde par une fausse couche à 8 semaines.
En décembre 2017, un superbe cadeau de Noël nous est offert.
La gynéco qui a aidé à la procréation (faisant partie d'une maternité de niveau 2) passe rapidement la main à une amie qui travaille au CHU (maternité de niveau 3). La grossesse est douloureuse et la fièvre très présente. Pourtant aucun médecin ne s'en soucie: "C'est normal, chaque grossesse est différente!"
L'échographie de datation, faite en 2 temps car le médecin ne voyait pas bien, ne détecte rien d'anormal. On nous dit d'arrêter de stresser, il ne peut plus rien arriver au bébé.
Peu de temps après, l'amniocentèse (car mon cancer est héréditaire) se déroule idéalement bien: Yohan est très calme et s'était positionné contre le placenta. Mais dans la soirée, de très fortes douleurs pelviennes et thoraciques me poussent à appeler les urgences gynécologiques du CHU. La sage-femme me dit de me coucher et d'attendre, tout est normal. Déçus et en colère, nous appelons alors le 15. Le médecin régulateur fait venir une ambulance pour m'emmener aux urgences générales (éloignées d'environ 10km des urgences gynéco).
1 ECG, 1 prise de sang, 3 échographies et un ***** plus tard, soit 15h00 après mon arrivée, on me transfère aux urgences gynéco où l'on nous apprend la mort de Yohan.
La gynéco, qui faisait mon suivi, était présente et refusera de suivre le protocole en cas de MFIU malgré les contestations de l'interne et de la sage-femme.
L'autopsie et les résultats de l’amniocentèse ont montré que Yohan était indemne de toutes maladies ou malformations même si son poids était faible pour son âge. Cependant le placenta était hypotrophe (trop petit) mal vascularisé et mal ancré à l'utérus.
Nous avons également appris, par un spécialiste qui me suit, que ses préconisations durant le premier trimestre de grossesse n'ont pas été respectées. Je n'ai été supplée en ***** que les 12 premiers jours au lieu des 4 premiers mois (mon corps ne sait pas en produire seul).
Un médecin expert de notre assurance (protection juridique) a déjà conclu à, au moins, une faute médicale.
Un avocat spécialisé dans le domaine médical a pris notre dossier en main.
Yohan est mort le 21 mars 2018 (j'ai accouché le 26 mars). Je n'arrive pas à accepter sa mort. J'en veux énormément aux médecins de ne pas avoir suivi les recommandations de leur confrère, de ne pas avoir pris en compte les signaux d'alerte que mon corps leur envoyait.
Comment des professionnels spécialisés dans les grossesses pathologiques peuvent passer à côté d'une telle anomalie?
Comment vivre sans Yohan?
Répondre