Forum de l'association Petite Émilie

Voilà ce que disent les statistiques : rupture utérine 0,3% de risque sur un utérus cicatriciel (ce qui est mon cas puisque j'ai eu une césarienne pour mon aînée il y a 16 mois).

0,3%.....

Tous les examens sont bons, toutes les précautions sont prises.

Mise en travail spontanée, pas de stagnation du col.
Mon col est a 9,5 cm, la sage femme me dit "je vais voir une autre patiente, préparez vous parce que dès je reviens, vous commencez a pousser, vous allez rencontrer votre fils",
La sage femme sort et ferme la porte, je sens une douleur indicible qui me sidère....
Mon utérus a lâché.
C'est parti pour une césarienne en urgence,
Pas grave, je connais déjà,
Pas grave, au pire je fais une hémorragie,
Pas grave, au pire je subirai une hysterectomie....

Mais jamais il ne me vient a l'esprit que si c'est grave,
c'est grave parce que c'est mon fils qui va en subir les conséquences, pas moi.

Voilà ce que disent les statistiques : un tiers des ruptures
utérines entraîne le décès de l'enfant,

0,1%.....

C'est nous, c'est notre histoire ce putain de 0,1%

Notre fils, notre magnifique bébé est décédé une semaine après sa naissance quand, après tous les examens, il a fallu l'extuber.

C'est juste un cauchemar, un cauchemar que l'on revit tous les matins en ouvrant les yeux...

Il est né le 23 janvier et il est décédé le 30 janvier 2019.

Et moi j'ai l'impression que plus le temps passe plus ça devient difficile.....
Je ne veux pas être le 0,1%

Je veux mon fils, je veux mon bébé

Bonjour

Je suis desolee de t'accueillir ici. Toutes mes condoléances pour la perte de ton petit garçon.
C'est 1 épreuve très difficile où il est nécessaire d'accepter toutes les mains tendues.
As tu souhaité rencontrer un psy ? Tu traverses une phase de colère bien normale et à cela s'ajoute une peine immense.
N'hésite pas à revenir ici pour évoquer avec nous ta douleur, tes interrogations...tu trouveras toujours une oreille bienveillante.

Douces pensées à ton petit ange

Merci CS71 pour ta réponse

Oui la colère m'envahit parfois mais le plus souvent je suis dévastée par la tristesse, je suis tellement triste pour mon fils...
Nous on s'en remettra, un jour nous aurons moins mal mais lui ne vivra jamais.

Nous avons un suivi par la psychologue de l'hôpital, elle nous apporte beaucoup. Surtout qu'elle a connu notre fils

Encore une fois merci d'avoir pris le temps de me répondre même si ce forum ne devrait pas exister: personne ne devrait traverser ce qu'on traverse.

Bonjour Juju,
C'est terrible de vivre ce que tu vis... Je suis désolée de te lire...
Lire aussi j'avais du mal à ne pas penser à mon fils, à tous ce qu'il ne vivrait jamais. Pendant longtemps quand je faisais quelque chose de sympa , ou que je voyais quelque chose de beau, je me suis surprise à penser "lui ne vivra jamais ça" et cela me faisait mal....
Il m'a fallut du temps pour accepter de vivre ses moments sans penser à lui ou en ayant une pensée pleine d'amour pour lui plutôt que de l'acide dans le ventre.
Le suivi psychologique est important car c'es parfois trop douloureux de parler avec des proches, le psy nous aide à dit les mots qui nous étouffent plus facilement que notre famille... j'espère que cela t'apportera le même soulagement qu'à moi.
Plein de pensées pour ton fils, ton compagnon et toi.

Bonjour, je ne sais pas si tu consultes encore le forum. Je fais moi aussi partie des 0,1%. J'ai perdu mon petit Victor pendant le travail à terme le 27 janvier 2019. Je souhaiterais échanger avec toi si tu veux bien. Merci.