Bonjour,
je ne pensais jamais avoir à venir témoigner sur l'img, je ne pensais jamais savoir ce qu'est une mamange, je ne pensais jamais vivre une telle épreuve...
Mais la vie est faite de surprises bonnes et mauvaises. Il y a une semaine ce fut la pire ...
Car oui moi aussi je vais subir une IMG à 27 SA dans 4 jours exactement. Je n'ai même pas regardé la date c'est un jeudi mais finalement la date est importante (faudra que je regarde je n'ai pas encore eu le courage je crois).
Evidemment j'ai peur comme toi, comme tout le monde. Evidemment je passe par plein de stade émotionnel, de toute façon depuis 1 semaine c'est l'ascenseur des émotions.
Je voulais juste témoigner ici pour me sentir moins seule. Oui il est vrai je suis très entourée, accompagnée, aimée , choyée mais j'ai si souvent l'impression que les gens autour de moi ne prenne pas la mesure de ce que je vis. C'est peut être aussi parce que je ne le verbalise pas... Alors je vais prendre mon temps, écrire, parler à des personnes qui ont vécut où qui vivent ce cauchemars, raconter mon histoire. Je vous embrasse toutes et nous souhaite beaucoup de courage.
NAIG
IMG jeudi
Re: IMG jeudi
Alors la voila mon histoire.. mon histoire d'une semaine...
DIMANCHE 24 JANVIER :
Nous sommes le soir et je m'inquiète : depuis 1 semaine mon bébé bouge moins. Je suis enceinte de 26 SA de mon deuxième enfant, ma fille Maelle a bientôt 3 ans et d'après mes souvenirs à 6 mois de grossesse l'intérieur de mon ventre était un champs de bataille. Nous ne savons pas le sexe, on veut la surprise: j'adore les surprises. J'appelle la clinique, la sage femme me dit de me détendre de prendre un bain et de la rappeler dans 1/2 heure. Je la rappelle et je lui dit qu'il n'y a pas vraiment de changement.
-"Venez ! pour vous rassurer sinon vous n'allez pas dormir de la nuit "
ok, je file je prend mon sac à main. Je pars seule sans embrasser mon conjoint, ni ma fille qui dort à poing fermé ça ne sert à rien j'en ai pour une heure grand max !!
J'arrive à la clinique et la sage femme vient me chercher. Elle m'installe, on plaisante. Je lui dis que je me sens un peu comme ces femmes enceintes hyper angoissée que j'ai du mal à comprendre? Celles qui lavent 10 fois leurs légumes et qui crament leur steak... Je ris...
-"Ah oui, oui je l'entend son petit coeur battre. Ah, ah vous voyez je suis désolée de vous avoir dérangé , j'ai un peu honte. Une écho?? Ok, pas de soucis de toute façon maintenant je suis rassurée, je l'entend son petit coeur.
On change de pièce, elle me réinstalle, on plaisante de nouveau et de nouveau je vois son petit coeur qui bat.
Et puis bizarrement l'ambiance change, je le sens. Je la vois elle ne plaisante plus, elle réfléchie, analyse.
"-Je vais faire venir le médecin gynéco ! " ah oui, mais pourquoi je vous l'ai dis, moi je le vois bien son petit coeur qui bat
Le médecin arrive un peu froid comme si l'ambiance l'avait contaminé. Et aussi un peu condescendant surtout quand il me demande :
-"QUOI??? depuis 1 semaine vous le sentez moins bouger , UNE semaine...!
Si il a insisté. Si si , je suis sur j'ai bien entendu. Ca veut dire quoi, que c'est grave ? Mais non, puisque je vous dit que j'ai entendu son petit coeur.
ALASARQUE ? AMNASARQUE ? ANASARQUE ? Quésako?
-" un oedeme autour de son coeur, de son ventre, une anémie. Ah oui ça je comprend !!
-"un virus, une maladie génétique. ah vous ne savez pas !
-"faut que je reste ici, ok
-" je dois appeler mon conjoint, faire garder ma fille " mais enfin on est au milieu de la nuit !!!
-"demain rendez vous au CHU ! une perfusion ? ok, ok je fais tout ce que vous voulez.
1h00 du matin :
Et voilà c'était parti : piqûres, corticoïdes, premiers pleurs, premières angoisses, somnifères pour passer une douce nuit.
ouf !! mon conjoint passe la porte, il a réussi à se débrouiller pour notre fille, pour son boulot, pour le mien (et oui pour arranger le tout je suis libérale)
Je m'endors, merci aux petits cachets !!
DIMANCHE 24 JANVIER :
Nous sommes le soir et je m'inquiète : depuis 1 semaine mon bébé bouge moins. Je suis enceinte de 26 SA de mon deuxième enfant, ma fille Maelle a bientôt 3 ans et d'après mes souvenirs à 6 mois de grossesse l'intérieur de mon ventre était un champs de bataille. Nous ne savons pas le sexe, on veut la surprise: j'adore les surprises. J'appelle la clinique, la sage femme me dit de me détendre de prendre un bain et de la rappeler dans 1/2 heure. Je la rappelle et je lui dit qu'il n'y a pas vraiment de changement.
-"Venez ! pour vous rassurer sinon vous n'allez pas dormir de la nuit "
ok, je file je prend mon sac à main. Je pars seule sans embrasser mon conjoint, ni ma fille qui dort à poing fermé ça ne sert à rien j'en ai pour une heure grand max !!
J'arrive à la clinique et la sage femme vient me chercher. Elle m'installe, on plaisante. Je lui dis que je me sens un peu comme ces femmes enceintes hyper angoissée que j'ai du mal à comprendre? Celles qui lavent 10 fois leurs légumes et qui crament leur steak... Je ris...
-"Ah oui, oui je l'entend son petit coeur battre. Ah, ah vous voyez je suis désolée de vous avoir dérangé , j'ai un peu honte. Une écho?? Ok, pas de soucis de toute façon maintenant je suis rassurée, je l'entend son petit coeur.
On change de pièce, elle me réinstalle, on plaisante de nouveau et de nouveau je vois son petit coeur qui bat.
Et puis bizarrement l'ambiance change, je le sens. Je la vois elle ne plaisante plus, elle réfléchie, analyse.
"-Je vais faire venir le médecin gynéco ! " ah oui, mais pourquoi je vous l'ai dis, moi je le vois bien son petit coeur qui bat
Le médecin arrive un peu froid comme si l'ambiance l'avait contaminé. Et aussi un peu condescendant surtout quand il me demande :
-"QUOI??? depuis 1 semaine vous le sentez moins bouger , UNE semaine...!
Si il a insisté. Si si , je suis sur j'ai bien entendu. Ca veut dire quoi, que c'est grave ? Mais non, puisque je vous dit que j'ai entendu son petit coeur.
ALASARQUE ? AMNASARQUE ? ANASARQUE ? Quésako?
-" un oedeme autour de son coeur, de son ventre, une anémie. Ah oui ça je comprend !!
-"un virus, une maladie génétique. ah vous ne savez pas !
-"faut que je reste ici, ok
-" je dois appeler mon conjoint, faire garder ma fille " mais enfin on est au milieu de la nuit !!!
-"demain rendez vous au CHU ! une perfusion ? ok, ok je fais tout ce que vous voulez.
1h00 du matin :
Et voilà c'était parti : piqûres, corticoïdes, premiers pleurs, premières angoisses, somnifères pour passer une douce nuit.
ouf !! mon conjoint passe la porte, il a réussi à se débrouiller pour notre fille, pour son boulot, pour le mien (et oui pour arranger le tout je suis libérale)
Je m'endors, merci aux petits cachets !!
Re: IMG jeudi
LUNDI 25 JANVIER :
Nous sommes au CHU pour une première échographie. Tiens c'est bizarre, ils sont 3 dans le bureau avec nous.
Nous faisons la connaissance du Doc S. elle nous fait l'échographie silencieusement. Elle nous explique tout correctement, le ton est posé, les mots sont choisit elle a l'habitude ça se voit. J'ai tout de suite confiance en elle.
Sans détour, elle nous explique que mon bébé est fortement anémié, que son petit coeur que je voyais battre à chaque écho peut s'arrêter d'un instant à l'autre.
Elle parle de transfusion sanguine pour l'aider à passer cette phase critique. Elle parle des risques de la transfusion. Elle nous prépare au pire.
Doc S. enfin nous explique pourquoi.
Probablement un virus et surement le Parvovirus B19, on fera des tests pour savoir exactement si ce n'est pas génétique mais le tableau clinique est en faveur du virus.
Et c'est parti, le marathon des services ; prise de sang, échographie du coeur du bébé longue et silencieuse également.
Et enfin une bonne nouvelle, ce petit coeur est impeccable, pas de malformations l'oedeme est léger. Le bébé a toutes les chances de supporter la transfusion.
Ok, alors on est d'accord, on la prévoit le soir même.
18H00 Je vais descendre au bloc et je suis remontée comme un coucou, une vraie guerrière.
Pour la première fois depuis l'annonce je parle à mon bébé.
Je suis persuadée que c'est un garçon (bah ouai c'est solide un mec!!) Alors je l’appelle Astérix, je lui dit qu'il va recevoir de la potion magique et que ça va lui faire du bien. Qu'il faut qu'il soit fort,qu'il tienne le choc!! Que l'on est courageux tout les deux et qu'on tiendra le choc je ferai tout pour que ça se passe bien.
Et je tiens le choc!!
L'opération se passe très bien, je suis à peine angoissée. Je me surprend moi même à être aussi sereine. Tout le monde me félicite, tout le monde est content.
Doc. S vient à coté de ma tête et m'explique que l'anémie était moins importante que ce qu'elle croyait. Peut être que l'infection est en phase descendante et que le bébé a repris des forces déjà de lui même. Avec une ou deux transfusions qui fonctionne, il s'en sortira. Au passage, un prélèvement du liquide amiotique a été effectué.
On me remonte, mon conjoint m'attend. Doc S lui réexplique tout ce qu'elle m'a dit. Je me dit que vraiment elle est chouette.
Et enfin je lâche, je craque de soulagement je pleure beaucoup je me dis qu'on a réussi une étape que mon bébé est vraiment trop fort comme Astérix!! Je suis certaine au fond de moi q'on s'en sortira.
Ma fille me manque ce soir là, je lui parle un peu au téléphone mais j'ai du mal à ne pas pleurer juste à l'évocation de son prénom. je crois que je culpabilise. Et ce n'est que le début... je m'écroule même pas besoin de cachets ...
Nous sommes au CHU pour une première échographie. Tiens c'est bizarre, ils sont 3 dans le bureau avec nous.
Nous faisons la connaissance du Doc S. elle nous fait l'échographie silencieusement. Elle nous explique tout correctement, le ton est posé, les mots sont choisit elle a l'habitude ça se voit. J'ai tout de suite confiance en elle.
Sans détour, elle nous explique que mon bébé est fortement anémié, que son petit coeur que je voyais battre à chaque écho peut s'arrêter d'un instant à l'autre.
Elle parle de transfusion sanguine pour l'aider à passer cette phase critique. Elle parle des risques de la transfusion. Elle nous prépare au pire.
Doc S. enfin nous explique pourquoi.
Probablement un virus et surement le Parvovirus B19, on fera des tests pour savoir exactement si ce n'est pas génétique mais le tableau clinique est en faveur du virus.
Et c'est parti, le marathon des services ; prise de sang, échographie du coeur du bébé longue et silencieuse également.
Et enfin une bonne nouvelle, ce petit coeur est impeccable, pas de malformations l'oedeme est léger. Le bébé a toutes les chances de supporter la transfusion.
Ok, alors on est d'accord, on la prévoit le soir même.
18H00 Je vais descendre au bloc et je suis remontée comme un coucou, une vraie guerrière.
Pour la première fois depuis l'annonce je parle à mon bébé.
Je suis persuadée que c'est un garçon (bah ouai c'est solide un mec!!) Alors je l’appelle Astérix, je lui dit qu'il va recevoir de la potion magique et que ça va lui faire du bien. Qu'il faut qu'il soit fort,qu'il tienne le choc!! Que l'on est courageux tout les deux et qu'on tiendra le choc je ferai tout pour que ça se passe bien.
Et je tiens le choc!!
L'opération se passe très bien, je suis à peine angoissée. Je me surprend moi même à être aussi sereine. Tout le monde me félicite, tout le monde est content.
Doc. S vient à coté de ma tête et m'explique que l'anémie était moins importante que ce qu'elle croyait. Peut être que l'infection est en phase descendante et que le bébé a repris des forces déjà de lui même. Avec une ou deux transfusions qui fonctionne, il s'en sortira. Au passage, un prélèvement du liquide amiotique a été effectué.
On me remonte, mon conjoint m'attend. Doc S lui réexplique tout ce qu'elle m'a dit. Je me dit que vraiment elle est chouette.
Et enfin je lâche, je craque de soulagement je pleure beaucoup je me dis qu'on a réussi une étape que mon bébé est vraiment trop fort comme Astérix!! Je suis certaine au fond de moi q'on s'en sortira.
Ma fille me manque ce soir là, je lui parle un peu au téléphone mais j'ai du mal à ne pas pleurer juste à l'évocation de son prénom. je crois que je culpabilise. Et ce n'est que le début... je m'écroule même pas besoin de cachets ...
Re: IMG jeudi
MARDI 26 JANVIER
Je me lève assez reposée, il y a juste cette perfusion qui commence à me faire mal.
Mon homme doit partir gérer le travail, on s'embrasse je lui dit que je le tiens au courant de l'écho du matin.
Je regarde beaucoup la télé il y parle des grêves des taxis.. je m'en fou !!
-"WOUAHH mon ventre bouge, il bouge oui il bouge bien !! "
On me met encore sous corticoïdes mais la sage femme me dit qu'après on enlève la perfusion complète.
-"WOUAHH génial encore une bonne nouvelle, je l'a sens bien cette journée !! "
Je pars à l'écho. confiante. Doc S est souriante,je crois que j'y décèle même de la confiance et c'est plaisant.
Par contre je suis épuisée, les nerfs surement j'ai vraiment la sensation d'être vidée de toute la moindre énergie.
Le doc me demande alors si je LA sens bouger.
-"LA ??? comment ça j'ai du mal entendre... non parce que moi j'ai ASTERIX dans le ventre et Astérix c'est un garçon ... J'ai du mal entendre sûr, d'ailleur je ne la fait même pas répéter.
Allez on commence :
et le voilà encore son petit coeur qui bat. L'échographie silencieuse se finit par une bonne nouvelle. La transfusion est très bien tolérée et il n'y a aucune trace de l'acte. Et surtout mon bébé va mieux. Ce n'est pas parfait mais c'est stable.
Doc S me sourit, elle me dit d'aller me reposer qu'elle refait une écho en fin d'après midi et que si tout va bien et que si quelqu'un nous aide à la maison pour maëlle je peux rentrer ce soir.
En chambre, j 'appelle mon homme pour lui annoncer la nouvelle, il me dit qu'il sera la pour l'écho de l'après midi et qu'on se débrouillera pour Maëlle.
Et voilà, je m'endors une bonne partie de l'après midi sans la perfusion qui me faisait mal et sans ce doute qui me faisait mal tout autant.
16h30 on descend à l'échographie, je me douche quand même avant j'ai repris des forces.
Verdict : idem l'écho est stable. Ça veut dire que j'ai la permission de rentrer.
Au passage, elle a eu mes résultats à moi, de mes prises de sang.
Verdict : et bien vous êtes positive aux deux virus avec une contamination ancienne.
-" quoi?? quels deux virus ??"
-"parvovirus B19 et CMV (tiens un nouveau !!!??) En gros, ça n'exclut pas le B19 mais ça ne le valide pas non plus et nous on a besoin de certitude car le CMV est plus grave ..
Là j'invente un peu parce que ça, elle a du le dire mais moi je ne l'ai pas entendu (et non puisque chez moi c'est le parvovirus B19 sûr et certain)
Donc je rentre avec deux rendez vous programmés :
-1 écho dès demain (le mercredi)
-1 écho le jeudi
Avec certainement les résultats définitifS de la virologie.
Je retrouve mon bébé. Elle est un peu distante 10 minutes mais ça suffit pour me faire culpabiliser. Je prend mon mal en patience et puis j'ai le droit à mon câlin celui que j'attendais depuis 3 jours.
Je lui explique que maman va bien mais que le bébé est malade et qu'il faut que je me repose un peu pour lui donner des forces. On mange je lui raconte une histoire en évitant celle de "tchoupi attend une petite soeur "
Et je m'endors assez paisible... SANS CACHETS !!!
Je me lève assez reposée, il y a juste cette perfusion qui commence à me faire mal.
Mon homme doit partir gérer le travail, on s'embrasse je lui dit que je le tiens au courant de l'écho du matin.
Je regarde beaucoup la télé il y parle des grêves des taxis.. je m'en fou !!
-"WOUAHH mon ventre bouge, il bouge oui il bouge bien !! "
On me met encore sous corticoïdes mais la sage femme me dit qu'après on enlève la perfusion complète.
-"WOUAHH génial encore une bonne nouvelle, je l'a sens bien cette journée !! "
Je pars à l'écho. confiante. Doc S est souriante,je crois que j'y décèle même de la confiance et c'est plaisant.
Par contre je suis épuisée, les nerfs surement j'ai vraiment la sensation d'être vidée de toute la moindre énergie.
Le doc me demande alors si je LA sens bouger.
-"LA ??? comment ça j'ai du mal entendre... non parce que moi j'ai ASTERIX dans le ventre et Astérix c'est un garçon ... J'ai du mal entendre sûr, d'ailleur je ne la fait même pas répéter.
Allez on commence :
et le voilà encore son petit coeur qui bat. L'échographie silencieuse se finit par une bonne nouvelle. La transfusion est très bien tolérée et il n'y a aucune trace de l'acte. Et surtout mon bébé va mieux. Ce n'est pas parfait mais c'est stable.
Doc S me sourit, elle me dit d'aller me reposer qu'elle refait une écho en fin d'après midi et que si tout va bien et que si quelqu'un nous aide à la maison pour maëlle je peux rentrer ce soir.
En chambre, j 'appelle mon homme pour lui annoncer la nouvelle, il me dit qu'il sera la pour l'écho de l'après midi et qu'on se débrouillera pour Maëlle.
Et voilà, je m'endors une bonne partie de l'après midi sans la perfusion qui me faisait mal et sans ce doute qui me faisait mal tout autant.
16h30 on descend à l'échographie, je me douche quand même avant j'ai repris des forces.
Verdict : idem l'écho est stable. Ça veut dire que j'ai la permission de rentrer.
Au passage, elle a eu mes résultats à moi, de mes prises de sang.
Verdict : et bien vous êtes positive aux deux virus avec une contamination ancienne.
-" quoi?? quels deux virus ??"
-"parvovirus B19 et CMV (tiens un nouveau !!!??) En gros, ça n'exclut pas le B19 mais ça ne le valide pas non plus et nous on a besoin de certitude car le CMV est plus grave ..
Là j'invente un peu parce que ça, elle a du le dire mais moi je ne l'ai pas entendu (et non puisque chez moi c'est le parvovirus B19 sûr et certain)
Donc je rentre avec deux rendez vous programmés :
-1 écho dès demain (le mercredi)
-1 écho le jeudi
Avec certainement les résultats définitifS de la virologie.
Je retrouve mon bébé. Elle est un peu distante 10 minutes mais ça suffit pour me faire culpabiliser. Je prend mon mal en patience et puis j'ai le droit à mon câlin celui que j'attendais depuis 3 jours.
Je lui explique que maman va bien mais que le bébé est malade et qu'il faut que je me repose un peu pour lui donner des forces. On mange je lui raconte une histoire en évitant celle de "tchoupi attend une petite soeur "
Et je m'endors assez paisible... SANS CACHETS !!!
Re: IMG jeudi
MERCREDI 27 JANVIER
J'ai mal dormi, bizarrement mon ventre me gêne.
Mon conjoint s'occupe de ma fille et moi je suis spectatrice. Elle nous dit qu'elle est malade, et je la retrouve au fond de notre lit. Elle a croqué dans un ***** posé sur ma table de nuit.
"- J 'ai pris de micaments maman". Plus de peur que de mal, je lui explique que les médicaments c'est dangereux et interdit. Je la rassure, je la câline.
Et c'est le départ pour la crèche.
Pour la première fois depuis le début de la grossesse, je prend un café j'en ai envie et je ne me pose même pas la question.
Et c'est la valse des papiers et des appels : URSSAF, RSI, Prevoyance, mutuelle, remplaçante.
Je m'inquiète, j'ai peur d'avoir des soucis financiers pour le cabinet. Et puis c'est compliqué toutes ses démarches.
Je laisse tomber, on verra plus tard.
Le repas de midi se déroule normalement, ma belle mère nous a préparé un bon petit plat. On discute de tout et de rien. Je prend mes vitamines de grossesse. Faut se dépêcher pour aller au CHU. J'enfile un jogging et un sweat, moi qui suit si féminine d'habitude, je cache mon ventre. Je ne me maquille pas, je me coiffe à peine.
Doc S. vient nous chercher. On fait l'écho moins silencieuse, plus rapide. Tout va bien, le bébé est stable, l'anémie est légèrement repartie mais c'est normale, Elle nous reparle d'une possible transfusion.
Doc S est un peu agacée je le vois, les résultats ne sont toujours pas arrivés. C'est trop long.
D'une main ferme et décidée, elle attrape son téléphone. S'en suit une longue conversation (enfin je le ressens comme ça parce que ça a du durer 5 minutes seulement) qui se termine ainsi :
"- hum... ah oui effectivement c'est curieux !! Oui, oui je comprend bien je vais voir avec eux Ok, merci."
Je me souviens avoir échangé un regard un peu hagard avec mon conjoint.
"- Le labo. a retrouvé du CMV dans le liquide amiotique et aussi du Parvovirus. Ils trouvent ça bizarre d'avoir les deux moi aussi d'ailleurs. Il faut faire venir du sérum de début de grossesse et refaire des analyses, ça prendra un peu de temps."
Et elle nous parle de la gravité du CMV, les conséquences neurologiques, le fait que la marche à suivre n'est plus la même si il s'avère que c'est bien la cause.
Cette fois, j'ai bien entendu.
Doc S décide de ne pas me revoir jeudi mais de m'appeler dès que les résultats sont là, normalement jeudi en fin d'après midi. Elle est désolée.
Nous rentrons et je m'effondre.
Je dis à mon conjoint que je suis désolée, tellement désolée !! Il ne veut surtout pas entendre cette phrase.
"-JAMAIS, Tu m'entends, JAMAIS !!!!! " dit il en prenant ma tête entre ses mains. Il est triste.
Maëlle rentre de la crèche. Sa journée s'est bien passée mais je la trouve un peu mélancolique.
Ma belle mère vient s'en occuper et je suis encore spectatrice.
Nous passons à table, une histoire et au lit.
Je m'endors devant la télé un film comique parce que je n'ai pas envie de regarder autre chose.
3H30
Quelqu'un hurle chez moi, deux fois!! Quelqu'un est terrorisée...
C'est moi. Je me débat dans les bras pourtant rassurant de mon conjoint, j'ai peur. C'est la première fois que ça m'arrive de toute ma vie.
Je ne sais pas vraiment combien de temps je met à me calmer suite à ce cauchemars.
Ce cauchemars !!
Je suis à l'hopital, il fait noir. Une ombre se glisse dans ma chambre, elle me parle de choix, de pari.
Je ne comprend pas et lentement elle se faufile au dessus de moi et m'étouffe.
Je réussi à m'enfuir. Je cours dans les couloirs sombres et vides de l'hopital aussi vite que je le peux. Je me retourne, je suis prise au piège.
Aussi vive qu'une panthère, l'ombre se jette sur moi et je hurle, deux fois !!
J'ai mal dormi, bizarrement mon ventre me gêne.
Mon conjoint s'occupe de ma fille et moi je suis spectatrice. Elle nous dit qu'elle est malade, et je la retrouve au fond de notre lit. Elle a croqué dans un ***** posé sur ma table de nuit.
"- J 'ai pris de micaments maman". Plus de peur que de mal, je lui explique que les médicaments c'est dangereux et interdit. Je la rassure, je la câline.
Et c'est le départ pour la crèche.
Pour la première fois depuis le début de la grossesse, je prend un café j'en ai envie et je ne me pose même pas la question.
Et c'est la valse des papiers et des appels : URSSAF, RSI, Prevoyance, mutuelle, remplaçante.
Je m'inquiète, j'ai peur d'avoir des soucis financiers pour le cabinet. Et puis c'est compliqué toutes ses démarches.
Je laisse tomber, on verra plus tard.
Le repas de midi se déroule normalement, ma belle mère nous a préparé un bon petit plat. On discute de tout et de rien. Je prend mes vitamines de grossesse. Faut se dépêcher pour aller au CHU. J'enfile un jogging et un sweat, moi qui suit si féminine d'habitude, je cache mon ventre. Je ne me maquille pas, je me coiffe à peine.
Doc S. vient nous chercher. On fait l'écho moins silencieuse, plus rapide. Tout va bien, le bébé est stable, l'anémie est légèrement repartie mais c'est normale, Elle nous reparle d'une possible transfusion.
Doc S est un peu agacée je le vois, les résultats ne sont toujours pas arrivés. C'est trop long.
D'une main ferme et décidée, elle attrape son téléphone. S'en suit une longue conversation (enfin je le ressens comme ça parce que ça a du durer 5 minutes seulement) qui se termine ainsi :
"- hum... ah oui effectivement c'est curieux !! Oui, oui je comprend bien je vais voir avec eux Ok, merci."
Je me souviens avoir échangé un regard un peu hagard avec mon conjoint.
"- Le labo. a retrouvé du CMV dans le liquide amiotique et aussi du Parvovirus. Ils trouvent ça bizarre d'avoir les deux moi aussi d'ailleurs. Il faut faire venir du sérum de début de grossesse et refaire des analyses, ça prendra un peu de temps."
Et elle nous parle de la gravité du CMV, les conséquences neurologiques, le fait que la marche à suivre n'est plus la même si il s'avère que c'est bien la cause.
Cette fois, j'ai bien entendu.
Doc S décide de ne pas me revoir jeudi mais de m'appeler dès que les résultats sont là, normalement jeudi en fin d'après midi. Elle est désolée.
Nous rentrons et je m'effondre.
Je dis à mon conjoint que je suis désolée, tellement désolée !! Il ne veut surtout pas entendre cette phrase.
"-JAMAIS, Tu m'entends, JAMAIS !!!!! " dit il en prenant ma tête entre ses mains. Il est triste.
Maëlle rentre de la crèche. Sa journée s'est bien passée mais je la trouve un peu mélancolique.
Ma belle mère vient s'en occuper et je suis encore spectatrice.
Nous passons à table, une histoire et au lit.
Je m'endors devant la télé un film comique parce que je n'ai pas envie de regarder autre chose.
3H30
Quelqu'un hurle chez moi, deux fois!! Quelqu'un est terrorisée...
C'est moi. Je me débat dans les bras pourtant rassurant de mon conjoint, j'ai peur. C'est la première fois que ça m'arrive de toute ma vie.
Je ne sais pas vraiment combien de temps je met à me calmer suite à ce cauchemars.
Ce cauchemars !!
Je suis à l'hopital, il fait noir. Une ombre se glisse dans ma chambre, elle me parle de choix, de pari.
Je ne comprend pas et lentement elle se faufile au dessus de moi et m'étouffe.
Je réussi à m'enfuir. Je cours dans les couloirs sombres et vides de l'hopital aussi vite que je le peux. Je me retourne, je suis prise au piège.
Aussi vive qu'une panthère, l'ombre se jette sur moi et je hurle, deux fois !!
Re: IMG jeudi
Bonjour Naig,
Cela fait bien longtemps que je ne viens sur le forum qu'en mode sous-marin. J'ai lu ton histoire aujourd'hui qui m'a particulièrement touché. En effet, je me retrouve dans plusieurs choses que tu abordes et je n'arrive pas à fermer cette page sans te répondre et t'envoyer tout le courage et toutes mes pensées dans cette épreuve.
J'ai perdu mon garçon en Avril dernier à cause du CMV. Je me retrouve dans ce que tu dis quand tu racontes que tu caches ton ventre. J'ai également fait la même chose. D'ailleurs, je me suis rendue compte par la suite que les photos de moi enceinte de mon garçon sont quasi inexistantes.
S'effondrer en criant de tout son coeur à son conjoint qu'on est désolée, tellement désolée : ça aussi, c'est arrivé (plusieurs fois). Et il a réagi de la même manière que ton conjoint. Se réveiller en pleine nuit en pleure... tellement de choses dans lesquelles je me retrouve...
J'ai également une fille qui avait presque 2 ans à ce moment là. J'ai "souri" à l'évocation de T'choupi attend une petite soeur" car ça a été exactement la même chose chez moi.
Bref, tout cela pour te dire que ton témoignage me touche. Tu t'es arrêtée au mercredi 27 janvier. Que s'est-il passé depuis ? As-tu fait une IRM foetale (si diagnostic de CMV) ? Quand rentres-tu à l'hôpital ?
Je pense bien à toi et t'envoies le plus de courage possible...
Marie
Cela fait bien longtemps que je ne viens sur le forum qu'en mode sous-marin. J'ai lu ton histoire aujourd'hui qui m'a particulièrement touché. En effet, je me retrouve dans plusieurs choses que tu abordes et je n'arrive pas à fermer cette page sans te répondre et t'envoyer tout le courage et toutes mes pensées dans cette épreuve.
J'ai perdu mon garçon en Avril dernier à cause du CMV. Je me retrouve dans ce que tu dis quand tu racontes que tu caches ton ventre. J'ai également fait la même chose. D'ailleurs, je me suis rendue compte par la suite que les photos de moi enceinte de mon garçon sont quasi inexistantes.
S'effondrer en criant de tout son coeur à son conjoint qu'on est désolée, tellement désolée : ça aussi, c'est arrivé (plusieurs fois). Et il a réagi de la même manière que ton conjoint. Se réveiller en pleine nuit en pleure... tellement de choses dans lesquelles je me retrouve...
J'ai également une fille qui avait presque 2 ans à ce moment là. J'ai "souri" à l'évocation de T'choupi attend une petite soeur" car ça a été exactement la même chose chez moi.
Bref, tout cela pour te dire que ton témoignage me touche. Tu t'es arrêtée au mercredi 27 janvier. Que s'est-il passé depuis ? As-tu fait une IRM foetale (si diagnostic de CMV) ? Quand rentres-tu à l'hôpital ?
Je pense bien à toi et t'envoies le plus de courage possible...
Marie
Maman de Zoé née en Juillet 2013, de Léo né sans vie à 34SA en Avril 2015 (CMV) et de Mina née en Mars 2016
http://www.petiteemilie.org/phpbb/viewt ... =14&t=4414
http://www.petiteemilie.org/phpbb/viewt ... =14&t=4414
Re: IMG jeudi
Bonsoir marie,
Quel bonheur de te lire. Je me suis arrêtée à Mercredi dernier parce que je n'ai tout simplement pas encore finit d'écrire ... J'avais prévenue c'est un vrai roman !! Merci infiniment pour ta réponse et donc je continue mon Roman qui n'est pas terminé.
JEUDI 28 JANVIER
Après cette nuit assez catastrophique, voilà que je me surprend à prier. Moi qui ne suis pas vraiment croyante, je me mets à invoquer le bon dieu et mes proches décédés.
Je supplie que la cause soit bien le Parvovirus et non le CMV. Je supplie le ciel d'avoir une bonne nouvelle de mon Doc S.
Mais je crois qu'au fond de moi, je ne fais que me voiler la face ou repousser l'échéance.
Cette matinée là, c'est la valse des textos :
-Les amis proches qui s'inquiètent, les amis moins proches qui viennent aux nouvelles, la famille qui est loin pour moi. Ca fait du bien, au départ je répond et après ça me gonfle, je n'ai plus envie d'en parler.
C'est la journée la plus longue de ma vie, l'attente est interminable. Pour passer le temps je traîne sur les forums, les associations. Je lis juste, je n'écris pas. Et ce que je lis ne me rassure pas. Je visite le site d'une petite fille atteint de cette pathologie, en fauteuil roulant. Je n'arrive pas à lire le blog, juste les photos me traumatise. Je ferme la page, je ne peux pas.
Je tombe sur des chiffres, des pourcentages: j'essaie de me raccrocher aux statistiques.
Je dépouille tout et voilà que je sens la colère poindre. Je lis :
-Le CMV dépisté systématiquement en Italie, en Belgique, en Suisse.... Stupéfaction, moi qui ne connaissait pas encore cette chose hier.
-Il existe des Moyens de prévention. quoi?? mais je rêve !!
-Les femmes enceintes, mère de jeunes enfant en crèche sont une population à risque. Non mais alors là, je suis vraiment furieuse.
Je trouve ça "dégueulasse" c'est le mot. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi la première fois que j'entend parler de ça, c'est devant mon Doc S après ce parcours... C'est pour moi incompréhensible.
Je travail dans la santé, j'ai fait des études, j'ai une vie sociale normale, je suis suivie par une gynécologue depuis l'age de 16 ans, j'ai accouché une première fois de manière totalement classique mais non de dieu comment se fait il que PERSONNE ne m'est sensibiliser à ça !!!??
C'est une histoire de fou.
Je ferme l'ordinateur, c'est assez pour aujourd'hui.
A midi, je pleure je dis à mon conjoint que je ne comprend pas que mes parents ne viennent pas me voir. Que les siens sont très présent que j'apprécie beaucoup mais que ce n'est pas la même chose. Ils m'appellent souvent mais il ne sont pas là.
En vérité, je sens que je perd pieds petit à petit et que je vais avoir besoin de soutient.
J'ouvre le journal : je tombe sur un article concernant les enfants mort in utéro. Je souris, ironique : pure coïncidence.
Je dors en début d' 'après midi parce que je suis épuisée. J'ai remarqué que mon cerveau ne fonctionne pas comme d'habitude. Je ne sais plus trop quel jour on est, j'oublie ce que je veux aller chercher, ce que je veux faire.
Mon conjoint fait de son mieux pour être présent à la maison, et le fait de le savoir dans la pièce à coté me rassure.
Je regarde sans arrêt l'heure :
16h30 j'ai faim, en faite je n'ai jamais perdue l'appétit au contraire j'ai souvent faim très faim.
17H00 ma fille revient de la crèche. Je m'inquiète de savoir comment s'est passée sa journée, j'ai peur qu'elle soit perturbée. Mon homme me dit que tout va bien d'après la directrice.
17H30 Je regarde une énième bétise à la télé enfin je ne regarde pas vraiment, j'attend !!
17h38 Mon téléphone sonne, je décroche plus vite que mon ombre. C'est Doc S. elle me dit qu'elle est désolée, qu'elle ne m'a pas oublié mais qu'elle n'a encore rien.
"- Je vous assure que je vous appelle ce soir dès que j'en sais plus, je vais faire mon possible pour avoir ces résultats le plus vite possible."
La patience, ma meilleure alliée.
18H55 De nouveau mon téléphone nous allions passer à table.
"- Nous avons donc fait l'analyse de votre sérum de début de grossesse et refait les analyses du liquide amniotique. En faite, il apparaît que vous avez une contamination au cmv au tout début de grossesse puisque que vous étiez positive en septembre. Le taux de cmv dans le liquide est très important et le Parvovirus n'est qu'un faux positif. Nous devons vous voir pour vous expliquez la marche à suivre. J'aimerai que vous alliez voir la psychologue du service demain, d'accord appelez là. Nous on ne se verra que lundi pour discutez de tout ça puisqu'il n'y a rien à faire de plus."
Je cherche le regard de mon conjoint, il a compris. Ma fille joue, parle autour de nous. Elle est joyeuse au moment même où mon monde s'écroule.
Je raccroche, je n'arrive pas à parler. Je demande juste à mon conjoint dans un râle d'amener maelle chez ses parents, je termine en articulant :
"-je vais pas y arriver ce soir. "
Calmement, il lui explique que : super ce soir, elle va manger et dormir chez papi et mami. Elle aura même le droit à un petit dessin animé et que demain nous reviendrons la chercher. Elle est ravie et crie en partant "à demain maman "
Silence...
Je reste là, pétrifiée je fixe le mur de mon salon. Je sens les larmes couler mais lentement.
Les mots de Doc s me reviennent en tête:
CMV= malformations neuro= handicape lourd
Mon homme revient, je suis toujours dans la même position je n'ai pas bouger d'un pouce. Je lui répète les mots entendus.
Je pleure beaucoup, j'ai même du m'endormir en pleurant et en maudissant ce dieu auquel je m'étais mise à croire le matin même.
Quel bonheur de te lire. Je me suis arrêtée à Mercredi dernier parce que je n'ai tout simplement pas encore finit d'écrire ... J'avais prévenue c'est un vrai roman !! Merci infiniment pour ta réponse et donc je continue mon Roman qui n'est pas terminé.
JEUDI 28 JANVIER
Après cette nuit assez catastrophique, voilà que je me surprend à prier. Moi qui ne suis pas vraiment croyante, je me mets à invoquer le bon dieu et mes proches décédés.
Je supplie que la cause soit bien le Parvovirus et non le CMV. Je supplie le ciel d'avoir une bonne nouvelle de mon Doc S.
Mais je crois qu'au fond de moi, je ne fais que me voiler la face ou repousser l'échéance.
Cette matinée là, c'est la valse des textos :
-Les amis proches qui s'inquiètent, les amis moins proches qui viennent aux nouvelles, la famille qui est loin pour moi. Ca fait du bien, au départ je répond et après ça me gonfle, je n'ai plus envie d'en parler.
C'est la journée la plus longue de ma vie, l'attente est interminable. Pour passer le temps je traîne sur les forums, les associations. Je lis juste, je n'écris pas. Et ce que je lis ne me rassure pas. Je visite le site d'une petite fille atteint de cette pathologie, en fauteuil roulant. Je n'arrive pas à lire le blog, juste les photos me traumatise. Je ferme la page, je ne peux pas.
Je tombe sur des chiffres, des pourcentages: j'essaie de me raccrocher aux statistiques.
Je dépouille tout et voilà que je sens la colère poindre. Je lis :
-Le CMV dépisté systématiquement en Italie, en Belgique, en Suisse.... Stupéfaction, moi qui ne connaissait pas encore cette chose hier.
-Il existe des Moyens de prévention. quoi?? mais je rêve !!
-Les femmes enceintes, mère de jeunes enfant en crèche sont une population à risque. Non mais alors là, je suis vraiment furieuse.
Je trouve ça "dégueulasse" c'est le mot. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi la première fois que j'entend parler de ça, c'est devant mon Doc S après ce parcours... C'est pour moi incompréhensible.
Je travail dans la santé, j'ai fait des études, j'ai une vie sociale normale, je suis suivie par une gynécologue depuis l'age de 16 ans, j'ai accouché une première fois de manière totalement classique mais non de dieu comment se fait il que PERSONNE ne m'est sensibiliser à ça !!!??
C'est une histoire de fou.
Je ferme l'ordinateur, c'est assez pour aujourd'hui.
A midi, je pleure je dis à mon conjoint que je ne comprend pas que mes parents ne viennent pas me voir. Que les siens sont très présent que j'apprécie beaucoup mais que ce n'est pas la même chose. Ils m'appellent souvent mais il ne sont pas là.
En vérité, je sens que je perd pieds petit à petit et que je vais avoir besoin de soutient.
J'ouvre le journal : je tombe sur un article concernant les enfants mort in utéro. Je souris, ironique : pure coïncidence.
Je dors en début d' 'après midi parce que je suis épuisée. J'ai remarqué que mon cerveau ne fonctionne pas comme d'habitude. Je ne sais plus trop quel jour on est, j'oublie ce que je veux aller chercher, ce que je veux faire.
Mon conjoint fait de son mieux pour être présent à la maison, et le fait de le savoir dans la pièce à coté me rassure.
Je regarde sans arrêt l'heure :
16h30 j'ai faim, en faite je n'ai jamais perdue l'appétit au contraire j'ai souvent faim très faim.
17H00 ma fille revient de la crèche. Je m'inquiète de savoir comment s'est passée sa journée, j'ai peur qu'elle soit perturbée. Mon homme me dit que tout va bien d'après la directrice.
17H30 Je regarde une énième bétise à la télé enfin je ne regarde pas vraiment, j'attend !!
17h38 Mon téléphone sonne, je décroche plus vite que mon ombre. C'est Doc S. elle me dit qu'elle est désolée, qu'elle ne m'a pas oublié mais qu'elle n'a encore rien.
"- Je vous assure que je vous appelle ce soir dès que j'en sais plus, je vais faire mon possible pour avoir ces résultats le plus vite possible."
La patience, ma meilleure alliée.
18H55 De nouveau mon téléphone nous allions passer à table.
"- Nous avons donc fait l'analyse de votre sérum de début de grossesse et refait les analyses du liquide amniotique. En faite, il apparaît que vous avez une contamination au cmv au tout début de grossesse puisque que vous étiez positive en septembre. Le taux de cmv dans le liquide est très important et le Parvovirus n'est qu'un faux positif. Nous devons vous voir pour vous expliquez la marche à suivre. J'aimerai que vous alliez voir la psychologue du service demain, d'accord appelez là. Nous on ne se verra que lundi pour discutez de tout ça puisqu'il n'y a rien à faire de plus."
Je cherche le regard de mon conjoint, il a compris. Ma fille joue, parle autour de nous. Elle est joyeuse au moment même où mon monde s'écroule.
Je raccroche, je n'arrive pas à parler. Je demande juste à mon conjoint dans un râle d'amener maelle chez ses parents, je termine en articulant :
"-je vais pas y arriver ce soir. "
Calmement, il lui explique que : super ce soir, elle va manger et dormir chez papi et mami. Elle aura même le droit à un petit dessin animé et que demain nous reviendrons la chercher. Elle est ravie et crie en partant "à demain maman "
Silence...
Je reste là, pétrifiée je fixe le mur de mon salon. Je sens les larmes couler mais lentement.
Les mots de Doc s me reviennent en tête:
CMV= malformations neuro= handicape lourd
Mon homme revient, je suis toujours dans la même position je n'ai pas bouger d'un pouce. Je lui répète les mots entendus.
Je pleure beaucoup, j'ai même du m'endormir en pleurant et en maudissant ce dieu auquel je m'étais mise à croire le matin même.
Re: IMG jeudi
VENDREDI 29 JANVIER
L'ambiance est lourde. je ne suis pas bien. Je mange un peu, je ne prend pas mes vitamines de grossesse.
Ma belle mère passe me voir et faire un peu de ménage. Je pleure dans ses bras.
C'est un contact dont je n'ai pas l'habitude je ne suis pas très tactile mais ça me fait du bien.
Elle pleure aussi, me dit que ça va aller.
J’appelle la psychologue de l’hôpital, on me dit qu'elle est en réunion mais qu'elle me verra aujourd'hui. On me confirmera l'heure vers 12h00.
Soudain ma belle mère me demande si je veux qu'elle fasse le lit de mon père.
"- De mon père ?? pourquoi ??
"- Il ne vient plus ton père ?
"- Je ne comprend pas Jo, pourquoi tu me dis ça, il n'a jamais été question qu'il vienne"
Elle repart un peu gênée.
Et mon homme déboule,
"- Si, en faite ton père vient ce soir j'ai oublié de te le dire je suis désolé. Il prend l'avion et passe le week end avec nous. Je l'ai appelé hier, je lui ai dit que tu avais besoin de lui.
Ton père a répondu qu'il était désolé, que de loin il n'avait pas pris la mesure de ce qu'il se passait pour toi.
Je sanglote. Je le remercie, je trouve ça tellement gentil et beau.
Ma tante m’appelle : je ne répond pas une première fois. Elle rappelle, je décroche :
J'apprend qu'elle a subit un IMG elle aussi il y a longtemps, une trisomie à 6 mois.
Bah ça alors, j'en avais jamais entendu parler. Elle m'en parle un peu me dit juste que si je veux en discuter avec elle, elle est disponible.
Puis ma mère m'appelle :
Elle part en vacances au Sénégal, elle culpabilise beaucoup. Elle pleure aussi et me dit qu'elle m'aime. Enfin elle m'annonce que sa soeur donc une autre tante, a aussi accouché d'un enfant mort né à 5 mois. Je tombe des nu, je ne savais pas non plus.
Alors comme ça, il y a deux femmes dans ma famille qui ont vécut quelque chose de similaire. Moi qui était tellement persuadée que c'était rare, que ça n'arrivait qu'aux autres finalement on découvre des choses.
J'ai eu la sensation d'un tabou autour de ce sujet. Comme si personne ne devait en parler, comme si on en parlais qu'entre femmes qui avait vécut cette tragédie.
Alors d'un coup, j'ai compris le silence de mes amies fraîchement mamans : il me fallait leur donner la permission de m'en parler, leur dire que pour moi le sujet n'était pas tabou, que je voulais même qu'elles m'en parle.
J'ai envoyé un textos à toutes mes amies proches qui n'osaient pas, je leur ai dit de venir me voir.
Je me douche, je me déshabille j'évite le miroir. J'ai de plus en plus de mal à supporter mon ventre, je ne me passe plus la main dessus depuis longtemps. J'applique à peine le gel douche sur mon ventre. Je ne suis même plus sur de le sentir bouger, je ne fais plus attention. Je m'habille toujours en extra large et sans mon bola de grossesse que je range.
Le rendez vous chez la psy est fixé à 15h30.
Elle vient nous chercher. La pièce est un peu froide. Je m'étais imaginé un bureau comme dans les films avec un canapé. C'est bête mais c'est la première fois que je rencontre un psychologue et j'ai peur de ne pas savoir quoi lui dire.
Mais, la parole se libère vite et c'est un vrai exutoire autant pour moi que pour mon conjoint.
Je pleure, je libère ma colère. Je mets des mots sur ce qui m'arrive, le dégoût de mon état de grossesse, le fait que je veux en finir vite. Je lui demande comment expliquer ce qui se passe à ma fille. Elle nous aide beaucoup. Je l'aime bien.
A la fin de l'entretient elle nous annonce que DOC S aimerait finalement nous voir aujourd'hui plutôt que lundi.
Dans la salle d'attente, je les entend vaguement parler entre elles.
Doc S me demande de nouveau si ELLE bouge. Du coup, ça ne fait aucun doute ce n'est pas ASTERIX, c'est une petite fille.
Je lui répond que je crois oui, que je ne fais plus vraiment gaffe.
Elle répète ce qu'elle m'avait dit la veille. Elle précise qu'au vue de la contamination précoce et du taux de cmv dans le liquide amniotique, notre bébé aura forcement un handicape lourd.
Pour la première fois, elle nous parle d'img, très succinctement sans entrer dans les détails. Clairement nous lui disons que pour nous il n'y a pas de discussion l'img est ce que nous voulons. Je précise "rapidement".
Elle ne semble pas étonnée mais me répond qu'il y aura une commission mardi, que je peux rentrer mercredi, pour un accouchement jeudi.
"-je sais que ce temps peut vous paraître long mais je vous assure qu'il n'en est pas moins nécessaire, ne serait ce pour réfléchir si vous désirez une inscription sur le livret de famille, lui donner un prénom."
Punaise, j'avais pas pensé à tout ça.
Nous ressortons du CHU presque soulagés. Dans la voiture nous parlons du fait que nous avons quand même "la chance" que ça ne soit pas une maladie génétique.
"-Pour une future grossesse, on sera beaucoup plus tranquilles "
J'acquiesce même si je n'en suis pas vraiment sûr.
A la maison, ma belle mère me dit que Maelle a un peu de fièvre, rien de méchant. Elle a les yeux brillants, le nez qui coule. J'espère qu'elle dormira correctement et que ça ira ce week-end.
Mon père arrive, je suis contente. Il me change un peu les idées mais évidemment quand Maëlle est couché on reparle très vite de l'img.
La discussion est posée, calme, sereine sans larmes.
J'aime discuté avec mon père.
L'ambiance est lourde. je ne suis pas bien. Je mange un peu, je ne prend pas mes vitamines de grossesse.
Ma belle mère passe me voir et faire un peu de ménage. Je pleure dans ses bras.
C'est un contact dont je n'ai pas l'habitude je ne suis pas très tactile mais ça me fait du bien.
Elle pleure aussi, me dit que ça va aller.
J’appelle la psychologue de l’hôpital, on me dit qu'elle est en réunion mais qu'elle me verra aujourd'hui. On me confirmera l'heure vers 12h00.
Soudain ma belle mère me demande si je veux qu'elle fasse le lit de mon père.
"- De mon père ?? pourquoi ??
"- Il ne vient plus ton père ?
"- Je ne comprend pas Jo, pourquoi tu me dis ça, il n'a jamais été question qu'il vienne"
Elle repart un peu gênée.
Et mon homme déboule,
"- Si, en faite ton père vient ce soir j'ai oublié de te le dire je suis désolé. Il prend l'avion et passe le week end avec nous. Je l'ai appelé hier, je lui ai dit que tu avais besoin de lui.
Ton père a répondu qu'il était désolé, que de loin il n'avait pas pris la mesure de ce qu'il se passait pour toi.
Je sanglote. Je le remercie, je trouve ça tellement gentil et beau.
Ma tante m’appelle : je ne répond pas une première fois. Elle rappelle, je décroche :
J'apprend qu'elle a subit un IMG elle aussi il y a longtemps, une trisomie à 6 mois.
Bah ça alors, j'en avais jamais entendu parler. Elle m'en parle un peu me dit juste que si je veux en discuter avec elle, elle est disponible.
Puis ma mère m'appelle :
Elle part en vacances au Sénégal, elle culpabilise beaucoup. Elle pleure aussi et me dit qu'elle m'aime. Enfin elle m'annonce que sa soeur donc une autre tante, a aussi accouché d'un enfant mort né à 5 mois. Je tombe des nu, je ne savais pas non plus.
Alors comme ça, il y a deux femmes dans ma famille qui ont vécut quelque chose de similaire. Moi qui était tellement persuadée que c'était rare, que ça n'arrivait qu'aux autres finalement on découvre des choses.
J'ai eu la sensation d'un tabou autour de ce sujet. Comme si personne ne devait en parler, comme si on en parlais qu'entre femmes qui avait vécut cette tragédie.
Alors d'un coup, j'ai compris le silence de mes amies fraîchement mamans : il me fallait leur donner la permission de m'en parler, leur dire que pour moi le sujet n'était pas tabou, que je voulais même qu'elles m'en parle.
J'ai envoyé un textos à toutes mes amies proches qui n'osaient pas, je leur ai dit de venir me voir.
Je me douche, je me déshabille j'évite le miroir. J'ai de plus en plus de mal à supporter mon ventre, je ne me passe plus la main dessus depuis longtemps. J'applique à peine le gel douche sur mon ventre. Je ne suis même plus sur de le sentir bouger, je ne fais plus attention. Je m'habille toujours en extra large et sans mon bola de grossesse que je range.
Le rendez vous chez la psy est fixé à 15h30.
Elle vient nous chercher. La pièce est un peu froide. Je m'étais imaginé un bureau comme dans les films avec un canapé. C'est bête mais c'est la première fois que je rencontre un psychologue et j'ai peur de ne pas savoir quoi lui dire.
Mais, la parole se libère vite et c'est un vrai exutoire autant pour moi que pour mon conjoint.
Je pleure, je libère ma colère. Je mets des mots sur ce qui m'arrive, le dégoût de mon état de grossesse, le fait que je veux en finir vite. Je lui demande comment expliquer ce qui se passe à ma fille. Elle nous aide beaucoup. Je l'aime bien.
A la fin de l'entretient elle nous annonce que DOC S aimerait finalement nous voir aujourd'hui plutôt que lundi.
Dans la salle d'attente, je les entend vaguement parler entre elles.
Doc S me demande de nouveau si ELLE bouge. Du coup, ça ne fait aucun doute ce n'est pas ASTERIX, c'est une petite fille.
Je lui répond que je crois oui, que je ne fais plus vraiment gaffe.
Elle répète ce qu'elle m'avait dit la veille. Elle précise qu'au vue de la contamination précoce et du taux de cmv dans le liquide amniotique, notre bébé aura forcement un handicape lourd.
Pour la première fois, elle nous parle d'img, très succinctement sans entrer dans les détails. Clairement nous lui disons que pour nous il n'y a pas de discussion l'img est ce que nous voulons. Je précise "rapidement".
Elle ne semble pas étonnée mais me répond qu'il y aura une commission mardi, que je peux rentrer mercredi, pour un accouchement jeudi.
"-je sais que ce temps peut vous paraître long mais je vous assure qu'il n'en est pas moins nécessaire, ne serait ce pour réfléchir si vous désirez une inscription sur le livret de famille, lui donner un prénom."
Punaise, j'avais pas pensé à tout ça.
Nous ressortons du CHU presque soulagés. Dans la voiture nous parlons du fait que nous avons quand même "la chance" que ça ne soit pas une maladie génétique.
"-Pour une future grossesse, on sera beaucoup plus tranquilles "
J'acquiesce même si je n'en suis pas vraiment sûr.
A la maison, ma belle mère me dit que Maelle a un peu de fièvre, rien de méchant. Elle a les yeux brillants, le nez qui coule. J'espère qu'elle dormira correctement et que ça ira ce week-end.
Mon père arrive, je suis contente. Il me change un peu les idées mais évidemment quand Maëlle est couché on reparle très vite de l'img.
La discussion est posée, calme, sereine sans larmes.
J'aime discuté avec mon père.
Re: IMG jeudi
Bonsoir
Je suis vraiment désolée et je te souhaite beaucoup de courage. Je suis Sabrina77 et j ai dernièrement postée un message intitulé listeriose. Car demain ça fera 3 semaine que J ai perdu ma petite fille a 18 SA et 4 jours. J ai accouché naturellement. Fortes contractions dues à la listériose. 250 à 300 cas par an (0,0005% de risque)!!! C est injuste comme pour toi. La 1e semaine j étais sous le choc et la 2e à été très dure. Mais c est la que J ai trouvé son prénom. Elle s appelle Clara et elle sera sur mon livret de famille.
Je te souhaite encore plein de courage.
Je suis vraiment désolée et je te souhaite beaucoup de courage. Je suis Sabrina77 et j ai dernièrement postée un message intitulé listeriose. Car demain ça fera 3 semaine que J ai perdu ma petite fille a 18 SA et 4 jours. J ai accouché naturellement. Fortes contractions dues à la listériose. 250 à 300 cas par an (0,0005% de risque)!!! C est injuste comme pour toi. La 1e semaine j étais sous le choc et la 2e à été très dure. Mais c est la que J ai trouvé son prénom. Elle s appelle Clara et elle sera sur mon livret de famille.
Je te souhaite encore plein de courage.
Re: IMG jeudi
Merci sabrina, je vais lire ton post sur ton histoire. Nous n'avons pas encore choisit de prénom. On le fera surement. Ça fait parti des choses que j'ai réussi à décider le week end dernier...
WEEK END DU 30 AU 31 JANVIER
Mon papa est parmi nous, c'est chouette et important pour moi. On discute, on fait des mots croisés ensemble. Il s'occupe de sa petite fille. Sa présence est rassurante comme si j'étais redevenue une petite fille fragile.
Ce week end là, c'est la culpabilité qui l'a emportée.
Je me suis mise à penser pendant quelques secondes et plusieurs fois dans le week end que j'étais une meurtrière. Je me suis mise à penser que j'étais une mauvaise mère de ne pas avoir pu empêcher cela. Je me suis mise à penser que mon ventre était devenue un tombeau rempli de poison alors qu'il devrait être un cocon chaud et douillet.
Sentir bouger mon ventre était les seuls moment où je fondais en larmes et dès que ça s’arrêtait moi aussi je m’arrêtais. Un peu comme un robinet qu'on ouvre et qu'on ferme.
Je ne suis pas sorti du week end. J'ai laissé mon père et mon conjoint amener ma fille au parc. Je ne veux surtout pas croiser mes voisins.
Je ne veux surtout pas qu'on voit mon ventre. Cette sensation présente les jours d'avant s'accentue. Moi qui était si fière de mon joli bidon, je me couvre de couverture, de robes de chambre. Mon conjoint ne peut plus me prendre part la taille etj'évite tout contact contre mon ventre.
Je me trouve moche, sale.
J'essaie d'être le plus présente possible pour Maëlle mais je sens que je suis beaucoup moins patiente qu'en temps normal.
Je me contient quand elle hurle 10 fois en 2 minutes :
"- Mamannnnnnnnnnnnnn, Mamannnnnnnnnnnnnnn ..... "
Heureusement que mon père et mon conjoint prenne vite le relais. Rester seule avec elle est compliqué pour moi et je culpabilise encore.
D'habitude pour nous le dimanche c'est rugby alors ce dimanche là, on reçoit beaucoup de sms de soutient de notre équipe. Je m'inquiète un peu de mon retour parmi eux, parmi notre monde social.
J'ai peur de mal réagir, d'être agressive avec certaines personnes qui se plaindrait de quelques chose d'insignifiant.
Je pense à une amie dont la soeur doit accoucher au même moment que moi, de la personne qui s'occupe de Maëlle à la crèche et qui attend des jumeaux prévu au même terme suivi à la même clinique que moi.
J'ai peur que cette mauvaise expérience me transforme en une personne pessimiste, aigrie et amère.
Je dois absolument trouvé la force intérieur pour ça également parce que je ne le supporterais pas.
Mon conjoint ramène mon père à l'aéroport. On s'embrasse, il me souhaite du courage. J'ose lui demander de revenir pendant ses vacances dans 15 jours.
"- Juste quelques jours si tu peux, je crois que je vais avoir besoin de toi aussi après."
Il acquiesce.
"- Evidemment, je vais me débrouiller. Je te tiens au courant."
Cette conversation me prouve que j' ai déjà commencer à changer...
WEEK END DU 30 AU 31 JANVIER
Mon papa est parmi nous, c'est chouette et important pour moi. On discute, on fait des mots croisés ensemble. Il s'occupe de sa petite fille. Sa présence est rassurante comme si j'étais redevenue une petite fille fragile.
Ce week end là, c'est la culpabilité qui l'a emportée.
Je me suis mise à penser pendant quelques secondes et plusieurs fois dans le week end que j'étais une meurtrière. Je me suis mise à penser que j'étais une mauvaise mère de ne pas avoir pu empêcher cela. Je me suis mise à penser que mon ventre était devenue un tombeau rempli de poison alors qu'il devrait être un cocon chaud et douillet.
Sentir bouger mon ventre était les seuls moment où je fondais en larmes et dès que ça s’arrêtait moi aussi je m’arrêtais. Un peu comme un robinet qu'on ouvre et qu'on ferme.
Je ne suis pas sorti du week end. J'ai laissé mon père et mon conjoint amener ma fille au parc. Je ne veux surtout pas croiser mes voisins.
Je ne veux surtout pas qu'on voit mon ventre. Cette sensation présente les jours d'avant s'accentue. Moi qui était si fière de mon joli bidon, je me couvre de couverture, de robes de chambre. Mon conjoint ne peut plus me prendre part la taille etj'évite tout contact contre mon ventre.
Je me trouve moche, sale.
J'essaie d'être le plus présente possible pour Maëlle mais je sens que je suis beaucoup moins patiente qu'en temps normal.
Je me contient quand elle hurle 10 fois en 2 minutes :
"- Mamannnnnnnnnnnnnn, Mamannnnnnnnnnnnnnn ..... "
Heureusement que mon père et mon conjoint prenne vite le relais. Rester seule avec elle est compliqué pour moi et je culpabilise encore.
D'habitude pour nous le dimanche c'est rugby alors ce dimanche là, on reçoit beaucoup de sms de soutient de notre équipe. Je m'inquiète un peu de mon retour parmi eux, parmi notre monde social.
J'ai peur de mal réagir, d'être agressive avec certaines personnes qui se plaindrait de quelques chose d'insignifiant.
Je pense à une amie dont la soeur doit accoucher au même moment que moi, de la personne qui s'occupe de Maëlle à la crèche et qui attend des jumeaux prévu au même terme suivi à la même clinique que moi.
J'ai peur que cette mauvaise expérience me transforme en une personne pessimiste, aigrie et amère.
Je dois absolument trouvé la force intérieur pour ça également parce que je ne le supporterais pas.
Mon conjoint ramène mon père à l'aéroport. On s'embrasse, il me souhaite du courage. J'ose lui demander de revenir pendant ses vacances dans 15 jours.
"- Juste quelques jours si tu peux, je crois que je vais avoir besoin de toi aussi après."
Il acquiesce.
"- Evidemment, je vais me débrouiller. Je te tiens au courant."
Cette conversation me prouve que j' ai déjà commencer à changer...