Fausse couche et IMG
Posté : 08 janvier 2019, 19:24
Bonjour à toutes à tous,
Je m'appelle Marion, j'ai 26 ans et il y un an, avec mon compagnon, nous avons pris la décision d'avoir un petit bébé à nous. Le fruit de notre Amour...
Réaliser enfin ce pour quoi je me suis tant battue, ce à quoi je me suis raccrochée dans les moments difficiles. Ma raison d'exister à mes yeux. Être Maman était pour moi mon souhait le plus cher. Un désir de maternité présent depuis très longtemps...
En Mars 2018, quelle joie immense de voir le résultat positif de la prise de sang.. Fantasmer déjà sur cette grossesse, sur ce bébé à venir, sur notre futur à trois. Sur ce bonheur immense que nous allons connaitre. Consciente tout de même que le risque de fausse couche existait. Mais pourquoi moi après tout.... 1ère écho, voir ce petit être avec ce coeur battre, un son si magnifique à entendre..
Puis à ma deuxième écho grossesse, verdict, le petit coeur du bébé s'est arrêté, apparemment il y avait déjà un petit moment. Je revois encore ma gynécologue me dire "il y a pas de raison que ça se passe mal", " tout se déroule bien "... Et pourtant... un coup de tonnerre dans un ciel si clair..
6 jours après le 8 juin, j'ai subi un curetage pour m'enlever bébé et détruire notre bonheur.. Détruire avec... nos rêves, nos fantasmes et sans doutes nos idéalisations... "MERDE pourquoi moi ", "c'est si injuste" ..
Mais "Madame vous êtes si jeune, ce n'était rien", "qu'un amas de cellules," " mais madame ça va aller vous êtes un POULE, vous tombez enceinte facilement" . " Mais madame ça arrive très fréquemment, c'est si banal"," aller Madame vous remontez en selle très vite et cette fois ci ça sera la bonne " .. " Mais madame ce n'est rien " .. " Mais Madame .... "
Et les jours ont suivis et mes larmes coulées et ma peine grandissait... et mon compagnon qui gérait ça à sa façon a lui, comme il pouvait.. Un vide immense s'immisçait en moi et tant de questions tourbillonnaient en moi et notre vie déjà si chamboulée.
Mais tout de même, ce désir de grossesse et de maman toujours présent ( mais bordel si j'avais su ... )
Et deux mois après, me revoilà à nouveau enceinte, un bonheur si dosé, si " prudent " ... cette fois ci ça allait être la bonne (.. Ils me l'ont tous dit... TOUS... le 6 septembre 2018 une nouvelle fois enceinte et 15 jours après... des saignements...et le cauchemar débutait... l'enfer était là.
1er saignement, 1ère échographie -> " Madame vous n'êtes pas ou plus enceinte je ne vois rien à moins que ce soit une grossesse extra-utérine" et les minutes me semblaient être des heures et des heures des jours..
Pour enfin me dire... " ah si si vous êtes enceinte bien là ou il faut.. mais pourquoi vous saignez ?? on ne sait pas " " c'est possible que vous fassiez la fausse couche, il faut attendre "
Et je suis rentrée chez moi... et je ne vivais plus.. et j'étais prostrée dans la peur, l'angoisse de faire ENCORE une fausse couche...
2ème echo de contrôle la semaine suivante.. Si si bébé est la " il y a quelque chose dans la poche " mais par contre " il y a une seconde poche ou rien ne pousse " C'était " sans doute une grossesse gemmellaire " mais " Madame c'était simplement quelques cellules, ne le vivez pas comme une autre perte de bébé " ... Mais à ce jour " vous avez un hématome qui peut entraîner le bébé avec... le risque de fausse couche était bien présent et bien réel ..
Et j'ai enchaîné échographies, les urgences toutes les semaines encore et encore avec mon joli bébé qui grandissait, qui trouvait la force de continuer de vivre, de se battre.. alors que ce foutu hématome grossissait
Pendant que moi, beh moi je saignais encore et encore... paralysée par la peur, alitée la plus grande partie du temps, à ne pas savourer mon petit bidou, à ne plus vivre... Etre consciente qu'a tout moment je pouvais perdre mon AMOUR..
Et jusqu'au jour ou les saignements sont devenus plus importants, hémorragiques et qu'ils prennent la décision de m'hospitaliser..
Durant un mois, un très long mois, enfermé dans 4 murs.. dans mon lit.. a prier je ne sais quoi, je ne sais qui..et à répéter des millions de fois à mon bébé qu'il s'accroche et que j'étais si fière de lui, et que je m'accrocherais pour lui ..
Et un soir ce foutu hématome a prit le dessus.. il a décollé les membranes de bébé... mais le placenta était toujours intacte... OUFFF ... un infime espoir, infime... mon bébé, notre fille était belle et bien la, avec son petit coeur si solide.. Il était alors question à ce moment là de prendre le risque que tout s'arrête par à tout moment de la grossesse avec un risque hémorragique dès plus importants avec tout ce que cela inclus... mettre au monde un bébé très très très prématuré et donc mort né.. mettre au monde un bébé handicapé de part sa grande prématurité.. ou bien dans le meilleur des cas que bébé naisse minimum à 7 mois et que les risques de complications étaient moindres. C'est cette dernière option à quoi on se raccrochait... " Il faut y croire "
J'ai tellement perdu de sang, j'étais si faible.. je ne faisais plus rien seule.... C'était mon compagnon qui me lavait, m'habillait , me donnait à manger.. me brossait les cheveux, m'aider à aller aux toilettes.. dépendante de lui et de tout le monde...
Et un jour, mon corps a dit stop, il pouvait plus continuer à souffrir avec ses saignements, ses contractions, ses vomissements, ses douleurs.. Alors ils nous ont dit qu'il fallait qu'on prenne la décision, la plus difficile.. une IMG à 14 semaines ...
" Pourquoi n'a t'elle pas fait la fausse couche tout le monde l'attendait, il était évident " .. ET bien NON, elle avait tenu jusqu'au bout.. même quand l'hématome s'était infiltré sous le placenta ( la fausse couche pouvait être imminente )...
Elle était si jolie avec ses petites lèvres, son menton, ses jambes et pieds qu'elle bougeait dans tous les sens... et elle n'avait aucune anomalie détactable à l'échographie, ni pathologie...
Voila bientôt trois mois qu'on m'a retiré notre bébé, et j'erre sans but, les jours sont si longs et si douloureux à supporter... je ne vis plus.. je survis ...
Je vous écris dans l'espoir de me sentir moins seule dans cette expérience.. besoin de parler..
( excusez moi pour les fautes d'orthographe ou si mon vocabulaire vous a heurté )
Je m'appelle Marion, j'ai 26 ans et il y un an, avec mon compagnon, nous avons pris la décision d'avoir un petit bébé à nous. Le fruit de notre Amour...
Réaliser enfin ce pour quoi je me suis tant battue, ce à quoi je me suis raccrochée dans les moments difficiles. Ma raison d'exister à mes yeux. Être Maman était pour moi mon souhait le plus cher. Un désir de maternité présent depuis très longtemps...
En Mars 2018, quelle joie immense de voir le résultat positif de la prise de sang.. Fantasmer déjà sur cette grossesse, sur ce bébé à venir, sur notre futur à trois. Sur ce bonheur immense que nous allons connaitre. Consciente tout de même que le risque de fausse couche existait. Mais pourquoi moi après tout.... 1ère écho, voir ce petit être avec ce coeur battre, un son si magnifique à entendre..
Puis à ma deuxième écho grossesse, verdict, le petit coeur du bébé s'est arrêté, apparemment il y avait déjà un petit moment. Je revois encore ma gynécologue me dire "il y a pas de raison que ça se passe mal", " tout se déroule bien "... Et pourtant... un coup de tonnerre dans un ciel si clair..
6 jours après le 8 juin, j'ai subi un curetage pour m'enlever bébé et détruire notre bonheur.. Détruire avec... nos rêves, nos fantasmes et sans doutes nos idéalisations... "MERDE pourquoi moi ", "c'est si injuste" ..
Mais "Madame vous êtes si jeune, ce n'était rien", "qu'un amas de cellules," " mais madame ça va aller vous êtes un POULE, vous tombez enceinte facilement" . " Mais madame ça arrive très fréquemment, c'est si banal"," aller Madame vous remontez en selle très vite et cette fois ci ça sera la bonne " .. " Mais madame ce n'est rien " .. " Mais Madame .... "
Et les jours ont suivis et mes larmes coulées et ma peine grandissait... et mon compagnon qui gérait ça à sa façon a lui, comme il pouvait.. Un vide immense s'immisçait en moi et tant de questions tourbillonnaient en moi et notre vie déjà si chamboulée.
Mais tout de même, ce désir de grossesse et de maman toujours présent ( mais bordel si j'avais su ... )
Et deux mois après, me revoilà à nouveau enceinte, un bonheur si dosé, si " prudent " ... cette fois ci ça allait être la bonne (.. Ils me l'ont tous dit... TOUS... le 6 septembre 2018 une nouvelle fois enceinte et 15 jours après... des saignements...et le cauchemar débutait... l'enfer était là.
1er saignement, 1ère échographie -> " Madame vous n'êtes pas ou plus enceinte je ne vois rien à moins que ce soit une grossesse extra-utérine" et les minutes me semblaient être des heures et des heures des jours..
Pour enfin me dire... " ah si si vous êtes enceinte bien là ou il faut.. mais pourquoi vous saignez ?? on ne sait pas " " c'est possible que vous fassiez la fausse couche, il faut attendre "
Et je suis rentrée chez moi... et je ne vivais plus.. et j'étais prostrée dans la peur, l'angoisse de faire ENCORE une fausse couche...
2ème echo de contrôle la semaine suivante.. Si si bébé est la " il y a quelque chose dans la poche " mais par contre " il y a une seconde poche ou rien ne pousse " C'était " sans doute une grossesse gemmellaire " mais " Madame c'était simplement quelques cellules, ne le vivez pas comme une autre perte de bébé " ... Mais à ce jour " vous avez un hématome qui peut entraîner le bébé avec... le risque de fausse couche était bien présent et bien réel ..
Et j'ai enchaîné échographies, les urgences toutes les semaines encore et encore avec mon joli bébé qui grandissait, qui trouvait la force de continuer de vivre, de se battre.. alors que ce foutu hématome grossissait
Pendant que moi, beh moi je saignais encore et encore... paralysée par la peur, alitée la plus grande partie du temps, à ne pas savourer mon petit bidou, à ne plus vivre... Etre consciente qu'a tout moment je pouvais perdre mon AMOUR..
Et jusqu'au jour ou les saignements sont devenus plus importants, hémorragiques et qu'ils prennent la décision de m'hospitaliser..
Durant un mois, un très long mois, enfermé dans 4 murs.. dans mon lit.. a prier je ne sais quoi, je ne sais qui..et à répéter des millions de fois à mon bébé qu'il s'accroche et que j'étais si fière de lui, et que je m'accrocherais pour lui ..
Et un soir ce foutu hématome a prit le dessus.. il a décollé les membranes de bébé... mais le placenta était toujours intacte... OUFFF ... un infime espoir, infime... mon bébé, notre fille était belle et bien la, avec son petit coeur si solide.. Il était alors question à ce moment là de prendre le risque que tout s'arrête par à tout moment de la grossesse avec un risque hémorragique dès plus importants avec tout ce que cela inclus... mettre au monde un bébé très très très prématuré et donc mort né.. mettre au monde un bébé handicapé de part sa grande prématurité.. ou bien dans le meilleur des cas que bébé naisse minimum à 7 mois et que les risques de complications étaient moindres. C'est cette dernière option à quoi on se raccrochait... " Il faut y croire "
J'ai tellement perdu de sang, j'étais si faible.. je ne faisais plus rien seule.... C'était mon compagnon qui me lavait, m'habillait , me donnait à manger.. me brossait les cheveux, m'aider à aller aux toilettes.. dépendante de lui et de tout le monde...
Et un jour, mon corps a dit stop, il pouvait plus continuer à souffrir avec ses saignements, ses contractions, ses vomissements, ses douleurs.. Alors ils nous ont dit qu'il fallait qu'on prenne la décision, la plus difficile.. une IMG à 14 semaines ...
" Pourquoi n'a t'elle pas fait la fausse couche tout le monde l'attendait, il était évident " .. ET bien NON, elle avait tenu jusqu'au bout.. même quand l'hématome s'était infiltré sous le placenta ( la fausse couche pouvait être imminente )...
Elle était si jolie avec ses petites lèvres, son menton, ses jambes et pieds qu'elle bougeait dans tous les sens... et elle n'avait aucune anomalie détactable à l'échographie, ni pathologie...
Voila bientôt trois mois qu'on m'a retiré notre bébé, et j'erre sans but, les jours sont si longs et si douloureux à supporter... je ne vis plus.. je survis ...
Je vous écris dans l'espoir de me sentir moins seule dans cette expérience.. besoin de parler..
( excusez moi pour les fautes d'orthographe ou si mon vocabulaire vous a heurté )