Perte de mon petit 4ème
Posté : 05 janvier 2019, 17:35
Bonjour à tous et toutes, et tous mes vœux pour cette nouvelle année, malgré tout.
Cela fait 7 semaines que j’ai perdu ma petite Mia mais aujourd’hui je ressent le besoin de partager et d’échanger avec des parents qui ont vécu la même chose.
J’ai 3 enfants qui ont 7 ans et demi, 5 ans et 2 ans et demi. Nous avons décidé de faire un petit dernier et je suis tombée enceinte au mois d’aout 2018. Le jeudi 18 octobre, je suis allé seule à l’échographie des 12 semaines car mon mari travaillait. Il avait toujours été présent aux écho lors des autres grossesses, mais là, la date était mal tombée.
La sage-femme était vraiment très gentille mais l’echo s’est passée bizarrement : on a vu tout de suite le bébé, son petit cœur qui battait, mais sa position ne permettait pas de faire une bonne mesure de la clarté nucale. Elle m’a envoyé aux toilettes, m’a fait changé de position, etc. Finalement, elle m’a dit qu’il y avait un problème avec l’abdomen du bébé, que c’etait très grave et qu’elle ne voyait pas comment on pouvait réparer ça. J’ai pensé tout de suite à mon mari que j’allais devoir prévenir, c’est ce qui a été le plus difficile à ce moment là. Le soir, j’ai aussi dû expliquer aux enfants que le bébé était très malade et qu’il ne pourrait pas vivre...
On a eu un rendez-vous par un échographiste référent dès le lendemain après-midi. Elle nous a confirmé que les malformations étaient très graves et que le bébé n’était pas viable. Son cordon ombilicale était trop court et son abdomen n’était pas du tout fermé. Elle a eu l’air étonnée que je lui demande le sexe du bébé, mais nous a quand même dit que c’etait une fille. Elle nous a parlé d’IMG. Je lui ai demandé comment ça se passerait si on poursuivait la grossesse. Elle a eu l’air horrifiée. Je me souviens encore de son visage. Nous ne savions pas ce que nous allions décider pour notre bébé mais j’avais besoin de connaître toutes les options pour choisir ce qui serait le mieux pour elle, pour nous et pour notre famille. Nous avons décidé de l’appeler Mia.
Le lundi suivant, je suis retourné voir la sage-femme échographiste, qui a été vraiment super pendant toute cette période. Elle m’a donné son numéro de portable personnel et m’a demandé des nouvelles régulièrement. Je lui suis vraiment très reconnaissante. Elle a été une personne ressource pour moi. Elle m’a refait une écho. Notre puce était toujours vivante mais nous n’avons pas pu la voir très bien, elle nous tournait le dos. Comme c’etait les vacances de la Toussaint, nous n’avons eu un rendez-vous avec une gynéco que le 8 novembre. Ça ne m’a pas dérangé d’attendre. Je n’étais pas prête à laisser partir mon bébé... je n’arrivais pas encore à décider ce que nous allions faire. Je ne voulais pas faire d’IMG parce que ça signifiait pour moi « tuer » mon bébé mais en même temps, j’avais peur que nous souffrions tous de poursuivre la grossesse.
Le rendez-vous avec la gynéco ne nous a pas apporté grand chose. Elle nous a surtout dit qu’on ne savait pas ce qui pouvait se passer.
Malgré tout, les jours qui ont suivi, nous avons décidé de demander une IMG quand nous serions vers 19-20 SA juste avant la limite de viabilité. Prendre cette décision m’a apaisé et m’a permis d’être plus sereine. J’ai rappelé la sage-femme pour refaire une échographie. Je voulais profiter le plus possible de ma puce avant la fin. Le 12 novembre, nous sommes allé en famille au rendez-vous, avec mon mari et nos deux aînés. Je les ai prévenus qu’elle pourrait être déjà morte car elle était très fragile. Et effectivement, nous avons découvert que son cœur ne battait plus depuis 2 ou 3 semaines. Elle est morte probablement la semaine qui a suivi l’annonce. Elle nous a fait le cadeau de nous préparer à son départ avant qu’il ne survienne et nous avons pu la voir en vie et lui faire une vrai place dans notre famille.
Dans la semaine, je suis allé aux urgences et on a programmé le déclenchement. J’ai pris les comprimés le 14 novembre et j’ai accouché le 17 novembre vers 3h du matin, sans avoir été déclenché, et sans péridurale à 16 SA. Nous avons vu Mia qui était minuscule, elle mesurait 10 cm et pesait 20 grammes. Nous l’avons prise en photo, je l’ai bercé un moment. L’equipe qui nous a pris en charge à l’hôpital a été bienveillante et à l’écoute. Ça c’est « bien » passé.
La première semaine qui a suivi, ça a été difficile de m’occuper de mes grands parce que j’avais besoins de temps pour digérer les événements et ils ne m’en laissaient pas beaucoup. Petit à petit, ça va mieux, avec des hauts et des bas qui sont-ils de plus en plus espacés. Ce qui est difficile maintenant, c’est de ne pas pouvoir en parler autour de moi, sauf à mon conjoint. La plupart des gens ne sont pas au courant car je n’avais pas annoncé ma grossesse et la majorité de ceux qu’il sont au courant font comme si rien ne s’etait passé et n’en parle jamais. Sûrement pour ne pas me faire de peine, mais c’est cette attitude qui m’en fait.
Je suis désolée pour la longueur de mon texte, j’ai essayé de résumer !
Cela fait 7 semaines que j’ai perdu ma petite Mia mais aujourd’hui je ressent le besoin de partager et d’échanger avec des parents qui ont vécu la même chose.
J’ai 3 enfants qui ont 7 ans et demi, 5 ans et 2 ans et demi. Nous avons décidé de faire un petit dernier et je suis tombée enceinte au mois d’aout 2018. Le jeudi 18 octobre, je suis allé seule à l’échographie des 12 semaines car mon mari travaillait. Il avait toujours été présent aux écho lors des autres grossesses, mais là, la date était mal tombée.
La sage-femme était vraiment très gentille mais l’echo s’est passée bizarrement : on a vu tout de suite le bébé, son petit cœur qui battait, mais sa position ne permettait pas de faire une bonne mesure de la clarté nucale. Elle m’a envoyé aux toilettes, m’a fait changé de position, etc. Finalement, elle m’a dit qu’il y avait un problème avec l’abdomen du bébé, que c’etait très grave et qu’elle ne voyait pas comment on pouvait réparer ça. J’ai pensé tout de suite à mon mari que j’allais devoir prévenir, c’est ce qui a été le plus difficile à ce moment là. Le soir, j’ai aussi dû expliquer aux enfants que le bébé était très malade et qu’il ne pourrait pas vivre...
On a eu un rendez-vous par un échographiste référent dès le lendemain après-midi. Elle nous a confirmé que les malformations étaient très graves et que le bébé n’était pas viable. Son cordon ombilicale était trop court et son abdomen n’était pas du tout fermé. Elle a eu l’air étonnée que je lui demande le sexe du bébé, mais nous a quand même dit que c’etait une fille. Elle nous a parlé d’IMG. Je lui ai demandé comment ça se passerait si on poursuivait la grossesse. Elle a eu l’air horrifiée. Je me souviens encore de son visage. Nous ne savions pas ce que nous allions décider pour notre bébé mais j’avais besoin de connaître toutes les options pour choisir ce qui serait le mieux pour elle, pour nous et pour notre famille. Nous avons décidé de l’appeler Mia.
Le lundi suivant, je suis retourné voir la sage-femme échographiste, qui a été vraiment super pendant toute cette période. Elle m’a donné son numéro de portable personnel et m’a demandé des nouvelles régulièrement. Je lui suis vraiment très reconnaissante. Elle a été une personne ressource pour moi. Elle m’a refait une écho. Notre puce était toujours vivante mais nous n’avons pas pu la voir très bien, elle nous tournait le dos. Comme c’etait les vacances de la Toussaint, nous n’avons eu un rendez-vous avec une gynéco que le 8 novembre. Ça ne m’a pas dérangé d’attendre. Je n’étais pas prête à laisser partir mon bébé... je n’arrivais pas encore à décider ce que nous allions faire. Je ne voulais pas faire d’IMG parce que ça signifiait pour moi « tuer » mon bébé mais en même temps, j’avais peur que nous souffrions tous de poursuivre la grossesse.
Le rendez-vous avec la gynéco ne nous a pas apporté grand chose. Elle nous a surtout dit qu’on ne savait pas ce qui pouvait se passer.
Malgré tout, les jours qui ont suivi, nous avons décidé de demander une IMG quand nous serions vers 19-20 SA juste avant la limite de viabilité. Prendre cette décision m’a apaisé et m’a permis d’être plus sereine. J’ai rappelé la sage-femme pour refaire une échographie. Je voulais profiter le plus possible de ma puce avant la fin. Le 12 novembre, nous sommes allé en famille au rendez-vous, avec mon mari et nos deux aînés. Je les ai prévenus qu’elle pourrait être déjà morte car elle était très fragile. Et effectivement, nous avons découvert que son cœur ne battait plus depuis 2 ou 3 semaines. Elle est morte probablement la semaine qui a suivi l’annonce. Elle nous a fait le cadeau de nous préparer à son départ avant qu’il ne survienne et nous avons pu la voir en vie et lui faire une vrai place dans notre famille.
Dans la semaine, je suis allé aux urgences et on a programmé le déclenchement. J’ai pris les comprimés le 14 novembre et j’ai accouché le 17 novembre vers 3h du matin, sans avoir été déclenché, et sans péridurale à 16 SA. Nous avons vu Mia qui était minuscule, elle mesurait 10 cm et pesait 20 grammes. Nous l’avons prise en photo, je l’ai bercé un moment. L’equipe qui nous a pris en charge à l’hôpital a été bienveillante et à l’écoute. Ça c’est « bien » passé.
La première semaine qui a suivi, ça a été difficile de m’occuper de mes grands parce que j’avais besoins de temps pour digérer les événements et ils ne m’en laissaient pas beaucoup. Petit à petit, ça va mieux, avec des hauts et des bas qui sont-ils de plus en plus espacés. Ce qui est difficile maintenant, c’est de ne pas pouvoir en parler autour de moi, sauf à mon conjoint. La plupart des gens ne sont pas au courant car je n’avais pas annoncé ma grossesse et la majorité de ceux qu’il sont au courant font comme si rien ne s’etait passé et n’en parle jamais. Sûrement pour ne pas me faire de peine, mais c’est cette attitude qui m’en fait.
Je suis désolée pour la longueur de mon texte, j’ai essayé de résumer !