Tu es venu à moi
Posté : 24 décembre 2018, 12:47
Un soir de novembre, tu es venu à moi,
Petit rayon de soleil au coeur de l'hiver.
Avant même tout retard, avant les médecins et leurs tests, j'ai su que tu étais là.
Je me souviens de cette pensée brulante, qui tournait sans fin dans ma tête. Toute la journée elle m'avait obsédée.
Et la lumière jaune des réverbères, éclairée par cette idée, s'est changée en poussière d'or. La buée sortant de ma bouche dans la nuit scintillante, les lumières chaleureuses aux fenêtres des voisins, tout ceci n'existait et ne formait un ensemble si beau que pour souligner la puissance de cette certitude : j'allais avoir un bébé et le monde en était chamboulé.
Tu es venu à moi et ma vie est devenue plus belle, instantanément.
Tu es venu à moi et je suis devenue plus forte, invincible, invulnérable.
Tu es venu à moi et je t'ai aimé, comme jamais et sans réserves.
Des lors, tu étais avec moi et plus jamais je n'ai été seule. J'ai parlé avec toi, chaque soir pour que tu reste attaché à moi, et chaque soir j'ai souri dans le noir en posant ma main sur mon ventre encore plat ou tu t'étais blotti. Et plus le temps passait, plus j'étais grisée et forte de ta présence. Toi, le bébé de la chance, et moi, ta bienheureuse maman, il ne pouvait rien nous arriver.
Tu étais venu à moi, enfin, après toutes ces années.
Tu étais venu à moi et m'avait transformée.
Tu étais venu à moi pour vivre ensemble un avenir de joie qui déjà débutait.
Malheureusement mon bébé, mon fils, tu étais malade et je ne le savais pas. J'ai appris cela brutalement, au moment où nous commencions à partager la joie de cette nouvelles avec nos proches. J'ai compris d'un coup que ton temps avec moi était compté. Que cette vie qui commençait n'était pas tissée de promesse, mais plutôt nous filait entre les doigts. Ta courte vie allait s'arrêter sans voir venir le printemps. Ta chance ne vivait que dans mon coeur.
Tu n'était venu à moi que pour un instant, pour passer sur moi comme une brise.
Tu n'étais venu à moi, fragile et malade, que pour être aimé durant le temps qui t'étais donné .
Tu n'étais venu à moi que pour me changer et me montrer la voie d'un amour sans limites avant de prendre ton envol.
Je t'ai consacré les jours qui nous restait. Je savais que tu n'avais pas de temps pour mes larmes. Et ces moments que j'ai vécu sans comprendre le deuil qui venait, je te les ai offert. En gage d'un amour éternel, je t'ai donné ce temps pour que tu n'ais pas peur, pour que tu n'ais pas de chagrin. Pour que tu partes avec les souvenirs tendres d'une maman pleine d'amour, pour que tu ne ressentes pas ma détresse et qu'elle ne t'accompagne pas dans ton voyage. Je t'ai fait le seul cadeau qui était en mon pouvoir, jusqu'à ce jour où tu a pris ton envol.
Tu es venu à moi ce jour là pour notre rencontre
Tu es venu à moi pour un adieu.
Tu es venu à moi pour que je sois ta maman, brièvement et pour l'éternité.
Si j'ai pleuré en te voyant, tant tu étais beau, si je t'ai supplié de rester avec moi tant je voulais te garder, j'ai quand même compris ce jour là que tu étais venu à moi pour être mon enfant, et que cela jamais ne changerai. Dans la nuit de l'hiver qui ne finirait pas pour toi, j'ai compris qui j'étais, la maman épleurée d'un petit ange magnifique. Et que cela serait ainsi tout au long de ma vie.
Je viendrai à toi au jour de mon dernier souffle, ensembles, réunis pour l'éternité.
Petit rayon de soleil au coeur de l'hiver.
Avant même tout retard, avant les médecins et leurs tests, j'ai su que tu étais là.
Je me souviens de cette pensée brulante, qui tournait sans fin dans ma tête. Toute la journée elle m'avait obsédée.
Et la lumière jaune des réverbères, éclairée par cette idée, s'est changée en poussière d'or. La buée sortant de ma bouche dans la nuit scintillante, les lumières chaleureuses aux fenêtres des voisins, tout ceci n'existait et ne formait un ensemble si beau que pour souligner la puissance de cette certitude : j'allais avoir un bébé et le monde en était chamboulé.
Tu es venu à moi et ma vie est devenue plus belle, instantanément.
Tu es venu à moi et je suis devenue plus forte, invincible, invulnérable.
Tu es venu à moi et je t'ai aimé, comme jamais et sans réserves.
Des lors, tu étais avec moi et plus jamais je n'ai été seule. J'ai parlé avec toi, chaque soir pour que tu reste attaché à moi, et chaque soir j'ai souri dans le noir en posant ma main sur mon ventre encore plat ou tu t'étais blotti. Et plus le temps passait, plus j'étais grisée et forte de ta présence. Toi, le bébé de la chance, et moi, ta bienheureuse maman, il ne pouvait rien nous arriver.
Tu étais venu à moi, enfin, après toutes ces années.
Tu étais venu à moi et m'avait transformée.
Tu étais venu à moi pour vivre ensemble un avenir de joie qui déjà débutait.
Malheureusement mon bébé, mon fils, tu étais malade et je ne le savais pas. J'ai appris cela brutalement, au moment où nous commencions à partager la joie de cette nouvelles avec nos proches. J'ai compris d'un coup que ton temps avec moi était compté. Que cette vie qui commençait n'était pas tissée de promesse, mais plutôt nous filait entre les doigts. Ta courte vie allait s'arrêter sans voir venir le printemps. Ta chance ne vivait que dans mon coeur.
Tu n'était venu à moi que pour un instant, pour passer sur moi comme une brise.
Tu n'étais venu à moi, fragile et malade, que pour être aimé durant le temps qui t'étais donné .
Tu n'étais venu à moi que pour me changer et me montrer la voie d'un amour sans limites avant de prendre ton envol.
Je t'ai consacré les jours qui nous restait. Je savais que tu n'avais pas de temps pour mes larmes. Et ces moments que j'ai vécu sans comprendre le deuil qui venait, je te les ai offert. En gage d'un amour éternel, je t'ai donné ce temps pour que tu n'ais pas peur, pour que tu n'ais pas de chagrin. Pour que tu partes avec les souvenirs tendres d'une maman pleine d'amour, pour que tu ne ressentes pas ma détresse et qu'elle ne t'accompagne pas dans ton voyage. Je t'ai fait le seul cadeau qui était en mon pouvoir, jusqu'à ce jour où tu a pris ton envol.
Tu es venu à moi ce jour là pour notre rencontre
Tu es venu à moi pour un adieu.
Tu es venu à moi pour que je sois ta maman, brièvement et pour l'éternité.
Si j'ai pleuré en te voyant, tant tu étais beau, si je t'ai supplié de rester avec moi tant je voulais te garder, j'ai quand même compris ce jour là que tu étais venu à moi pour être mon enfant, et que cela jamais ne changerai. Dans la nuit de l'hiver qui ne finirait pas pour toi, j'ai compris qui j'étais, la maman épleurée d'un petit ange magnifique. Et que cela serait ainsi tout au long de ma vie.
Je viendrai à toi au jour de mon dernier souffle, ensembles, réunis pour l'éternité.
