Forum de l'association Petite Émilie

Voilà un peu plus d’un mois que j’ai accouché de notre fils. Et j’ai un un contrecoup violent j’imagine comme beaucoup d’entre vous.
c’est vraiment pas la grande forme. Je pleure tous les jours plusieurs fois par jour et j’ai du mal à retrouver le moral. Les un mois suite à l’img Ont été terribles. Une de mes meilleures amies en plus a annoncé sa grossesse et j’ai vraiment beaucoup de mal à la vivre. Bien évidemment je suis heureuse pour eux mais je ne peux m’empecher De me dire que c’est moi qui devrait être enceinte, que je devrais être à la moitié de ma grossesse, qu’on aurait dû faire la chambre, que je devrais le sentir bouger etc etc… bref je suis complètement paumée : je ne sais pas quoi faire de ma vie sans enfant et je ne sais pas comment me reconstruire après ça.
L’approche du boulot m’angoisse mais je vais essayer d’y retourner pour avancer. Si cela ne va pas je m’arrêterais.
Les vacances en fait m’ont fait une pause mais j’ai un retour de boomerang violent. On en parle peu avec mon chéri et j’essaye plutôt de cacher mon chagrin car je sens bien qu’il ne sait pas quoi en faire il a déjà le sien à gérer. Lui aussi a dû dur. On parle parfois du dernier embryon (et oui grossesse par fiv ça fait 6 ans ce mois ci qu’on essaye d’avoir un enfant) moi j’ai envie de tenter le coup car il est là et ça serait dommage même si je sais que cela sera une période de stress continuelle et que s’il y a grossesse elle sera difficile. Lui pour l’instant n’est pas du tout prêt à vivre cela. S’il le fait ça sera pour moi mais pas pour lui. Ça serait quand même plus facile si je tombais enceinte naturellement. Je me dis encore tous les jours que c’est injuste ce que nous vivons c’est pour vous dire à quel point je n’ai pas beaucoup avancé dan sle processus de deuil.

Merci en tout cas de m’avoir lue car je me rend compte en écrivant que je me sens bien seule avec tout cela sur le cœur.

Bonjour Carmar,

J'ai accouché de mon petit garçon il y a tout juste un mois... Aujourd'hui est donc une journée particulière, remplie d'émotions très fortes...

Je ne pense pas que tu devrais dire que tu n'as pas beaucoup avancé dans ton processus de deuil car il n'y a pas de normalité ou de délais dans notre situation. Il faut réussir à avancer à son rythme, à faire les choses pour soi comme on pense que c'est le mieux. Et surtout il ne faut pas être dur avec soi mais plutôt être tolérant car c'est terrible ce que nous vivons.

Je te souhaite beaucoup de courage et de force pour la suite.
Doux baisers à nos bébés du ciel ❤

Coucou Carmar,

Un mois c’est tellement court... c’est hier...
Nous étions toutes dévastées un mois après la perte de notre enfant, sois en certaine.
Comme nous avions et avons encore le malaise de croiser une femme enceinte ou la douleur d'apprendre une grossesse de notre entourage.
Toutes ces réactions et ces sentiments sont normaux. Tu as besoin de pleurer ton enfant disparu, de lui consacrer sa juste place.
Sois indulgente avec toi-même, il n’y a pas pire épreuve quelle celle que nous vivons.
Et ne te force à rien, je sais que c’est difficile mais s’il y a bien un moment ou tu dois et tu as le droit de t’écouter c’est maintenant.
Je n’ai pas d’autres mots, je sais qu’un mois après la perte de mon fils je n’avais envie que de pleurer...

Douces pensées

Bonjour carmar,

C'est très dur d'accepter ce qui nous arrive, d'accepter la fatalité. Et difficile également de se remettre à vivre, au delà de la peine.

Cela ne fait qu'un mois. Je le souviens dans quel état j'étais au bout d'un mois, j'etais incapable de gérer le quotidien, j'etais encore très très affectée... La reprise du boulot a été à la fois salutaire, reprise de contact avec le quotidien, mais également très dur. De constater que le monde continuait à tourner comme si de rien était alors que mon bébé était parti? Comme si rien ne s'était passé. Je me souviens que je n'arrivais pas à cesser de me répéter "il était là. Je ne l'ai pas inventé".

Courage, ce n'est vraiment pas facile de se relever après ce type d'épreuves...