IMG à 20 SA pour trisomie 21
Posté : 08 août 2018, 23:21
Bonjour, je me lance, moi c'est Amelie 34 ans, je vis en indre et Loire, ça me fait du bien de lire tous les témoignages sur ce forum, je me sens moins seul. Alors je partage mon histoire avec vous.
Alors voilà, 23 mars test de grossesse positif, je suis enceinte de mon 2 ème enfant, j'ai déjà 1 magnifique petite fille de 5 ans.
Échographie des 12 semaines tout va bien, 15 jours après mon gyneco m'appel pour me dire que les résultats de ma prise pour la trisomie ne sont pas bon, je suis à 1 risque sur 30! Il me propose donc la DPNI avant d'envisager l'amniocentèse, ce que je fais dans la foulée directement à la clinique qui prend en charge cette analyse. 15 jours après le résultat arrive et ce n'est pas bon. 3 jours après, le 15 juin, je fais l'amniocentese, qui soit dit en passant n'a vraiment pas été une partie de plaisir, mon utérus étant retroversé, ça a été compliqué, le gyneco a piqué 4 fois dans mon ventre avant de pouvoir piquer dans mon utérus, l'echographiste appuyé fort sur mon ventre avec la sonde car avait du mal à avoir une bonne image, ça a été douloureux.
Bref, du coup il a réussi à avoir que la moitié du prélèvement et nous avons donc du attendre presque 3 semaines pour avoir les résultats. Tout ce temps on essaie de tout mettre entre parenthèses parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer.
Le verdict tombe, la généticienne m'appelle et me confirme que mon bébé est atteint de trisomie 21.
Tout s'effondre...Mon conjoint s'y était préparé depuis le résultat de la DPNI. Moi je gardais un petit espoir malgré tout. De la tout s'est enchaîné, rdv avec la généticienne, avec le gyneco pour la décision à prendre. On y a avait déjà réfléchi même si la décision était difficile à prendre mais ce qui était sûr c'est qu'on ne voulait pas offrir une vie de souffrance à notre loulou. Nous allons donc faire une IMG...On est le 6 juillet.
Le lundi 9 juillet rdv avec la sage femme pour avoir le déroulé du protocole et prendre les comprimés qui prépare le col, ensuite l'anesthésiste dans la foulée. Le lendemain matin rdv avec la psychologue de la clinique et le soir hospitalisation, pose des laminaires (hyper douloureux à cause du speculum, j'ai serré très fort la main de la sage femme qui m'accompagnait) , on m'annonce que je n'ai plus le droit de me lever jusqu'au lendemain matin, donc pipi dans le bassin!! La nuit a été difficile parce que j'ai eu envie de faire pipi plusieurs fois et à chaque fois je restais bloqué au moins 1/4 d'heure sur le bassin...
Nuit pas très reposante malgré un comprimé qu'on m'a donné à prendre avant de dormir pour me détendre.
Jour J, mercredi 11 juillet, j'ai eu droit à un chocolat chaud avec encore 2 petits comprimés pour me détendre et à une douche avant de partir en salle d'accouchement. Je reçois pleins de message de soutien de ma famille, mes amis, mes collègues, mes patronnes, et la je réalise que tout ça est vrai et que j'y suis. Je pleure...Je me dis que c'est vraiment horrible ce qu'il va se passer...pourquoi je dois subir ça et faire subir ça à mon bébé...
8h30 c'est parti je descend. On arrive au niveau des salles d'accouchement, je suis en fauteuil et je croise une maman qui sort de la salle d'accouchement, tous le personnel soignant autour d'elle à la féliciter...dur dur...
On m'installe dans une salle un peu à l'écart des autres salles où d'autres femme sont entrain d'accoucher. Contente pour elle, ça me rappelle même des souvenirs mais je suis tellement triste à ce moment là.
On m'installe la péridurale et une perf et on m"injecte un produit pour me shooter un peu. Effectivement, 9h30 mon conjoint arrive après avoir déposé notre fille au centre aéré, et je suis bien shooté. On me met des comprimés dans le vagin pour déclencher les contractions et voilà c'est parti pour une attente interminable. Des comprimés sont remis 2 ou 3 après car le col est toujours fermé. J'ai faim, j'ai soif, j'ai le droit de boire un peu.
On m'installe aussi une sonde urinaire pour éliminer la perf sans me faire pipi dessus. Je me suis mise à avoir très froid, on m'a installé une couverture chauffante.
La sage femme pensait avoir réussi à percer la poche des eaux mais en fait pas suffisamment donc elle recommence et je crois que c'est 1 heure après à peine ou elle est venu vérifier ou j'en étais pour voir si elle me remettais des comprimés ou pas. Et en fait elle m'a dit qu'elle touchait sa tête, elle a retiré ses doigts et je lui ai dis que ça y est je sentais quelque chose appuyer en bas et d'un coup mon bébé est sorti. Je l'ai senti sortir sans aucune douleur, la peri fonctionnait très bien. Il était 15h40. Elle l'a emmené pour le nettoyer, le peser et voir comment il étais pour nous dire si il étais visible ou pas.
En attendant, mon gyneco est venu pour s'occuper du cordon et du placenta ( ouf il n'a pas eu à aller gratter, tout est sorti. )
Et puis voilà la sage femme est revenu pour nous demander si on voulait le voir ou pas, j'ai hésité jusqu'au bout et puis j'ai accepté, au fond de moi je le voulais. Mon conjoint lui ne se sentait pas de le voir, il avait même peur que je ne supporte pas de le voir, peur que je sois choquée.
Il est sorti. La sage femme me l'a apporté, elle le tenais dans ses mains enveloppé dans un drap. J'ai préféré qu'elle le garde dans ses mains et j'ai pu bien voir mon petit garçon. Je l'ai admiré un petit moment, détaillé de la tête au pied pour bien l'enregistrer dans ma mémoire. Je lui ai touché ses minuscules petites mains...
Il n'avait pas de malformation flagrante à part peut être ses oreilles plus basses que la normale. Elle m'a dit que souvent les moins malformé physiquement sont souvent les plus atteint cerebralement.
Je lui ai dit quand j'étais prête qu'elle reparte avec lui.
Nous avons choisi de laisser le soin à la clinique de s'occuper de son petit corps.
Ensuite j'ai attendu 2 heures avant qu'on me remonte dans ma chambre.
A 18h je suis remonté. J'ai mangé et me suis reposé. Je suis sorti le lendemain matin. J'avais hâte de partir mais en même temps un gros pincement au coeur de laisser mon bébé. On était le 12 juillet et c'était l'anniversaire de ma fille, ses 5 ans.
Les jours qui ont suivi ont été les plus difficile, surtout lorsque je me retrouvais seule, mon mari au travail et ma fille au centre aéré. Dur d'accepter ce qui venait de se passer, d'accepter que ma grossesse se soit terminé si tôt. Il nous restait aussi un poid, annoncer à notre fille qu'elle ne connaîtra jamais son petit frère tant attendu. Il m'a fallu 1 semaine pour enfin prendre le courage de me lancer. Je lui ai expliqué simplement. Elle a été déçu, elle était tellement fière de devenir enfin grande soeur. Mais elle a bien compris et du haut de ses 5 ans elle l'a pris avec une grande légèreté et innocence. Ça m'a beaucoup aidé pour la suite.
Ça fait 4 semaines aujourd'hui, je ne vais pas dire que je vais bien mais j'essaie d'accepter tant bien que mal, il y a des hauts des bas. Malgré tout ça, j'ai vite envie de retrouver mes nausées et autres maux de grossesse
.
Voilà mon histoire. Je m'arrête là parce que ça va finir en roman.
Alors voilà, 23 mars test de grossesse positif, je suis enceinte de mon 2 ème enfant, j'ai déjà 1 magnifique petite fille de 5 ans.
Échographie des 12 semaines tout va bien, 15 jours après mon gyneco m'appel pour me dire que les résultats de ma prise pour la trisomie ne sont pas bon, je suis à 1 risque sur 30! Il me propose donc la DPNI avant d'envisager l'amniocentèse, ce que je fais dans la foulée directement à la clinique qui prend en charge cette analyse. 15 jours après le résultat arrive et ce n'est pas bon. 3 jours après, le 15 juin, je fais l'amniocentese, qui soit dit en passant n'a vraiment pas été une partie de plaisir, mon utérus étant retroversé, ça a été compliqué, le gyneco a piqué 4 fois dans mon ventre avant de pouvoir piquer dans mon utérus, l'echographiste appuyé fort sur mon ventre avec la sonde car avait du mal à avoir une bonne image, ça a été douloureux.
Bref, du coup il a réussi à avoir que la moitié du prélèvement et nous avons donc du attendre presque 3 semaines pour avoir les résultats. Tout ce temps on essaie de tout mettre entre parenthèses parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer.
Le verdict tombe, la généticienne m'appelle et me confirme que mon bébé est atteint de trisomie 21.
Tout s'effondre...Mon conjoint s'y était préparé depuis le résultat de la DPNI. Moi je gardais un petit espoir malgré tout. De la tout s'est enchaîné, rdv avec la généticienne, avec le gyneco pour la décision à prendre. On y a avait déjà réfléchi même si la décision était difficile à prendre mais ce qui était sûr c'est qu'on ne voulait pas offrir une vie de souffrance à notre loulou. Nous allons donc faire une IMG...On est le 6 juillet.
Le lundi 9 juillet rdv avec la sage femme pour avoir le déroulé du protocole et prendre les comprimés qui prépare le col, ensuite l'anesthésiste dans la foulée. Le lendemain matin rdv avec la psychologue de la clinique et le soir hospitalisation, pose des laminaires (hyper douloureux à cause du speculum, j'ai serré très fort la main de la sage femme qui m'accompagnait) , on m'annonce que je n'ai plus le droit de me lever jusqu'au lendemain matin, donc pipi dans le bassin!! La nuit a été difficile parce que j'ai eu envie de faire pipi plusieurs fois et à chaque fois je restais bloqué au moins 1/4 d'heure sur le bassin...
Nuit pas très reposante malgré un comprimé qu'on m'a donné à prendre avant de dormir pour me détendre.
Jour J, mercredi 11 juillet, j'ai eu droit à un chocolat chaud avec encore 2 petits comprimés pour me détendre et à une douche avant de partir en salle d'accouchement. Je reçois pleins de message de soutien de ma famille, mes amis, mes collègues, mes patronnes, et la je réalise que tout ça est vrai et que j'y suis. Je pleure...Je me dis que c'est vraiment horrible ce qu'il va se passer...pourquoi je dois subir ça et faire subir ça à mon bébé...
8h30 c'est parti je descend. On arrive au niveau des salles d'accouchement, je suis en fauteuil et je croise une maman qui sort de la salle d'accouchement, tous le personnel soignant autour d'elle à la féliciter...dur dur...
On m'installe dans une salle un peu à l'écart des autres salles où d'autres femme sont entrain d'accoucher. Contente pour elle, ça me rappelle même des souvenirs mais je suis tellement triste à ce moment là.
On m'installe la péridurale et une perf et on m"injecte un produit pour me shooter un peu. Effectivement, 9h30 mon conjoint arrive après avoir déposé notre fille au centre aéré, et je suis bien shooté. On me met des comprimés dans le vagin pour déclencher les contractions et voilà c'est parti pour une attente interminable. Des comprimés sont remis 2 ou 3 après car le col est toujours fermé. J'ai faim, j'ai soif, j'ai le droit de boire un peu.
On m'installe aussi une sonde urinaire pour éliminer la perf sans me faire pipi dessus. Je me suis mise à avoir très froid, on m'a installé une couverture chauffante.
La sage femme pensait avoir réussi à percer la poche des eaux mais en fait pas suffisamment donc elle recommence et je crois que c'est 1 heure après à peine ou elle est venu vérifier ou j'en étais pour voir si elle me remettais des comprimés ou pas. Et en fait elle m'a dit qu'elle touchait sa tête, elle a retiré ses doigts et je lui ai dis que ça y est je sentais quelque chose appuyer en bas et d'un coup mon bébé est sorti. Je l'ai senti sortir sans aucune douleur, la peri fonctionnait très bien. Il était 15h40. Elle l'a emmené pour le nettoyer, le peser et voir comment il étais pour nous dire si il étais visible ou pas.
En attendant, mon gyneco est venu pour s'occuper du cordon et du placenta ( ouf il n'a pas eu à aller gratter, tout est sorti. )
Et puis voilà la sage femme est revenu pour nous demander si on voulait le voir ou pas, j'ai hésité jusqu'au bout et puis j'ai accepté, au fond de moi je le voulais. Mon conjoint lui ne se sentait pas de le voir, il avait même peur que je ne supporte pas de le voir, peur que je sois choquée.
Il est sorti. La sage femme me l'a apporté, elle le tenais dans ses mains enveloppé dans un drap. J'ai préféré qu'elle le garde dans ses mains et j'ai pu bien voir mon petit garçon. Je l'ai admiré un petit moment, détaillé de la tête au pied pour bien l'enregistrer dans ma mémoire. Je lui ai touché ses minuscules petites mains...
Il n'avait pas de malformation flagrante à part peut être ses oreilles plus basses que la normale. Elle m'a dit que souvent les moins malformé physiquement sont souvent les plus atteint cerebralement.
Je lui ai dit quand j'étais prête qu'elle reparte avec lui.
Nous avons choisi de laisser le soin à la clinique de s'occuper de son petit corps.
Ensuite j'ai attendu 2 heures avant qu'on me remonte dans ma chambre.
A 18h je suis remonté. J'ai mangé et me suis reposé. Je suis sorti le lendemain matin. J'avais hâte de partir mais en même temps un gros pincement au coeur de laisser mon bébé. On était le 12 juillet et c'était l'anniversaire de ma fille, ses 5 ans.
Les jours qui ont suivi ont été les plus difficile, surtout lorsque je me retrouvais seule, mon mari au travail et ma fille au centre aéré. Dur d'accepter ce qui venait de se passer, d'accepter que ma grossesse se soit terminé si tôt. Il nous restait aussi un poid, annoncer à notre fille qu'elle ne connaîtra jamais son petit frère tant attendu. Il m'a fallu 1 semaine pour enfin prendre le courage de me lancer. Je lui ai expliqué simplement. Elle a été déçu, elle était tellement fière de devenir enfin grande soeur. Mais elle a bien compris et du haut de ses 5 ans elle l'a pris avec une grande légèreté et innocence. Ça m'a beaucoup aidé pour la suite.
Ça fait 4 semaines aujourd'hui, je ne vais pas dire que je vais bien mais j'essaie d'accepter tant bien que mal, il y a des hauts des bas. Malgré tout ça, j'ai vite envie de retrouver mes nausées et autres maux de grossesse
Voilà mon histoire. Je m'arrête là parce que ça va finir en roman.