Page 1 sur 1

Mon petit ange : Br'yan.

Posté : 08 août 2018, 03:59
par Nydelia
Bonjour,
Je m'appelle Delphine et j'ai actuellement 28 ans et je vis en Belgique.
Je suis maman d'une petite fille Alexandra qui elle a 3 ans et demi.
Je suis tombée enceinte au mois de mars, c'est divers petite chose qui m'ont fait douter d'une éventuelle grossesse. (Non réguliere depuis la naissance de ma fille), comme mon chat qui me collait, une douleur au ovaire quand j'éternuais.
J'ai fais une premier teste, la barre était tellement pâle que je l'avais jetée à la poubelle croyant qu'il était negatif, puis prise de doute, j'avais été voir mon pharmacien qui m'avait dit d'en refaire un autre. Dans le doute, avec mon conjoins on téléphone à mon médecin et prise de sang. Pas de chance pour nous, on est vendredi, prise de sang faite, mais résulta seulement lundi. (bureau exceptionellement fermer a 16h)
Le lundi on téléphone, positif. Je suis heureuse, apres autant de temps je suis enfin de nouveau enceinte.

On peu dire que j'aurais mal vécu le début de ma grossesse, énorme fatigue, grosse nausée et divers autres symptome, rien ne m'aura été épargnée.
Et puis me voilà à l'échographie debut juin, clartée nuqual mauvaise. mon gynécologue m'explique qu'il y a un examen possible, mais il ne souhaite pas le pratiquer trop invasif, donc il me parle de l'amniocentése mis juillet. Et un autre rendez vous mis juin.

Le 15 juin, il verifie l'évolution et nous dis qu'il y a beaucoup moins de chance. (au debut il parlait de 20%) Nous on est soulager. Il garde l'examen pour être certain néanmoins. Mais pour nous, on recommencaient à se projeter dans cette grossesse.
J'ai fait l'amnio le mardi 17, le vendredi 20 me voilà en route pour aller chercher un pantalon de grossesse dans un centre commercial dans la même ville que l'hopitale, mais on me sonne. C'est l'hopitale, mon gynécologue veut me voir le mardi 24 au lieu du mardi 31 comme prévu.
Bien évidément, pas moyen d'avoir des informations par téléphone. Mais je sais qu'il y a un soucis. Je change alors de trajet et je vais le voir, heureusement il est là et accepte de me voir.
Et là, le verdicte tombe, la généticienne la contacter, trisomie 21...

Mon monde s'écroule, il me dit qu'ont se voie mardi pour décider de ce que je veux faire et me dis que si je prendre cette décision, alors ca ce passera le vendredi suivant et je repart le coeur lourd.
Ces sans réellement le dire qu'ont comprend mon conjoins et moi la décision que l'ont veut prendre, la même. Celle qui est dans nos têtes depuis que l'ont connaissaient le risque, sans qu'ont ose le dire.

Viens le mardi, on annoncent la décision, il me dit de monter à l'étage ou se trouve les infermieres accoucheuse, en attendant l'infi en chef, j'entend un monito, le coeur d'un autre enfant qui bas et qui sera bientot là, ce qui m'est insuportable.
Et finalement on écoutent la femme, elle nous explique mais on est à moitier absent. on remplit les papiers et on m'apporte des cachets me disant que ces pour préparée mon col, que normalement je devrais les prendre devant elles, mais finalement je les prendrais chez moi, ce que je remercie.
Et me voilà Vendredi, déjà... on me met la perfusion de solution hydrolique, quelques temps apres elle vient mettre les cachets au niveau du col et me dis que la suite est dans 4 heures. Je panique un peu, je ne supportais pas cette attende, mon fils à bougée une dernier fois, comme s'il nous disait au revoir, car il ne bougeait jamais à cette heure ou peut être était ce simplement une réaction à ces contraction que son coeur ne supportait pas...

Et finalement, a 9h25 il me quittait. il est sortit dans son sac, j'ai pas regarder sur le moment, je me suis effondrée.
Puis dans la journée, on est venu me demander si je voulais le voir, ce qui était le cas, il etait si beau, on aurait dit qu'il dormait paisiblement.

Et finalement je suis rentrée sans lui, je suis partie enceinte et quand je suis rentrée j'étais une maman endeuillée.
J'ai été le revoir le dimanche à la morgue et le lundi il partait au crématorium ou une parcelle ai dédier à ces étoiles.
Voir les cendres de mon fils etait à la fois un bien comme une souffrance.

Et aujourd'hui, une semaine et demi apres la perte de mon petit homme, je me sens vide. Je m’effondre et j'ai l'impression que jamais je n'arriverais à surmontée cela.
Je ne supporte pas rester seul et heureusement que je peu accompagnée mon compagnon a son travail, surtout que ma fille est en vacance chez sa marraine. Mais oui si je reste seul, je tourne en rond, ecoutant des musiques qui me font pensée à lui, regardant les photos de la maternitée et celle que j'ai prise.
Je m'en veux énormément de ne pas avoir eu la force et le courage de mener ma grossesse à terme, je me dis que j'aurais du avoir ces forces pour l'élevée malgres son handicape. Qu'apres tout je n'avais pas à décider, qu'il avait lui aussi le droit de vivre...

J'ai peur aussi, beaucoup de personne ne connaissait pas ma grossesse, il n'y avait que les grand parents, nos deux soeurs et 4 amis. Et aujourd'hui, s'il me demande si je compte avoir un deuxiéme enfant, je vais devoir leur expliquer que j'en ai deux, mais je sais qu'ils ne comprendront pas, qu'il y a des chances que pour eux j'en ai qu'un.

Je suis comme perdue, je ne ressents même pas l'envie de continuer à avance, de m'en sortir. J'ai comme l'impression que je l'oublierais si je me permettais d'avancer, que j'aurais rapidement effacer ces événements de ma mémoire.
Je me sens vide, j'ai commencer à le sentir un peu avant l'amniocentése. Je hais comme je chéri ces moments.

Et finalement, je me demande comment. Comment je peux continuer à avancer quand je lui ai enlever toute chance de vivre,
comment je peux connaitre le bonheur, souhaitée un autre enfant. Quand alors que je devrais acheter des bodies et divers vétements, je me retrouve à vivre comme un zombie, faisant les choses car elles doivent se faire.
En plus, il devait arriver pour le 20 décembre. L'anniverssaire de son père est le 21 décembre, qu'est ce que j'ai souhaitée qu'il vienne ce jour là. Je me voyais déjà passée mon noël à l'hopitale avec ce petit être, mon plus beau cadeau 2018.
Et finalement, j'appréhende ces deux dates, car elle me rameneront inévitablement à mon fils, mon petit ange qui est partit la haut...

Je suis désolée pour la longueur, mais j'avais besoin d'écrire tout cela.
Merci de m'avoir lue.

Re: Mon petit ange : Br'yan.

Posté : 08 août 2018, 08:22
par Mapetiteplume2017
Bonjour Delphine,
Je suis belge aussi et j’ai perdu mon bébé il y a 7 mois maintenant, j’ai également du prendre la décision de lui ôter la vie pour lui éviter une vie trop compliquée et trop douloureuse...

Je suis sincèrement désolée pour ton petit bébé, c’est si injuste d’infliger une telle décision à des
parents, la culpabilité nous suivra toute notre vie même si avec le temps j’arrive tout doucement à l’apprivoiser... N’oublie jamais que cette décision tu l’as prise pour épargner une vie de souffrance à ton fils... Je sais, c’est dur à accepter et on se dit qu’on n’avait pas le droit de lui ôter la vie mais nous avons fait notre rôle de parents en décidant de souffrir à sa place...
J’ai travaillé ce sentiment de culpabilité avec une psy pendant quelques séances et ça m’a fait bcp de bien...

J’ai aussi ressenti cette horrible sensation de vide en moi, très difficile à supporter au début, elle est partie peu à peu, surtout après la dpa où ma fille n’aurait de toute façon plus du être dans mon ventre... Mais c’est très dur oui, je me suis offert des massages perso, en demandant à la masseuse d’insister un peu sur les zones de mon ventre et ça m’a fait énormément de bien, ça m’a permis de « me rendre compte » que mon ventre était bel et bien vide (malheureusement)...

Pour ce qui est de la compréhension de l’entourage, les gens nous comprennent parfois plus qu’on ne l’imagine, c’est souvent le malaise qui est difficile à gérer... Essayes p-e d’en parler à quelques personnes de confiance dans un premier temps, ça te fera du bien en plus de raconter ce que tu as vécu, on a besoin d’extérioriser... Tu as d’ailleurs bien fait de venir déposer tout ça aussi, et n’hésite pas à continuer, nous sommes là pour se soutenir...

Je te souhaite beaucoup de courage dans ce combat pour garder la tête hors de l’eau malgré ce drame... en hommage à ton ange qui veille sur sa maman à présent ❤️

Re: Mon petit ange : Br'yan.

Posté : 08 août 2018, 22:33
par Natange
Bonsoir Nydelia,

je suis désolée de t'accueillir sur le forum et de lire ton histoire.

Je suis belge également et mon fils était aussi porteur de t21. J'ai fait le même choix d'amour que toi: lui épargner des souffrir.

Après mon img, j'ai eu un besoin très présent de le faire "vivre" à travers divers souvenir (cadre avec ses empreintes et l'illustration que j'ai faite de lui, médaille à son nom personnalisée que je porte autour du cou, album souvenirs, réalisation de son portrait, par un dessinateur pro, que j'ai mis au mur du salon et réalisation d'un livre reprenant notre courte aventure ensemble). Une fois tout cela réalisé, je me suis vraiment sentie beaucoup plus sereine. J'ai également parlé ouvertement de lui et de mon accouchement avec des personnes proches.

J'espère que tu trouveras rapidement un peu d'apaisement. Tendres pensées à ton petit ange.

Re: Mon petit ange : Br'yan.

Posté : 09 août 2018, 20:20
par Nydelia
Merci pour vos réponses et je suis profondément navrée pour veux deux.

J'ai aussi envie de faire "vivre" mon fils, déjà qu'il n'a pas eu la chance de naitre et grandir, je me refuse de faire comme s'il n'avait pas exister ou cacher car c'est assez tabou j'ai l'impression.
Je compte allez chercher une petite boite ou je mettrais les écho, mes testes de grossesse, le papier du gynéco montrant mon taux positif et tout autre petite chose qui on un rapport avec lui.
Je pensais aussi allez chercher une gourmette, mais l'idée de la médaille est pas mal non plus.

Ce qui m’inquiète le plus, ces que depuis le début, je gérais. enfin comme je pouvais. Mais ici ça fait toujours que ces la galère. Il ne me faut pas grand chose pour me mettre a pleurée.
Prendre la pilule m'est douloureux et je crois que si le médecin ne m'aurais pas dis que c'était une qui aiderai le corps à mieux cicatrisée je ne la prendrais pas.
Mais c'est niveau alimentation aussi que j'ai dus mal, j'adore le fils américain et la coppa. mais je me refuse d'en manger, je sais au fond qu'il n'y a plus de risque mais...
C'est comme de la journée j'avais mal à la tête. On va a la pharmacie la plus proche, fermeture annuel, celle un peu plus loin pareil. la dernier dans la lignée, fermée le jeudi après midi. Mon compagnon avait des ***** dans son sac, mais j'ai préférée aller jusqu'à une pharmacie à l’opposée et pas si prés que ca pour aller chercher des *****.
Je ne sais pas, je sais que ces inutiles mais... J'y arrive pas.

Re: Mon petit ange : Br'yan.

Posté : 11 août 2018, 12:42
par Mapetiteplume2017
Bonjour Nydelia,
Comme je disais il m’a fallu du temps pour accepter et réaliser que ma puce n’était plus dans mon ventre, p-e que le besoin de ne pas manger des choses que tu ne pouvais pas manger pdt ta grossesse vient de là... C’est pas bien grave laisse toi le temps... Je ne sais pas si tu as eu l’occasion de voir une psychologue mais ça m’a fait du bien au début moi, pour comprendre pourquoi je réagissais comme ça, si c’était « normal »,...
Et pour en revenir au médaillon, c’est la première chose que j’ai fait après mon accouchement, faire graver un médaillon au nom d’Emma et je le garde tout le temps autour du coup, il m’arrive souvent de le caresser du bout des doigts quand j’en ressens le besoin, que je me sens fragile,... et il m’apaise...
Je te souhaite bcp de courage, c’est pas facile mais nous sommes là pour nous soutenir... Douces pensées à ton bébé ⭐️

Re: Mon petit ange : Br'yan.

Posté : 15 août 2018, 18:38
par Blu53
Bonjour Nydélia,

Je suis navré de t'accueillir ici. La perte d'un bébé est très douloureux et nous réagissons différemment. Pour ma part, à l'inverse, dès ma sortie d'hôpital je me suis empiffré de ce que je n'avais pas eu le droit de manger pendant ma grossesse ... comme une stupide vengeance!!

Par contre, je touchais souvent mon ventre et retirait aussitôt ma main en me souvenant que ma fille n'y était plus. Et au summum du déni, 2mois et demi après son décès (environ 3 semaines avant ma DPA), je lui ai acheté une petite robe et des petits chaussons ... j'étais dans le magasin à faire les soldes pour moi, à cette période j'aurais dû être dans les derniers préparatifs de son arrivée et il y avait ces mamans enceinte jusqu'au cou ... et puis d'un coup je me suis retrouvé à la caisse avec cette robe et les petits chaussons ...
Il faut parfois un peu de temps pour réaliser tout ce qui nous est arrivé. Prends le temps qu'il te faut et vit les émotions qui te traversent.

Je pense que nous somme nombreuses à ressentir ce besoin de faire vivre nos petits anges. J'ai aussitôt émis le souhait de me faire un tatouage pour graver ma fille sur ma peau. Mon conjoint m'a demandé de laisser passer 1 an pour bien réfléchir au motif que je ferai donc ce sera pour l'année prochaine. Sinon, très rapidement, j'ai ressenti le besoin d'écrire, de lui écrire ... d'abord des lettres puis ensuite son histoire. C'est une manière de la faire vivre en gravant son histoire par l'encre et ça a aussi un côté libérateur ... écrire son histoire me permet de la revivre, pour mieux l'assimiler et ne plus la ressasser sans cesse ... et aussi ça ma permis de voir que malgré tout ces moments difficiles, nous avons eu aussi de doux moments ensemble, à trois ... Peut-être que tenter l'écriture t'aiderait à avancer?
Nous avons également créé une boite à souvenir. Mon homme avec mon papa l'ont construite en bois et moi je l'ai décoré ... il me reste le dessus à faire avec son prénom et sa date. Et puis quelques jours avant ma DPA (nous partions en vacance), j'ai rangé dans cette boite le test de grossesse, mon dossier médical, quelques petits vêtements et doudous ...

Au final, il y a plein de façons différentes de faire vivre nos petits anges.
Je te souhaite bon courage pour ton cheminement de deuil et tendres pensées à ton ange