Une IMG puis plus rien...
Posté : 31 mai 2018, 14:09
Bonjour à toutes et à tous,
Je découvre le forum et m'aperçois à quel point un fœtus est déjà une personne tellement nous les aimons dès l'annonce de cette victoire qu'est la conception. Je suis touchée par tous vos témoignages et compatie sincèrement à vos chagrins.
Il y a bientôt 5 ans maintenant que j'ai reçu la plus belle des promesses celle d'avoir un petit bébé. Une émotion sans nom et immense. Pour la première fois j'allais être Maman et faire de mon conjoint que j'aime tant, un Papa. Mon cœur ne battait que pour cette promesse. La première échographie s'est très bien passé avec une projection 3D sur grand écran où cette toute petite crevette prenait l'apparence d'un bébé à taille réelle. Il était parfait de la tête au pied, il était beau. Mon conjoint et moi étions émerveillés de voir autant de beauté dans ce monde et c'est nous qui l'avions fait. Nous étions heureux.
Avant de partir en vacances, une petite prise de sang pour la procédure et une injection pour protéger le fœtus car je suis de groupe sanguin négatif. Les vacances de rêve, nous deux et cette promesse qu'on chérissait chaque jour. A notre retour, un weekend de 15 août, la mauvaise nouvelle arrive, la prise de sang n'était pas bonne. Une échographie d'urgence devait être faite. A cette période de l'année tout est compliqué, tout fonctionne au ralenti. La peine, l'angoisse et les questions m'envahissent. 1er Jour de deuil ; Le couperet tombe et l'on m'annonce tout ce qui m'attend si je ne pratique pas l'IMG. Je me suis sentie dévastée et bourreau à la fois. Je devais prendre la décision de "tuer" mon bébé. Quelle décision ! Le corps médical ne pouvait-il pas se tromper ? Ils en étaient sûr à 99,99%. Je ne voulais pas y croire. Le jour même, le rdv de l'IMG fut pris. Encore 15 jours à vivre en symbiose avec mon bébé, à lui parler, à l'aimer intensément, à lui demander pardon de ce que j'allais lui faire.... et beaucoup de larmes. Bizarrement, je ne me souviens pas vraiment de l'attitude de mon conjoint à cette époque. Il a vécu cette situation de l'intérieur, je pense qu'il me protégeait de sa peine et de sa déception. Je décide de me faire accompagnée par une amie par des séances d'hypnose pour palier les éventuelles douleurs et me soutenir dans ma démarche de deuil et de pardon.
Jour J. Je suis l'ombre de moi-même. Je fais ce qu'on me dit sans réfléchir. J'avale le ***** et l'introduis aussi près de mon bébé. Il n'a fallu que quelques minutes pour qu'il soit expulsé pendant que j'étais malade et seule. J'appelle les infirmières qui m'amènent sans un mot, sans prendre le temps de comprendre. Je finis dans une salle de travail encore seule. L'obstétricien arrive et je lui crie que je ne veux pas le voir, j'étais terrorisée. Je ne voulais pas avoir cette image gravée dans ma mémoire. Encore une chose où je me sens coupable car, il n'avait rien demandé et mon fils ne méritait pas cette réaction. Tout s'est passé trop rapidement, tel un éclair. Vide de substance, vide d'émotion, vide. On me remonte dans ma chambre et plus rien. Seulement des larmes, mon corps qui reprenait ses droits et l'esprit meurtri.
Le lendemain, je rentre chez moi vide. Mon conjoint ne m'a pas lâchée, il me stimulait pour que je reprenne le sens de la vie. Sans m'en apercevoir j'ai repris machinalement les habitudes d'avant et tentait de ne penser à rien. Par contre, même encore aujourd'hui, je reste ultra sensible à tous ces sujets et les larmes me viennent instantanément. Je suis stigmatisée.
Depuis cette terrible épreuve, nous n'arrivons plus à procréer. 5 ans et plus rien! Nous avons depuis tenté 1 stimulation = Rien ; 1 insémination = Rien ; 1 PMA = Rien et bien sûr la bonne vieille méthode = Rien.
Aujourd'hui, je suis vide et mon conjoint est désemparé. Il souhaite me quitté pour se donner une chance de devenir père un jour mais d'un autre côté, "il m'aime". Je suis tellement vidée que je ne sais plus quoi faire, ni penser, ni comment agir voire réagir. Je laisse faire et ne lutte plus et les promesses ne sont que désillusion.
Bon courage à toutes celles qui ne retrouvent pas le chemin de cette promesse.
Je découvre le forum et m'aperçois à quel point un fœtus est déjà une personne tellement nous les aimons dès l'annonce de cette victoire qu'est la conception. Je suis touchée par tous vos témoignages et compatie sincèrement à vos chagrins.
Il y a bientôt 5 ans maintenant que j'ai reçu la plus belle des promesses celle d'avoir un petit bébé. Une émotion sans nom et immense. Pour la première fois j'allais être Maman et faire de mon conjoint que j'aime tant, un Papa. Mon cœur ne battait que pour cette promesse. La première échographie s'est très bien passé avec une projection 3D sur grand écran où cette toute petite crevette prenait l'apparence d'un bébé à taille réelle. Il était parfait de la tête au pied, il était beau. Mon conjoint et moi étions émerveillés de voir autant de beauté dans ce monde et c'est nous qui l'avions fait. Nous étions heureux.
Avant de partir en vacances, une petite prise de sang pour la procédure et une injection pour protéger le fœtus car je suis de groupe sanguin négatif. Les vacances de rêve, nous deux et cette promesse qu'on chérissait chaque jour. A notre retour, un weekend de 15 août, la mauvaise nouvelle arrive, la prise de sang n'était pas bonne. Une échographie d'urgence devait être faite. A cette période de l'année tout est compliqué, tout fonctionne au ralenti. La peine, l'angoisse et les questions m'envahissent. 1er Jour de deuil ; Le couperet tombe et l'on m'annonce tout ce qui m'attend si je ne pratique pas l'IMG. Je me suis sentie dévastée et bourreau à la fois. Je devais prendre la décision de "tuer" mon bébé. Quelle décision ! Le corps médical ne pouvait-il pas se tromper ? Ils en étaient sûr à 99,99%. Je ne voulais pas y croire. Le jour même, le rdv de l'IMG fut pris. Encore 15 jours à vivre en symbiose avec mon bébé, à lui parler, à l'aimer intensément, à lui demander pardon de ce que j'allais lui faire.... et beaucoup de larmes. Bizarrement, je ne me souviens pas vraiment de l'attitude de mon conjoint à cette époque. Il a vécu cette situation de l'intérieur, je pense qu'il me protégeait de sa peine et de sa déception. Je décide de me faire accompagnée par une amie par des séances d'hypnose pour palier les éventuelles douleurs et me soutenir dans ma démarche de deuil et de pardon.
Jour J. Je suis l'ombre de moi-même. Je fais ce qu'on me dit sans réfléchir. J'avale le ***** et l'introduis aussi près de mon bébé. Il n'a fallu que quelques minutes pour qu'il soit expulsé pendant que j'étais malade et seule. J'appelle les infirmières qui m'amènent sans un mot, sans prendre le temps de comprendre. Je finis dans une salle de travail encore seule. L'obstétricien arrive et je lui crie que je ne veux pas le voir, j'étais terrorisée. Je ne voulais pas avoir cette image gravée dans ma mémoire. Encore une chose où je me sens coupable car, il n'avait rien demandé et mon fils ne méritait pas cette réaction. Tout s'est passé trop rapidement, tel un éclair. Vide de substance, vide d'émotion, vide. On me remonte dans ma chambre et plus rien. Seulement des larmes, mon corps qui reprenait ses droits et l'esprit meurtri.
Le lendemain, je rentre chez moi vide. Mon conjoint ne m'a pas lâchée, il me stimulait pour que je reprenne le sens de la vie. Sans m'en apercevoir j'ai repris machinalement les habitudes d'avant et tentait de ne penser à rien. Par contre, même encore aujourd'hui, je reste ultra sensible à tous ces sujets et les larmes me viennent instantanément. Je suis stigmatisée.
Depuis cette terrible épreuve, nous n'arrivons plus à procréer. 5 ans et plus rien! Nous avons depuis tenté 1 stimulation = Rien ; 1 insémination = Rien ; 1 PMA = Rien et bien sûr la bonne vieille méthode = Rien.
Aujourd'hui, je suis vide et mon conjoint est désemparé. Il souhaite me quitté pour se donner une chance de devenir père un jour mais d'un autre côté, "il m'aime". Je suis tellement vidée que je ne sais plus quoi faire, ni penser, ni comment agir voire réagir. Je laisse faire et ne lutte plus et les promesses ne sont que désillusion.
Bon courage à toutes celles qui ne retrouvent pas le chemin de cette promesse.