Réaction suite annonce de l'IMG
Posté : 06 mai 2018, 18:47
Bonjour,
Je m'appelle Emilie. Demain je vais avoir 35 ans. Demain je vais savoir quand ce calvaire va prendre fin.
Je suis maman d'un petit garçon de presque 2 ans et demi. Je l'ai eu sous induction ovarienne au bout de 18 mois de traitements. L'an dernier nous avons voulu relancer le processus. Le bilan est le même : je n'ovule pas. 3 mois de ***** d'octobre à décembre pour 1 seul cycle qui avait déraillé. Je suis devenue dingue. Saute d'humeur. Je ne supportais rien ni personne. J'ai frôlé de gros ennuis au boulot. Je me suis même arrêté car je ne supportais plus de fondre en larmes pour un oui ou pour un non...
En janvier, je prends enfin le traitement qui m'avait permise d'avoir mon fils. Et bingo 25 janvier petite princesse s'installe en moi... oui mais...
Dès le début je ne suis pas sereine. Je suis malade à l'extrême à vomir et être épuisée. Le 6 avril je fais mon écho T1. Tout est parfait. CN à 1.3mm. Une jolie poupée en pleine forme. Le 9 avril je vais voir mon medecin traitant. Je n'en peux plus de dormir et vomir. Je me sens faible. Elle m'arrête pour 10 jours jusqu'au contrôle gynéco.
12 avril : appel de ma gyneco. Tritest a 1/450. Ce n'est rien mais vous êtes dans une zonne floue. Soit vous attendez l'écho morpho début mai, soit vous pouvez faire un DPNI non remboursé. Il y a notre fils pour qui j'étais à 1/9000 (donc je sais déjà que c'est anormal). Tant pis pour l'argent. On décide de faire le test.
19 avril : rdv de gyneco. Tout est ok. RAS.
20 avril : rdv échographe pour prescription du DPNI. Et là échographie catastrophe. La CN a pris 2mm. Certes je suis à 14SA+1 mais c'est douteux. De plus, il y a un oedeme pulmonaire et pré-frontal. On ne parle plus de DPNI mais d'une amniocentèse. Je la ferai 4 jours après.
26 avril : résultat du fish. Pas de trisomie ni de monosomie ! Ouf ! C'est bon le pire du pire, l'incurable est derrière nous. Maintenant, on va nous annoncer un truc pas cool mais c'est sûr ça se soignera... je reprends confiance. Maintenant, il faut attendre les échos de contrôles toutes les 3 semaines en attendant l'anomalie qui va surgir.
5 mai : je me prépare pour aller à l'écho de contrôle. Je demande à mon mari si je mets du mascara ou si on va encore nous annoncer une catastrophe... On en rigole, tellement sûrs et forts que la vie ne peut pas nous faire ça à nous... L'echographe est à l'heure. On commence l'examen. Il pose la sonde sur mon ventre et je constate immédiatement que ça ne va pas. On ne voit pas correctement... Ma réaction c'est "le coeur ne bat plus ou quoi ?!"... Il stoppe l'examen. "Madame le coeur bat mais il n'y a plus de liquide c'est pour ça qu'on ne voit pas bien". Pas de panique. Je comprends tout de suite que c'est fini. Par contre, je veux comprendre... Il m'explique donc que le coeur est faible. Il ne fait que le stricte minimum. Il n'alimente donc plus que le lui-même et le cerveau, et encore difficilement car il présente un retard de croissance... Le foie est gonflé, les poumons remplis d'eau d et les reins ne fonctionnent plus. Comme elle ne fait plus pipi, il n'y a plus de liquide... L'anomalie cardiaque est trop importante et a tout fait dérailler.
"Il va falloir prendre un décision, Madame. Soit vous poursuivez la grossesse et attendez que cela s'arrête tout seul car ce bébé n'ira pas jusqu'à la naissance. Soit vous faites une IMG". Il connaît mon choix depuis la première échographie. Nous montons le dossier. "La commission es lundi madame". Lundi c'est demain. Lundi c'esr mon anniversaire. Je vais avoir 35 ans et je vais apprendre quand tu vas t'éteindre...
Nous avions choisi tes prénoms et tes parrain et marraine. Nous nous êtions projeté et le timing était parfait. Tout va s'arrêter mais je préfère te vour t'envoler que te laisser mourir lentement en moi.
J'ai l'impression de ne pas réagir comme il faut. De ne pas pleurer assez. Je veux que tout aille vite. Je garderai les prénoms et parrain/marraine pour notre future petite fille. Parce qu'ils me sont chers. Je n'ai pas envie de te nommer, juste te donner un surnom. Je crois que je vais quand même te prendre dans mes mains. Je ne sais pas encore ce que nous déciderons pour la suite...
Je veux juste que tout cela cesse. Que mon corps se remette. Et que mon coeur soit soigné par une nouvelle aventure de grossesse. Je me sens différente des témoignages que je lis. Je trouve ma réaction innapproprié. Je pleure lorsque mon mari et mon fils dorment. Parce que moi je n'ai pas dormi ou que très peu...
Voilà je me sens étrange...
Je m'appelle Emilie. Demain je vais avoir 35 ans. Demain je vais savoir quand ce calvaire va prendre fin.
Je suis maman d'un petit garçon de presque 2 ans et demi. Je l'ai eu sous induction ovarienne au bout de 18 mois de traitements. L'an dernier nous avons voulu relancer le processus. Le bilan est le même : je n'ovule pas. 3 mois de ***** d'octobre à décembre pour 1 seul cycle qui avait déraillé. Je suis devenue dingue. Saute d'humeur. Je ne supportais rien ni personne. J'ai frôlé de gros ennuis au boulot. Je me suis même arrêté car je ne supportais plus de fondre en larmes pour un oui ou pour un non...
En janvier, je prends enfin le traitement qui m'avait permise d'avoir mon fils. Et bingo 25 janvier petite princesse s'installe en moi... oui mais...
Dès le début je ne suis pas sereine. Je suis malade à l'extrême à vomir et être épuisée. Le 6 avril je fais mon écho T1. Tout est parfait. CN à 1.3mm. Une jolie poupée en pleine forme. Le 9 avril je vais voir mon medecin traitant. Je n'en peux plus de dormir et vomir. Je me sens faible. Elle m'arrête pour 10 jours jusqu'au contrôle gynéco.
12 avril : appel de ma gyneco. Tritest a 1/450. Ce n'est rien mais vous êtes dans une zonne floue. Soit vous attendez l'écho morpho début mai, soit vous pouvez faire un DPNI non remboursé. Il y a notre fils pour qui j'étais à 1/9000 (donc je sais déjà que c'est anormal). Tant pis pour l'argent. On décide de faire le test.
19 avril : rdv de gyneco. Tout est ok. RAS.
20 avril : rdv échographe pour prescription du DPNI. Et là échographie catastrophe. La CN a pris 2mm. Certes je suis à 14SA+1 mais c'est douteux. De plus, il y a un oedeme pulmonaire et pré-frontal. On ne parle plus de DPNI mais d'une amniocentèse. Je la ferai 4 jours après.
26 avril : résultat du fish. Pas de trisomie ni de monosomie ! Ouf ! C'est bon le pire du pire, l'incurable est derrière nous. Maintenant, on va nous annoncer un truc pas cool mais c'est sûr ça se soignera... je reprends confiance. Maintenant, il faut attendre les échos de contrôles toutes les 3 semaines en attendant l'anomalie qui va surgir.
5 mai : je me prépare pour aller à l'écho de contrôle. Je demande à mon mari si je mets du mascara ou si on va encore nous annoncer une catastrophe... On en rigole, tellement sûrs et forts que la vie ne peut pas nous faire ça à nous... L'echographe est à l'heure. On commence l'examen. Il pose la sonde sur mon ventre et je constate immédiatement que ça ne va pas. On ne voit pas correctement... Ma réaction c'est "le coeur ne bat plus ou quoi ?!"... Il stoppe l'examen. "Madame le coeur bat mais il n'y a plus de liquide c'est pour ça qu'on ne voit pas bien". Pas de panique. Je comprends tout de suite que c'est fini. Par contre, je veux comprendre... Il m'explique donc que le coeur est faible. Il ne fait que le stricte minimum. Il n'alimente donc plus que le lui-même et le cerveau, et encore difficilement car il présente un retard de croissance... Le foie est gonflé, les poumons remplis d'eau d et les reins ne fonctionnent plus. Comme elle ne fait plus pipi, il n'y a plus de liquide... L'anomalie cardiaque est trop importante et a tout fait dérailler.
"Il va falloir prendre un décision, Madame. Soit vous poursuivez la grossesse et attendez que cela s'arrête tout seul car ce bébé n'ira pas jusqu'à la naissance. Soit vous faites une IMG". Il connaît mon choix depuis la première échographie. Nous montons le dossier. "La commission es lundi madame". Lundi c'est demain. Lundi c'esr mon anniversaire. Je vais avoir 35 ans et je vais apprendre quand tu vas t'éteindre...
Nous avions choisi tes prénoms et tes parrain et marraine. Nous nous êtions projeté et le timing était parfait. Tout va s'arrêter mais je préfère te vour t'envoler que te laisser mourir lentement en moi.
J'ai l'impression de ne pas réagir comme il faut. De ne pas pleurer assez. Je veux que tout aille vite. Je garderai les prénoms et parrain/marraine pour notre future petite fille. Parce qu'ils me sont chers. Je n'ai pas envie de te nommer, juste te donner un surnom. Je crois que je vais quand même te prendre dans mes mains. Je ne sais pas encore ce que nous déciderons pour la suite...
Je veux juste que tout cela cesse. Que mon corps se remette. Et que mon coeur soit soigné par une nouvelle aventure de grossesse. Je me sens différente des témoignages que je lis. Je trouve ma réaction innapproprié. Je pleure lorsque mon mari et mon fils dorment. Parce que moi je n'ai pas dormi ou que très peu...
Voilà je me sens étrange...