Mon étoile partie trop tôt
Posté : 23 avril 2018, 18:26
Bonjour,
Je me pressente Audrey, mon mari et moi avons perdu un petit garçon, il y a 3 semaines jour pour jour.
La psychologue de la maternité m'a dirigé vers ce forum, afin d'être en contact avec des personnes ayant vécu le même drame.
Merci aux membres pour vos témoignages et si vous le voulez bien, je souhaite partager avec vous le mien.
J'ai le cœur vraiment lourds quand j'écris ces mots, hier soir encore j'ai fondu en larme, devant les yeux de mon mari qui ne comprend pas.
Il m'a dit ce matin "je m’inquiète, cela fait trois semaines, il faut avancer, j'ai peur que tu fasses une dépression"
Je sais bien que les hommes ont une autre manière de réagir mais aujourd'hui je me sens incomprise et pas soutenue.
Voici notre histoire:
Le vendredi 30 mars, j'appel la maternité car j'ai des pertes rosées, on me répond " oh ce n'est pas grâce c'est normal"
Le dimanche 1 avril, j'appel de nouveaux la maternité, j'avais toujours ces pertes rosées " C'est normal, mais venez on va vous faire une échographie pour vous rassurer"
Prise en charge par le gynéco de garde, nous nous attendions pas à cette réaction "on je ne m'attendais pas à ça en vous prenant en charge", "La grossesse est compromise" "le col est un peu ouvert, je voie un petit pied", "vous n'avez plus de liquide amniotique" "c'est assez rare a ce stade"
Nous avons compris que le jeudi passé, pendant que je dormais, ce n'était pas "un pipi au lit" mais bien la perte des eaux. (que l'on ne croyais pas possible à 16 SA);
Nous devions mettre un terme à la grossesse à cause des risques infectieux, de continuer aurait causé des complications pulmonaire et des malformations pour notre petite étoile. On ne nous a pas laisser le choix.
Installée directement dans une chambre de la maternité, j'aurai vécu le pire moment de ma vie dans cette pièce. (Entendre les nouveaux nés autour et dire au revoir au mien)
Nous avons dû faire fasse à la "paperasse" qui nous semblais bien irréel et tout ce qui s'en ai suivi. Le traitement pour l'accouchement avait débuté.
Le lundi 2 avril, J'ai commencé le travail seule et sur les toilettes, la sage femme venu à la rescousse afin de mettre au monde, mon petit bébé.
J'ai découvert que c'était un petit gars, nous ne savions pas encore son petit secret.
Ensuite tout est allé très vite, direction le bloc.
Au réveil, je me sentais si "vide" de mon bébé mais aussi émotionnellement. (moi si sensible habituellement, j'étais anesthésiée , comme dans un autre monde)
Le Mardi 3 avril , le retour à la maison à été le retour à la réalité mais surtout la descente dans la souffrance extrême.
Je ne supportais pas mon corps de femme enceinte mais aussi de voir les achats que l'on avait commencé à faire. Anémié, je ne pouvais pas rester debout et cela me rappelait constamment la perte de mon bébé, nous étions rentré sans lui.
Aujourd'hui, quand j'écris ces lignes, nous ne connaissons toujours pas la bactérie responsable de la rupture de la poche, nous attendons les résultats de l'autopsie. Difficile d'envisager une nouvelle grossesse sans les réponses à nos questions mais surtout avoir la certitude que cela ne vas pas se reproduire.
J'ai recuperé une photo que je garde dans une boite avec le doudou que l'on avait choisi. J'ai aussi fait faire une medaille avec son petit pied gravé que je garde près de mon coeur.
Ce que je n'arrive pas a avaler, c'est cette injustice. Je suis amère envers les femmes enceintes qui m'entourent, je sais bien que je ne devrais pas mais c'est plus fort que moi. Une de mes amies avec le même terme que moi ne fait pas attention (toxo (pas imunisée), produits, ect), je me sens complément démuni quand elle me parle de sa grossesse qui se passe super bien.
Le pire depuis mon retour de la mater les réflexions de mon entourage sont dur à entendre:
il y a les plus "cruelles" comme: "Ce n'est qu'une fausse couche, tu vas en avoir un autre", "faut pas se rendre malade" à la sortie de l'hosto, "mais fallait rester couché", "mais ça fait quelle taille?"
Et il y les personnes qui compatissent, qui ont vécu la même choses et qui vous soutiennent.
Je me sens très seule, ma famille est loin de moi, je dois attendre quelques semaines avant de les retrouver.
J'ai besoin de me sentir soutenue, ce que je n'ai pas actuellement. Je suis déçue des réactions de mon mari, je sais qu'il souffre mais je dois supporter le poids de cette épreuve seule. Il n'était pas là quand j'ai accouché, m'a laissé seule du lundi soir au mardi;
Il m'a confié que Si je tombe de nouveau enceinte, il ne veut pas s'attacher ou s'attendrir comme il l'a fait pour cette grossesse.
Mon travail permet de penser à autre choses mais , de retour à la maison, je replonge dans cette souffrance.
Je dois encore expliquer au gens qui ne savent pas et qui me croient enceinte. Dur d'entendre "alors cette grossesse"? "ça pousse?".
Je suis désolé, si j'ai écris un roman, je sais que je ne suis pas seule devant ces épreuves.
Je me pressente Audrey, mon mari et moi avons perdu un petit garçon, il y a 3 semaines jour pour jour.
La psychologue de la maternité m'a dirigé vers ce forum, afin d'être en contact avec des personnes ayant vécu le même drame.
Merci aux membres pour vos témoignages et si vous le voulez bien, je souhaite partager avec vous le mien.
J'ai le cœur vraiment lourds quand j'écris ces mots, hier soir encore j'ai fondu en larme, devant les yeux de mon mari qui ne comprend pas.
Il m'a dit ce matin "je m’inquiète, cela fait trois semaines, il faut avancer, j'ai peur que tu fasses une dépression"
Je sais bien que les hommes ont une autre manière de réagir mais aujourd'hui je me sens incomprise et pas soutenue.
Voici notre histoire:
Le vendredi 30 mars, j'appel la maternité car j'ai des pertes rosées, on me répond " oh ce n'est pas grâce c'est normal"
Le dimanche 1 avril, j'appel de nouveaux la maternité, j'avais toujours ces pertes rosées " C'est normal, mais venez on va vous faire une échographie pour vous rassurer"
Prise en charge par le gynéco de garde, nous nous attendions pas à cette réaction "on je ne m'attendais pas à ça en vous prenant en charge", "La grossesse est compromise" "le col est un peu ouvert, je voie un petit pied", "vous n'avez plus de liquide amniotique" "c'est assez rare a ce stade"
Nous avons compris que le jeudi passé, pendant que je dormais, ce n'était pas "un pipi au lit" mais bien la perte des eaux. (que l'on ne croyais pas possible à 16 SA);
Nous devions mettre un terme à la grossesse à cause des risques infectieux, de continuer aurait causé des complications pulmonaire et des malformations pour notre petite étoile. On ne nous a pas laisser le choix.
Installée directement dans une chambre de la maternité, j'aurai vécu le pire moment de ma vie dans cette pièce. (Entendre les nouveaux nés autour et dire au revoir au mien)
Nous avons dû faire fasse à la "paperasse" qui nous semblais bien irréel et tout ce qui s'en ai suivi. Le traitement pour l'accouchement avait débuté.
Le lundi 2 avril, J'ai commencé le travail seule et sur les toilettes, la sage femme venu à la rescousse afin de mettre au monde, mon petit bébé.
J'ai découvert que c'était un petit gars, nous ne savions pas encore son petit secret.
Ensuite tout est allé très vite, direction le bloc.
Au réveil, je me sentais si "vide" de mon bébé mais aussi émotionnellement. (moi si sensible habituellement, j'étais anesthésiée , comme dans un autre monde)
Le Mardi 3 avril , le retour à la maison à été le retour à la réalité mais surtout la descente dans la souffrance extrême.
Je ne supportais pas mon corps de femme enceinte mais aussi de voir les achats que l'on avait commencé à faire. Anémié, je ne pouvais pas rester debout et cela me rappelait constamment la perte de mon bébé, nous étions rentré sans lui.
Aujourd'hui, quand j'écris ces lignes, nous ne connaissons toujours pas la bactérie responsable de la rupture de la poche, nous attendons les résultats de l'autopsie. Difficile d'envisager une nouvelle grossesse sans les réponses à nos questions mais surtout avoir la certitude que cela ne vas pas se reproduire.
J'ai recuperé une photo que je garde dans une boite avec le doudou que l'on avait choisi. J'ai aussi fait faire une medaille avec son petit pied gravé que je garde près de mon coeur.
Ce que je n'arrive pas a avaler, c'est cette injustice. Je suis amère envers les femmes enceintes qui m'entourent, je sais bien que je ne devrais pas mais c'est plus fort que moi. Une de mes amies avec le même terme que moi ne fait pas attention (toxo (pas imunisée), produits, ect), je me sens complément démuni quand elle me parle de sa grossesse qui se passe super bien.
Le pire depuis mon retour de la mater les réflexions de mon entourage sont dur à entendre:
il y a les plus "cruelles" comme: "Ce n'est qu'une fausse couche, tu vas en avoir un autre", "faut pas se rendre malade" à la sortie de l'hosto, "mais fallait rester couché", "mais ça fait quelle taille?"
Et il y les personnes qui compatissent, qui ont vécu la même choses et qui vous soutiennent.
Je me sens très seule, ma famille est loin de moi, je dois attendre quelques semaines avant de les retrouver.
J'ai besoin de me sentir soutenue, ce que je n'ai pas actuellement. Je suis déçue des réactions de mon mari, je sais qu'il souffre mais je dois supporter le poids de cette épreuve seule. Il n'était pas là quand j'ai accouché, m'a laissé seule du lundi soir au mardi;
Il m'a confié que Si je tombe de nouveau enceinte, il ne veut pas s'attacher ou s'attendrir comme il l'a fait pour cette grossesse.
Mon travail permet de penser à autre choses mais , de retour à la maison, je replonge dans cette souffrance.
Je dois encore expliquer au gens qui ne savent pas et qui me croient enceinte. Dur d'entendre "alors cette grossesse"? "ça pousse?".
Je suis désolé, si j'ai écris un roman, je sais que je ne suis pas seule devant ces épreuves.