Ce cauchemar qui n’en finit pas...
Posté : 11 avril 2018, 18:26
Bonjour,
Je m’appelle Lucile. Je suis mamange depuis maintenant un peu plus d’un mois.
Le lundi 5 mars, nous nous sommes rendus à la clinique car je ne sentais plus bébé bouger. Après 3/4 d’heure de recherches vaines, le verdict du gyneco est tombé. Le cœur de Charlie ne battait plus. En allant à la clinique, j’etais Inquiète mais je m’attendais au pire à une césarienne en urgence car je pensais que bébé fatiguait ( pour info on était à deux semaines du terme). On parlait de l’orthographe de son prénom, on s’imaginait la rencontre avec notre aîné, les valises étaient dans le coffre avec mes affaires et celles de bébé. Mais voilà, le cauchemar a commencé... l’inimaginable était arrivé...
Quand on nous l’a annoncé j’ai crié, hurlé. Que ça n’etait Pas possible, que je n’y croyais pas, que c’etait Un cauchemar...
Mais j’ai eu beau ferme les yeux, j’etais Toujours dans cette salle d’examen, mon conjoint pleurait toujours. Et le petit cœur sur l’ecran De l’echographe N’émettait Toujours aucun son.
Ensuite il a fallu prendre ces médicaments qui allaient m’enlever mon bébé. Rentrer à la maison. L’annoncer à notre petit bonhomme de 4 ans. Accueillir ses cris et les plus grosses larmes qu’il a versé de sa petite vie d’enfant.
Soutenir ma sœur qui gardait notre grand et qui n’a pu dire que ces quelques mots : »c’est horrible ». Enlever les minuscules vêtements de bébé de la valise.
Puis passer cette soirée, Charlie encore dans mon ventre mais inerte. Pleurer. Essayer de dormir. Pleurer. Espérer qu’en se réveillant tout serait redevenu comme avant. Passer la nuit à supporter des contractions aussi douloureuses physiquement que psychiquement.
J’ai fini par accoucher le mercredi 7 mars à 15h59, après 12h de travail et une demi-heure d’expulsion avec ventouse et déchirure. Ce moment-là a été comme suspendu. Quand Charlie a fini par sortir, nous avons été comme soulagés. Puis nous l’avons eu avec nous longtemps. Son papa l’a habillé. Je l’ai eu dans mes bras, je l’ai embrassé ce si grand et si beau bébé.
Depuis j’avance. On sourit. On vit. Beaucoup de larmes aussi. Soit refoulées, soit exprimées.
Ce silence que je ne supporte pas, comme en écho au silence à la naissance de Charlie.
Parfois, j’ai encore la sensation (l’espoir?) que je vais me réveiller. Retrouver mon gros ventre, et sentir ses coups, là en haut, à droite juste sous mes côtés. Revoir le sourire de mon grand Camille quand il me touchait le ventre. L’entendre chanter des comptines à son petit frere.
Mais non... tous les matins il faut affronter cette réalité. Notre nouvelle réalité. Et accepter qu’il ne peut en être autrement. Que notre vie sera changée à jamais. Et que jamais je n’entendrai le rire de mon ange...
Je m’appelle Lucile. Je suis mamange depuis maintenant un peu plus d’un mois.
Le lundi 5 mars, nous nous sommes rendus à la clinique car je ne sentais plus bébé bouger. Après 3/4 d’heure de recherches vaines, le verdict du gyneco est tombé. Le cœur de Charlie ne battait plus. En allant à la clinique, j’etais Inquiète mais je m’attendais au pire à une césarienne en urgence car je pensais que bébé fatiguait ( pour info on était à deux semaines du terme). On parlait de l’orthographe de son prénom, on s’imaginait la rencontre avec notre aîné, les valises étaient dans le coffre avec mes affaires et celles de bébé. Mais voilà, le cauchemar a commencé... l’inimaginable était arrivé...
Quand on nous l’a annoncé j’ai crié, hurlé. Que ça n’etait Pas possible, que je n’y croyais pas, que c’etait Un cauchemar...
Mais j’ai eu beau ferme les yeux, j’etais Toujours dans cette salle d’examen, mon conjoint pleurait toujours. Et le petit cœur sur l’ecran De l’echographe N’émettait Toujours aucun son.
Ensuite il a fallu prendre ces médicaments qui allaient m’enlever mon bébé. Rentrer à la maison. L’annoncer à notre petit bonhomme de 4 ans. Accueillir ses cris et les plus grosses larmes qu’il a versé de sa petite vie d’enfant.
Soutenir ma sœur qui gardait notre grand et qui n’a pu dire que ces quelques mots : »c’est horrible ». Enlever les minuscules vêtements de bébé de la valise.
Puis passer cette soirée, Charlie encore dans mon ventre mais inerte. Pleurer. Essayer de dormir. Pleurer. Espérer qu’en se réveillant tout serait redevenu comme avant. Passer la nuit à supporter des contractions aussi douloureuses physiquement que psychiquement.
J’ai fini par accoucher le mercredi 7 mars à 15h59, après 12h de travail et une demi-heure d’expulsion avec ventouse et déchirure. Ce moment-là a été comme suspendu. Quand Charlie a fini par sortir, nous avons été comme soulagés. Puis nous l’avons eu avec nous longtemps. Son papa l’a habillé. Je l’ai eu dans mes bras, je l’ai embrassé ce si grand et si beau bébé.
Depuis j’avance. On sourit. On vit. Beaucoup de larmes aussi. Soit refoulées, soit exprimées.
Ce silence que je ne supporte pas, comme en écho au silence à la naissance de Charlie.
Parfois, j’ai encore la sensation (l’espoir?) que je vais me réveiller. Retrouver mon gros ventre, et sentir ses coups, là en haut, à droite juste sous mes côtés. Revoir le sourire de mon grand Camille quand il me touchait le ventre. L’entendre chanter des comptines à son petit frere.
Mais non... tous les matins il faut affronter cette réalité. Notre nouvelle réalité. Et accepter qu’il ne peut en être autrement. Que notre vie sera changée à jamais. Et que jamais je n’entendrai le rire de mon ange...