Une semaine après l'IMG et la question du congé maternité
Posté : 18 décembre 2017, 10:02
Bonjour à toutes et à tous,
J'ai lu de nombreux messages sur ce forum avant de décider d'en poster un... Cela fait maintenant une semaine que j'ai accouché, suite à une IMG. J'étais à 25 SA et notre petit bébé souffrait d'une grave malformation cardiaque, détectée lors de l'échographie du 2e trimestre. Ce jour-là, mon coeur a explosé en morceaux... Mon gynécologue, quelqu'un de très humain et sympathique, plaisantait avec mon mari. Et puis, quelques minutes plus tard, le drame. Il nous explique qu'il a vu un problème. Il n'arrive pas à dire précisément de quoi il s'agit, si c'est grave ou non. Il parvient à obtenir un rendez-vous pour nous dès le lendemain au CHU. Nous voyons le cardiologue : son diagnostic est très précis et ne laisse pas de place à l'espoir. Trois semaines se sont déroulées entre cette échographie et l'IMG. Nous n'avons pas douté un seul moment que l'IMG serait la "moins" pire des solutions. Il n'y a pas eu de débat entre mon mari et moi, notre famille et nos amis nous ont soutenus à 100%. L'équipe médicale a été géniale.
J'ai finalement accouché il y a une semaine : je redoutais énormément ce moment, car c'était ma première grossesse. J'ai beaucoup pleuré - plus que d'habitude - durant les jours qui ont précédé cette date clé... Peur de la douleur psychologique, de la douleur physique, peur de voir cette petite fille... Même si, intimement, j'étais convaincue qu'il était important que je la voie, je craignais de ne pas pouvoir gérer cette rencontre sur le plan émotionnel. Finalement, cette journée s'est bien passée : mon mari a été présent avec moi à chaque étape du processus, les sages-femmes, les médecins ont étaient irréprochables. J'ai beaucoup souffert au moment de l'accouchement mais dès qu'il s'est terminé, la douleur physique a disparu. La péridurale n'a pas fonctionné mais ce n'est pas grave. Ma sage-femme, que je voyais régulièrement, m'avait dit qu'aucun accouchement ne se passait vraiment comme on le souhaitait. Et le mien, comme n'importe lequel, n'a pas dérogé à la règle. J'ai pu me rendre compte que j'ai été beaucoup plus forte - physiquement - que je le pensais.
Lorsque la sage-femme est partie avec le bébé, je me suis retrouvée avec mon mari dans la salle d'accouchement. Pendant quelques minutes, je n'étais pas malheureuse. Nous nous sommes réconfortés mutuellement et, finalement, nous avions hâte de découvrir notre petite fille. Elle est arrivée et nous avons pu la tenir dans nos bras. Honnêtement, je me suis sentie bien. J'ai presque ressenti du bonheur, malgré le fait d'avoir dû prendre cette décision qui, bien sûr, nous a déchiré le coeur. Certes, cette grossesse a été écourtée, mais j'ai finalement vécu toutes les étapes de A à Z. J'ai eu un accouchement naturel, comme je le souhaitais. Et, ironie du sort, sans péridurale - comme je le souhaitais aussi... Et cette petite fille, dans mes bras, à la fin.
Physiquement, je n'ai pas rencontré de complications, je vais bien. Moralement, c'est autre chose... Mais je sais que c'est normal, qu'il faut en passer par là. Nous nous sommes dits, avec mon mari, qu'elle serait toujours notre premier bébé. Elle a un prénom, et nous allons l'inscrire sur notre livret de famille.
Maintenant, il faut gérer aussi les aspects administratifs. Il y a encore quelques jours, je ne pensais pas avoir le droit à un congé maternité et j'ai appris que j'avais droit à la totalité de ce congé : d'une certaine manière, j'ai été très soulagée, car je ne me voyais pas reprendre le travail aussitôt. Puis, plusieurs sages-femmes et une médecin m'ont précisé que la date de fin de mon congé, tel qu'il était initialement prévu, ne pouvait pas changer : en gros, selon elles, les semaines qui suivent l'IMG s'ajoutent aux semaines qui étaient déjà prévues. Initialement, mon congé devait commencer mi février et se terminer début juin. Selon elles, mon congé, du fait de l'IMG, doit commencer à la date de l'IMG et se terminer début juin.
Finalement, mon employeur (ce n'est pas la sécurité sociale qui gère cela mais mon employeur, étant fonctionnaire) m'a informée aujourd'hui que j'ai le droit à 16 semaines à partir de la date de l'IMG. D'une certaine manière, c'est tout à fait logique et c'est ce que je pensais avoir initialement compris. Mais cela entre en contradiction avec ce que les sages-femmes et la médecin m'ont dit. Je comptais reprendre le travail avant juin, ne me voyant pas rester seule chez moi tout ce temps. Mais j'aimerais avoir vos témoignages et savoir comme ça s'est passé pour vous... Car je ne trouve d'information nulle part... Et la date qu'on m'a communiquée aujourd'hui est très douloureuse à gérer. En effet, je dois reprendre le travail pile au moment où je devais accoucher. Rien que de voir cette date sur mon écran d'ordinateur m'a provoqué un choc. De plus, c'est aussi le moment où une collègue très proche doit revenir de son congé maternité. Nous étions enceintes au même moment... Revenir en même temps qu'elle me semble compliqué. Plusieurs amies proches devaient aussi accoucher au même moment que moi, les dates de nos termes étaient quasi similaires, ce qui nous amusait beaucoup. Je sais que l'annonce de leur accouchement sera dure à gérer... Mais en plus, si je reprends le travail en même temps, cela risque d'être ingérable pour moi. Du coup, j'étais presque soulagée d'apprendre par le CHU que je n'étais pas obligée de reprendre le travail avant début juin. Je me disais que le laps de temps était assez conséquent pour que je puisse choisir le bon moment pour retourner à mon poste, qui exige une grande disponibilité mais aussi une force psychologique assez importante (je suis enseignante dans un établissement scolaire très dur).
Bref, je ne sais pas quoi penser de cela. Si jamais vous pouvez me confirmer soit l'une, soit l'autre des versions, cela me serait d'une grande aide car je ne sais pas qui croire. Mon employeur ? Les professionnels du CHU ?
Je vous remercie d'avance pour votre aide...
Sophie
J'ai lu de nombreux messages sur ce forum avant de décider d'en poster un... Cela fait maintenant une semaine que j'ai accouché, suite à une IMG. J'étais à 25 SA et notre petit bébé souffrait d'une grave malformation cardiaque, détectée lors de l'échographie du 2e trimestre. Ce jour-là, mon coeur a explosé en morceaux... Mon gynécologue, quelqu'un de très humain et sympathique, plaisantait avec mon mari. Et puis, quelques minutes plus tard, le drame. Il nous explique qu'il a vu un problème. Il n'arrive pas à dire précisément de quoi il s'agit, si c'est grave ou non. Il parvient à obtenir un rendez-vous pour nous dès le lendemain au CHU. Nous voyons le cardiologue : son diagnostic est très précis et ne laisse pas de place à l'espoir. Trois semaines se sont déroulées entre cette échographie et l'IMG. Nous n'avons pas douté un seul moment que l'IMG serait la "moins" pire des solutions. Il n'y a pas eu de débat entre mon mari et moi, notre famille et nos amis nous ont soutenus à 100%. L'équipe médicale a été géniale.
J'ai finalement accouché il y a une semaine : je redoutais énormément ce moment, car c'était ma première grossesse. J'ai beaucoup pleuré - plus que d'habitude - durant les jours qui ont précédé cette date clé... Peur de la douleur psychologique, de la douleur physique, peur de voir cette petite fille... Même si, intimement, j'étais convaincue qu'il était important que je la voie, je craignais de ne pas pouvoir gérer cette rencontre sur le plan émotionnel. Finalement, cette journée s'est bien passée : mon mari a été présent avec moi à chaque étape du processus, les sages-femmes, les médecins ont étaient irréprochables. J'ai beaucoup souffert au moment de l'accouchement mais dès qu'il s'est terminé, la douleur physique a disparu. La péridurale n'a pas fonctionné mais ce n'est pas grave. Ma sage-femme, que je voyais régulièrement, m'avait dit qu'aucun accouchement ne se passait vraiment comme on le souhaitait. Et le mien, comme n'importe lequel, n'a pas dérogé à la règle. J'ai pu me rendre compte que j'ai été beaucoup plus forte - physiquement - que je le pensais.
Lorsque la sage-femme est partie avec le bébé, je me suis retrouvée avec mon mari dans la salle d'accouchement. Pendant quelques minutes, je n'étais pas malheureuse. Nous nous sommes réconfortés mutuellement et, finalement, nous avions hâte de découvrir notre petite fille. Elle est arrivée et nous avons pu la tenir dans nos bras. Honnêtement, je me suis sentie bien. J'ai presque ressenti du bonheur, malgré le fait d'avoir dû prendre cette décision qui, bien sûr, nous a déchiré le coeur. Certes, cette grossesse a été écourtée, mais j'ai finalement vécu toutes les étapes de A à Z. J'ai eu un accouchement naturel, comme je le souhaitais. Et, ironie du sort, sans péridurale - comme je le souhaitais aussi... Et cette petite fille, dans mes bras, à la fin.
Physiquement, je n'ai pas rencontré de complications, je vais bien. Moralement, c'est autre chose... Mais je sais que c'est normal, qu'il faut en passer par là. Nous nous sommes dits, avec mon mari, qu'elle serait toujours notre premier bébé. Elle a un prénom, et nous allons l'inscrire sur notre livret de famille.
Maintenant, il faut gérer aussi les aspects administratifs. Il y a encore quelques jours, je ne pensais pas avoir le droit à un congé maternité et j'ai appris que j'avais droit à la totalité de ce congé : d'une certaine manière, j'ai été très soulagée, car je ne me voyais pas reprendre le travail aussitôt. Puis, plusieurs sages-femmes et une médecin m'ont précisé que la date de fin de mon congé, tel qu'il était initialement prévu, ne pouvait pas changer : en gros, selon elles, les semaines qui suivent l'IMG s'ajoutent aux semaines qui étaient déjà prévues. Initialement, mon congé devait commencer mi février et se terminer début juin. Selon elles, mon congé, du fait de l'IMG, doit commencer à la date de l'IMG et se terminer début juin.
Finalement, mon employeur (ce n'est pas la sécurité sociale qui gère cela mais mon employeur, étant fonctionnaire) m'a informée aujourd'hui que j'ai le droit à 16 semaines à partir de la date de l'IMG. D'une certaine manière, c'est tout à fait logique et c'est ce que je pensais avoir initialement compris. Mais cela entre en contradiction avec ce que les sages-femmes et la médecin m'ont dit. Je comptais reprendre le travail avant juin, ne me voyant pas rester seule chez moi tout ce temps. Mais j'aimerais avoir vos témoignages et savoir comme ça s'est passé pour vous... Car je ne trouve d'information nulle part... Et la date qu'on m'a communiquée aujourd'hui est très douloureuse à gérer. En effet, je dois reprendre le travail pile au moment où je devais accoucher. Rien que de voir cette date sur mon écran d'ordinateur m'a provoqué un choc. De plus, c'est aussi le moment où une collègue très proche doit revenir de son congé maternité. Nous étions enceintes au même moment... Revenir en même temps qu'elle me semble compliqué. Plusieurs amies proches devaient aussi accoucher au même moment que moi, les dates de nos termes étaient quasi similaires, ce qui nous amusait beaucoup. Je sais que l'annonce de leur accouchement sera dure à gérer... Mais en plus, si je reprends le travail en même temps, cela risque d'être ingérable pour moi. Du coup, j'étais presque soulagée d'apprendre par le CHU que je n'étais pas obligée de reprendre le travail avant début juin. Je me disais que le laps de temps était assez conséquent pour que je puisse choisir le bon moment pour retourner à mon poste, qui exige une grande disponibilité mais aussi une force psychologique assez importante (je suis enseignante dans un établissement scolaire très dur).
Bref, je ne sais pas quoi penser de cela. Si jamais vous pouvez me confirmer soit l'une, soit l'autre des versions, cela me serait d'une grande aide car je ne sais pas qui croire. Mon employeur ? Les professionnels du CHU ?
Je vous remercie d'avance pour votre aide...
Sophie