Page 5 sur 6
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 28 mai 2017, 22:15
par Natange
Courage pour ces journées difficiles.
J'ai vécu les jours précédant l'img de manière sereine. Comme toi, j'avais organisé le plus de choses possible avant et ça m'a aidée à tenir le coup. J'ai alors profité de chaque instant avec mon fils, j'ai lu et j'ai dormi (ma grossesse me fatiguait pas mal). La veille au soir, sous les conseils d'une autre maman, j'ai déjà dit au revoir à mon bébé. Je lui ai expliqué que nous allions être séparés car il était malade mais que je l'aimais tellement. Ce moment à été difficile mais je ne le regrette pas car tout s'est enchaîné une fois à l'hôpital et quand la péridurale a été placée, je ne l'ai plus senti bouger.
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 28 mai 2017, 22:37
par Anne2017
Bonjour Barbara,
Les jours précédents le jour J, j'ai tenté de garder mon calme et de retenir mes larmes en pensant à mon bébé, au fait qu'il s'agissait de ses dernières jours et que je voulais lui offrir cela, encore un peu de paix dans mon ventre. C'est comme ça que j'ai réussi à tenir debout pour aller au bout.
Le jour J était bien différent, plein de peurs et d'appréhensions. Je me suis évanoui au moment de la pose de la péridurale (face à un anesthésiste visiblement pas du tout à ce qu'il faisait, à côté de la plaque et très énervé). La peur je crois, et puis ces presque 24h de jeun. Durant tout l'accouchement j'etais assez détachée une fois que j'ai été en confiance avec l'équipe. Je me suis complètement abandonnée dans les mains de l'équipe. Ils ont été si formidable pour moi, pour nous.
Le moment d'émotion a été la naissance de mon petit. Et ça, c'était malgré tout un très beau souvenir.
Une pensée pour toi à l'approche de ces jours difficiles.
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 31 mai 2017, 22:01
par Barbara57
Bonsoir,
Juste un petit mot de ma chambre d'hôpital avant mon IMG qui aura lieu demain matin.
La pose des laminaires à été douloureuse pour moi.
Je n'arrive pas bien réaliser que je passe mes derniers instants avec mon bebe. J'aimerais arrêter le temps et être libérée de tout cela en même temps. Mais la douleur me confirme que c'est imminent.
Je crois que l'on se transcende de tout pour tenir le coup.
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 31 mai 2017, 23:44
par Noémie
De tout coeur avec vous!
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 31 mai 2017, 23:49
par Natange
En pensées avec toi! Je te souhaite une belle rencontre malgré tout.
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 01 juin 2017, 07:43
par Anne2017
Grande pensée pour toi, et pour ton bébé.
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 01 juin 2017, 12:54
par theomom
Immenses pensées pour toi. J'ai allumé une bougie pour ton petit ange ce matin..
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 05 juin 2017, 09:27
par Noémie
Une grande pensée pour toi et pour votre petit ange. Je te souhaite tout le courage possible pour les obsèques à venir.
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 05 juin 2017, 14:28
par Barbara57
Bonjour à vous toutes,
Mon IMG a eu lieu jeudi dernier. Je suis sortie de lhopital depuis et j'ai besoin de votre aide car je suis au plus mal.
J'ai finalement eu droit à la péridurale mais que je n'ai hélas pas supportée. J'ai fais des chutes de tension et eu des vomissements à répétition. J'ai accompagné mon bebe le mieux possible lors du foeticide qui s'est déroulé au son de son doudou musical. Je n'ai même pas sentie quand la petite est arrivée. Mon mari a du courir chercher les sage femmes car elle était à moitié sortie quand je me suis inquiétée de ressentir quelque chose d'étrange. J'ai ensuite eu une complication à cause du placenta et j'ai du subir une révision utérine. J'ai tenu le choc physiquement car je ne pensais qu'à ma rencontre avec mon bebe que je n'ai pu voir que plusieurs heures après son arrivée. La rencontre fut merveilleuse. Tout ce temps blottie contre elle j'étais tellement apaisée. Je l'ai redonné à la sage femme afin qu'elle prenne ses empreintes et l'habille avec les petits vêtements bien trop grands que j'avais apporté.
Lorsqu'elle me l'a ramené elle était encore plus belle. Le rose pâle lui va si bien. Je l'ai blottis contre moi et l'ai caressé sans m'arrêter. J'ai pu rester avec elle ainsi plus d'une heure. J'aurais pu rester à la regarder toute ma vie. Le temps s'est arrêté . Je n'avais plus mal nul part. Ni faim ni soif. Je lui ai récité tout doucement le poème que j'avais écris pour elle. Je n'avais pas envie que la sage femme revienne. Malgré l'extrême fatigue je ne voulais pas que ce moment s'arrête. Mais l'instant que je redoutais finit par arriver. Un dernier baiser et jai du me séparer d'elle. Le déchirement . Les larmes de tristesse commencèrent enfin à couler et ne cessent de couler depuis. Elle me manque tellement, ma petite fille.
Je suis retournée la voir le lendemain, puis le surlendemain. C'est un tel déchirement à chaque fois. Les obsèques ont lieu demain et j'appréhende tellement de ne plus jamais la voir; pourtant elle est déjà partie ....
Ce qui m'inquiète le plus est mon ressenti.
Malgré notre décision commune, la culpabilité me ronge. Jamais je n'ai douté de mon choix avant. Depuis c'est tout le contraire. Quand je l'ai vu j'ai vraiment cru que les médecins s'étaient trompés. Elle avait l'air si parfaite. Mais non.
Je me dis qu'elle aurait pu vivre et que c'est moi qui l'ai tuée. J'aurais tellement préféré qu'elle parte d'elle même. Je lui demande pardon sans cesse...mon mari qui me porte à bout de bras pense tout le contraire. Il dit que je me torture toute seule, que j'ai créé un lien trop fort avec elle. Que je dois être forte pour notre petit garçon. Alors je m'occupe de lui certes. Mais je fais les choses machinalement, comme un zombie. Et quand je sens les larmes arriver, je me cache pour ne pas qu'il me voit. J'ai l'impression d'être postée au bord d'une route et de voir le monde défiler devant moi sans plus en faire parti. Heureusement j'arrive dormir. Mais la tristesse et le manque m'envahissent des le réveil. Je sais bien que c'est très tôt pour se sentir mieux, mais quand je vois mon mari si serein, j'ai l'impression qu'on ne vit pas la même chose. Les proches vont rapidement tourner la page, mais comment revivre avec eux ? Comment remonter la pente? Et comment gérer ce sentiment de culpabilité si fort qui me ronge sans la rejoindre la où elle est?
Re: DPNI et cruelle attente
Posté : 05 juin 2017, 18:01
par Mamange de Léna
Barbara c'est normal ce que tu vis c'est tellement récent.
Avec le temps, ta douleur sera un peu plus apaisée... et tu dois être forte pour ton fils, ton mari et toi même.
Tu vois moi ça fait 1 mois que j'ai subit cette IMG et je vais mieux. Tandis que les jours qui suivait cet accouchement je ne voulais plus vivre.
Le temps nous aide tu verras.
Je t'embrasse