Forum de l'association Petite Émilie

Bonsoir ,
C'est certain je ne suis plus la même personne depuis le 09juin depuis que j'ai vu ma petite fille mais aujourd'hui je peux dire que je suis plus forte je veux vivre pour elle et me dépasser.
J'ai fait un vol en parapente pendant nos vacances, j'ai tellement pensé à Juliette pendant ce vol. Un peu plus proche d'elle.
Je l'ai fait pour et grâce à elle car j'aurai eu peur avant mais maintenant je n'ai plus peur mon coeur a vécu le pire que l'on puisse vivre.
Mais mon mari et moi avons une chance incroyable d'avoir notre rayon de soleil notre joie de vivre notre boule d'énergie. ..notre garçon Martin qui nous fait avancer.
Tendres baisers à nos anges.

Elle nous a transformés : nous sentons bien que tout ce qui s'est passé, du premier jour de la grossesse à son envol, nous a fait évoluer.
A présent nous sommes là, seuls et éplorés, avec ce trou béant dans le coeur. Nous savons maintenant que tout est d'une grande fragilité, que nous ne sommes à l'abri de rien, que l'impensable peut se produire brusquement sans que les médecins ne puissent rien...
Arriverons-nous à être qui nous sommes devenus ? Trouverons-nous la force d'être aussi forts qu'elle nous demande d'être ?

Arrivez-vous à aller à la rééducation ?
Personnellement, c'est un enfer, j'attends dans la cage d'escalier, je suis au bord des larmes toute la séance, pourtant je sais que c'est pour mon bien, mais cela ne fait que me renvoyer à ce manque d'elle, qui est si grand.

La rééducation a été difficile, mais les sf s'étaient arrangées (je pense) pour que je sois tjs seule. Mais quelque part c'etait aussi reconnaître mon statut de maman, même si c'était d'une étoile. ..

Mais quelque part c'etait aussi reconnaître mon statut de maman, même si c'était d'une étoile...

Oui Émilie, "maman d'une étoile", c'est tout à fait cela.
Et cela permet peut-être aussi d'essayer de reprendre confiance en ce corps qui nous a trahies si près du but.

J'en ai beaucoup voulu à mon corps, incapable de protéger mes enfants (mon grand né préma et mon étoile ). Lola m'a "réconciliée " avec ce corps. Et j'ai beaucoup travaillé là dessus avec ma psy.une fois encore, seul le temps apporte un certain apaisement, même si cela reste difficile.

Hier soir, nous voulions nous changer un peu les idées, et sommes allés au cinéma. Sauf que l'un des héros était une femme enceinte, que le héros a revécu la naissance de sa fille... sans parler de la bande-annonce d'Eternity...
Je crois que nous allons éviter le ciné un certain temps après ça. Comment faites-vous ? Comment occupez-vous votre temps ?

Besoin de partager avec vous : la journée est dure pour nous deux aujourd'hui, elle nous manque très fort et tout nous ramène à elle.

Espoir a écrit :Hier soir, nous voulions nous changer un peu les idées, et sommes allés au cinéma. Sauf que l'un des héros était une femme enceinte, que le héros a revécu la naissance de sa fille... sans parler de la bande-annonce d'Eternity...
Je crois que nous allons éviter le ciné un certain temps après ça. Comment faites-vous ? Comment occupez-vous votre temps ?

En même temps, pleurer devant un film qui remue des souvenirs, c'est peut-être une bonne chose. Un effet catharsis ou quelque chose comme ça... Douloureux mais peut-être apaisant ensuite...

Oui, pour moi aussi tout me ramène à mon Ruben: les femmes enceintes, les bébés, les personnes handicapées,...
Nous, après l'annonce du diagnostic, on est allé voir Tarzan au ciné, il y a bien sûr un happy end avec la naissance d'un bébé... j'ai fait que pleurer...
Je crois que quoi qu'on fasse, tout nous ramène à notre triste réalité...
Je ne sais pas quelle activité faire pour se changer les idées... je fais beaucoup de sudoku et de mots fléchés qui occupent pas mal mon cerveau. Hier, comme nous sommes en vacances à la mer, je me suis offert une nage avec des dauphins dans un parc d'attraction, un rêve d'enfant... C'était extraordinaire mais là aussi, j'ai pleuré... Même un dauphin avec son petit à ses côtés me fait monter les larmes...
J'ai pas de solution. Je crois qu'il faut faire un maximum de choses qui nous font plaisir et s'autoriser à pleurer...
Vous avez tout mon soutien.