Forum de l'association Petite Émilie

Je vous souhaite de trouver rapidement un peu de sérénité et de ne garder dans vos coeurs que les tendres moments passés avec vos petits anges.

Quelle émotion de vous lire les filles, votre journée me rappelle tellement celle que j’ai vécu il y a plus de 5 mois... Je vous souhaite aussi d’en retenir que les moments doux avec votre bébé... Je me rends compte que ce sont principalement ceux-là que je retiens, j’ai déjà oublié la douleur de la mise en place de la péri, les longues heures d’attente,...
Je vous souhaite bcp de courage pour les prochains jour, avancez un pas après l’autre, un jour après l’autre et restez bien soudés avec votre chéri
Douces pensées à vos petits anges qui ont rejoint les nôtres

Mes sentiments sont tellementdd partagés. Un moment je suis « normale » un autre je suis au fond du plus profond et ça pdt des heures puis ça passe et ça revient. J’ai un manque terrible. J’airai Envie de l’avoir là tout près de moi. Et quand je pense ou il et ça me tord les tripes. Je me sens tellement coupable d être là et de continuer
« vivre »
Lorsque j’ai appris tout ça, je me suis dit je n’aurais jamais plus d’autre Bébé. Plus de grossesse. C est trop difficile et je serais incapable. Et en fait par moment je ressens un besoin immense de revivre ça. Comme un acte manqué. Je me dit mais pourquoi je n’aurais pas le droit puis d’un coup je m en veux de penser ça je me dit mais non,  mon Jonas est parti je ne peux pas revivre ça.
Tout se mélange quoi.
Le médecin nous a dit que les Spina c’est 1cas sur 1000 grossesse en général. Et qu’on tombe à 1 chance sur 100 lorsqu’on a déjà eu le cas... c est donc inimaginable pour moi de me dire on tente et on verra bien. Ça veux dire nous laisser une chance d avoir une grossesse à terme avec un bébé en bonne santé. Mais ça nous laisse tellement de chance de revivre tout ça.
J’avais besoin d’exprimer Tout ça. Ça me fait du bien d’ecrire Ici et de pouvoir échanger avec vous toutes qui passez par le même cheminement.
Merci encore

Que d'émotions en lisant vos posts, je crois que chacune d'entre nous y trouve des similitudes avec sa propre journée d'accouchement!
Pour ma part les 1er jours ont été plus que terrible, j'étais vraiment en souffrance autant physique que mentale, je culpabilisais bcp, me posais énormément de questions, ma petite puce me manquait terriblement et le fait de pas l'avoir ni dans mon ventre ni près de moi a été terrible, j'avais l'impression de ne plus pouvoir avancer, que je n'arriverait pas à tenir plus de quelques heures.. J'allais chaque jour à la chambre mortuaire, prendre un peu ma fille dans les bras et la serrer contre moi, j'étais partagée ça me faisait du bien de la sentir contre moi et en même temps j'étais triste de la voir comme ça, et de savoir que j'allais devoir l'a laissé dans cette chambre froide..
Ensuite il a fallut sortir de l'hôpital, encore une épreuve difficile, laisser mon p'tit ange à l'hôpital et rentrer les bras vide et le coeur brisé à jamais! J'ai également une petite fille qui va avoir 4 ans, et les premiers jours ont été terrible, je n'y arrivais pas ! Mon mari avait du mal à comprendre cela, mais pour moi c'était trop difficile, le manque de Lili était trop fort, et je n'arrivais pas à être heureuse de retrouver Nola et à profiter d'elle..
Puis petit à petit, la douleur a diminué un petit peu, je ne dis pas qu'elle est partit, bien au contraire, je pleure encore souvent, je cherche des petits signes de Lili partout, j'en parle souvent à ma petite fille, mais je ne suis plus dans l'état d'ettoufement dans lequel j'étais les jours qui ont suivis l'accouchement!
Une Mamange m'a dit après cette terrible épreuve, que pendant un temps j'allais vivre au jour le jour voir heure par heure, et c'est tout à fait ça que je ressens.. Pour le moment je n'arrive pas à me projeter plus loin, ça reviendra sûrement mais j'en veux encore à ce foutu destin de nous avoir choisit nous!
Pleurez quand vous en ressentez le besoin, trouver une oreille attentive pour parlez de votre bébé..ça fait du bien, ! Pour ma part le fait de voir la psy du service dédié de l'hôpital qui a l'habitude de suivre les mamanges m'a fait bcp de bien et m'a permis de me décharger un peu..

Tendres pensées à Jonas et Adrien
Courage, vraiment, vos loulous peuvent être fiers de vous !

Je pense très fort à vous deux.
Les prochains jours/semaines seront dures. Le fait d'avoir chéri la rencontre avec vos tous petits est déjà un grand pas.
Laurie2129, pour le Spina, une supplémentation en acide folique de 5mg (au lieu de 0,4mg) est recommandé. Cela diminue grandement les risques (à prendre qq mois avant le désir de grossesse). Je te donne cette information car cela peut peut-être t'apaiser.

Douces pensées à Jonas et Adrien.

Merci à toutes les 2 d'être venues donner de vos nouvelles. Je crois que beaucoup d'entre nous étaient avec vous pendant cette journée.
Je me retrouve beaucoup dans vos récits, comme pas mal d'entre nous effectivement..
Mais surtout je lis la douceur de vos rencontres avec votre fils.
Comme tu le dis Laurie, personne ne peut comprendre l'ambivalence de cette journée si particulière s'il ne l'a pas vécu, ce mélange d'émotion de rencontrer son bébé et de tristesse de devoir lui dire au revoir. Mais oui, pour moi aujourd'hui, malgré la douleur de ne pas avoir mon fils auprès de moi, je garde le souvenir d'un très beau moment, aussi parce que c'est celui où je suis devenue maman..
Les jours à venir sont les plus difficiles et vous allez sans doute ressentir un vide immense de n'avoir vos bébés ni dans votre ventre, ni dans vos bras, mais même si j'ai détesté cette phrase quand on me l'a dit, le temps fait bien des choses et avec du temps, vous arriverez petit à petit à penser à vos loulous avec douceur, avec des larmes quelques fois, mais pas toujours.
Comme le dit Sophie, prenez un jour après l'autre. Et surtout avancez à votre rythme en écoutant vos besoins et non ceux des autres, aujourd'hui pensez à vous.
Douces pensées à Jonas et Adrien qui ont rejoint nos loulous et à leurs parents..

Aujourd'hui nous avons passé la journée à l'extérieur, j'ai eu du mal à penser à autre chose et j'ai souvent eu envie de pleurer. Je me suis davantage détendue après avoir pensé qu'un jour je le rejoindrai, que ça arrivera forcément et ça m'a un peu apaisé, si l'on peut considérer ça comme une pensée apaisante...
J'ai l'impression d'être suspendue dans le vide avec d'un côté l'absence de mon fils et de l'autre l'impossibilité de penser à l'avenir car pour le moment nous n'avons aucune explication à ses malformations.
J'apprehende vendredi avec la crémation et l'inhumation mais je me dois de rester forte pour l'accompagner dans son dernier voyage.
Pourvu que les réponses que nous attendons nous apportent un peu d'espoir.

Je ne sais pas quoi faire... je ne sais pas si je retourne voir mon petit Jonas aujourd hui. Je suis partagée entre la peur de le revoir, est ce qu il aura changé ? La peur de la séparation. Mardi les adieux et le départ de la maternité ont été tellement douloureux... je me sens un tout petit peu apaisée (et je m’en veux d’ailleurs) et j’ai peur que de retourner le voir ravive encore plus la douleur. Je n’arrive pas à me décider.
J’ai pleins de photos que je regarde tout le temps.
Mon Jonas tu me manques tellement. Je t’aime à tout jamais.

Laurie,
Si tu veux aller le voir ne te l'interdit pas.
J'ai fait cette erreur, même si aujourd'hui je suis plus apaisée là-dessus. Mais j'ai regretté pendant qq semaines. Je l'ai vu le jour de l'accouchement et le lendemain. Je pensais qu'en allant pas voir mon bébé après, le deuil serait plus facile et je pourrai passer à autre chose plus vite. C'est totalement faux, ça ne passera pas plus vite et oui tu vas encore beaucoup pleurer même si tu as des périodes où ça ira "mieux", tu auras encore bcp de moments où cela n'ira pas. Ma plus grosse crise de larme a été au mois d'avril soit 7 mois après avoir accouché et cela m'arrive de pleurer toujours même si globalement je vais beaucoup mieux.
Courage à toi et douces pensées à ton petit Jonas.

Je me rappelle les quelques jours qui ont suivi j'étais centrée sur notre peine et la tristesse d'être rentrée sans mon fils, ni dans mon ventre, ni dans mes bras.. Je comprends cette sensation d'être suspendue dans le vide, d'être perdue.
Il faut se fixer des petits objectifs, tous petits, sortir prendre l'air et marcher 10 min, aller acheter du pain, ... Vous avancerez pas à pas.

Amandine, la cérémonie de vendredi sera une grande étape pour vous. Quand mon loulou a été incinéré et que ses cendres ont été dispersées, j'ai senti un grand soulagement. Je l'ai senti en paix et je ne l'imaginais plus dans le tiroir d'une chambre froide, cette pensée me terrorisait. Lorsque ça a été fait, je ne me demandais plus où il était à chaque instant et c'est comme si nous étions tous en paix. Je crois que c'est ce jour là que j'ai recommencé à respirer et que mon chemin de la reconstruction a pu commencer.
Comme tu le dis, tu vas accompagner ton fils dans son dernier voyage et rien que le fait de l'écrire, fais de toi une maman forte. Même si tu as aussi le droit de craquer, ça ne fera pas de toi une personne faible, juste une maman triste..

Laurie, écoutes toi et fais selon tes besoins. Si tu as besoin de retourner à l'hôpital, tu peux peut être demandé à l'équipe médicale s'il a changé ou de te décrire ton fils. Le plus difficile est de savoir quand dire au revoir.. A la "naissance" de mon loulou je savais que je voulais le voir de suite, mais je ne savais pas si j'aurais envie de le revoir le lendemain, j'avais peur qu'il ait changé et puis finalement j'étais incapable de partir de cet hôpital en le laissant là, sans lui dire au revoir, alors j'ai repassé encore beaucoup de temps avec lui. Par contre je savais que je n'y retournerai pas après. Quand j'y suis allée ce jour là, je savais que ce serait la dernière fois. Je ne pouvais pas supporter l'idée de le voir et de lui dire au revoir encore et encore, cela aurait été tellement difficile. Mais j'ai pu le faire parce que je le savais une fois rentrée chez moi. Je sais que si je m'étais posée la question à mon retour chez moi, je n'aurais pas pu m'empêcher d'y retourner. Pour ma part à partir du moment où je me serais demandé si je devais y retourner, c'est que j'en avais besoin ou que j'aurais eu le sentiment de ne pas lui avoir dit au revoir.
Chacune réagit comme elle le peut. Alors le seul conseil que je peux te donner, c'est d'écouter tes besoins et tes envies pour surtout ne rien regretter plus tard.

Plein de pensées à vous, à vos fils et à tous nos loulous..