Forum de l'association Petite Émilie

C'est bien que tu sois positive comme ça, Anne.

Parfois, j'ai envie de dire à quelqu'un qui s'énerve pour rien "eh oh, détente, hein. C'est vraiment si grave que ça, que ta biscotte se soit cassée en la tartinant ? tu crois pas qu'il y a 2, 3 trucs un plus tendu ? quand bien même tu n'as plus de batterie sur ton portable tout l'apres-midi,tu vas survivre, ça va bien se passer... "
Enfin le plus génant ce sont les gens qui engueulent leurs enfants en public, j'ai envie de leur dire, doucement, "mais madame, savourez votre chance. Contemplez vos enfants, tout le monde n'a pas le droit à cela"...
Bon, ça c'est dans mes bons jours

Sinon j'atouterais bien 2, 3 noms de volatiles associés

Je crois que la nature et des temps calmes sont très bénéfiques, aussi. Pour se poser, souffler, voire méditer...

C'est clair que ce genre d'épreuve de permet d'être assez détachée sur pas mal d'autres sujets de la vie. Par exemple, j'ai du mal à ressentir du stress professionnel désormais. Je fais au mieux de mes possibilités, je suis consciencieuse et cela doit suffire, je ne me fais plus de noeuds à ce sujet.

J'essaie de rester posititive et pourtant cela n'a jamais été ma nature, bien au contraire. J'ai l'impression qu'avec cette épreuve, j'ai réalisé que la negativité me faisait en tout premier lieu du mal à moi. Et de voir combien j'ai pu me gâcher la vie toute seule, avant même d'avoir des raisons d'être abattue, ça me donne envie de changer mes perspectives.

Inconsciemment peut être aussi l'envie de faire exister mon enfant comme ça...

Pile un an après cette grossesse spontanée, nous avons repris le chemin de la PMA.

C'est très dur à encaisser. Autant le fait d'avoir pris rendez-vous me donnait l'impression de reprendre mon "destin procreatif" en main, autant le fait de réaliser les examens me ramène en arrière et à cette époque de ma grossesse, à ce bonheur si vite disparu.

Je réalise que je suis en colère en même temps que très triste. Une année et demi s'est écoulée depuis nos derniers rdv PMA, et tout ce que j'ai eu, c'est une trop courte grossesse achevée dans la douleur.

Anne2017 a écrit : ↑06 novembre 2017, 11:37 Pile un an après cette grossesse spontanée, nous avons repris le chemin de la PMA.

C'est très dur à encaisser. Autant le fait d'avoir pris rendez-vous me donnait l'impression de reprendre mon "destin procreatif" en main, autant le fait de réaliser les examens me ramène en arrière et à cette époque de ma grossesse, à ce bonheur si vite disparu.

Je réalise que je suis en colère en même temps que très triste. Une année et demi s'est écoulée depuis nos derniers rdv PMA, et tout ce que j'ai eu, c'est une trop courte grossesse achevée dans la douleur.

Courage Anne,

Comme tu dis la prise de rdv donne l'impression que l'on ne reste pas à attendre les bras croisés..
Je te souhaite que ça fonctionne, et que tout aille bien cette fois..! Ton petit + arrivera !!

Claire

Un grand merci Claire. J'ai un peu de mal à rester posititive ces jours ci mais ça reviendra....

Ne perds pas espoir Anne, on est toutes avec toi! J'y crois à ce beau + et le jour où tu nous l'annonceras, je suis certaine qu'on sera plus d'une à faire péter le champagne à la maison. On espère tellement avec toi! On veut une petit frère ou une petite soeur pour ton petit prince en 2018!
Je pense bien fort à toi et t'envoie plein d'ondes positives depuis la Belgique

Merci pour ces gentils encouragements en direct d'outre-quiévrain!

Mais pour un bébé en 2018, je commence déjà à ressentir le tic tac du compte à rebours d'ici au cycle de mars (dernier délai pour une naissance en 2018...)

Ça va le faire Anne,mars est encore loin
Positives poulette !!

LOL j'essaie de rester posititive, mais tout comme 2014 et 2015 ne m'ont pas apportés de grossesse, et qu'en 2016, si je suis tombée enceinte, j'ai du laisser partir mon petit garçon, je me prépare à une nouvelle traversée du désert en 2017 voir 2018...

Mais c'est gentil à toi !

Voilà bien longtemps que je n'ai pas écris sur ce post. Peut être parce que je ne suis plus une nouvelle arrivante, ou peut être parce que ce que je ressent a déjà été dis et lu mille fois.

Je crois que la peine que je ressents existera toujours, même si elle sera probablement de moins en moins envahissante.

Je crois que l'absence de ce premier enfant existera toujours, quelque soit ma vie à venir.

Ce matin, j'ai les larmes aux yeux, cela fait deux jours que j'ai du vague à l'âme. Je réalise qu'il y a un an, j'etais enceinte, et je vivais l'éblouissement des premiers moment, je découvrais malgré moi et mes idées préconçues, combien l'idée même de porter la vie était pleine de joie. Je faisais déjà des projets, aménagement d'une chambre, congé maternité, et je prenais la décision de demander un poste plus près de chez moi, et avec moins de responsabilité (contre toutes mes convictions de féministe et contre l'idée même que j'avais de moi). Je voulais profiter de mon enfant et mon travail en devenait très secondaire.

Aujourd'hui cela fait un an. Je suis sur un poste à côté de chez moi, et avec moins de responsabilité. Et mon fils est parti. Et aucun autre n'est venu à sa suite. Et même si j'arrive à être joyeuse, et même si la plupart du temps, je le suis vraiment, ce n'est pas forcé, cela me ronge petit à petit : mon fils a disparu, il ne sera jamais là, et je n'attend aucun autre enfant. Cela ne le remplacerai pas mais me donnerai l'impression de conjurer le sort, et de repartir sur le chemin d'une famille. La vie a elle décidé que je n'avais pas encore bien compris sa leçon? Ou que je ne méritait pas d'être mère d'un enfant vivant? J'essaie de lutter contre ces pensées qui n'apportent rien et ne sont que le fruit de mon aigreur.

Une pensée à vous toutes, qui attendez d'être une maman en ce monde, même si vous l'êtes déjà, dans l'autre, d'un petit ange.