Forum de l'association Petite Émilie

Bonjour les Mamanges,

Je vous lis et me rend compte que l'on réagit toutes différemment.

Je vous explique :
J'ai pleuré lors de l'annonce de la mort intra utéro de mon bébé, j'ai pleuré les 2 jours avant l'IMG, j'ai pleuré pendant et après l'IMG quand je l'ai pris ds mes bras.
J'ai pleuré quand je suis rentrée seule sans bébé chez moi et le ventre vide durant 2 jours.

Et depuis, je ne pleure plus, plus du tout mais juste de la tristesse. Je comprends pas ma réaction.
Je suis triste pourtant, je passe mon temps sur le forum a relier et lire des posts, je pense qu'à ça l'IMG. Matin-Midi-Soir (je suis en "congé maternité...")

Mais plus de larmes. Suis-je bizarre ?

Tu n'es pas bisard, nous sommes toutes différentes confrontées à cette perte... Il n'y a pas de "standard" du deuil. C'est comme les gens qui reprochent à d'autres de ne pas pleurer à un enterrement. Ça ne veut pas dire que la peine est moins forte, c'est juste le moyen d'expression qui est différent.

Noemie, c'est ce que je me dis la plupart du temps. Mais parfois j'ai un tel sentiment d'absurde qui prend le dessus. Comment le monde peut il continuer de tourner ? Comment peut il me renvoyer autant de beauté et de grâce quand je suis si triste à l'intérieur ? Dans ces phases de tristesse, je sais que c'est la beauté et le soleil qui me font monter les larmes aux yeux, pas la pluie et la grisaille. Ça ne dure pas, et quelques temps après, j'arrive à nouveau à profiter de cette beauté en pensant à mon petit, calmement, mais ça m'arrive quand même encore souvent. C'est comme ça.

Anne,
Ces jours difficiles sont malheureusement nécessaires à notre reconstruction. Ma mère m'a dit "pour voir un arc-en-ciel, il faut la pluie et le soleil". La beauté de la nature t'apparait d'autant plus belle que par ailleurs tu vis cette douleur immense. Et quand bien même on voudrait que le temps s'arrête, que notre ange marque les événements, la vie continue et c'est mieux comme ça. Ça nous permet d'espérer des jours meilleurs, d'avoir des espoirs en un bel avenir malgré notre ou nos épreuves. Pense à ton ange qui voudrait que tu sois forte pour lui comme tu as su l'être. C'est ce qui me fait avancer penser à lui et à tous ceux qui m'entoure. Me dire que cette douleur restera cantonnée ey ne viendra pas s'immiscer dans le la vie de tous. Prends soin de toi, courage c'est normal de craquer aussi.

Anne,
Ces jours difficiles sont malheureusement nécessaires à notre reconstruction. Ma mère m'a dit "pour voir un arc-en-ciel, il faut la pluie et le soleil". La beauté de la nature t'apparait d'autant plus belle que par ailleurs tu vis cette douleur immense. Et quand bien même on voudrait que le temps s'arrête, que notre ange marque les événements, la vie continue et c'est mieux comme ça. Ça nous permet d'espérer des jours meilleurs, d'avoir des espoirs en un bel avenir malgré notre ou nos épreuves. Pense à ton ange qui voudrait que tu sois forte pour lui comme tu as su l'être. C'est ce qui me fait avancer penser à lui et à tous ceux qui m'entoure. Me dire que cette douleur restera cantonnée ey ne viendra pas s'immiscer dans le la vie de tous. Prends soin de toi, courage c'est normal de craquer aussi.

Merci pour tes mots gege. Je ne sais pas si c'est normal ou non de craquer. J'ai l'impression que plus je vais mieux, plus dur est la rechute de peine. Mais je sais que ça va passer d'ici quelques jours... Alors hauts les coeurs...

L'espoir c'est un sentiment de personne qui se projette dans un avenir meilleur. Et pour l'instant je ne me projette pas, dans aucun domaine. C'est comme ça.

La bonne nouvelle c'est que du coup, je vis dans le présent, puisque je ne suis pas capable de projets, et quand ma peine devient moins lourde à porter, c'est plutôt agréable. La mauvaise nouvelle c'est que je ne fais pas de projets mais ça va revenir, allez !

Mon petit garçon,

La peine s'en va et s'en vient, au fil des jours qui s'écoulent en ton absence. Aujourd'hui j'aurais du entrer dans mon 7ème mois.

J'ai travaillé au jardin ce soir, malgré la canicule. Ton arbre, après un passage à vide (maladie) et un traitement ad hoc, a décidé (enfin!) de grandir un peu. J'avoue que cela me touche de voir que ce symbole de vie, que j'ai planté pour toi, reprend de la forme. J'ai eu peur que l'histoire se répète symboliquement, et qu'il ne survive pas...

Je suis un peu apaisée suite à ta disparition. Je crois que j'ai accepté ce qui s'est passé, digéré en partie le traumatisme de cette épreuve si peu anticipée, immaginée... J'ai dans la tête l'idée que tu passeras le reste de ma vie dans mon coeur. Et l'espoir intime que ta petite âme éclairera le chemin d'une grande et belle famille, que j'espére joyeuse et pleine de vie...

Aujourd'hui je pense à toi. Sans les flots de larmes des mois précédents, mais pas sans émotion.
Je t'aime. Repose dans la paix et la joie, au pays où les peines n'existent pas, et où les êtres qui se sont aimés se retrouvent.

Ta maman, pour jamais

Voilà, cela fait 4 mois.
Je ne peux m'empêcher de penser "déjà 4 mois"... Et pourtant je n'arrive plus à ressentir la joie que j'avais dans mon coeur quand tu étais avec moi...

J'essaie de la rappeler à moi, car quand on perd quelqu'un, cela n'empêche pas de se souvenir de la joie passée ensemble... Mais là je ne peux plus m'en souvenir. Rationnellement je sais que j'étais très heureuse, mais je n'arrive pas à la rappeler à moi, à la ressentir....

Mon petit gars, j'ai décidé qu'avant ma DPA je devais aller à l'état civil pour t'inscrire sur notre livret de famille. Tu es mon premier petit, c'est la réalité de mon coeur, je ne peux pas laisser la vie et le monde t'ignorer quand moi je ressent une absence si forte.

Il y a 4 mois, je te rencontrais. Il y a 4 mois je constatait ta beauté, et je te disais adieu. Une éternité d'amour s'ouvre devant moi, je vais tenter de laisser la peine derrière, pour ne me souvenir que d'une rencontre bouleversante, qui a fait de moi une maman, perdue et triste certe, mais une maman quand même.

4 mois aussi ici pour moi Anne. C'est passé si vite et si incroyablement lentement. Les 4 mois les plus douloureux de ma vie, et je me sens encore bien dedans, dans ce deuil là. Néanmoins c'est aussi 4 mois où j'ai remonté la pente et ou la vie reprend le dessus. Il y a 4 mois j'écrivais à mon bébé que malgré son départ, la mort ne triomphera pas. Elle n'emportera pas avec elle mon espoir, mon couple, ma santé. Et pour l'instant, elle n'a pas triomphé. Au delà de la mort je me souviens de sa naissance, de l'espoir qu'on avait, de l'amour incommensurable qu'on ressentait. De l'émerveillement intense d'avoir créé cette petite vie. La mort n'a pas triomphé car je suis encore plus certaine de vouloir donner la vie.

Merci Theomom, c'est une belle preuve de volonté de vivre et de force. Je crois que c'est un peu pareil pour moi, même si je n'ai pas vraiment mis de mots sur ce sentiment.
Mais je suis comme toi. Désormais j'ai connu, non pas le pire, car tout peut toujours être pire (j'aurais pu avoir des séquelles dans mon corps, autrement plus importantes que quelques kilos, j'aurais pu ne pas survivre à ça, etc) mais une épreuve difficile de la vie. Probablement pas la dernière, mais aujourd'hui je sais que je peux me relever de beaucoup de choses, après ça.

Et désormais je suis consciente de la chance unique que cela peut être de porter la vie. Et je veux à nouveau faire partie des chanceuses.

Bonjour les filles,
Ici ce n'est pas la grande forme, je commençais à bien aller, malgré ces deux kilos qui ne veulent pas partir, j'ai repris le sport comme je voulais...
Sauf que...dimanche, la maman de mon compagnon est décédée, le choc a été brutal.
Je ne peux pas y croire, perdre deux personnes si proches en 3 mois...le ciel nous est tombé sur la tête, je vis comme un cauchemar.
Je ressens un peu de culpabilité car c'est elle qui m'a accompagnée lors de l'écho qui nous a appris la bonne nouvelle, et depuis elle ne le montrait pas mais ça l'a traumatisé, un mois après, elle devait se faire enlever une tumeur à la tête, puis une mauvaise infection qui lui a couté la vie...
Que c'est dur!!!!