Forum de l'association Petite Émilie

Mon petit, 7 semaines que je suis entrée a l'hôpital. Tu étais encore avec moi à ce moment là...

J'essaie de faire de nouveaux projets. Je vais bientôt reprendre le travail. Mais je sens que je ne suis plus la même. Je sens un lourd passé peser sur mes épaules, et changer le regard que je porte sur le monde. C'est ce qu'on doit ressentir quand on a déjà beaucoup vécu...

Mon joli bébé, je n'arrête pas de penser que je te dois de rendre ma vie plus belle. Pour Toi. En souvenir de toi.

Et je sais que tu seras toujours avec moi. Mon tout petit, pour toujours.

Bonjour desole de te voir sur ce forum je vois très bien ce que tu ressent et surtout la peine que tu dois avoir ses choses la sa ne devrais pas arriver avant que sa m'arrive je ne savais pas que sa arrivais à plein de monde.
Je te souhaite du courage car je sais que c'est pas facile 11 moi plus tard j'en veux encore au monde entier c'est dur et très long.
Bon courage

Anne , je voulais simplement te dire, que pour ma part tu ne m as pas blessé.
Que de toute façon, dans les deux situations s est compliquée.
C est difficile d avancer sans savoir " pourquoi" , peur que le pas de chance revienne.
Et avoir une réponse, dans certaine cas, on sait que le risque existe. On a quand même la chance de le dépister .
Dans tout les cas, le deuil nos bébés est une dure épreuve.

Je te souhaite bien du courage pour la reprise de ton travail. Je te souhaite plein de courage

Merci beaucoup Nena. En effet il faut garder courage. Et croire dans un avenir plus heureux.

Bonjour,
Demain Ange doit être incinéré et ses cendres seront dispersés au jardin du souvenir au cimetière St Pierre à Marseille.
Nous irons nous recueillir avec mon conjoint.
On a parfois un moment de culpabilité que les choses se soient passées ainsi mais je me dis qu'au final, il ne sera pas loin de sa grand-mère, ma maman est enterrée au même cimetière.
De toute façon son âme est avec nous et il veille sur nous.
Une étape de plus va se franchir...

Bon courage pour cette journée PoissonAnge.

Poissonange toutes mes pensées vous accompagnent. Courage à vous.

Mon petit chéri,

Il y a deux mois j'etais en salle de naissance. Tu es né un peu avant minuit et demi...

J'ai une pensée pour toi mon chéri...Je devrais être à 5 mois et demi,tu devrais grandir au chaud dans mon ventre... Au lieu de cela je pleure les jours où le soleil brille, quand le vent souffle dans les feuilles et que tout est beau et paisible. Car ce sont ces beaux moments qui me font ressentir à quel point j'ai changé et combien rien ne sera plus jamais vraiment pareil.

Je veux croire que tu es bien là où tu es. Ta maman penses beaucoup à toi et se demande ce que serait sa vie si tout n'avait pas basculé. Et ce qu'elle sera sans toi désormais...

C'est tellement curieux, je me surprends à me demander ce que serait ma vie aujourd'hui, si j'étais encore enceinte de mon petit gars, quel aurait été notre avenir.. Et je vois les choses différemment.

Comme l'indiquait le sujet de ce post, je n'ai pas d'autre enfant que ce petit qui est parti... Je ne connais que de loin les contraintes de la vie avec enfant(s), et quand des amis viennent chez nous avec les leurs de tous âges, je ne peux m'empêcher de me dire que c'est quand même l'enfer des lors qu'ils ouvrent un oeil (ne me jetez pas encore la pierre, et tentez de vous souvenir de la liberté que vous aviez quand ils n'étaient pas là). Les petits permettent un peu de répit car ils dorment souvent mais compensent par des hurlements stridents qui vrillent l'estomac (merci la biologie d'avoir rendu les femmes hyper sensibles aux hurlements des bébés) et sont, ils faut le reconnaître, très sales. Les enfants un peu plus grands, qui marchent et parlent, même si on ne les comprend pas toujours , nécessitent sans cesse qu'un adulte s'occupe d'eux (jouer, lire un livre, écouter, habiller, mettre sur le pot, nourrir...). A ce stade, celles qui me lisent ont définitivement envie de me jeter des cailloux, mais je n'ai pas fini.

Jusqu'à cette grossesse, j'avais toujours considéré que le fait de porter un enfant était un mal nécessaire au fait d'avoir sa famille. Et même, de devoir s'occuper d'un bébé, si dépendant et le plus souvent cracra (bave, pipi et popo...) était un mal nécessaire pour enfin un jour avoir auprès de soi un être avec qui partager et converser...

Aujourd'hui, même si j'apprécie encore la liberté de faire ce que je veux quand je veux, ce qui est impossible avec un bébé ou un enfant en bas âge, je comprends que le lien, le partage est déjà très fort des le début de la grossesse. Et même quelle joie le fait d'être enceinte peut apporter. C'est une chose qui m'a beaucoup surpris au début dz ma grossesse car pour moi être enceinte c'était surtout ne plus de sentir la patronne chez soit (pas le droit de boire, de manger ceci ou cela...), se sentir fatiguée, malade (nausées, écoeurement...) et surtout grosse ! Je n'ai pas pu aller très loin dans cette première grossesse, mais j'ai éprouvé tellement de bonheur à être enceinte, à ressentir tout l'amour que l'on peut avoir quand un petit grandit en soit... Et cette impression tenace de n'être jamais seule, et de sentir toutes ses pensées qui se tournent vers l'intérieur, vers un trésor... Je ne m'attendais vraiment pas à cela.

Alors je regarde les familles des autres différemment. Je pense toujours que c'est un enfert, un sacerdoce. Mais qu'une fois qu'on est dedans, il y a tant d'amour qu'on le supporte car cela vous change au plus profond de vous. Cela fait de vous une autre personne, dont la vie est orientée, comme un tournesol, vers un nouveau petit soleil qui a besoin de vous si fort que cela devient une raison d'être qui prime sur les autres. Que cela change votre façon de vous voir en tant qu'individu. Vous n'êtes plus une femme active, une battante, une compagne ou une amie fidèle, vous devenez, avant tout autre rôle, une maman. Je me dis qu'une fois le bébé un peu plus grand, il faut réussir à équilibrer tout ces rôles, mais que celui de maman doit coller à la peau durant toute une vie tant il est prégnant. Avant j'avais peur de cela, pour de multiples raisons. Maintenant j'aimerais vivre bientôt cet enfert là.

Ton texte résumes exactement ma façon de penser.. ce mal nécessaire, ce rôle de maman parmi tous les autres rôles qu'on a, femme active, compagne, amie, individu.. je n'ai pas d'autres enfants et je rêve aussi de vivre cet enfer là, pourtant auparavant je pensais réussir à tout concilier. Autant maintenant je me rends compte que quelque chose est plus fort, plus important que d'essayer de réussir tout en même temps.