Soizic, ma fille, notre histoire

Blu53
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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par Blu53 »

Merci nane, oh oui l'écriture me libère, je le sent bien.
j'ai écrit une partie de la suite, elle fait 6 pages word, tu coup, je vais faire plusieurs messages pour tout mettre.

Suite 1 :
"Nous sommes mi-février (17SA le 14/02) et mon mal-être au travail est à son apogée, je n’en peux plus tant physiquement que psychologiquement. Je me lève à reculons le matin, toujours avec les nausées et cette fatigue qui ne me quittent plus … J’enchaine une semaine de dingue … Je vois en réunion extérieur des partenaires professionnels (même poste dans d’autres structures), certaines sont même d’anciennes collègues. Ce genre de réunion est une bouffée d’oxygène pour moi.

On me dit que j’ai une tête affreuse avec des cernes bien marqués et un teint pâle … On me dit : « ta directrice n’a toujours pas compris qu’il fallait embaucher une 2ème personne ? », « Tu ne vas pas tenir longtemps comme ça ! ». Je leur annonce ta venue prochaine, elles sont contentes et me félicite. Mais en même temps elle me dise : « tu crois vraiment que tu vas réussir à continuer à travailler là-bas après, quand tu auras ton bébé ? ». C’est vrai que la personne avant moi à quitter le poste lors de la naissance de son enfant car les conditions de travail ne permettaient pas de concilier les deux. Et oui, moi aussi j’y pense à cela … On me dit aussi que vu ma tête je ne vais certainement pas aller jusqu’à mon congé maternité … elles me disent de me préserver et de me mettre au repos … elle me dise que je dois faire passer ma santé et mes besoins avant mon travail … elle me dise que je ne dois pas la laisser me détruire… elle me conseille de me mettre en quête d’un autre poste lorsque je serai en congé maternité … Tous ces conseils je l’ai entends, et ça me renvoie à mes propres questionnements … J’aime mon travail mais les conditions imposées par la directrice ne me vont plus. Il y a trop de travail pour une seule personne, en plus avec des perspectives d’évolution pour la fin de l’année. Je sais que ce n’est pas la peine de cherche un emploi étant enceinte. Par contre, je songe à reprendre mes recherches lorsque je serai en congé maternité. Même si j’aime ce travail, toi ma fille je t’aime plus encore et je ne veux pas que dans l’avenir, mon travail m’empêche de te voir grandir.

Je revois Diane cette semaine-là, je m’effondre dans son bureau… je suis épuisée. On parle du stress à mon travail, je le vit mal, je sais bien que ma directrice me met la pression. Diane me parle de harcèlement au travail, sur le coup je trouve que ce mot est trop fort pour la situation. Elle me conseille très fortement de prendre rdv avec la médecine du travail afin de faire pression sur ma directrice pour qu’elle se remette en cause. Je n’ai pas trop envie de faire cette démarche, par peur des représailles ensuite. Par contre, j’accepte de prendre rdv avec mon médecin traitant. Diane pense que je devrais être en arrêt 1 semaine ou 2 afin de me reposer et de me ménager un peu.

Le lundi de la semaine suivante, j’ai mon grand oral devant la DIRRECCTE, pôle emploi et le conseil départemental, en présence de ma directrice. Nous passons en revue les résultats de 2017 et je dois justifier mes réussites tout comme mes échecs, je suis stressé. Cela dure tout l’après-midi et tous mes résultats sont épluchés, j’ai des félicitations mais aussi des rectifications à faire dans mon travail. Malgré que ce ne soit pas forcément un moment agréable, j’apprécie ces échanges qui permettent de me remettre en question professionnellement et de continuer à m’améliorer dans ma façon de travailler.
Et puis, une personne de la DIRRECCTE interpelle ma directrice sur le fait que je sois seule sur ce poste, elle lui demande si elle compte embaucher une 2ème personne … Ma directrice ne s’attendait pas à cette question, moi je suis contente que quelqu’un d’autre que moi le lui dise… Ils sont tous unanime et affirme à ma directrice que ce n’est pas normal que je sois seule sur ce poste, qu’il y a trop de travail pour une personne … Elle ne sait pas trop quoi dire, elle dit : « non, ça va, Lucy arrive à gérer toute seule. » Elle me regarde et demande de confirmer. A ce moment-là, je me fige, elle sait très bien que je ne suis pas d’accord avec elle et je ne vais pas mentir pour lui faire plaisir. Mais en même temps, j’ai peur de la contredire devant tout le monde et qu’elle me le fasse payer après … alors je reste silencieuse, la regarde, souri et ne dit rien du tout ! Je suis dans un état second, comme entre deux mondes, je suis ravi de ce que j’entends mais incapable de rebondir dessus par peur … Je n’entends pas vraiment la suite, je crois qu’elle a fait une pirouette verbale et est parti sur un autre sujet pour « clore » le débat. Elle ne m’en parlera pas plus tard.

La directrice part en vacance le mercredi soir pour une semaine et demi … ouff je vais pouvoir souffler un peu ! Mais avant d’attaquer une semaine plus calme, je dois passer le cap du jeudi et vendredi. En effet, la directrice est en congé et ma collègue encadrante en formation. Je me retrouve alors seule pour gérer les salariés et assurer l’intérim des 3 postes pendant 2 jours. Toujours aussi malade et fatigué, je suis « sur les rotules » mais je me motive et te promet que nous allons nous reposer un peu plus la semaine suivante.

Le jeudi se passe, je suis sur les 3 postes à la fois, mais au moins je n’ai pas à supporter les remarques. Je vois mon médecin traitant ce jour-là, comme promis à la sage-femme. Je m’écroule dans son cabinet, je ne suis vraiment pas bien, je me sens au fond du gouffre. Elle me parle de la médecine du travail et me prépare même un courrier pour eux. Elle m’encourage à réfléchir sérieusement sur une recherche d’emploi d’ici la fin de l’année. Elle me fait écouter ton cœur, ça me fait du bien au moral, j’ai tellement hâte de te rencontrer.
Elle veut me mettre en arrêt 15 jours pour que je me repose. Je refuse l’arrêt, étant seule à mon poste, si je m’absente 15 jours, le travail va s’accumuler et j’aurais double dose en y retournant. Elle comprend ma logique mais me mets en garde : « là, tel que je vous vois vous allez droit dans le mur, au burn out. Peut-être que vous allez tenir encore 15 jours, mais je vous le dis à ce rythme-là dans 1 mois maximum vous serez en arrêt et à mon avis ça sera jusqu’au bout ! ». Je souhaite essayer de tenir encore un peu au travail alors je repars sans l’arrêt…

Le lendemain, le vendredi, la journée commence plutôt bien jusqu’à ce coup de téléphone … Tu t’en souviens ma chérie de ce Monsieur qui a agressé Maman au travail en décembre ? C’est lui qui appel ce jour-là. Il veut avoir la directrice au téléphone mais elle n’est pas là, alors c’est à moi qu’il s’en prend … il me menace, parle sans s’arrêter, je ne peux rien dire … je me suis figé avec le téléphone à l’oreille, le regard dans le vague et la peur au ventre … je ne me sens pas bien du tout, j’ai la sensation que ça te travail également, je te sens différente dans mon ventre … comme si tu captais ma peur … Je n’écoute plus ce qu’il dit, je suis dans une bulle … dans un état second … Quand je raccroche le téléphone, je suis incapable de dire s’il avait fini de parler et raccrocher ou si je lui avais raccrocher au nez … Je m’assois et je pleure … je regrette de ne pas avoir pris l’arrêt du médecin la veille … c’était la goutte de trop … Je vais finir ma journée en mode « zombie », faisait les choses de façon automatique … En me voyant le soir, ton papa n’est pas très rassuré, il aurait voulu que je le prenne l’arrêt. Il me dit : « stop, si tu n’y arrive plus à aller au travail alors arrête, mets-toi en arrêt ! » Ca le rend fou de me voir dans cet état-là, il est inquiet pour nous deux…
Ce soir-là, je te parle plus longuement que d’habitude, je te rassure, te dis que tout va bien se passer. Et toi tu me donne des petits coups sur le ventre, comme pour me dire que tu es bien là.

Ce samedi 24 Février est un grand jour pour tata M. et tonton P., ils ne le savent pas mais nous leur avons préparé une fête surprise avant leur mariage. Ils sont chez papy et mamy à E. avec deux de leurs enfants : L. et J.. Mais leur grande fille E. a trouvé un stratagème pour rester sur L.. Elle s’occupe de préparer leur valise, je dois la prendre pour aller à E. où une 20aine de personne va débarquer en fin d’après-midi pour leur faire une surprise. Malheureusement, tout ne va pas se passer comme prévu et toutes les deux, nous ne pourrons pas assister à la fête…
Ce matin-là, je suis impatiente de leur faire la surprise et fait le ménage à fond pour m’occuper. Puis je prépare nos valises, les provisions à apporter aussi et je pars chercher ta grande cousine E.. J’ai quelques contractions mais n’y prête pas trop attention car elles sont fréquentes en ce moment. En revenant chez nous avec ta cousine, pendant que je conduis, je sens que quelque chose coule … je me demande si ce sont des pertes vaginales, je n’en ai encore jamais eu … Et puis les contractions sont un peu plus forte et un peu plus rapprochés … je commence à m’inquiéter, à me poser des questions. En arrivant, je demande à E. de préparer des gâteaux apéro, ton papa lui est en train de se préparer dans la salle de bain … et moi je file discrètement aux toilettes …
Lucy, Mamange de Soizic née sans vie le 24/04/18 RCIU sévère

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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par Blu53 »

suite 2 :

" Vision d’horreur … ce qui coule est en fait du sang … je perds du sang … pourquoi ? Que se passe-t-il ? Est-ce que tu vas bien ? J’ai peur … Je vais voir ton papa et lui dit qu’il faut qu’on aille tout de suite aux urgences de la maternité. J’en suis à 18SA+3, ce n’est pas possible de faire une fausse couche à 4 mois révolue ? Je suis inquiète, j’ai tellement peur de te perdre…
Je préviens ta cousine E., lui laisse un double des clés et sur la route j’appelle une cousine à maman pour qu’elle la prenne au passage en allant à la surprise à E.. J’envoie un sms à tata E. pour la prévenir et qu’elle nous attende pas pour la surprise.

En 10 minutes, nous sommes sur le parking de l’hôpital de la ville. Il y a une maternité de niveau 2, nous avons hésité à faire une 1h de route pour aller en maternité de niveau 3 mais on se dit que normalement ils sont aptes à me prendre en charge ici et en 1h tout pourrait basculer … je veux être examiné au plus vite. Nous trouvons enfin une place de parking et parcourront les couloirs de l’hôpital pour enfin arriver au service gynéco. Il est vide … il n’y a personne … les bureaux sont fermés … on est paniqué, stressé, on a peur …Ah je la vois, la sonnette pour les urgences sur le mur. J’appuie … pas de son … est-ce qu’elle marche ?

Je ne me sens pas bien, les contractions sont douloureuses, je sens le sang qui coule mais je ne sens pas tes mouvements … est-ce trop tard ? Non, je ne veux pas y croire ! Ton papa appuie de nouveau sur la sonnette au moment même où une personne arrive. Je ne me souviens plus si c’est une sage-femme ou une aide-soignante. Elle ouvre le bureau et me demande ce qui m’arrive : je perds du sang et j’ai des contractions… Est-ce que j’ai de la fièvre ? Non je ne crois pas. Est-ce que j’ai déjà un dossier maternité chez eux ? Non pas encore, mon premier rdv là-bas est prévu pour l’écho T2 en Mars prochain.

Elle me dit de m’assoir, elle va appeler le gynécologue de garde pour qu’il vienne m’examiner. Elle envoie ton papa au service admission avec mes documents pour enregistrer mon arrivée. Je me retrouve assise seule dans un couloir avec la peur au ventre de te perdre. Je tremble de peur et d’angoisse … Tu es si précieuse, notre merveille, je ne peux pas imaginer te perdre …
Un quart d’heure plus tard, ton papa revient. Je suis toujours dans le couloir, assise sur une chaise, à attendre le médecin … Je prends sur moi pour gérer mes émotions, je ne pleure pas mais j’ai peur, je suis dans le vague… Ton papa appuie sur la sonnette et la dame revient. Elle me regarde et me dit : « le médecin n’est pas encore venu vous voir ? » Elle est étonnée mais non, nous n’avons pas vu le médecin … Elle le rappelle …

Elle repasse un peu plus tard, nous attendons encore dans le couloir … Elle nous fait entrer dans le bureau d’examen et nous dit rappeler le médecin, qu’il ne va pas tarder … je perds patiente, pourquoi il met tant de temps à venir … peut-être que ta vie est en jeux et lui il est où ? Ton papa qui tentait de garder son calme jusqu’à présent, ne l’est plus du tout. Il voit que j’ai mal, les contractions sont douloureuses et il voit que j’ai peur … et il a peur lui aussi. Cela fait 45 minutes que nous attendons assis sur une chaise, j’ai des contractions et perd du sang … et personne ne m’a encore examiné … personne n’a encore vérifié ton état de santé… Nous regrettons de ne pas avoir fait une heure de route pour aller à la maternité de niveau 3, finalement ça n’aurait rien changé sur le délai de prise en charge !
Lorsque cette aide-soignante (ou sage-femme) repasse de nouveau dans le couloir 15 minutes plus tard, ton papa l’interpelle. Il commence à perdre son calme et lui dit que ce n’est pas normal que nous attendions depuis si longtemps sans avoir vu un médecin, que nous aurions mieux fait de ne pas venir ici, de faire de la route pour aller voir des gens plus compétent et professionnel … Je l’entends, cette dame, répondre à ton papa, gêné, qu’elle ne comprend pas que le médecin ne soit pas encore là, elle ne sait pas où il est et elle va le rappeler …

Elle part et ton papa se rassoit à mes côtés. A ce moment-là, un homme arrive et entre dans le bureau … oh miracle … c’est enfin le médecin ! Il nous dit bonjour, puis son téléphone sonne et il décroche. On assiste à une scène surréaliste … A l’autre bout du téléphone c’est cette dame qui l’appel pour lui dire qu’on s’impatiente … Il aura le culot de répondre devant nous : « bah j’y suis là avec les gens et ils ne disent rien … ils ne m’ont pas fait de reproches à moi ! »
Il raccroche, ton papa lui fait la réflexion que ça fait 1h qu’on attend, que personne ne m’a encore examiné … Le médecin nous répondra que nous ne sommes pas les seuls, qu’il était avec une patiente dont la situation était urgente. Il nous expliquera que c’est lui qui évalue ce qui est le plus urgent et que comme je n’ai pas de fièvre, pas de tension et que le cœur du bébé bat, je ne suis pas prioritaire … sauf que Personne n’a vérifié cela … Personne n’a pris ma tension … Personne n’à vérifier si ton cœur battait toujours … Personne n’a rien fait en 1h de présence à l'hôpital …
La colère monte en moi et en ton papa. Pour ma part, j’ai envie de l’envoyer balader mais ton papa, lui, a envie de plus que ça … mais on se contient … il ne faudrait pas abîmer le seul gynéco en service de l’hôpital, le seul apte à m’examiner …

Pendant qu’il nous fait son discours, il ne m’examine toujours pas … alors on se contient, on veut qu’il arrête de parler et qu’il m’ausculte … Puis il dit, d’une voix lente : « Maintenant que nous avons mis les choses au clair, nous allons commencer » et il s’assoit derrière le bureau. Il cherche le dossier … il cherche des feuilles pour écrire … il cherche un crayon … il ouvre le dossier … constate que c’est la première fois que je viens …
« Bon alors, nous allons commencer par compléter le dossier Madame » On se contient, on reste calme, j’essaie de rester zen … je veux qu’il m’examine et lui il veut d’abord compléter la partie administrative de mon dossier …
« Nom ? … Prénom ? … date de naissance ? … carte de groupe sanguin ? … grossesse spontanée ou sous traitement ? … Ah vous avez eu du mal à l’avoir, je comprends que vous soyez si inquiet alors ! … Date de début de grossesse ? … (il calcul combien de SA ça fait !) … Qu’est-ce qui vous amène ici ? … contractions et saignements ! … d’accord, on va regarder ça … déshabillez-vous et allongez-vous … »

ENFIN … enfin il va nous examiner ma chérie … enfin il va vérifier si tu vas bien … je n’en peux plus, mes nerfs sont à vifs … j’ai peur. Ton papa est silencieux, le visage fermé, il a peur mais ne veux pas me le montrer et il a surtout envie de brusquer le médecin pour qu’il se dépêche. Mais nous avons bien compris que si on ne lui ait pas agréable, il va retarder notre prise en charge, alors on se tait mais n’en pense pas moins !

Je suis allongé, les jambes écartés et j’attends … Le médecin dit qu’il va commencer par vérifier si tu vas bien avant de chercher la source du saignement. Mais avant, il prend enfin ma tension … "
Lucy, Mamange de Soizic née sans vie le 24/04/18 RCIU sévère

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Blu53
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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par Blu53 »

suite 3 :

"Je suis allongé, les jambes écartés et j’attends … Le médecin dit qu’il va commencer par vérifier si tu vas bien avant de chercher la source du saignement. Mais avant, il prend enfin ma tension … 14.7 … « Votre tension est un peu élevé Madame ! Qu’est-ce qui se passe ? Ca vous arrive souvent ? » … Non, j’ai jamais eu de hausse de tension … « Bon on va voir ça … l’appareil va prendre votre tension régulièrement, je le laisse à votre bras ». Son tube de gel est pratiquement vide, il veut en trouver un autre pour s’assurer de bien te voir à l’écho … il cherche dans le chariot … puis sur l’étagère … puis dans les sanitaires à côté … puis sort de la pièce pour aller en chercher … et revient les mains vides …

L’appareil continu à prendre ma tension, elle monte … 15.8 …

Il dit que finalement il va faire avec ce qu’il a et mets le gel sur mon ventre …

Il te trouve et me dit que tu bouges … « tout va bien Madame, votre bébé va bien » … il nous fait écouter ton cœur … mes larmes coulent … mes jambes tremblent… Les traits du visage à ton papa se détendent … Tu es toujours là, tu es bien là, ton cœur bat, tu bouges … Avec ton papa, nous restons fixés sur l’écran à t’admirer …

Prise de tension … 16.9 … « bah alors madame qu’est-ce que vous me faites avec votre tension qui monte sans cesse ?!? » Je boue intérieurement … pas étonnant ma tension quand je vois le stress de l’attente et sa lenteur, il m’a bien mise sur les nerfs … j’étais tellement, tellement inquiète pour toi !

Mais pourquoi je saigne et j’ai des contractions ? « Attendez madame, chaque chose en son temps, je ne sais pas encore d’où vient le problème » … d’accord, je patiente …

Reprise de tension … 16.9 … « je pense que vous avez eu très peur pour votre bébé Madame mais détendez-vous maintenant, tout va bien … il faut se calmer » J’ai eu si peur et d’ailleurs j’ai toujours peur … tu es toujours là mais ta vie est-elle en danger ? Mes nerfs lâchent : je pleure et je tremble …

Il t’examine sous toutes les coutures, prends des mesures et décrète que tu es en bonne santé, du moins rien d’anormal de visible … Maintenant il cherche la cause des saignements, il trouvera vite … enfin … après être reparti chercher du gel car définitivement, il n’en avait pas assez ! Cette fois-ci il revient victorieux, tout content, avec un tube de gel tout neuf !

J’ai droit aux deux sondes en alternance pour examiner mon col et le placenta sous toutes ses coutures … Il nous montre à l’écran ; mon col s’est raccourci un peu, rien de bien inquiétant selon lui, et le placenta est trop bas, il est sur le col. Il nous explique que c’est le placenta et toi qui ont appuyé sur le col et provoquer des saignements au niveau de celui-ci. Les contractions ont fait que le col s’est un peu raccourcit.

Ma tension peine à descendre … il me demande si je suis stressé en ce moment … Oh que oui je le suis, et j’en suis même épuisé … Il essaie de me rassurer, il voit que je suis au bord du précipice … Ton papa est à présent inquiet pour moi, il essaie d’avoir des petites attentions pour m’apaiser … pour que je me calme … mais rien n’y fait, les nerfs ont lâchés … je me vide de mes émotions … Pourtant, je sais que tu vas bien, je devrai être rassuré mais en fait … j’ai tellement eu peur … ma chérie, c’était atroce de ressentir cette peur viscérale de te perdre … Je n’ai plus qu’une idée en tête … me reposer pour prendre soin de toi … c’est toi ma priorité … je ne veux pas te perdre !

Le médecin nous demande alors si on sait si tu es une fille ou un garçon. Non, nous ne le savons pas encore. Il me dit : « ça vous ferait plaisir madame de le savoir aujourd’hui ? ». Oh oui !!! Et c’est repartit, il remet la sonde sur mon ventre à la recherche de ton entre-jambe … ça me fait plaisir qu’il prenne ce temps, ça me permet de profiter encore un peu plus de te voir à l’écran … en plus, avec ton papa nous étions impatient de connaitre ton sexe. Le médecin fait surtout cela dans le but de m'apaiser, il ne peut pas me laisser repartir dans cet état émotionnel ...

C’est difficile de voir, tu lui tourne le dos … on dirait que tu boude le médecin … Tu nous montre tes fesses et puis c’est tout, tu refuses de te tourner … quelle têtue tu fais encore ! Il utilise à nouveau les deux sondes pour essayer de voir … sans succès ! Il me dit « madame, demandez à votre bébé de se tourner ». Je te parle, mais tu ne bouges pas … tu fais de la résistance … et puis d’un coup, ça y est, tu te tournes … le médecin regarde et annonce … une fille !

Tu es une petite fille … nous allons avoir une princesse … Ton papa demande au médecin s’il est sûr … et oui il l’est. Il nous montre même sur l’écran mais nous n’avons pas l’œil d’un médecin pour comprendre l’image …"
Lucy, Mamange de Soizic née sans vie le 24/04/18 RCIU sévère

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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par Ann312 »

Merci encore Lucy de nous faire partager ce bout de vie.
Comme je te comprends, moi aussi j'ai beaucoup écrit au début. J'ai aussi eu le sentiment que c'était un peu comme un exutoire et qu'est ce que ça m'a fait du bien..
C'est fou, parce que bien que je sache que l'issue de votre histoire est tragique, j'ai le sentiment de vivre ton soulagement et ces moments de bonheur.. Et ce que je sens le plus dans ton texte c'est décidément tout cet amour qu'il y a dans votre famille. 💕
Je l'ai déjà dit, mais ça me rappelle tellement de moments.. Encore merci de nous faire revivre tout ça.
La suite au prochain épisode! ;)

Plein de bisous à ta puce et tendres pensées à tous nos loulous.. 💕
Anne,
Maman de Tom, notre petite étoile, né sans vie le 1er mars 2018.. 💕
Et de Maxence, né le 7 mars 2019 💙, et Amandine, née le 9 février 2021 💛, nos 2 rayons de soleil.

Le bonheur, en partant, m'a dit qu'il reviendrait - Jacques Prévert
Blu53
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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par Blu53 »

Merci Anne

Je crois, qu'en plus d'être un exutoire, l'écriture permet de rendre éternelle l'histoire et surtout nos petits anges.
Ce samedi, une tante m'a appris qu'elle avait perdu il y bien des années 2 petites filles à suivre, à environ 5-6 mois de grossesse. Elle m'a dit : qu'est-ce que j'ai pu les pleurer ces 2 petites filles, qu'est-ce que j'ai eu mal quand je les ai perdu ... mais à aucun moment elle n'a évoqué les moments de bonheur passé, pourtant je suis sur qu'il y en a eu mais c'est la douleur et le chagrin qui sont restés encrée en elle. Je veux me souvenir autant des moments de douleur, de peur, de désespoir que des moments de bonheur, joie, tendresse ... Les écrire permet de les rendre éternelle et de s'assurer de ne pas oublier les bons comme les mauvais moments.

J'envoie milles baisées à tous ces petits anges partis bien trop tôt et qui nous ont remplie le coeur d'amour
Lucy, Mamange de Soizic née sans vie le 24/04/18 RCIU sévère

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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par Blu53 »

J'ai été productive aujourd'hui et est écrit une partie encore de la suite. J'ai commencé à écrire cette période de la grossesse que j'ai le plus apprécié, où j'ai les meilleurs souvenirs de notre courte vie à trois, 1 mois 1/2 de pur bonheur avant que tout s'écroule de façon irrémédiable ...

Suite :
"Je souris … je retrouve de la consistance … je vais devenir maman d’une petite fille. Dans ma famille, ils étaient pratiquement tous sûr que tu étais une fille … ils avaient devinés ! Ma tension redescend, doucement mais suffisamment pour que le médecin nous laisse partir.

Le médecin me met en congé pathologique 15 jours, il me dit qu’il me faut un peu de repos … je pense qu’il a raison … décidément, je n’aurais jamais dû refuser cet arrêt maladie deux jours plus tôt ! En motif d’arrêt, il met « menace de fausse couche tardive» … je crois bien qu’il s’en est fallu de peu pour qu’on te perde … Il me donne du ***** et de la ***** à prendre jusqu’à nouvel ordre … Quand je lui demande si je serai arrêté jusqu’au bout, il me répond qu’il ne sait pas … je dois revoir cela avec mon médecin, car avec l’utérus qui grandit en théorie le placenta va remonter et donc il n’y aura plus de soucis … Il me dit que les saignements vont s’arrêter progressivement dans les jours à venir, je dois me reposer un maximum (et éviter la voiture) mais je ne suis pas alité.

Quand nous sortons de l’hôpital, il s’est écoulé environ 2h depuis notre départ précipité de chez nous, mais cela m’a paru être une éternité… en sortant nous sommes calme, silencieux … soulagé que tu aille bien ! Nous avons eu si peur de te perdre … cela nous a mis un sacré coup au moral et surtout rappelé … que rien n’est jamais gagné par avance … et que la vie est un combat de chaque instant !

Je pensais que le pire était derrière nous. Je pensais que ça resterais ma plus grosse peur durant la grossesse. Je pensais qu’il n’y en aurait pas d’autre. Je pensais qu’à présent tout irai bien. Mais ce que je ne savais pas, c’est qu’en ce samedi 24 février 2018, il ne nous restait plus que 2 mois à passer ensemble, tous les 3 … le temps nous était compté …

En rentrant, nous discutons avec ton papa … il s’est un peu calmé mais n’est toujours pas très content que l’on ait dû attendre 1h pour qu’on m’examine… Si c’était à refaire, nous irions ailleurs, dans une maternité niveau 3.
Ton papa est un peu déçu t’apprendre que tu es une petite fille. Il espérait avoir en premier enfant un garçon. Il parait que souvent les hommes souhaitent avoir un garçon en premier … Mais ça lui passera. Je lui dis que les petites filles sont toujours très proches de leur papa, il s’amuse alors à me taquiner sur le fait qu’il va te liguer contre moi dans les batailles de chatouille … je lui dit qu’il aura à présent non plus une mais deux pipelettes pour lui casser les oreilles … on rigole … on s’imagine notre vie avec toi …

Ma famille est ravie d’apprendre que tu es une petite fille, surtout parce qu’ils ont bon dans leur pronostic … Tata E. me dit en rigolant « super, je sais à qui refourguer tous les vêtements de T. … ». Et puis tu vas permettre de rééquilibrer le nombre de petits enfants : tu seras la 4ème petite fille, sachant qu’il y a déjà 4 petits garçons … égalité parfaite grâce à toi …

Les deux semaines qui suivent, je me repose … ou plutôt … je passe mon temps à dormir !! Je suis halluciné de voir à quel point j’avais besoin de sommeil … je m’endors toujours tard mais me rattrape en me levant tard dans la matinée … et j’arrive encore à faire une sieste dans l’après-midi. Les nausées sont toujours présentes mais c’est plus facile de les supporter vu que je ne travaille pas … je reste au lit tant qu’elles ne sont pas parties, me levant ainsi pas avant 10-11h … Je passe mes journées entre le lit et le canapé … Je mange peu … j’en suis à 7 kilos de perdus depuis le début de la grossesse … Mais ton papa prends soin de nous … il fait à manger, le ménage et les courses, en plus de son travail … Mamy viens nous voir et s’occupe de repasser le linge et fait un peu de ménage pour aider papa. Ma copine M-E vient boire des cafés à la maison, elle aussi, elle est enceinte. Elle attend son 3ème enfant, un petit garçon prévu pour début Juin.

Les saignements s’estompent petit à petit au fil des jours … ouff ! Tous les jours ton papa me demande si c’est mieux ou pas, il se tient prêt pour repartir à l’hôpital à tout moment. Quand il est au travail et que je l’appel, il a peur que ce soit parce qu’il nous arrive quelque chose, alors j’évite de l’embêter en journée. Les contractions sont toujours présentes et douloureuse, surtout la première semaine… Mais la deuxième semaine, au fur et à mesure que je suis plus reposé, les contractions diminue en nombre, je reprends des couleurs … je reprends vie …

J’ai Diane la sage-femme au téléphone, on parle de ce qui s’est passé, des émotions aussi. Elle me dit que pour elle, c’est fini, je ne dois pas retourner au travail. Selon elle, il est préférable que je sois en arrêt jusqu’à ton arrivée, que si j’y retourne, tout ça va recommencer … Ton papa est d’accord, pour lui aussi c’est fini, je dois rester au repos pour prendre soin de nous deux.

Toi, de ton côté, tu bouges de plus en plus, ou du moins je te sens de plus en plus … ton papa commence aussi à sentir tes coups à travers mon ventre … c’est magique ! On te parle beaucoup aussi, de toi, de nous, de notre avenir ensemble …

A mon travail, je ne sais pas comment ma directrice a réagi à mon arrêt et ça m’est égal. Depuis chez nous, avec l’ordinateur du travail, je préviens les partenaires que je suis en arrêt pour le moment. Je mets sur le répondeur du téléphone que je suis indisponible et qu’il faut contacter la directrice à ma place. Je transfère les mails les plus urgent à ma directrice ou à mes collègues, parfois je réponds rapidement aux mails … J’envoie par mail des consignes aux collègues pour que le plus urgent soit traité. Ma directrice a reçu des CV pour mon remplacement mais ne convoque personne en entretien, elle attend de savoir si je reviens … le travail s’accumule pendant ce temps.

A la fin de mon congé pathologique, je vois l’interne du cabinet médical, mon médecin étant en congé. Elle ne souhaite pas vraiment me prolonger mon arrêt : je n’ai plus de saignement, les contractions sont moins nombreuses et je suis plus reposé. Mais je n’arrive pas à me projeter dans un retour au travail, j’ai trop peur … j’ai peur que tout recommence … elle m’examine, me dit que mon col est court mais bien fermé donc c’est bon. Nous écoutons ton cœur, tout va bien, tu es toujours là. Je me rends compte que j’ai peur qu’elle me dise de retourner au travail …
Je t’ai promis ma chérie de prendre soin de toi, de me reposer pour que tu aille bien. Intérieurement, je suis convaincu que si je retourne au travail, je vais recommencer à avoir des contractions et des saignements … Finalement, le médecin décidera de prolonger mon arrêt de 15 jours, le temps de passer l’échographie T2 qui est la semaine suivante et me reposer encore un peu, et elle pense qu’ensuite je devrais retourner travailler car être enceinte n’est pas une maladie …

Une fois ces 2 semaines de repos intensif passé, j’ai l’impression de profiter enfin de ma grossesse … Comme une prise de conscience … Alors, on se créer nos petits rituels, à deux et à trois … Tous les soirs, ton papa pose sa main sur mon ventre, se penche et te parle … il te dit bonjour, qu’il espère que tu vas bien, que tu grandi bien … il te dit qu’il est impatient de te voir mais quand même il ne faut pas arriver trop tôt … il te dit que tu seras heureuse avec nous … il te dit que nous sommes une famille. Et quand on va dormir, ton papa prend l’habitude de s’endormir avec une main posé sur mon ventre, pour être au plus près de toi …
Nous avons aussi notre petit rituel toutes les deux, au réveil. Tous les matins quand je me réveil, je te sens, tu es là, blotti au niveau de mon nombril, légèrement à gauche… Tu es là, tous les matins, tu m’attends … Je pose ma main juste à cet endroit et je sens cette petite bosse que tu formes à la surface de mon ventre quand tu te blotti ici … A chaque fois, chaque matin, je suis ému de te retrouver ici alors je sourie et je te dis « bonjour ma chérie ». Je te parle de tout et de rien, de notre avenir ensemble : j’espère que tu feras de la danse comme moi, je me demande à qui tu vas ressembler. Mais par-dessus tout, je te dis que je t’aime d’un amour infini … tu es ma chair et mon sang … tu es un parfait mélange de papa et maman … le plus beau symbole de notre amour …

Il me fait rire ton papa … quand tu bouges, il veut absolument sentir tes mouvements, il se précipite pour poser ses mains et te cherche … Si je lui parle à ce moment-là, il me dit « chuttt tais-toi tu m’empêche de la sentir ! » … depuis quand le bruit entrave le toucher ?? Je rigole … il se vexe car ça le gêne pour te sentir … et moi je ris encore plus fort …
Mais il faut le comprendre, ce n’est pas évident pour lui … le seul contact qu’il peut avoir avec toi, c’est à travers mon ventre. Il n’a pas cette chance de pouvoir te sentir à tout moment dans la journée, toi et moi nous avons une relation fusionnelle de par la situation et ton papa aimerait lui aussi avoir ce lien fort avec toi. Tu es sa petite fille chérie et je sens dans sa façon d’être qu’il sera très protecteur avec toi…"
Lucy, Mamange de Soizic née sans vie le 24/04/18 RCIU sévère

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Helene0917
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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par Helene0917 »

Merci encore Lucy pour ton partage.
Tendres pensées à ta Soizic et à tous nos anges là-haut 💕
Mamange d'une petite princesse Lola - MFIU le 20/09/17 à 36SA et envolée le 22/09/17 💕
Maman d'un petit champion Léo - Né le 09/12/18 avec un déclenchement à 35 SA 💙
nane29
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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par nane29 »

Tes textes sont très touchant Blu.
Lorsque tu nous racontes ton histoire, je ressens toute sortes d'émotions, la joie, l'amour, le bonheur mais aussi la peur, l’angoisse, le chagrin...
Finalement, malgré qu'aucune grossesse ne se ressemble, je me rends bien compte que l'on vie toute les mêmes émotions...

Je t'avoue que lorsque tu nous racontes ton séjour à l’hôpital, avec tout l'angoisse de ne pas savoir et de devoir attendre... m'a replongé dans mon histoire à la date du 19 mai :( lorsque tout à basculé ! J'en ai eu les larmes aux yeux tellement dont la manière que tu l'écris peut nous remettre dans le contexte de notre grossesse.

En dépit de tout cela, j'étais contente de lire la suite qui était plein d'émotions positives :)
Malgré que l'on connait la fin tragique, je te lis étape par étape et ressens toujours autant par tes écrits l'amour au sein de votre foyer. C'est magique, et beau à la fois :) L'implication du papa, l'amour qui se renforce grâce à se petit être...

Pleins de belles pensées à nos petits anges
Votre Fille Soizic veuille sur son papa et sa maman de la haut et j'en suis sur, est très fier de la manière dont tu le racontes ;)
Mamange d'une petite princesse <3 Maëleen <3 Née le 20/05/2018 (23 sa+2) 🖤 Tu me manques mon bébé 🖤
Blu53
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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par Blu53 »

encore merci les filles pour votre soutien bienveillant :) :) :)
Lucy, Mamange de Soizic née sans vie le 24/04/18 RCIU sévère

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Mapetiteplume2017
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Re: Soizic, ma fille, notre histoire

Message par Mapetiteplume2017 »

Ta façon de raconter votre histoire me donne envie d’ecrire toute notre histoire en détail aussi Blu, mais j’ai l’impression d’avoir déjà oublié tellement d’éléments... p-e que si je me concentrais je pourrais retrouver tout ça...
Je retrouve bcp de mon vécu dans le tien, cette connexion avec ma puce, son papa qui essaye d’entrer en contact avec elle... C’est vrai qu’on vit une véritable fusion avec notre bébé durant nos grossesses, j’en serai encore plus consciente lors de ma prochaine grossesse je pense...
Ton récit me rend nostalgique sur cette période où je sentais ma puce bouger en moi, mais ça me fait bcp de bien d’y repenser donc merci ❤️
Doux baisers à nos anges les filles 💕
Sophie... Mamange d’Emma (25 S.A), envolée le 28/12/17 et d’Arthur (18 S.A.), envolé le 25/01/21 pour la même maladie que sa grande sœur.
Maman de Marius, petit arc en ciel, né le 2 août 2019 en super forme ❤️🌈
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