Re: Ces petites choses qui nous font avancer
Posté : 11 avril 2018, 14:04
Je viens de laisser mon histoire dans la rubrique des nouveaux arrivants. Pour résumé, j’ai perdu mon bébé à terme d’une agénésie du corps calleux, mal et tardivement diagnostiquée, d’où l’IGM à terme.
J’ai toujours eu beaucoup de ressources internes. Je préfère faire face tout de suite, traverser tout de front, plutôt que d’enfouir, nier, enjoliver ou laisser de coté ou à d’autre. J’ai une capacité de rebond qui ne m’a jamais fait défaut car je me suis toujours laissé le droit du temps et le droit des émotions. Et puis, j'ai un entourage formidable. Toutes forces sont là, en moi, même si, comme vous toutes, les premières semaines, j’avais juste envie de mourir, ou presque et me demandais comment vivre avec cette plaie béante et à vif. Pourtant, ce n’est pas la première fois que la vie est dure avec moi. Mais jamais je ne m’étais sentie défaite, détruite à ce point. Instinctivement, j’ai senti que pour moi, pour mon fils et mon mari, j’allais avoir besoin de mettre en place « les grands moyens » car l’épreuve allait être longtemps douloureuse. Je me suis rendue compte que pour survivre à cette épisode de ma vie, qui allait toujours être présent en moi, il allait me falloir des forces. Des forces comme quand on se prépare ou qu’on récupère d’un marathon. Là, c’est pareil, sauf que les choses qui nous donnent des forces ne sont pas de la même nature. Pour moi, il s’agit d’engranger du plaisir de vie. Donc de faire, voir, lire des choses que j’aime. Alors que depuis 3 ans, je m’étais mis de coté, maintenant, j’apprends à me servir en priorité, dans la mesure du possible avec un enfant de 3 ans.
Alors voilà ce qui m’a aidé :
Après l’accouchement, j’ai lu toutes les publications de vous, mamans endeuillées comme moi. Beaucoup me redonnaient l’espoir. L’espoir qu’un jour, mais on ne sait pas trop quand, on peut retrouver une vie qui nous porte et non pas toujours porter la vie, comme un fardeau. L’espoir qu’on retrouve le gout de vivre, même si, au plus profond de moi, il ne m’a jamais vraiment quitté. J’aime trop vivre pour ça, même si des fois, je trouve la vie « lourde ».
Rapidement, je ne sais ni pourquoi ni comment, je me suis fait un plan mental du cheminement qu’il me semblait que j’avais besoin de suivre :
o 1 mois de « canapé », comme on dit ici. A rien faire, trainer, laisser mes émotions exister.
o Puis, partir en vacances à la neige, parce que depuis 1 mois, mes envies de femme enceinte inassouvies c’était manger de la neige et sentir l’odeur du cambouis (oui oui…).
o Ensuite, j’aurais envie de tout bazarder, trier, ranger, laver, lessiver, changer, réarranger dans notre appartement. Un ménage de printemps comme j’en fais très très rarement.
o Et puis, refaire des activités dont âme a besoin pour être : j’adore faire des tableaux de collage. Ecrire aussi. Faire des listes. Faire un "bullet journal". Aller à des expositions et au cinéma. Lire des livres. Toutes ces choses que je m’étais promis de refaire, pour mieux vivre, retrouver mon âme, à l’époque où je n’allais pas bien, quand j’ai décidé de garder mon bébé, en Aout.
o Enfin, je me suis petit à petit remise à voir des gens, en qui j’avais une confiance absolue et que je sentais d’une bienveillance intelligente.
o Et la semaine prochaine, après avoir fêté mes 29 ans ce vendredi 13, je retournerai au travail. Ca m’angoisse énormément, mais je préfère essayer un retour, quitte à demander un arrêt si je ne tiens pas, que prolonger tout de suite sans avoir tenté.
Plus concrètement, le premier mois, je l’ai passé donc sur mon canapé à regarder une série qui m’a toujours fait marrer. Ni trop niaiseuse ni trop intello. A manger quand j’en avais envie. Je suis allé au cinéma voire des navets. Je n’ai vu personne. Pas d’amis, pas de connaissance et très peu de famille. Je ne voulais voire personne, sauf mon mari et mes grandes sœurs. Je n’ai pas fait le ménage, j’ai rangé un strict minimum l’entassement du quotidien. Je gardais le bordel pour « ma tempête de printemps », 3 semaines plus tard. J’ai juste fait quelques commandes en prévision : comme c’était encore les soldes, j’ai acheté de nouveaux linges de lit, de nouveaux oreillers car les nôtres étaient défoncés, j’ai fait le plein de chaussettes et sous-vêtements neufs car je n’en avais plus en bon état. Et quelques autres choses pour la maison. Comme ça, à mon retour de vacances, tout arriverait à temps pour mon ménage de printemps et mon grand « renouvellement ».
Ensuite, mon mari, mon fils ainé et moi sommes parti en vacances avec 2 autres couples, dont l’un avec 2 enfants. Ce sont des gens en qui j’ai pleine confiance, qui sont extrêmement doux avec une bienveillance intelligente et lucides quant au réel. Un prolongement de mon cocon. On est allé à la montagne, dans la maison de vacances de l’un deux et on s’est laissé vivre. Il faisait très froid, il y avait peu de neige. C’était une ville au charme désuet. Comme une bulle dans le temps. C’était bon.
Nous sommes rentrés chez nous. Et là, une fois mon mari au travail et mon fils à la crèche, j’ai commencé, pièce par pièce à tout nettoyer, ranger, trier etc. Une pièce à deux pièces par jour. J’ai commandé par le salon : j’ai enlevé tous les livres, dvd, cd des étagères, dépoussiéré, laver chaque étagère, chaque objet. J’ai enlevé ceux que je n’aimais pas ou pas trop, ceux qui m’indifféraient. La cuisine, pareil. J’ai même récurer les murs, blanchis les couverts dans du vinaigre blanc et laver le four. Tout y est passé. Même l’armoir à pharmacie, même les produits de beauté. TOUT. Au final, j’ai 2 piles de cartons qui s’accumule sur une longueur de 3 m, dans ma chambre, à virer. Pour un vide-grenier ou Emmaüs. On verra. Je ne comprends même pas où tout ça a pu se trouver. C’est pas comme si on avait une énorme quantité de choses chez nous non plus. Bref. En même temps que je rangeais, j’ai beaucoup écouté la radio (j’adore la radio). J’ai écouté des émissions d’humour, d’histoire et de musique. J’ai refait la décoration de mon couloir que j’avais fait à la va-vite et de manière peu concernée lors de notre aménagement il y a 2 ans. J’en n’avais jamais été satisfaite. Et ça, ça m’a fait un bien fou. J'ai redorer mon intérieur, au sens propre, comme au figuré du coup.
Une fois tout ce ménage fait, j’ai mis les nouvelles choses à leur place : les nouveaux oreillers avec leur nouvelle taie, mes nouveaux sous-vêtements et chaussettes dans les bacs appropriés etc. Et j’ai enfin récuré. Ca faisait plus de 2 mois que le sol n’avait pas été nettoyé (avec un enfant de 2 ans, vous pouvez vous imager à quoi ça pouvait ressembler…). Et j’ai mis les quelques affaires de notre tout petit dans une belle boite choisie avec soin (ses photos, ses empreintes, son bracelet de naissance et son pyjama – enfin, le double, que j’ai été racheter après. Comme certaines d’entre vous on racheté le même doudou que celui du bébé).
Une fois toute cette tempête de printemps terminée, j’ai sorti mon matériel de collage et j’ai commencé à faire des collages dans mes carnets. Toujours en écoutant la radio. J’ai créé un bullet journal. Ca m’a permis de poser des objectifs noir sur blanc, donc de me projeter. J'ai lu des livres, regarder es films, écouter des histoires (les fameux livres audio).
J’ai fait faire un bracelet avec le nom de mon fils perdu, avec un petit disque sur lequel sont gravées ses empreintes et de l’autre coté, sa date de naissance. Je ne l’ai pas encore reçu mais ça ne va pas tarder. Je ne me sentais pas de le faire plus tôt. J’étais pas prête. Maintenant, un peu plus.
Je me suis offert des choses qui me faisait envie depuis longtemps : un livre qui me faisait de l’œil depuis des années, un appareil instantané (type polaroid mais bon marché). Ca m’est arrivé d’aller chercher mon fils tôt à la crèche et d’aller avec lui boire un chocolat chaud dans la librairie-café du quartier. Je me suis offert un soutient-gorge à ma taille et adapté à ma morphologie, chose inédite dans toute l'histoire de ma poitrine depuis que j'en ai.
Une fois le rendez-vous avec la gynécologue passé et celui avec le DAN aussi, je me suis fait couper les cheveux (du creu du rein ils sont maintenant juste à la hauteur de ma nuque) et j’ai passé une demi-journée au hammam avec une amie très chère, que je n’avais pas revue depuis l’annonce de la catastrophe, début Janvier. Dans l’idée, je voulais « transpirer » de cette histoire, gratter mon corps de cette couche de douleur… Pour l’accueillir maintenant autrement (autant que possible) et me sentir prête à ce que le vie puisse continuer de s’écrire.
En attendant de reprendre le travail (Lundi 16 prochain), j’ai encore quelques choses au programme de ma rémission : aller encore une fois au cinéma, fêter mon anniversaire en petit comité (et jouer au loto, parce que ce sera le vendredi 13), continuer mes collages et envoyer des cartes à mes tantes et amies qui m’ont tant soutenues, pour les remercier.
La reprise du travail va m’aider je pense, même si dans l’immédiat elle m’angoisse énormément. Au moins, mes collègues sont au courant de la fin tragique de ma grossesse et ils sont tous très très sympas. C’est ça de pris.
Malheureusement, c'est une recette très personnelle. Pas sûre que ça fonctionne avec toute. En tout cas, moi, certaines choses que vous avez faites m'ont aussi aidé (lire les témoignages, acheter le pyjama de mon bébé pour m'en faire un doudou/une présence, faire un bracelet avec les empreinte et le nom de mon tout petit, partir en vacances etc.).
Je souhaite à toutes que le souffle de la vie vous revienne et vous porte à nouveau. Bon courage. Et merci pour vos écrits.
J’ai toujours eu beaucoup de ressources internes. Je préfère faire face tout de suite, traverser tout de front, plutôt que d’enfouir, nier, enjoliver ou laisser de coté ou à d’autre. J’ai une capacité de rebond qui ne m’a jamais fait défaut car je me suis toujours laissé le droit du temps et le droit des émotions. Et puis, j'ai un entourage formidable. Toutes forces sont là, en moi, même si, comme vous toutes, les premières semaines, j’avais juste envie de mourir, ou presque et me demandais comment vivre avec cette plaie béante et à vif. Pourtant, ce n’est pas la première fois que la vie est dure avec moi. Mais jamais je ne m’étais sentie défaite, détruite à ce point. Instinctivement, j’ai senti que pour moi, pour mon fils et mon mari, j’allais avoir besoin de mettre en place « les grands moyens » car l’épreuve allait être longtemps douloureuse. Je me suis rendue compte que pour survivre à cette épisode de ma vie, qui allait toujours être présent en moi, il allait me falloir des forces. Des forces comme quand on se prépare ou qu’on récupère d’un marathon. Là, c’est pareil, sauf que les choses qui nous donnent des forces ne sont pas de la même nature. Pour moi, il s’agit d’engranger du plaisir de vie. Donc de faire, voir, lire des choses que j’aime. Alors que depuis 3 ans, je m’étais mis de coté, maintenant, j’apprends à me servir en priorité, dans la mesure du possible avec un enfant de 3 ans.
Alors voilà ce qui m’a aidé :
Après l’accouchement, j’ai lu toutes les publications de vous, mamans endeuillées comme moi. Beaucoup me redonnaient l’espoir. L’espoir qu’un jour, mais on ne sait pas trop quand, on peut retrouver une vie qui nous porte et non pas toujours porter la vie, comme un fardeau. L’espoir qu’on retrouve le gout de vivre, même si, au plus profond de moi, il ne m’a jamais vraiment quitté. J’aime trop vivre pour ça, même si des fois, je trouve la vie « lourde ».
Rapidement, je ne sais ni pourquoi ni comment, je me suis fait un plan mental du cheminement qu’il me semblait que j’avais besoin de suivre :
o 1 mois de « canapé », comme on dit ici. A rien faire, trainer, laisser mes émotions exister.
o Puis, partir en vacances à la neige, parce que depuis 1 mois, mes envies de femme enceinte inassouvies c’était manger de la neige et sentir l’odeur du cambouis (oui oui…).
o Ensuite, j’aurais envie de tout bazarder, trier, ranger, laver, lessiver, changer, réarranger dans notre appartement. Un ménage de printemps comme j’en fais très très rarement.
o Et puis, refaire des activités dont âme a besoin pour être : j’adore faire des tableaux de collage. Ecrire aussi. Faire des listes. Faire un "bullet journal". Aller à des expositions et au cinéma. Lire des livres. Toutes ces choses que je m’étais promis de refaire, pour mieux vivre, retrouver mon âme, à l’époque où je n’allais pas bien, quand j’ai décidé de garder mon bébé, en Aout.
o Enfin, je me suis petit à petit remise à voir des gens, en qui j’avais une confiance absolue et que je sentais d’une bienveillance intelligente.
o Et la semaine prochaine, après avoir fêté mes 29 ans ce vendredi 13, je retournerai au travail. Ca m’angoisse énormément, mais je préfère essayer un retour, quitte à demander un arrêt si je ne tiens pas, que prolonger tout de suite sans avoir tenté.
Plus concrètement, le premier mois, je l’ai passé donc sur mon canapé à regarder une série qui m’a toujours fait marrer. Ni trop niaiseuse ni trop intello. A manger quand j’en avais envie. Je suis allé au cinéma voire des navets. Je n’ai vu personne. Pas d’amis, pas de connaissance et très peu de famille. Je ne voulais voire personne, sauf mon mari et mes grandes sœurs. Je n’ai pas fait le ménage, j’ai rangé un strict minimum l’entassement du quotidien. Je gardais le bordel pour « ma tempête de printemps », 3 semaines plus tard. J’ai juste fait quelques commandes en prévision : comme c’était encore les soldes, j’ai acheté de nouveaux linges de lit, de nouveaux oreillers car les nôtres étaient défoncés, j’ai fait le plein de chaussettes et sous-vêtements neufs car je n’en avais plus en bon état. Et quelques autres choses pour la maison. Comme ça, à mon retour de vacances, tout arriverait à temps pour mon ménage de printemps et mon grand « renouvellement ».
Ensuite, mon mari, mon fils ainé et moi sommes parti en vacances avec 2 autres couples, dont l’un avec 2 enfants. Ce sont des gens en qui j’ai pleine confiance, qui sont extrêmement doux avec une bienveillance intelligente et lucides quant au réel. Un prolongement de mon cocon. On est allé à la montagne, dans la maison de vacances de l’un deux et on s’est laissé vivre. Il faisait très froid, il y avait peu de neige. C’était une ville au charme désuet. Comme une bulle dans le temps. C’était bon.
Nous sommes rentrés chez nous. Et là, une fois mon mari au travail et mon fils à la crèche, j’ai commencé, pièce par pièce à tout nettoyer, ranger, trier etc. Une pièce à deux pièces par jour. J’ai commandé par le salon : j’ai enlevé tous les livres, dvd, cd des étagères, dépoussiéré, laver chaque étagère, chaque objet. J’ai enlevé ceux que je n’aimais pas ou pas trop, ceux qui m’indifféraient. La cuisine, pareil. J’ai même récurer les murs, blanchis les couverts dans du vinaigre blanc et laver le four. Tout y est passé. Même l’armoir à pharmacie, même les produits de beauté. TOUT. Au final, j’ai 2 piles de cartons qui s’accumule sur une longueur de 3 m, dans ma chambre, à virer. Pour un vide-grenier ou Emmaüs. On verra. Je ne comprends même pas où tout ça a pu se trouver. C’est pas comme si on avait une énorme quantité de choses chez nous non plus. Bref. En même temps que je rangeais, j’ai beaucoup écouté la radio (j’adore la radio). J’ai écouté des émissions d’humour, d’histoire et de musique. J’ai refait la décoration de mon couloir que j’avais fait à la va-vite et de manière peu concernée lors de notre aménagement il y a 2 ans. J’en n’avais jamais été satisfaite. Et ça, ça m’a fait un bien fou. J'ai redorer mon intérieur, au sens propre, comme au figuré du coup.
Une fois tout ce ménage fait, j’ai mis les nouvelles choses à leur place : les nouveaux oreillers avec leur nouvelle taie, mes nouveaux sous-vêtements et chaussettes dans les bacs appropriés etc. Et j’ai enfin récuré. Ca faisait plus de 2 mois que le sol n’avait pas été nettoyé (avec un enfant de 2 ans, vous pouvez vous imager à quoi ça pouvait ressembler…). Et j’ai mis les quelques affaires de notre tout petit dans une belle boite choisie avec soin (ses photos, ses empreintes, son bracelet de naissance et son pyjama – enfin, le double, que j’ai été racheter après. Comme certaines d’entre vous on racheté le même doudou que celui du bébé).
Une fois toute cette tempête de printemps terminée, j’ai sorti mon matériel de collage et j’ai commencé à faire des collages dans mes carnets. Toujours en écoutant la radio. J’ai créé un bullet journal. Ca m’a permis de poser des objectifs noir sur blanc, donc de me projeter. J'ai lu des livres, regarder es films, écouter des histoires (les fameux livres audio).
J’ai fait faire un bracelet avec le nom de mon fils perdu, avec un petit disque sur lequel sont gravées ses empreintes et de l’autre coté, sa date de naissance. Je ne l’ai pas encore reçu mais ça ne va pas tarder. Je ne me sentais pas de le faire plus tôt. J’étais pas prête. Maintenant, un peu plus.
Je me suis offert des choses qui me faisait envie depuis longtemps : un livre qui me faisait de l’œil depuis des années, un appareil instantané (type polaroid mais bon marché). Ca m’est arrivé d’aller chercher mon fils tôt à la crèche et d’aller avec lui boire un chocolat chaud dans la librairie-café du quartier. Je me suis offert un soutient-gorge à ma taille et adapté à ma morphologie, chose inédite dans toute l'histoire de ma poitrine depuis que j'en ai.
Une fois le rendez-vous avec la gynécologue passé et celui avec le DAN aussi, je me suis fait couper les cheveux (du creu du rein ils sont maintenant juste à la hauteur de ma nuque) et j’ai passé une demi-journée au hammam avec une amie très chère, que je n’avais pas revue depuis l’annonce de la catastrophe, début Janvier. Dans l’idée, je voulais « transpirer » de cette histoire, gratter mon corps de cette couche de douleur… Pour l’accueillir maintenant autrement (autant que possible) et me sentir prête à ce que le vie puisse continuer de s’écrire.
En attendant de reprendre le travail (Lundi 16 prochain), j’ai encore quelques choses au programme de ma rémission : aller encore une fois au cinéma, fêter mon anniversaire en petit comité (et jouer au loto, parce que ce sera le vendredi 13), continuer mes collages et envoyer des cartes à mes tantes et amies qui m’ont tant soutenues, pour les remercier.
La reprise du travail va m’aider je pense, même si dans l’immédiat elle m’angoisse énormément. Au moins, mes collègues sont au courant de la fin tragique de ma grossesse et ils sont tous très très sympas. C’est ça de pris.
Malheureusement, c'est une recette très personnelle. Pas sûre que ça fonctionne avec toute. En tout cas, moi, certaines choses que vous avez faites m'ont aussi aidé (lire les témoignages, acheter le pyjama de mon bébé pour m'en faire un doudou/une présence, faire un bracelet avec les empreinte et le nom de mon tout petit, partir en vacances etc.).
Je souhaite à toutes que le souffle de la vie vous revienne et vous porte à nouveau. Bon courage. Et merci pour vos écrits.