Bonsoir à vous toutes et tous,
C'est avec le coeur lourd ce soir que je me confie à vous. J'ai choisi ce post car il a un point commun (parmi tant d'autre) avec moi, c'est ce joli prénom "Léo". Voilà 3mois demain que le coeur de mon petit garçon c'est arrêté( le 12 octobre 2017). J'étais enceinte de 23 semaine et 3jours. Notre parcours à été long pour obtenir cette grossesse tant désirée, car mon conjoint et moi sommes suivi en AMP depuis novembre 2013 (aide médicale à la procréation) pour une infertilité inexpliquée!!! Après plusieurs plusieurs d'inséminations et de FIV, on passe par la Fiv ICSI, qui se passe le 16mai 2017, date à laquelle notre Léo à débuter sa "petite" vie. Le 31 mai je fais une prise de sang qui est positif, l'espoir est là, on y croît fort. Je m'imagine déjà faire sa chambre, choisir ses vêtements.... Puis en juillet en pleine nuit je vais au toilettes et là du sang... direction les urgences. On me fait une écho, son rythme cardiaque est normal,il bouge bien, on me dit que c'est un petit hématome, rien du grave mais on me dit qu'il me faut du repos. Je décide donc d'arrêter de travailler complètement. Quelques jours plus tard l'hématome c'est résorbé. Et rebelote en Août, hématome.... puis le 4 septembre on apprends que c'est un petit garçon, en très bonne santé, ce sera Léo. Pour apprendre 15 jours plus tard que j'ai un placenta bas inséré et que à force d'avoir des saignements çà risque de fragiliser la poche des eaux.

Chose qui n'a pas loupé le 30 septembre direction les urgences, contractions (je ne savais pas vraiment ce que c'était les contractions avant), perte de sang et d'un liquide que je trouvait pas normal.... JE NE VE PAS RENTRÉ SANS MON BÉBÉ. On me fait une écho en urgence, le monde s'écroule quand on me dit qu'il n'y a plus de liquide amniotique.
On me garde sous surveillance, le coeur de bébé est ok, mais je le sens de moins en moins bouger

On veux quand même essayer de garder espoir, même si les avis des médecins divergent entre le positif et le négatif. l'ascenseur émotionnel pendant 12 jours. Je reste à l'hôpital, bébé est toujours en vie mais toujours pas de liquide. On nous dit qu'on peut sortir le 12 octobre, mais si toujours pas de liquide il faudra prendre une décision (img) pour le lundi suivant. Dernière écho de contrôle avant la sortie, je regarde l'écran en même temps que mon médecin, je vois pas le coeur, mais je me dis c'est bon, tout va bien... il va le trouver... puis il me regarde, et là je comprends que c'est fini. Mon corps se crispe. On rentre dans la chambre avec mon conjoint sans vraiment réaliser ce qui se passe. Tout un tas de questions se bousculent, on nous parlent de déclenchement pour le lendemain (un vendredi 13 super), de l'avenir du corps de Léo... Je réalise pas, il est là, encore dans mon ventre, donc non je réalise pas. Je sais que son petit coeur ne bat plus, mais il est là encore avec moi. J'ai peur de la suite.
Le lendemain on me dit à 9h qu'il faut descendre en salle d'accouchement, je crois encore aujourd'hui que je ne réalisait pas ce qui se passait jusqu'à se qu'on me dit "il va falloir poussé". Léo est né à 15h14. J'ai pu le prendre dans mes bras quelques minutes plus tard. je suis resté avec lui 2h. Il était petit, mais tellement beau (et je suis sur qu'il aurait eu mes grands yeux). J'avais demandé à ma couturière la veille de faire un nid d'ange et un petit bonnet, elle y a passé toute la journée du jeudi à faire çà pour lui et je la remercie encore aujourd'hui. Je n'ai pas pleuré en le voyant et quand il était dans mes bras, je me sentais sereine avec lui, j'étais bien... Le contre coup a été quand je suis rentré dans ma chambre Sans mon bébé, cette sensation de vide atroce. Les sages femmes m'ont dit qu je pouvais le voir quand je voulais. Mais le soir même j'en avait pas la force. J'ai demandé à le revoir le lendemain midi, puis le soir. On m'a parler du retour à la maison pour le dimanche et je me suis effondré, cette phrase "JE NE VE PAS RENTRÉ SANS MON BÉBÉ" me revenait sans cesse en tête. Le dimanche j'ai fait appel à un aumônier de l'hôpital, afin de bénir Léo avant de le quitter. Puis j'ai du lui dire au revoir, c'était le 15 octobre... Le retour à la maison a été difficile, le soir même j'ai rêver de lui en le cherchant et en demandant à voix haute à mon conjoint "où est Léo?" ET puis voilà du jour au lendemain plus personne ne parle de bébé, çà, çà fait mal, comme çi, il n'avait jamais été là.
Je suis désolé de la longueur du texte

mais je crois que ce soir j'avais besoin de ma confier, je suis plutôt du genre a garder les choses pour moi, mais là çà me fait du bien, car je sais que vous me comprenez. C'est compliqué de revivre comme avant, d'être comme avant avec les amis, enfin moi je sais que j'ai du mal, et quand certaines personnes me parlent de leur soucis et qu'après on me sort "je te parle de çà, alors que toi tu as assez de problèmes comme çà!".... Quel problèmes, j'ai quoi comme problèmes? Léo n'est pas un problème, perdre son bébé ne s'appel pas être un problême

FUCK Certaines personnes de mon entourage m'agacent.
Çà me ferait vraiment plaisir de partager avec vous les MAM' ANGES, et promis la prochaine fois çà ne sera pas aussi long. Je vous embrasse et pense fort à vous toutes.