Coucou ma chérie...
Il y a un an nous partions sereins te revoir à l’écho avec ton papa, nous avions hâte de te revoir et étions rassurés car tu allais bien depuis le début, tu bougeais souvent et nous n’imaginions pas qu’il puisse encore t’arriver quelque chose... Et pourtant si... Nous n’avions pas de suite compris que ce qui t’arrivait était si grave, enfin si ton papa l’avait compris lui, moi je refusais d’y croire et je ne voulais pas stresser « pour rien » et te faire du mal... C’est finalement quelques jours après, quand ta maladie s’est confirmée, que j’ai compris que ta petite vie allait déjà s’arrêter là... C’est si injuste... Je n’ai pas pu te laisser souffrir ma chérie, c’etait à nous tes parents de souffrir, pas à toi...
J’espère que tu es bien là-haut avec tes petits copains, et que tu n’as pas le temps trop long à nous attendre...

Hier nous avons rencontré ton petit frère ou ta petite sœur, nous ne savons pas encore, il est encore tellement petit... Quelle émotion de le voir confortablement niché dans mon bidou, et quelle émotion de me souvenir qu’il y a un an c’était toi qui étais là...
Aujourd’hui je suis tiraillée entre plusieurs émotions...
Entre la tristesse de ne pas t’avoir auprès de moi ma petite Emma, le souvenir douloureux de cette période où tout notre bonheur a basculé...
Entre la colère sur ce destin qui n’est pas juste, qui favorise certaines personnes et qui t’a enlevé ta petite vie...
Entre le bonheur que ce petit loulou soit venu s’accrocher en moi, tu le connais en plus il a été conçu en même temps que toi, c’est quand même incroyable...
Et entre cette angoisse et cette peur qui me colle à la peau depuis cette fameuse journée où on nous a dit que tu étais malade...
Mais tu sais que je vais me battre pour surmonter cette peur et cette angoisse, tu sais que je suis forte car tu me vois me battre chaque jour pour supporter ton manque depuis que tu es là-haut... Ma vie n’est pas comme je l’avais imaginée, j’aurais voulu que tu vives ma princesse, mais jamais je ne voudrais qu’on efface cette épreuve de mon cerveau et de mon cœur, pcq malgré la douleur, c’est bcp de bonheur que tu m’as’apporté, et bcp d’amour que tu m’apportes encore... Je suis si fière d’être ta maman, et si fière d’être la maman de ce petit frère ou cette petite sœur qui grandit en moi...
Je vous aime tellement mes enfants, depuis le jour où je vous ai désiré et jusqu’à la fin de ma vie, n’en doutes jamais ma puce
