Forum de l'association Petite Émilie

Bonjour Adel,

Les paroles de certaines personnes, même très proches, peuvent être extrêmement violentes. Je pense que beaucoup ne s’en rendent tout simplement pas compte. Ils sont dans leur quotidien, avec leurs propres problèmes et préoccupations et ne se posent pas de questions sur la situation et les problèmes des autres. J’en ai plusieurs dans mon entourage aussi et ça peut être très blessant. Ce que j’essaie de faire maintenant c’est de me poser la question pour chacune de ces personnes : est-ce que ça vaut la peine de répondre/dire quelque chose (sur le coup ou plus tard) ou est-ce qu’il vaut mieux laisser passer et passer à autre chose ? Je prends la décision en fonction de la relation que j’ai avec la personne et de sa capacité d’écoute. Ça continue de faire mal, mais cela m’apaise, car grâce à ça j’ai l’impression de reprendre un peu le contrôle et de moins subir…

Ce que nous avons vécu et traversons encore est déjà tellement dur, on n’a pas besoin d’en plus devoir subir les paroles des autres. Je te souhaite de trouver une façon de surmonter cette épreuve supplémentaire du mieux possible. Courage !

C'est aussi l'intention derrière certaines questions/remarques qui est parfois un peu pourrite... Ce n'est pas toujours très réfléchi ni investi. J'ai une copine qui me répétait "Alors, à quand le deuxième ?" de façon mécanique à une époque (alors qu'elle-même était en mal d'enfant et souffrait probablement des questions du même genre...!). C'était avant mon IMG donc pas encore de vécu douloureux de mon côté, ni de difficultés de fertilité, mais quand même, ça m'agaçait suprêmement. Parce que c'était mécanique et pas une vraie marque d'intérêt — plutôt la répétition de l'injonction-cliché de la famille avec deux gamins. Bref, je le prenais mal, en mode "de quoi j'me mêle". Par contre, même aujourd'hui après l'IMG, une vraie question posée avec intérêt par quelqu'un qui serait prêt à accueillir une confidence douloureuse, ça me va. Le papa d'une camarade de classe de mon 5-ans m'a demandé récemment s'il avait des frères et sœurs, c'était tout naturel et très gentil. J'ai répondu "Non, malheureusement", mais ça m'a fait du bien d'exprimer ce "malheureusement", même si on ne s'est pas étendus sur la question.

Merci pour vos réponses.
Je pense que ma collègue n'a réfléchi à rien, que "c'est sorti tout seul", et que pour elle une grossesse c'est obligatoirement un bébé à la fin et que le positif qui va avec. Son intention n'était pas mauvaise, mais c'est quelqu'un d'assez maladroit ! Elle me dit d'ailleurs que pour avancer, il faut que "je me mette des coups de pieds aux fesses" il vaut mieux en rire, c'est tellement à côté de la plaque (d'autant plus que j'ai repris le travail normalement après mon arrêt d'un mois, et que je ne lui ai rien demandé )

Effectivement je fais aussi selon les relations avec chacun, est ce que cela en vaut la peine ou non. Au travail, je me dis que non... mais lorsque cela discute bébé je m'éclipse faire autre chose.