Comme toi, je suis heureuse d'avoir eu la force d'accompagner Dalia jusqu'au bout, il parait que ça aide dans le processus de deuil, pour le moment je n'en ressens pas encore les bienfaits, mais c'est vrai que je n'ai pas de culpabilité à ce niveau-là.
Comme tu dis, on chemine différemment au sein du couple, il y a le processus de deuil en tant que tel et il y a aussi l'individu qu'on est. Mon mari est asiatique, Yakoute (république de Sakha en fédération de Russie), nos références culturelles sont très différentes, il est très pudique, vient d'une culture où parler de ses émotions est moins naturel que dans ma famille (ma mère est gens qui rient gens qui pleurent et je parle de tout avec elle). J'ai vu ma gynécologue aujourd'hui qui m'a dit de ne pas lui en vouloir parce qu'il n'exprime pas ses émotions, parce qu'il fuit dans le travail. Cette épreuve est dure pour lui aussi et il réagit comme il peut, au mieux de ce qu'il peut, avec sa pudeur, avec ses mécanismes de défense, au même titre que je réagis en étant qui je suis... C'est magnifique que ton mari ait accepté de voir votre fils et que vous ayez pu lui dire au revoir ensemble, je pense que c'est l'essentiel au final, mon mari m'a soutenu dans chaque étape de l'épreuve. Il a mnt besoin de vivre son deuil comme il le peut, comme il le veut et je dois respecter cela même si c'est douloureux car moi je voudrais qu'on pleure ensemble, lui préfère pleurer seul et c'est son droit... encore une leçon que Dalia me permet d'apprendre, aimer au-delà de soi-même, accepter l'autre dans tout ce qu'il est et l'aimer de manière inconditionnelle. C'est génial que vous ayez décidé de vous marier! Le mariage est parfait pour penser à autre chose, c'est un beau projet, tourné vers l'avenir et vers l'amour!

