Forum de l'association Petite Émilie

De notre côté, nous avons également évité d'utiliser le mot "malade" de peur qu'il ne l'associe à lui et ne se crée des angoisses dès qu'il est malade. Le mot "mort", il l'avait déjà entendu concernant nos poissons et l'âne dans le pré d'en face. Je pense que c'est un mot qui nous effraye surtout nous, adultes.

L'image de la petite graine qui ne peut plus pousser est très belle je trouve.

Concernant la famille, je pense qu'ils ne peuvent tout simplement pas s'imaginer l'importance, pour nous, de donner la place qu'il mérite à notre enfant décédé. Avant de vivre mon img, j'aurais réagi comme la plupart de nos proches et il ne me serait jamais venu à l'idée de parler de cet enfant si c'était une autre famille qui avait été touchée. Il nous reste donc la solution d'expliquer clairement aux gens ce qui compte vraiment pour nous. Les personnes à qui je l'ai expliqué n'ont aucun mal de parler de notre enfant. Tout le temps avant l'img, dès qu'on a eu une le premier résultat positif pour la t21, j'ai échangé par mails et sms avec mes collègues et certains membres de ma famille. Il n'y a eu aucun tabou et ce sont ces mêmes personnes qui ont été très présentes pour nous. J'ai également eu besoin d'écrire mon histoire pour être certaine de ne rien oublier. Ce livre, je l'ai fait lire à ma maman. Elle était loin de se douter de tout ce que j'avais pu ressentir. Je pense que je proposerai cette lecture à d'autres personnes de mon entourage.

Je suis d’accord avec vous. C’est un sujet qui met les gens mal à l’aise et ils préférent fuire et se voiler la face plutot que d’affronter notre réalité.. qui est bien triste .
Ils mettent souvent ca sur le fait qu’ils ne veulent pas remuer le couteau dans la plaie , mais ils ne comprennent pas que leurs ignorances ne fait qu’accentuer cette douleur car nous avons besoin de cette reconnaissance.
Je pense aussi qu’ils ne réalisent même pas le 1/4 de ce que l’on vit , je ne leurs en veux pas car je ne l’aurais pas realisé non plus si je ne l’avais pas vécu .

Je pense qu’au final, notre petit ange restera notre petit trésor enfoui au fond de nos coeurs , et qu’il vaut mieux ne rien attendre de personne par peur d’etre déçue

J’ai commandé le livre ‘ la vie est comme le vent’ , merci pour vos conseils les filles .
J’espère que cela apaisera le coeur et l’esprit de ma fille .

Sacha mon amour , sache que nous pensons à toi chaque seconde qui passe et que nous t’aimerons d’un amour inconditionnel et éternel. Il n’y a que le temps qui nous sépare, nous nous retrouverons un jour je te le promets .

Bonjour à toutes,
Après mon IMG, une psychologue est venue me voir dans ma chambre et elle m'a vraiment conseillé d'employer le mot "mort" pour mon fils, qui avait 3 ans et demi à l'époque. Et si ce mot semble lourd a prononcer, non seulement, il nous aide à réaliser, mais il aide l'enfant à comprendre la mort. C'est vrai qu'ils sont trop tôt confrontés à cela, mais que peut-on y faire.
Le mien a eu du mal à intégré au début, et même si je lui disais que sa petite sœur était morte, il m'a demandé plusieurs fois quand elle reviendrait, donc j'ai dû lui expliqué que quand on est mort on ne revient jamais...un enfant n'a pas encore le traumatisme de la mort, comme nous les adultes m'avait expliqué la psy.
Et depuis, il en parle avec une franchise déconcertante et sans aucun tact. Et maintenant que je suis enceinte, il m'en reparle un peu en me demandant si j'ai peur, si j'ai eu de la peine il y a 3-4 ans etc...
On a peur de choquer nos enfants, mais les plus choqués en fait, c'est nous ..,