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Re: Prise de conscience...

Posté : 02 juin 2018, 09:03
par Coralie2
Bonjour

Je me permet car je vous lis mais quelque chose m'échappe. Vous dites ne pas être prête à reprendre le travail. Comme je vous comprend ! J'ai accouché le 17 avril dernier et je ne serait pas capable de reprendre actuellement le travail même si j'ai la sensation d'aller "bien".
Mais la ou je comprend pas c'est pourquoi n'êtes vous pas en congé maternité ?
Je le suis actuellement et c'est un droit que nous avons les 16 semaines que je trouve franchement utile pour nous reconstruire.

Bon courage et une pensée a toutes

Re: Prise de conscience...

Posté : 02 juin 2018, 09:26
par Anne2017
Coralie, avant 22 semaine cela n'est pas un congé maternité mais un arrêt de travail. C'est peut être le cas d'Émilie.

Re: Prise de conscience...

Posté : 03 juin 2018, 10:08
par Leandre
Oui ce sont d'autres difficultés avant 24 semaines...

Je reprends dans quelques jours et j'ai fait des cauchemards du boulot toute cette nuit. J'ai préféré laissé mon mari dormir seul dans la chambre pour ne pas le stresser. Nous avons eu les résultats d'autopsie : pas de maladie génétique, cela ne nous étonne pas...
J'ai été vraiment malmenée au travail les premieres semaines de ma grossesse (violence psychologique, surcharge de travail...) et les malformations de mon fils sont connues débuter les premières semaines... et les médecins m'ont fait un arrêt de travail trop tard, le mal était fait et s'aggravait car après j'ai enchaîné problèmes sur problèmes...
J'espère que je serai protégée pour la santé de bébé arc en ciel...

J'ai repris rdv avec la psy pour faciliter ma reprise car impossible pour moi avec tout ce que nous avons traversé de changer de travail.
Echanger avec une professionnelle aide beaucoup !!!

Mes meilleures pensées à vous !

Re: Prise de conscience...

Posté : 03 juin 2018, 12:47
par Emilie7
Oui j'ai accouché à 18SA. Donc pas d'obligations mais pas de congé mat non plus. Et je préfère cela ainsi... Je suis arrêtée depuis le 9 avril... au début j'ai juste eu 10 jours car je passais mon temps à vomir et j'étais épuisée... malade dès le début de grossesse. Puis après je me suis faite repousser de RDV en RDV puisque chaque fois c'était la cata.
J'ai pris un traitement hormonal pour la fertilité en fin d'année. J'ai été explosive, incontrôlable, en plein mal être, envie de me foutre en l'air en me disant que mon mari et mon fils seraient plus heureux sans moi... J'ai informé mon responsable quand j'ai arrêté ce traitement qu'il m'avait fait péter les plombs. C'est long à partir les hormones... Je me suis faite allumer à mon entretien trimestriel et annuel. Je n'ai pas été augmentée malgré un taf exemplaire. Pire, mon binôme a été pointé du doigt par mon chef en disant que c'était à cause de lui... Mon chef ne m'a pas envoyé 1 seul message et n'a répondu à aucun de mes textos indiquant mon report d'arrêt de travail. Alors pour cette raison aussi je n'ai pas la force de retourner travailler. Comme j'ai dit à mon pilote lundi "Revenir bosser alors que ça ne va pas 1 jour sur 2 et prendre le risque de me mettre à pleurer ou d'exploser sur le plateau ? Je crois que la fin d'année a été difficile pour vous comme pour moi donc dans ces conditions, je ne reviendrai au mieux qu'à la fin de mon arrêt". J'ai RDV avec ma DRH mardi.
Pour info la psy m'a dit qu'ils filaient 1 mois pour avoir le temps de revoir le médecin traitant avant la reprise pour un bilan... Je vais prendre RDV demain pour les jours précédents ma reprise...

Re: Prise de conscience...

Posté : 05 juin 2018, 07:24
par Olive68
Emilie, j'entends beaucoup de douleur et de détresse dans ton message. Tu voudrais repartir tout de suite vers une nouvelle grossesse, vers une nouvelle vie, et les personnes qui t'accompagnent dans ton deuil te le déconseillent. Tu parles de nouvelles grossesse, et en même temps de fatigue extrême, de sombrer, de tristesse immense.
C'est difficile d'être dans tellement d'émotions fortes, de se sentir comme happée, comme si on perdait le contrôle.
C'est normal que tu te sentes si triste, si fatiguée, si seule et si perdue. Ce n'est certes pas juste, c'est insupportable à vivre. Le deuil d'un enfant, le deuil d'une vie rêvée, projetée, ou même simplement d'un petit être qui nous a accompagné quelques mois, c'est un vrai deuil, pas juste une "toquade de femme en mal d'enfant".
J'ai la chance de me faire accompagner par un thérapeute fiable, ainsi que par une kinésiologue, et j'ai fait plusieurs séances d'acupuncture avec ma généraliste. J'ai également rencontré 2 fois la psychologue de l'hôpital.Cela peut paraître beaucoup, mais c'était bien le moins dont j'avais besoin pour commencer à relever la tête et ne plus vouloir sauter dans la tombe auprès de ma fille morte.
Je t'envoie plein d'énergie pour traverser ça.