Depression

[stephi241289]

Bonjour je m'appelle Stéphanie j'ai 34 ans depuis le 01 juillet 2021 ma vie c'est arrêter, car c'est ce jour la que mon fils Giovanni est mort né. Le problème c'est que j'arrive pas à me remettre du décès j'ai eu de grave séquelle physique car l'accouchement ça c'est très mal passé. J'ai fini en réanimation car après avoir du subir une reconstruction intégrale de la vessie du vagin et de l'utérus avec ablation des 2 trompes j'ai fait double phlébite et double embolie pulmonaire. Le problème à ce jour je ne suis plus avec le papa car il m'a quitté pour une autre sa fait 6 mois aujourd'hui il ma reproché ma dépression et mes problèmes de santé. Je me bat contre moi même pour lutter et vivre sauf que malgré la présence de mon fils ainé que je vois qu'une fois par semaine car son père refuse que je le vois plus souvent. Je vis un conflit avec moi même car je supporte pas le fait que j'ai du tuer mon fils. Et je n'arrive pas à trouver la paix avec moi même est ce qu'un jour on peut vraiment vivre mieux la perte de son enfant, car depuis un an j'arrive plus à aller sur sa tombe, je vis avec un calendrier dans la tête c'est affreux. J'ai l'impression de subir ce cauchemar. Je vois mon psychiatre sauf que pour lui à part me donner des médicaments que je veux plus prendre c'est compliqué. J'ignore quoi faire pouvez vous m'aider.

[Pépin]

Bonsoir Stéphanie,

Je suis sincèrement désolée de lire tout ce qui t'est arrivé.

As-tu de la famille ou des amis à qui parler ? Des proches pour te soutenir ? Des groupes de paroles près de chez toi ?

Mon expérience de l'IMG est encore trop récente pour que j'aie le recul nécessaire pour te répondre et t'aider.

Après, pour ma part, je suis en paix avec mon choix. Je suis horrifiée d'avoir été forcée de choisir entre deux mauvaises options... Mais j'ai choisi de prendre pour moi la douleur, afin que ma fille ne souffre pas.

J'ai de grosses vagues de tristesse. Mais j'ai trouvé pas mal d'apaisement en essayant de faire les choses "bien" (planter un arbre pour elle, réaliser une boîte gravée avec toutes ses affaires, disperser moi-même ses cendres, etc.).

Je regarde tous les jours ses photos, son nid d'ange. Et j'arrive à ressentir beaucoup d'amour dans ma peine. Ça me permet de faire face à mon deuil et de trouver une certaine sérénité.

Mes proches et ma famille m'aident également énormément. Leur parler me fait du bien.

J'espère de tout cœur que tu as du soutien pour faire face aux conséquences médicales et au vide laissé par la perte de ton fils.

Douces pensées pour toi et Giovanni.

[Sarah23]

Bonjour Stéphanie,
Je suis désolée pour ce qui t’es arrivée.
Il parait important que tu puisses en parler à un professionnel notamment. En plus du psychiatre tu peux voir une psy ça pourrait t’aider. Il y a 8 séances par an prises en charge par la sécu avec un psy conventionné. Il y a les groupes de parole aussi. Ton ainé a besoin de toi mais tu dois aller mieux pour ça.
J’espère que tu as aussi du soutien familial et/ou amical.
Écrire aussi peut aider.
Plein de pensées pour toi et ton ange

[stephi241289]

bonjour malheureusement j'ai aucun soutien familial ni amical.
depuis ma rupture je suis toute seule avec mes démons, et je me bats seule au quotidien.
Je me réfugie a mon taff meme si je n'ai plu ma place

[Juli1]

bonjour malheureusement j'ai aucun soutien familial ni amical.
depuis ma rupture je suis toute seule avec mes démons, et je me bats seule au quotidien.
Je me réfugie a mon taff meme si je n'ai plu ma place

Bonjour Stéphanie.

Je suis navré que ce soit aussi compliqué pour toi en ce moment.
Il y a deux ans j'étais en dépression sévère, au fond du trou, et pourtant j'ai réussi à me reconstruire lentement mais sûrement. Au début j'étais très réfractaire aux traitements médicamenteux, mais il est arrivé un moment où l'on m'a hospitalisé et je n'ai plus eu le choix. Mais ça a été salvateur. Je vois maintenant les antidépresseurs comme une béquille sur laquelle s'appuyer temporairement, le temps de faire le travail qui permettra la guérison de la dépression.
Le courant n'est jamais très bien passé avec mes deux psychiatres successifs, par contre j'ai trouvé une psychologue qui m'aide beaucoup. N'hésite pas à consulter plusieurs psy jusqu'à trouver quelqu'un avec qui le courant passe. De plus, ils/elles ne sont pas tous familier du deuil périnatal.

L'association AGAPA propose des groupes de paroles (présentiels ou virtuels), et des accompagnements personnalisés.

Tu peux aussi continuer à venir lire et écrire sur le forum. Ici personne ne te jugera, et il y aura toujours quelqu'un pour te lire.

Je t'assure que tu vas réussir à t'en sortir, même si pour l'instant tu as sûrement du mal à le croire.

Je t'envoie tout mon soutien.

[stephi241289]

c'est gentil sauf qu'a ce jour je suis toute seule et j'ai des idées noires. je me force à aller au taff sauf que j'ai plus de motivation. j'ai plus ma place ici

[Gaga846]

Bonjour stefi,

Si tu veux venir parler en MP n'hésites pas.

Belle journée

Gaëlle

[Juli1]

c'est gentil sauf qu'a ce jour je suis toute seule et j'ai des idées noires. je me force à aller au taff sauf que j'ai plus de motivation. j'ai plus ma place ici

Ma situation est différente, mais j'ai aussi eu des idées noires, j'en parlais sur ce sujet. J'ai réussi à m'en sortir, je suis sûr que tu y arriveras aussi.

Que veux tu dire par "j'ai plus ma place ici"

[Sarah23]

Bonjour Stephie,
Julien a raison une aide médicamenteuse temporaire peut être salvatrice. Tu as besoin d’être aidée par des professionnels. Sur le forum on peut te soutenir mais nous ne sommes pas des professionnels et ce que tu dis est inquiétant.
Prend soin de toi vraiment et j’espère que tu trouveras un peu de lumière dans ce flou

[Aline44]

Salut Stéphanie,

Je suis tellement désolé d'apprendre tout ce que tu as traversé et tout ce que tu endures encore aujourd'hui. La perte d'un enfant est une douleur indicible, et il est normal de se sentir dévastée, perdue et en conflit avec soi-même face à une telle tragédie. Il est tout à fait normal que tu te sentes enragée, triste et frustrée face à la situation avec le père de ton fils aîné, ainsi qu'à la manière dont il te traite. Tu mérites du soutien, de la compassion et de l'amour dans cette période difficile, et je suis vraiment navré que tu n'aies pas reçu cela de sa part.

Chaque personne réagit différemment au deuil, et il n'y a pas de chemin prédéfini vers la guérison. Cependant, il est important de se rappeler que tu n'es pas seule dans cette épreuve. Rechercher un soutien supplémentaire, qu'il s'agisse de thérapie, de groupes de soutien ou simplement de personnes bienveillantes à qui parler, pourrait être utile pour toi. N'oublie pas que guérir n'est pas synonyme d'oublier ou de minimiser ce que tu as vécu, mais plutôt de trouver des moyens de vivre avec cette perte d'une manière qui te permette de retrouver un certain sens de paix et de réconfort.

Avec toute mon empathie et mon soutien,