et aprés l'accouchement??

[caroline2212]

Bonjour,

Je suis a 34 SA et je me prépare a une IMG d'ici peu.
Mon fils souffre un problème cérébral. Je commence a passer l'étape du diagnostique, pour me préparer a l'accouchement, j'essaie de garder la tête haute pour ma fille de 2ans et demi, j'ai l'impression de ne pas avoir su protéger mon fils.
j'ai peur de l’après, d'accoucher d'un bébé sans vie qui aurais du faire ces 1er pleurs dans mes bras me déchire.
J'ai peur de ma réaction et plein de questions tournent dans ma tête.

Dois-je prévoir des affaires pour que les sages-femmes l'habille car je sais que j'en serais incapable.
Devons nous organiser nous même ma crémation pour qu'il repose la ou nous le souhaitons et non dans un jardin du souvenir.
Sortir pour éviter l'isolement et de penser a mon fils en permanence ou reste seule pour encaisser?

Et un sujet inquiète, même si il semble futile, comment faire face aux gens qui m'ont vu enceinte et qui vont me demander comment ce porte mon bébé, , le sexe, le prénom... toutes ces questions banales qu'on peut avoir en temps normal. Mais aussi les personnes de l'entourage proche qui veulent en parler pour nous "soutenir" ou autre, personnellement si j'ai besoin d'en parler je le ferais mais je n'ai pas envie qu'on aborde le sujet a tout bout de champs ou entendre "je sais que ce n'est pas facile mais tu vas y arriver" non ils ne savent pas. On ne peut pas savoir avant de le vivre.

Comment avez vous surmonté ces étapes, comment réagir face a tous ça... ne pas ce mettre a pleurer des que j'ouvre la bouche pour en parler comme c'est le cas aujourd'hui.

merci

[Lucile85]

Bonjour

Tes questions sont légitimes jai vécu un accouchement ou mon bébé était décédé un utero
Je te parle de mon expérience..
Le lundi j'apprenais q mon bébé était decede et le mardi j'étais déclenché .
Pour ma part l'équipe médicale a été top et l'accouchement a été sans douleur Physiquement mais psychologiquement ce fût dur.
Heureusement je n'étais pas en maternité ms en gynéco. Dc je croisais ps de femme enceinte...
Ensuite pour l'entourage c'est le plus dur moi j'avais demandé à mes parents de s'en charger ...je voulais ps après c'est la que tu verras et tu feras un tri sur ton entourage..car je vais être honnête tu verras le vrai visage des gens...
Moi je n'ai ps voulu voir ma fille jai eu un.blocage mon mari l'a vu et après plusieurs jours j'ai pu voir les photos qu'il avait prise ...
Pour notre cas notre fille devait subir une autopsie pour connaître les raisons de sa mort mais nous avons souhaité q l l'hôpital s'occupe de la crémation de peur de récupérer notre fille ps belle on voulait pas cette image.

J'ai vécu et vit un moment difficile solitude culpabilité tristesse...surtt n hesite ps a consulter un psy ...nous le deces de notre fille nous a ressoude et on commence à parler d'avenir pas dans 1 an mais étape par étape..


Courage à vous
Lucile mam'ange de Léa nee le 11 juin 2020

[Julie4801]

Bonjour Caroline,

Je n'ai pas énormément de recul pour t'apporter de grands conseils, mais juste un peu notre vécu car nous sommes en plein dedans: déclenchement prévu demain (jeudi 25).
Comme toi ce sont de graves anomalies cérébrales qui ont été diagnostiquées.
Cela a commencé avec quelques anomalies début mai à la T2, puis enchainement d'examens et il a fallu attendre l'IRM. Le "problème" avec de telles anomalies c'est que c'est détecté dans un stade déjà avancé de la grossesse. Le délai jusqu'à l'IRM m'a fait peur mais on se rend compte maintenant qu'il était nécessaire et bénéfique pour nous préparer un peu à cette issue.
De plus, cela nous a permis d'avoir toutes les cartes en mains pour prendre la meilleure décision pour notre petit garçon.

Nous sommes suivis par une super équipe, médecins et sage femme t'expliquent tout. Mon conjoint est anesthésiste et a donc déjà accompagné de nombreuses femmes dans de telles circonstances...
Du coup on a pu réfléchir en amont à tout cela (si on voulait lui donner un prénom, l'habiller, le noter sur le livret de famille, le voir...) mais l'équipe nous rassure bien et nous a bien dit que tout peut changer jusqu'au dernier moment, ils s'adaptent.
De plus ils m'ont rassurée en me disant que je passerai la nuit en service de "grossesse pathologique", donc pas mélangée avec les mamans et les cris de nouveaux-nés (c'est ce qui me faisait un peu peur!).

Comme toi, on avait peur des réactions de l'entourage. En fait, pour nous en tous cas, ils ont "bien réagi", beaucoup se sont même confiés (le nombre de "ça m'est arrivé également") qu'on a pu entendre...
Mais ils n'ont pas été dans le "pathos", dans le tragique. La situation est assez difficile pour se rajouter la peine des autres, et la psy nous a bien dit de nous écarter de ces personnes qui seraient lourdes pour nous!

Alors oui, nous le plus important se déroulera demain, mais pour le moment nous appréhendons cela de manière apaisée et nous essayons au mieux d'accompagner notre petit bout sereinement.
On se dit que de telles décisions sont les plus belles preuves d'amour qu'on peut leur faire, on a envie tous les deux de ne pas en faire un jour sombre et tragique alors on va s'en donner les moyens et même si la peine est bien présente, on va essayer de l'accompagner au mieux.

La route est longue c'est sur, mais je te souhaite du courage et si tu as besoin d'en parler, ou de parler d'autres choses, n'hésites pas.

Julie

[caroline2212]

Bonjour Julie,

Merci de ta reponse.
J'admire bon courage et t'as bravoure. Je suis long d'avoir le recul que tu as.
Je suis aussi entouré d'une super équipe medicale. D'une emphatie énorme, très a l'écoute.
Quand nous avons eu l'annonce de cette anomalie tout a était vite, au vu du therme, au début, je voulais que tout ce termine aussitôt mais aujourd'hui je me dit que ce délai est nécessaire pour pouvoir accepter cette epreuve. Mais chaque rendez-vous est une souffrance pour moi.
Ma psy m'a prévenu des personnes qui savent toujours mieux, qui dédramatise, qui on toujours vécu bien pire.
J'ai aussi la crainte des personnes qui nous juge pour cette décision d'IMG. Mais nous avons pris cette décision pour lui et pour notre fille.
J'espère que l'accouchement ne deras pas trop longtemps. C'est fatiguant en temps normal alors en ces conditions de stresse je n'imagine pas.
Je te souhaite plein de courage pour demain.

Caroline

[Lucile85]

Courage à vous les filles.

J'espère que votre accouchement ne sera ps trop difficile physiquement.
Ce forum m a bcp aidé a ne pas se sentir seul...
Et comme tu dis les langues se délient et le deuil prenatal est vraiment un sujet tabou...

Courage et surtout vous n'êtes ps seules.

Lucile mam'ange de Léa 11 juin 2020

[Laure77]

Bonjour,

Je n'ai pas beaucoup de recul, car j'ai accouché de mon fils Angelo mort in utero il y a 1 mois.

Je peux partager ma triste et petite expérience avec toi pour t'aider dans ta réflexion.
Comme toi, j'ai voulu rester forte pour ma fille aînée de 4 ans, mais sans pour autant, nier ma tristesse, ni la sienne. Cela est difficile. Nous avons fait le choix de lui dire la situation. Ce qui n'est pas facile. Comme m'a dit un médecin il n'y a pas de "bonne" façon de lui dire, le plus important est de le dire sincèrement et de dire la vérité. J'ai donc pleuré et je pleure encore parfois devant elle, tout en lui précisant à chaque fois qu'elle n'y est pour rien.
Pour rester " forte" j'ai fait le choix de sortir tout de suite après. Tampis si je pleure devant les gens. Ceux que ça gène qu'ils prennent ma peine ! Aussi, j'ai choisi d'annoncer le décès de mon bébé rapidement pour éviter tout effets de surprise. Par exemple, j'ai envoyé un SMS aux voisins pour préparer mon retour à la maison. Cela m'a permis d'éviter tout effet de surprise. Et d'ailleurs ils ont appréciés. Je pense que prévenir nous aide. Si non, tu peux demander à quelqu'un d'autre de le faire.

Je fais aussi le choix de parler de mon fils, et de le nommer quand j'en ai besoin, cela me fait du bien.
Un mois s'est écoulé, il y a eu des moments insoutenables. Où j'avais l'impression que je ne m'en remettrai jamais et d'autres plus légers. Surtout grâce à ma fille, qui souvent me donne le sourire. J'essaie de me concentrer sur elle pour ne pas lui faire "porter mon deuil". Et lui montrer que malgré tout la vie continue.

Bref, je te conseille de t'écouter, de parler, et de détacher du regard des autres.

J'espère t'avoir aidé un peu. Je te souhaite beaucoup de force et de courage.

Laure

[JàJamais]

Bonsoir à toutes les 2,

Comme je suis désolée de vous accueillir ici... ce forum est vraiment d’un grand soutien moral pour beaucoup d’entre nous, j’espère qu’il en sera de même pour vous 2...

Caroline, je vais essayer de répondre à tes questions... Déjà, la première chose qui me semble importante, mais ce n’est que mon avis, c’est de s’écouter... vivre les choses comme on a envie de les vivre, et ne surtout pas se forcer pour faire plaisir, faire attention aux pensées et jugements des autres, et je ne sais quoi d’autre encore... si j’ai bien compris qq chose, c’est qu’à moins d’avoir été confrontés au deuil périnatal, les gens ne peuvent pas comprendre, et ne peuvent imaginer la douleur indicible que c’est.. les « moi aussi j’ai fait une fausse couche donc je te comprends... » m’ont longtemps interloquée, maintenant je passe au-dessus.. ça me conforte juste dans mon nouveau « combat » qui est de sensibiliser les gens au deuil périnatal, car dans une telle épreuve on a besoin de soutien et qu’il y a encore de gros progrès à Faire...

Personnellement’ mon IMG m’a appris à être égoïste, moi qui ne l’était vraiment pas du tout, et je pense que dans une telle épreuve il faut l’être un peu... là encore, cet avis n’engage que moi... je n’avais pas envie de sortir, (c’était le bon côté du confinement, au moins je n’avais pas à me forcer...), ni de faire quoi que ce soit d’ailleurs... et bien je l’ai fait... je n’avais pas envie de quitter la maternité le lendemain matin de l’accouchement car j’avais la sensation d’abandonner une 2ème fois mon bébé, et bien je suis restée plus longtemps et suis même retournée le voir le lendemain...
J’avais peur de ne jamais vouloir revoir du monde, même la famille, je me suis beaucoup repliée sur moi-même... la psy m’a dit que c’était tout à fait normal ce repli sur soi, et que ça s’atténuera... sur le coup je pensais vraiment que non, cela ne changeait pas, et finalement 2 mois plus tard, il est vrai que je prends plaisir à revoir mes proches...

Pour les obsèques, je pense que là encore il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses... c’est comme toi et ton mari le sentez... de notre côté, au départ, on souhaitait ne pas s’en occuper, car pas la force surtout en plein période de COVID....Et puis finalement le lendemain de ma sortie de l’hôpital, j’ai changé d’avis et j’ai convaincu mon mari... la cérémonie nous a fait du bien, nous a permis de lui dire un dernier au revoir... mon mari, qui n’était pas très chaud au départ, m’a dit qu’il était content qu’on ait pu organiser cet adieu... c’était un adieu très intimiste, à 2... seuls qqs personnes savent que nous avons choisi cela... Pas de décision hâtive, Tu auras normalement 10 jours pour changer d’avis si tu le souhaites...

Pour la question des vêtements, je pense que oui la SF pourra le faire. Dans tous les cas, n’hésites pas à Poser la question avant et elles te répondront.... je suis d’accord avec Julie, le personnel que j’ai rencontré a été d’une bienveillance bouleversante... dans Notre malheur, et en plein période COVID, ces rencontres m’ont fait du bien...

Concernant l’entourage, pareil, comme tu le sens... personnellement je réponds, je parle même spontanément de mon bébé car je veux qu’on reconnaisse son existence, si courte a t’elle été... je ne veux pas qu’on l’oublie.. alors oui bien sûr tu tomberas sur des personnes maladroites, ou qui ne se rendent pas compte... malheureusement on a toutes eu des remarques blessantes... je pense que c’est de la méconnaissance et de la maladresse, jamais de la malveillance... alors quand une remarque me touche, et bien je me raccroche à ça, en me disant que les gens sont ignorants ou maladroits... mais qu’ils essaient juste d’être présents... il y aura peut être aussi ceux qui, par gène, ne t’en parleront pas ou peu...

J’ai essayé de te répondre au mieux, n’hésites pas si tu as d’autres questions, même en MP... je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve...

Julie, je te souhaite aussi beaucoup de courage pour demain. Je penserai bien à toi et à ton petit ange...

Grosses pensée pour vos bébés...

[caroline2212]

Courage à vous les filles.

J'espère que votre accouchement ne sera ps trop difficile physiquement.
Ce forum m a bcp aidé a ne pas se sentir seul...
Et comme tu dis les langues se délient et le deuil prenatal est vraiment un sujet tabou...

Courage et surtout vous n'êtes ps seules.

Lucile mam'ange de Léa 11 juin 2020

Bonjour Lucile,
Dans notre cas, nous pouvons nous préparer physiquement et psychologiquement, tu n'as pas eu ce temps et le chocs a du être compliquer a gérer.
Je d'accord avec toi, forum est d'une grande aide.

merci de tes réponse.

[caroline2212]

Bonjour,

Je n'ai pas beaucoup de recul, car j'ai accouché de mon fils Angelo mort in utero il y a 1 mois.

Je peux partager ma triste et petite expérience avec toi pour t'aider dans ta réflexion.
Comme toi, j'ai voulu rester forte pour ma fille aînée de 4 ans, mais sans pour autant, nier ma tristesse, ni la sienne. Cela est difficile. Nous avons fait le choix de lui dire la situation. Ce qui n'est pas facile. Comme m'a dit un médecin il n'y a pas de "bonne" façon de lui dire, le plus important est de le dire sincèrement et de dire la vérité. J'ai donc pleuré et je pleure encore parfois devant elle, tout en lui précisant à chaque fois qu'elle n'y est pour rien.
Pour rester " forte" j'ai fait le choix de sortir tout de suite après. Tampis si je pleure devant les gens. Ceux que ça gène qu'ils prennent ma peine ! Aussi, j'ai choisi d'annoncer le décès de mon bébé rapidement pour éviter tout effets de surprise. Par exemple, j'ai envoyé un SMS aux voisins pour préparer mon retour à la maison. Cela m'a permis d'éviter tout effet de surprise. Et d'ailleurs ils ont appréciés. Je pense que prévenir nous aide. Si non, tu peux demander à quelqu'un d'autre de le faire.

Je fais aussi le choix de parler de mon fils, et de le nommer quand j'en ai besoin, cela me fait du bien.
Un mois s'est écoulé, il y a eu des moments insoutenables. Où j'avais l'impression que je ne m'en remettrai jamais et d'autres plus légers. Surtout grâce à ma fille, qui souvent me donne le sourire. J'essaie de me concentrer sur elle pour ne pas lui faire "porter mon deuil". Et lui montrer que malgré tout la vie continue.

Bref, je te conseille de t'écouter, de parler, et de détacher du regard des autres.

J'espère t'avoir aidé un peu. Je te souhaite beaucoup de force et de courage.

Laure

Bonjour,

Nous n'avons pas parlé a notre fille, la psy m'a dit de lui expliquer, avec différentes étapes. Mais honnêtement je ne suis vraiment pas prête a lui en parler. Comment expliquer la mort a une enfant de 2 ans, elle est toute innocente, je ne veux pas lui faire subir cette peine. Pour le moment j'arrive a ne pas pleurer devant elle, de la voir jouer et sourire me fait tellement de bien que je veux la protéger. Aprés on verras au fur et a mesure. Chaque chose en son temps.
Du coté de ma famille, ma mère l'a annoncé a ma famille, n'ayant pas la force et je leur ai demandé de ne pas m'en parler sauf si j’étais en demande. Je dois apprendre a gérer mon deuil. Pour ce qui est de la famille du papa, mes craintes sont élevés. Son père fait parti de ces personnes qui font de leçon et qui ce mêle de tous, quitte a créer une discorde dans notre couple. Et je me connais trop bien. Je vais lui dire ce que je pense et ça va partir dans le mauvais sens mais il est hors de questions qu'il me dise comment je dois être. C'est NOTRE bébé NOTRE décision NOTRE deuil. c'est assez dur a vivre.

Merci de ton expérience qui m'aide.
caroline

[caroline2212]

Bonsoir à toutes les 2,

Comme je suis désolée de vous accueillir ici... ce forum est vraiment d’un grand soutien moral pour beaucoup d’entre nous, j’espère qu’il en sera de même pour vous 2...

Caroline, je vais essayer de répondre à tes questions... Déjà, la première chose qui me semble importante, mais ce n’est que mon avis, c’est de s’écouter... vivre les choses comme on a envie de les vivre, et ne surtout pas se forcer pour faire plaisir, faire attention aux pensées et jugements des autres, et je ne sais quoi d’autre encore... si j’ai bien compris qq chose, c’est qu’à moins d’avoir été confrontés au deuil périnatal, les gens ne peuvent pas comprendre, et ne peuvent imaginer la douleur indicible que c’est.. les « moi aussi j’ai fait une fausse couche donc je te comprends... » m’ont longtemps interloquée, maintenant je passe au-dessus.. ça me conforte juste dans mon nouveau « combat » qui est de sensibiliser les gens au deuil périnatal, car dans une telle épreuve on a besoin de soutien et qu’il y a encore de gros progrès à Faire...

Personnellement’ mon IMG m’a appris à être égoïste, moi qui ne l’était vraiment pas du tout, et je pense que dans une telle épreuve il faut l’être un peu... là encore, cet avis n’engage que moi... je n’avais pas envie de sortir, (c’était le bon côté du confinement, au moins je n’avais pas à me forcer...), ni de faire quoi que ce soit d’ailleurs... et bien je l’ai fait... je n’avais pas envie de quitter la maternité le lendemain matin de l’accouchement car j’avais la sensation d’abandonner une 2ème fois mon bébé, et bien je suis restée plus longtemps et suis même retournée le voir le lendemain...
J’avais peur de ne jamais vouloir revoir du monde, même la famille, je me suis beaucoup repliée sur moi-même... la psy m’a dit que c’était tout à fait normal ce repli sur soi, et que ça s’atténuera... sur le coup je pensais vraiment que non, cela ne changeait pas, et finalement 2 mois plus tard, il est vrai que je prends plaisir à revoir mes proches...

Pour les obsèques, je pense que là encore il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses... c’est comme toi et ton mari le sentez... de notre côté, au départ, on souhaitait ne pas s’en occuper, car pas la force surtout en plein période de COVID....Et puis finalement le lendemain de ma sortie de l’hôpital, j’ai changé d’avis et j’ai convaincu mon mari... la cérémonie nous a fait du bien, nous a permis de lui dire un dernier au revoir... mon mari, qui n’était pas très chaud au départ, m’a dit qu’il était content qu’on ait pu organiser cet adieu... c’était un adieu très intimiste, à 2... seuls qqs personnes savent que nous avons choisi cela... Pas de décision hâtive, Tu auras normalement 10 jours pour changer d’avis si tu le souhaites...

Pour la question des vêtements, je pense que oui la SF pourra le faire. Dans tous les cas, n’hésites pas à Poser la question avant et elles te répondront.... je suis d’accord avec Julie, le personnel que j’ai rencontré a été d’une bienveillance bouleversante... dans Notre malheur, et en plein période COVID, ces rencontres m’ont fait du bien...

Concernant l’entourage, pareil, comme tu le sens... personnellement je réponds, je parle même spontanément de mon bébé car je veux qu’on reconnaisse son existence, si courte a t’elle été... je ne veux pas qu’on l’oublie.. alors oui bien sûr tu tomberas sur des personnes maladroites, ou qui ne se rendent pas compte... malheureusement on a toutes eu des remarques blessantes... je pense que c’est de la méconnaissance et de la maladresse, jamais de la malveillance... alors quand une remarque me touche, et bien je me raccroche à ça, en me disant que les gens sont ignorants ou maladroits... mais qu’ils essaient juste d’être présents... il y aura peut être aussi ceux qui, par gène, ne t’en parleront pas ou peu...

J’ai essayé de te répondre au mieux, n’hésites pas si tu as d’autres questions, même en MP... je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve...

Julie, je te souhaite aussi beaucoup de courage pour demain. Je penserai bien à toi et à ton petit ange...

Grosses pensée pour vos bébés...

Bonjour,

tu as raison, je ne dois pas me forcer, je dois prendre le temps qu'il faut. Je pensais profiter de ce temps de reconstruction pour me remettre au sport (vélo, course, marche...) c'est peut être égoïste mais je me dis que de prendre l'air, me vider l'esprit me feras le plus grand bien dans cette période.
Je suis d'accord avec toi, on ne peux pas comprendre la douleur de cette épreuve sans l'avoir vécu. Je préfère qu'on me dise "je ne sais pas quoi te dire, mais si tu as besoin je suis la!" plutôt "mais moi je sais et je comprend..." C'est pour ça que ce forum est top pour nous. Personnellement j'ai hésité avant de mettre un message et d'échanger avec des mamans qui comprennent me fait me sentir beaucoup moins seule et soutenu. Je dois me préparer a affronter le reste du monde et surtout a encaisser les remarques. Le temps doit faire son travail.

Merci pour ta réponse.

Caroline