Je m'interroge sur mon deuil
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Je m'interroge sur mon deuil
Bonjour à tous,
Cela fera 15 jours lundi que mon petit Adrien s'est envolé, nous l'avons inhumé la semaine dernière. Aujourd'hui je me pose des questions sur ma façon de vivre mon deuil. Alors que j'étais effondrée il y a quelques jours encore, maintenant je pense à mon bébé tout le temps mais ne pleure presque plus. J'arrive aussi à en parler sans m'effondrer. J'ai de nouveau envie de sortir et de voir du monde, de profiter de l'instant présent. Je me dis que me morfondre ne le ramenera pas et je ne veux surtout pas sombrer dans la depression.
Alors tout n'est pas rose non plus, certaines situations m'attristent ou me contrarient comme voir une maman avec un petit garçon ou retrouver sur internet des paniers d'achats de puériculture. Aussi je n'ai aucune projection sur l'avenir, comme si j'étais figée dans le présent.
Je voulais savoir si d'autres personnes ont vécu leur deuil de la même façon, j'ai peur que les choses aillent trop vite, même si je ne me force pas à les vivre de cette facon, et que tout me pète à la figure dans quelques mois. Je ne vois pas la psychologue pour le moment, peut-être que je devrais.
Merci de m'avoir lue.
Cela fera 15 jours lundi que mon petit Adrien s'est envolé, nous l'avons inhumé la semaine dernière. Aujourd'hui je me pose des questions sur ma façon de vivre mon deuil. Alors que j'étais effondrée il y a quelques jours encore, maintenant je pense à mon bébé tout le temps mais ne pleure presque plus. J'arrive aussi à en parler sans m'effondrer. J'ai de nouveau envie de sortir et de voir du monde, de profiter de l'instant présent. Je me dis que me morfondre ne le ramenera pas et je ne veux surtout pas sombrer dans la depression.
Alors tout n'est pas rose non plus, certaines situations m'attristent ou me contrarient comme voir une maman avec un petit garçon ou retrouver sur internet des paniers d'achats de puériculture. Aussi je n'ai aucune projection sur l'avenir, comme si j'étais figée dans le présent.
Je voulais savoir si d'autres personnes ont vécu leur deuil de la même façon, j'ai peur que les choses aillent trop vite, même si je ne me force pas à les vivre de cette facon, et que tout me pète à la figure dans quelques mois. Je ne vois pas la psychologue pour le moment, peut-être que je devrais.
Merci de m'avoir lue.
Maman d'un petit garçon envolé le 11 juin 2018 à 24sa+6
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Re: Je m'interroge sur mon deuil
Bonjour Mariposa... Je suis désolée que tu aies du subir une interruption de grossesse aussi. Le deuil périnatal est compliqué car la culpabilité peut y être très présente, surtout quand on se rend compte qu’on se reconstruit, qu’on pense à d’autres choses, qu’on ne pleure plus autant qu’au début...
Pour ma part je suis très vite ressortie aussi, je pouvais parler de mon bébé sans pleurer et cela me perturbait, peur que tout me revienne à la figure comme tu dis... Je ne vais pas te mentir, j’ai eu des phases plus compliquées par la suite, mais tout ne m’est pas revenu à la figure aussi violemment que ce que je craignais...
Les premières semaines j’étais fort entourée et cela me portait... petit à petit mon entourage a repris le cours de sa vie et je me suis un peu retrouvée bloquée sur le quai, sans pouvoir me projeter non plus, en vivant au jour le jour... avec les hauts et les bas... j’ai tout doucement apprivoisé ces montagnes russes émotionnelles, bien typiques de notre deuil... Je me suis rendue compte que, plutôt que de culpabiliser, il fallait que je profite des bonnes périodes pour reprendre des forces et attaquer les moments plus difficiles...
Je n’ai pas vu de psy dans un premier temps non plus, c’est après deux mois que j’en ai senti le besoin, et elle a pu m’aider justement à me défaire de cette culpabilité et accepter ma reconstruction...
Je te souhaite bcp de courage sur ce chemin escarpé, tu as la volonté de te relever et ça va bcp t’aider, il faut juste pouvoir l’accepter et c’est parfois ça le plus difficile... Contacte une psychologue si tu en ressens l’envie, écoute tes besoins et respecte les autant que possible...
Pensées à nos doux anges, fiers de leur maman
Pour ma part je suis très vite ressortie aussi, je pouvais parler de mon bébé sans pleurer et cela me perturbait, peur que tout me revienne à la figure comme tu dis... Je ne vais pas te mentir, j’ai eu des phases plus compliquées par la suite, mais tout ne m’est pas revenu à la figure aussi violemment que ce que je craignais...
Les premières semaines j’étais fort entourée et cela me portait... petit à petit mon entourage a repris le cours de sa vie et je me suis un peu retrouvée bloquée sur le quai, sans pouvoir me projeter non plus, en vivant au jour le jour... avec les hauts et les bas... j’ai tout doucement apprivoisé ces montagnes russes émotionnelles, bien typiques de notre deuil... Je me suis rendue compte que, plutôt que de culpabiliser, il fallait que je profite des bonnes périodes pour reprendre des forces et attaquer les moments plus difficiles...
Je n’ai pas vu de psy dans un premier temps non plus, c’est après deux mois que j’en ai senti le besoin, et elle a pu m’aider justement à me défaire de cette culpabilité et accepter ma reconstruction...
Je te souhaite bcp de courage sur ce chemin escarpé, tu as la volonté de te relever et ça va bcp t’aider, il faut juste pouvoir l’accepter et c’est parfois ça le plus difficile... Contacte une psychologue si tu en ressens l’envie, écoute tes besoins et respecte les autant que possible...
Pensées à nos doux anges, fiers de leur maman
Sophie... Mamange d’Emma (25 S.A), envolée le 28/12/17 et d’Arthur (18 S.A.), envolé le 25/01/21 pour la même maladie que sa grande sœur.
Maman de Marius, petit arc en ciel, né le 2 août 2019 en super forme

Maman de Marius, petit arc en ciel, né le 2 août 2019 en super forme
Re: Je m'interroge sur mon deuil
Bonjour Mariposa,
Je rebondis sur ton message car je m'interroge moi aussi sur mon deuil et ma façon de le vivre.
Mon IMG date de début mai. Comme toi j''ai eu il me semble, une fois les contraintes post natales un peu apaisées, une sorte de sursaut de "revanche" à prendre sur la vie : envie de sortir, de voyager, de prendre des grandes vacances, de manger tout ce que je veux et boire de l'alcool quand je veux, de faire la fête... et j'ai eu l'impression que la vie allait reprendre un peu comme avant, avec un appétit de revanche en plus. J'ai aussi appris à raconter mon histoire sans pleurer, de façon objective.
Depuis qq semaines & ma reprise professionnelle, la situation s'est un peu compliquée. Les jours off, il y a toujours un moment où les larmes coulent sans que je puisse les contrôler : une annonce de grossesse correspondant à peu près à la date de mon terme, une pensée pour ce projet inachevé, la pensée que "j'aurais aimé que l'on vienne ici à 3 et non pas à 2", etc. Il fut un temps où je pleurais très rarement et jamais en public, je ne me reconnais pas. J'ai l'impression de ne plus être en maîtrise de mes émotions, et de ne plus trop savoir où j'en suis. Comme toi, j'ai aussi beaucoup de mal à me projeter dans l'avenir - pour ma part comme si puisque ce projet s'est effondré, je n'avais plus confiance dans l'avenir, seule la jouissance du présent est "fiable". Je suis en train de rechercher un psy, pour me soutenir aujourd'hui, mais aussi à plus long terme.
Je me reconnais dans les montagnes russes émotionnelles que tu décris, Sophie. De même, j'ai moi aussi parfois l'impression de "rester à quai", en regardant les autres partir à bord du train...
En conclusion, Mariposa, étant perdue, je n'ai pas de réponse à apporter à tes questions... J'imagine que chacun vit son deuil à sa manière, comme il le peut. Pour ma part, j'ai l'impression que les phases se succèdent les unes aux autres sans que je ne les vois venir. Tu auras peut-être comme moi d'autres phases dans les semaines à venir qui te surprendront ?
Je rebondis sur ton message car je m'interroge moi aussi sur mon deuil et ma façon de le vivre.
Mon IMG date de début mai. Comme toi j''ai eu il me semble, une fois les contraintes post natales un peu apaisées, une sorte de sursaut de "revanche" à prendre sur la vie : envie de sortir, de voyager, de prendre des grandes vacances, de manger tout ce que je veux et boire de l'alcool quand je veux, de faire la fête... et j'ai eu l'impression que la vie allait reprendre un peu comme avant, avec un appétit de revanche en plus. J'ai aussi appris à raconter mon histoire sans pleurer, de façon objective.
Depuis qq semaines & ma reprise professionnelle, la situation s'est un peu compliquée. Les jours off, il y a toujours un moment où les larmes coulent sans que je puisse les contrôler : une annonce de grossesse correspondant à peu près à la date de mon terme, une pensée pour ce projet inachevé, la pensée que "j'aurais aimé que l'on vienne ici à 3 et non pas à 2", etc. Il fut un temps où je pleurais très rarement et jamais en public, je ne me reconnais pas. J'ai l'impression de ne plus être en maîtrise de mes émotions, et de ne plus trop savoir où j'en suis. Comme toi, j'ai aussi beaucoup de mal à me projeter dans l'avenir - pour ma part comme si puisque ce projet s'est effondré, je n'avais plus confiance dans l'avenir, seule la jouissance du présent est "fiable". Je suis en train de rechercher un psy, pour me soutenir aujourd'hui, mais aussi à plus long terme.
Je me reconnais dans les montagnes russes émotionnelles que tu décris, Sophie. De même, j'ai moi aussi parfois l'impression de "rester à quai", en regardant les autres partir à bord du train...
En conclusion, Mariposa, étant perdue, je n'ai pas de réponse à apporter à tes questions... J'imagine que chacun vit son deuil à sa manière, comme il le peut. Pour ma part, j'ai l'impression que les phases se succèdent les unes aux autres sans que je ne les vois venir. Tu auras peut-être comme moi d'autres phases dans les semaines à venir qui te surprendront ?
Re: Je m'interroge sur mon deuil
Bonjour les filles,
Juste pour vous dire, avec l'année de recul que j'ai sur mon IMG, que le deuil est rarement linéaire et dépend pour un peu des événements, pour un peu de l'entourage et pour beaucoup de nous, de la façon inconsciente dont nous abordons certains moments, certaines périodes...
Il y aura des moments où le présent sera un refuge, et des moments où l'envie de faire de nouveaux projets, quels qu'ils soient, refera surface.
Dans le deuil j'ai aussi remarqué cette impression de rester sur le quai et regardé le monde continuer à tourner... Peu à peu, on apprend à retrouver ses marques dans ce tourbillon de la vie, et surtout on revoit ses priorités. C'est souvent des moments de grandes remises en questions. C'est aussi un temps d'acceptation: oui, on ne maîtrise pas tout, et oui, avoir un moment de moins bien est acceptable et ne fait pas de nous quelqu'un de faible.
J'espère que vous trouverez votre voie parmi ces temps particuliers. N'oubliez pas que les mamans et les papas endeuillées ont des trésors de résilience en eux, qu'ils découvrent pas à pas....
Juste pour vous dire, avec l'année de recul que j'ai sur mon IMG, que le deuil est rarement linéaire et dépend pour un peu des événements, pour un peu de l'entourage et pour beaucoup de nous, de la façon inconsciente dont nous abordons certains moments, certaines périodes...
Il y aura des moments où le présent sera un refuge, et des moments où l'envie de faire de nouveaux projets, quels qu'ils soient, refera surface.
Dans le deuil j'ai aussi remarqué cette impression de rester sur le quai et regardé le monde continuer à tourner... Peu à peu, on apprend à retrouver ses marques dans ce tourbillon de la vie, et surtout on revoit ses priorités. C'est souvent des moments de grandes remises en questions. C'est aussi un temps d'acceptation: oui, on ne maîtrise pas tout, et oui, avoir un moment de moins bien est acceptable et ne fait pas de nous quelqu'un de faible.
J'espère que vous trouverez votre voie parmi ces temps particuliers. N'oubliez pas que les mamans et les papas endeuillées ont des trésors de résilience en eux, qu'ils découvrent pas à pas....
Anne,
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
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Re: Je m'interroge sur mon deuil
Merci pour vos réponses.
Je vais donc profiter de cette période d'accalmie et prendrai mes émotions au fur et à mesure. Pour le moment je ne ressens pas le besoin de voir un psy, je verrai au fil du temps.
Je vais donc profiter de cette période d'accalmie et prendrai mes émotions au fur et à mesure. Pour le moment je ne ressens pas le besoin de voir un psy, je verrai au fil du temps.
Maman d'un petit garçon envolé le 11 juin 2018 à 24sa+6
Re: Je m'interroge sur mon deuil
mariposa42,
je me retrouve un peu dans la manière dont tu vis ton deuil pour le moment. Après mon img, j'ai très vite remonté la pente et j'ai rapidement retrouvé le sourire. Je ne me sentais pas "normale" quand je voyais combien d'autres mamans avaient vraiment difficile après la perte de leur bébé. Au début, je culpabilisais de me sentir bien mais j'ai finalement décidé d'accepter cela. Je craignais également un retour de manivelle qui, pour le moment, un peu plus d'un an après, n'est pas arrivé. Je pense que nous vivons les choses de manière différente les uns et les autres. Le principal est de t'écouter et d'écouter tes émotions.
je me retrouve un peu dans la manière dont tu vis ton deuil pour le moment. Après mon img, j'ai très vite remonté la pente et j'ai rapidement retrouvé le sourire. Je ne me sentais pas "normale" quand je voyais combien d'autres mamans avaient vraiment difficile après la perte de leur bébé. Au début, je culpabilisais de me sentir bien mais j'ai finalement décidé d'accepter cela. Je craignais également un retour de manivelle qui, pour le moment, un peu plus d'un an après, n'est pas arrivé. Je pense que nous vivons les choses de manière différente les uns et les autres. Le principal est de t'écouter et d'écouter tes émotions.
Re: Je m'interroge sur mon deuil
Bonjour.
Je me retrouve dans ton post, j en avais ecrit un 15j avec la perte de ma fille sur la culpabilite que je ressentais a arriver a rigoler avec mes amis, a sortir.
Ma psy m avait dit que le deuil dependait de notre personnalite. Qu etant qqn qui ne se laissait pas aller , mon deuil etait celui de qqn qui voulait aller de l avant. Et nos deuil n ont rien a voir avec l amour que l on a pour nos enfants. Je me culpabilisais et je culpabilise toujours. Mais il ny a pas de delai bien ou pas bien. Pers ne nous juge.
Je me retrouve dans ton post, j en avais ecrit un 15j avec la perte de ma fille sur la culpabilite que je ressentais a arriver a rigoler avec mes amis, a sortir.
Ma psy m avait dit que le deuil dependait de notre personnalite. Qu etant qqn qui ne se laissait pas aller , mon deuil etait celui de qqn qui voulait aller de l avant. Et nos deuil n ont rien a voir avec l amour que l on a pour nos enfants. Je me culpabilisais et je culpabilise toujours. Mais il ny a pas de delai bien ou pas bien. Pers ne nous juge.
Mamange de louna dcd a 38 sem le 8.05. 2018 suite a une rupture uterine non diagnostiquée.
Fc le 25.03.19 a 7 sem
Fc le 18.09.19 a 10 sem et 2e rupture uterine
Diagnostic SAPL
Bb arc en ciel mai 2023
Fc le 25.03.19 a 7 sem
Fc le 18.09.19 a 10 sem et 2e rupture uterine
Diagnostic SAPL
Bb arc en ciel mai 2023
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Re: Je m'interroge sur mon deuil
Bonjour Mariposa,
J'ai vécu ce deuil il y a un peu plus de 3 ans maintenant, et je t'avoue que je me suis posée des questions sur ma façon d'être aussi. Comme tu dis, une sorte de revanche a prendre sur la vie, une envie de vivre le moment présent, de profiter de mes proches, de mon fils qui était là lui et qui avait 3 ans et demi. J'en parlais même avec le sourire en disant que j'avais quand même eu un bel accouchement malgré les circonstances.
J'ai vu une psy (pour mon couple qui a explosé) et elle m'a dit que j'avais une capacité étonnante à prendre du recul sur ma propre situation. A partir de cette IMG, je n'ai voulu voir QUE le positif : mon fils en bonne santé et merveilleux, ma santé à moi, finalement la "chance" d'avoir pu choisir l'IMG et non subir un handicap lourd pour moi, mon mari et mon fils.
J'avais aussi une envie de revenir à l'essentiel : être moins superficiel, prendre + de recul, être plus zen, manger sainement, écologiquement et éthiquement parlant.
Après, je ne te cache pas qu'il y a eu des périodes, ou j'ai un peu rejeté des amis avec des enfants qui auraient eu l'âge de ma fille, j'ai éprouvé de la haine envers ceux qui étalaient leur bonheur, j'ai été rancunière envers ceux qui ne m'ont pas soutenues...aujourd'hui encore, je suis toujours traumatisée par cet évènement. Pas au point que ça m'empêche de vivre mais ça restera toujours en moi. Et je l'ai accepté depuis le temps. Je vis avec. Et je pense souvent à ma fille perdue, je ressens de l'amour pour elle, je regarde parfois ses empreintes et ça me met du baume au cœur, je n'y pense pas négativement mais avec un amour pur et simple.
Beaucoup de personne de mon entourage m'ont dit que j'étais forte et courageuse, donc j'imagine que c'est ce que tu es aussi. La vie continue...on a le droit de la continuer surtout !!
J'ai vécu ce deuil il y a un peu plus de 3 ans maintenant, et je t'avoue que je me suis posée des questions sur ma façon d'être aussi. Comme tu dis, une sorte de revanche a prendre sur la vie, une envie de vivre le moment présent, de profiter de mes proches, de mon fils qui était là lui et qui avait 3 ans et demi. J'en parlais même avec le sourire en disant que j'avais quand même eu un bel accouchement malgré les circonstances.
J'ai vu une psy (pour mon couple qui a explosé) et elle m'a dit que j'avais une capacité étonnante à prendre du recul sur ma propre situation. A partir de cette IMG, je n'ai voulu voir QUE le positif : mon fils en bonne santé et merveilleux, ma santé à moi, finalement la "chance" d'avoir pu choisir l'IMG et non subir un handicap lourd pour moi, mon mari et mon fils.
J'avais aussi une envie de revenir à l'essentiel : être moins superficiel, prendre + de recul, être plus zen, manger sainement, écologiquement et éthiquement parlant.
Après, je ne te cache pas qu'il y a eu des périodes, ou j'ai un peu rejeté des amis avec des enfants qui auraient eu l'âge de ma fille, j'ai éprouvé de la haine envers ceux qui étalaient leur bonheur, j'ai été rancunière envers ceux qui ne m'ont pas soutenues...aujourd'hui encore, je suis toujours traumatisée par cet évènement. Pas au point que ça m'empêche de vivre mais ça restera toujours en moi. Et je l'ai accepté depuis le temps. Je vis avec. Et je pense souvent à ma fille perdue, je ressens de l'amour pour elle, je regarde parfois ses empreintes et ça me met du baume au cœur, je n'y pense pas négativement mais avec un amour pur et simple.
Beaucoup de personne de mon entourage m'ont dit que j'étais forte et courageuse, donc j'imagine que c'est ce que tu es aussi. La vie continue...on a le droit de la continuer surtout !!

Emilie
Maman d'Erwan né le 7/08/2011
Mamange d'Elena IMG à 38sa le 18-12-2014 pour T21
Maman d'Anaëlle née le 17/10/2018.
Maman d'Erwan né le 7/08/2011
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Maman d'Anaëlle née le 17/10/2018.
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Re: Je m'interroge sur mon deuil
Merci à toutes pour vos témoignages.
Ma situation a un peu évolué en une semaine. La nostalgie me gagne et j'ai des moments plus difficiles, j'ai besoin de me raccrocher à tout ce qui me rappelle mon bébé et il me manque beaucoup. Hier j'aurai du débuter officiellement mon sixième mois de grossesse et au final j'ai débuté mon premier mois sans lui, ça a fait revenir la déprime.
J'ai décidé de commencer l'écriture de notre histoire, d'un côté c'est très dur de replonger dans ces derniers mois et notamment dans les moments heureux mais d'un autre côté ça soulage mon esprit de déverser sur le papier le trop plein de souvenirs.
J'essaie quand même de remplir au maximum mes journées pour ne pas sombrer. Je sais qu'il y aura la lumière au bout du tunnel!
Ma situation a un peu évolué en une semaine. La nostalgie me gagne et j'ai des moments plus difficiles, j'ai besoin de me raccrocher à tout ce qui me rappelle mon bébé et il me manque beaucoup. Hier j'aurai du débuter officiellement mon sixième mois de grossesse et au final j'ai débuté mon premier mois sans lui, ça a fait revenir la déprime.
J'ai décidé de commencer l'écriture de notre histoire, d'un côté c'est très dur de replonger dans ces derniers mois et notamment dans les moments heureux mais d'un autre côté ça soulage mon esprit de déverser sur le papier le trop plein de souvenirs.
J'essaie quand même de remplir au maximum mes journées pour ne pas sombrer. Je sais qu'il y aura la lumière au bout du tunnel!
Maman d'un petit garçon envolé le 11 juin 2018 à 24sa+6
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Re: Je m'interroge sur mon deuil
Bonsoir ....2h39 pas sommeil...
Il y a 2 mois et demi que ma Rose est partie...depuis ça beaucoup de haut et bas mais + de bas, peut être dis je ça par ce que je suis plutôt dans le bas depuis 2 jours...
Cette sensation d’avoi Mal au creux du ventre et puis c’est tiraillement dans la George qui me font si souvent venir les larmes à l’œil alors que je ne voudrais plus pleurer...incontrôlable
...
Il y a eu des moments où je me suis dis tiens ça va mieux on dirai...enfin je crois ,et puis il suffit de croisé cette femme là qui est enceinte... »son ventre et aussi gros que celui que j’avais on dirait ?? »... ou bien de croiser cette personne qui très gentillement va vous lancer un « alors ça pousse ? ... c’est pour quand ?» ou qui au contraire ne se rappelle même pas que vous attendiez un bébé en même temps que ça fille .
Et pour le coup là on se rend bien compte qu’on est seule dans cette épreuve et que personne ne rescend ces choses... par instant .
La veille de l’img un très bon ami à nous , nous a quitté ( cancer du pancrea, condamné mais parti plus tôt encore car embolie pulmonaire),ça femme va accouché dans environ une semaine... il n’aura pas pu voir sa fille naître... mais il est partie 24h avant Rose ,à la minute près...
est ce pour être là pour elle la haut ???
Ce deuil en plus du miens ne m’aide pas et je sais que ma situation est néanmoins bien moins grave que la sienne....pourtant hier j’avais si mal au tripes de l’entendre se plaindre d’etre Grosse et fatigué et qu’elle avait hâte qu’elle Arrive... alors qu’au fond moi j’ai toujours mon chéri à mes côtés .
Aussi ma meilleure amie viens d’accouCher d’une petite fille... c’est si difficile de se réjouir et de souhaiter toutes s’est bonnes choses à ses bébés en bonne santé et tant mieux bien sûr !
Mais moi je me dis juste là je devrai avoir un gros bidou ... je devrais acheter des trucs de fille , je fais des cauchemars ou l’on me met de côté parce que je n’ai Pas de bébé et les autres oui......
Bref voilà mais dernières pensées depuis 2/3 jours ,et à par vous l’ecrire Là maintenant ...savait pas quoi faire...
C’était Long mais merci à ceux qui me lirons de me dire ce qu’il ressentent encore après ce temps là ...
Julie Rose
Il y a 2 mois et demi que ma Rose est partie...depuis ça beaucoup de haut et bas mais + de bas, peut être dis je ça par ce que je suis plutôt dans le bas depuis 2 jours...
Cette sensation d’avoi Mal au creux du ventre et puis c’est tiraillement dans la George qui me font si souvent venir les larmes à l’œil alors que je ne voudrais plus pleurer...incontrôlable
Il y a eu des moments où je me suis dis tiens ça va mieux on dirai...enfin je crois ,et puis il suffit de croisé cette femme là qui est enceinte... »son ventre et aussi gros que celui que j’avais on dirait ?? »... ou bien de croiser cette personne qui très gentillement va vous lancer un « alors ça pousse ? ... c’est pour quand ?» ou qui au contraire ne se rappelle même pas que vous attendiez un bébé en même temps que ça fille .
Et pour le coup là on se rend bien compte qu’on est seule dans cette épreuve et que personne ne rescend ces choses... par instant .
La veille de l’img un très bon ami à nous , nous a quitté ( cancer du pancrea, condamné mais parti plus tôt encore car embolie pulmonaire),ça femme va accouché dans environ une semaine... il n’aura pas pu voir sa fille naître... mais il est partie 24h avant Rose ,à la minute près...
est ce pour être là pour elle la haut ???
Ce deuil en plus du miens ne m’aide pas et je sais que ma situation est néanmoins bien moins grave que la sienne....pourtant hier j’avais si mal au tripes de l’entendre se plaindre d’etre Grosse et fatigué et qu’elle avait hâte qu’elle Arrive... alors qu’au fond moi j’ai toujours mon chéri à mes côtés .
Aussi ma meilleure amie viens d’accouCher d’une petite fille... c’est si difficile de se réjouir et de souhaiter toutes s’est bonnes choses à ses bébés en bonne santé et tant mieux bien sûr !
Mais moi je me dis juste là je devrai avoir un gros bidou ... je devrais acheter des trucs de fille , je fais des cauchemars ou l’on me met de côté parce que je n’ai Pas de bébé et les autres oui......
Bref voilà mais dernières pensées depuis 2/3 jours ,et à par vous l’ecrire Là maintenant ...savait pas quoi faire...
C’était Long mais merci à ceux qui me lirons de me dire ce qu’il ressentent encore après ce temps là ...
Julie Rose