C'est dur de renoncer. Ce n'est pas dans mon caractère, diront tout ceux que je connais. Je suis du genre tenace...
Pourtant j'avais autrefois renoncé à une grossesse pour me tourner vers l'adoption, en trouvant un plaisir immense dans cette autre façon de devenir mère. Si j'ai su renoncer il y a 12 ans, je devrais réussir à nouveau, non ?
C'est pas si simple, puisque cette grossesse imprévue et inachevée a réveillé toutes les blessures enfouies. Planquées sous le tapis comme dit Lili. Ce désir intense de donner la vie.... alors qu'en réalité je n'ai pas réellement envie d'un troisième enfant, qui risque de fragiliser l'équilibre familial. C'est juste quelque chose de plus fort que ma volonté consciente (et puis je trouve d'autres raisons : mes filles rêvent d'avoir un petit frère, et ça rééquilibrerait un peu les choses d'avoir un autre enfant valide, le handicap de ma grande pèserait peut-être moins...) Mais au fond, le jeu en vaut-il la chandelle ? Courir après un espoir absurde en oubliant de vivre...
J'ai tranché pour.... ne pas trancher. Je laisse faire les choses. Ayant mis 18 ans pour tomber enceinte, je me dis que les chances que ça se reproduise sont faibles ; donc je laisse faire le destin. Si un bébé arrive je serai ravie ! Et s'il n'arrive pas je retrouverai petit à petit un équilibre, puisque mes filles m'occupent déjà bien. Quand j'aurai vraiment tourné la page de cet échec, et que l'envie de profiter de ma vie actuelle sera plus forte que l'envie d'enfant, peut-être même que j'irai jusqu'à réfléchir à un moyen de contraception, qui sait ? Mais là c'est encore bien trop tôt.
Bon, je dis ça aujourd'hui.... mais mon moral a des hauts et des bas, et je serai peut-être à nouveau complètement déprimée dans quelques temps. La bonne nouvelle c'est que ma soeur vient de m'annoncer qu'elle est enceinte, et que pour l'instant je le prends bien. Je me doute pourtant que tôt ou tard ça va réveiller ma souffrance et/ou mon envie de bébé...
Se reconstruire sans "grossesse d'après"
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
Maman par adoption de deux puces de 13 et 9 ans,
Un bébé né sans vie suite à une IMG le 11 aout 2016, à 4 mois 1/2 de grossesse
Un bébé né sans vie suite à une IMG le 11 aout 2016, à 4 mois 1/2 de grossesse
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
Bonjour,
Je suis contente d’avoir de vos nouvelles.
Je vais surement redire plein de choses en moins bien qu’elles n’ont déjà été dites !
Renoncer : Aujourd’hui je n’ai pas le sentiment de renoncer. Je renoncerais si j’avais envie d’une nouvelle grossesse et que je me l’interdisais. Ce désir de grossesse n’existe plus car les conditions ne sont plus réunies pour que ce désir l’emporte et que j’ai appris à vivre « avec « mes enfants. J’ai beaucoup évolué sur ce sujet en 8 ans. Je me souviens avoir ressenti ce désir viscéral, vital d’avoir un autre enfant. C’était très rapidement après la mort de mes enfants. J’étais prête à avoir un enfant à tous les prix…… Je porte aujourd’hui un regard très critique sur mes sentiments passés. J’ai conscience maintenant des raisons qui me motivaient alors. Je répondais « juste » à un cri du cœur et du corps qui étaient prêts à tout pour ne pas vivre ce qu’ils devaient vivre, à savoir ce que la raison rendait évidente, la mort de mes enfants. Une vraie torture…. Sentiment de trahison envers mes enfants disparus, rejet d’une grossesse simple, doute sur ma capacité à aimer autant cet éventuel enfant…..
Le premier pas c’est accepter le départ de son (ses) enfants. Vivre avec eux différemment.
Ne pas lâcher : Se battre jusqu’où ? Se battre contre quoi ? Trouver ses limites c’est essentiel. Ses limites, celles de son conjoint, celles de son couple. Il faut se les fixer dès le départ.
J’ai été aussi en guerre pendant quelques temps. Je ne suis plus aujourd’hui. J’ai compris que l’on n’avait pas la main sur tout (ni nous, ni la médecine). J’ai accepté cette part d’incertitude qui fait que tout peut basculer (aussi bien lors d’une grossesse qu’à tout autre moment d’ailleurs).
Un échec : Ce n’est pas le sentiment que j’ai quand je pense à mes enfants, à ma grossesse, bien au contraire. Pour moi ce n’est en rien un échec. Ce sont des enfants à part entière avec l’existence qui est la leur. Je ne leur donne pas plus de vie qu’ils n’en ont eue.
La pma : je suis aussi passée par là. Une merveilleuse prouesse médicale mais aussi un épouvantable piège… je trouve parfois des points de similitude avec le chemin du deuil. Trouver ses limites c’est aussi ce qui caractérise la pma…. Aller jusqu’où ??? la pma peut amener très loin et faire aussi de vrais ravages (santé, couple….). Transformer un désir d’enfant naturel entre deux personnes à un désir obsessionnel, calculé, envahissant et destructeur….
La pma est une des raisons qui fait qu’aujourd’hui pour moi la balance penche de l’autre côté. Je n vus plus revivre ça.
Affronter le regard de la société : on trouve peu de témoignages de personnes qui disent stop à la pma. Soit elles le disent pas soit elles arrivent en fin de parcours et abandonnent car toutes les tentatives ont été épuisées.
J’ai mis bien longtemps à comprendre que cela ne ferait pas de moi une plus mauvaise mère (ni une meilleure d’ailleurs). Aujourd’hui j’ai moins de questions sur ma famille, mes enfants. Surement parce que je suis naturellement distante de toutes ses discussions. Au travail, je parle travail et peu vie privée. Dans ma vie privée, mes amis sont au courant.
Par contre, je me bats (oui quand même un peu !!) contre un fait de société qui tend à laisser penser (par je ne sais quel décret ou texte de loi !!) que l’argument « oui mais tu sais j’ai des enfants…. » serait supérieur à tout autre argument de toute autre personne (à qui d’ailleurs on ne demande pas à elle ses arguments car elle n’a pas d’enfants !!). Vous suivez ???? il faut dire que je travaille dans un secteur hyper féminisé et dans ma zone géographique les femmes/ couples sont jeunes….. Ce qui ne fait que renforcer mon côté extra terrestre……
Bien à vous toutes
Valérie
Je suis contente d’avoir de vos nouvelles.
Je vais surement redire plein de choses en moins bien qu’elles n’ont déjà été dites !
Renoncer : Aujourd’hui je n’ai pas le sentiment de renoncer. Je renoncerais si j’avais envie d’une nouvelle grossesse et que je me l’interdisais. Ce désir de grossesse n’existe plus car les conditions ne sont plus réunies pour que ce désir l’emporte et que j’ai appris à vivre « avec « mes enfants. J’ai beaucoup évolué sur ce sujet en 8 ans. Je me souviens avoir ressenti ce désir viscéral, vital d’avoir un autre enfant. C’était très rapidement après la mort de mes enfants. J’étais prête à avoir un enfant à tous les prix…… Je porte aujourd’hui un regard très critique sur mes sentiments passés. J’ai conscience maintenant des raisons qui me motivaient alors. Je répondais « juste » à un cri du cœur et du corps qui étaient prêts à tout pour ne pas vivre ce qu’ils devaient vivre, à savoir ce que la raison rendait évidente, la mort de mes enfants. Une vraie torture…. Sentiment de trahison envers mes enfants disparus, rejet d’une grossesse simple, doute sur ma capacité à aimer autant cet éventuel enfant…..
Le premier pas c’est accepter le départ de son (ses) enfants. Vivre avec eux différemment.
Ne pas lâcher : Se battre jusqu’où ? Se battre contre quoi ? Trouver ses limites c’est essentiel. Ses limites, celles de son conjoint, celles de son couple. Il faut se les fixer dès le départ.
J’ai été aussi en guerre pendant quelques temps. Je ne suis plus aujourd’hui. J’ai compris que l’on n’avait pas la main sur tout (ni nous, ni la médecine). J’ai accepté cette part d’incertitude qui fait que tout peut basculer (aussi bien lors d’une grossesse qu’à tout autre moment d’ailleurs).
Un échec : Ce n’est pas le sentiment que j’ai quand je pense à mes enfants, à ma grossesse, bien au contraire. Pour moi ce n’est en rien un échec. Ce sont des enfants à part entière avec l’existence qui est la leur. Je ne leur donne pas plus de vie qu’ils n’en ont eue.
La pma : je suis aussi passée par là. Une merveilleuse prouesse médicale mais aussi un épouvantable piège… je trouve parfois des points de similitude avec le chemin du deuil. Trouver ses limites c’est aussi ce qui caractérise la pma…. Aller jusqu’où ??? la pma peut amener très loin et faire aussi de vrais ravages (santé, couple….). Transformer un désir d’enfant naturel entre deux personnes à un désir obsessionnel, calculé, envahissant et destructeur….
La pma est une des raisons qui fait qu’aujourd’hui pour moi la balance penche de l’autre côté. Je n vus plus revivre ça.
Affronter le regard de la société : on trouve peu de témoignages de personnes qui disent stop à la pma. Soit elles le disent pas soit elles arrivent en fin de parcours et abandonnent car toutes les tentatives ont été épuisées.
J’ai mis bien longtemps à comprendre que cela ne ferait pas de moi une plus mauvaise mère (ni une meilleure d’ailleurs). Aujourd’hui j’ai moins de questions sur ma famille, mes enfants. Surement parce que je suis naturellement distante de toutes ses discussions. Au travail, je parle travail et peu vie privée. Dans ma vie privée, mes amis sont au courant.
Par contre, je me bats (oui quand même un peu !!) contre un fait de société qui tend à laisser penser (par je ne sais quel décret ou texte de loi !!) que l’argument « oui mais tu sais j’ai des enfants…. » serait supérieur à tout autre argument de toute autre personne (à qui d’ailleurs on ne demande pas à elle ses arguments car elle n’a pas d’enfants !!). Vous suivez ???? il faut dire que je travaille dans un secteur hyper féminisé et dans ma zone géographique les femmes/ couples sont jeunes….. Ce qui ne fait que renforcer mon côté extra terrestre……
Bien à vous toutes
Valérie
Valérie, maman de Dimitri et Yéléna nés sans vie le 23/08/2008
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
La reconstruction ....elle est tellement difficile. J ai parfois l impression de coller des petites rustines sur des plaies toujours ouvertes.....Valérie je t'admire beaucoup..tu as su prendre le recul...dire stop ...parfois j'ai le impression de ne plus être libre totalement avec la pma...la pma gouverne ma vie en grande partie ...et c'est vrai que je me dis il faut tout tenter...je pense même au don dovocytes à l'étranger qui limiterait les traitements et les risques de récidives...et ensuite je me dis que je vais tout arrêter...je pense que parfois le vrai courage c'est de renoncer ....
Loulou1
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
Je n ai rien à ajouter 
Je vois très bien de quoi tu parles avec la rustine...
Ce soir,je pleure et pleure encore ce bébé espoir qui ne viendra pas.
Je sais que le chemin de l acceptation est long, mais pour l instant il est épuisant. L impression de faire un pas en avant et trois en arrière.
Bref, c'est pas encore ça...
Je vois très bien de quoi tu parles avec la rustine...
Ce soir,je pleure et pleure encore ce bébé espoir qui ne viendra pas.
Je sais que le chemin de l acceptation est long, mais pour l instant il est épuisant. L impression de faire un pas en avant et trois en arrière.
Bref, c'est pas encore ça...
un grand frère 2011, une grande sœur 2013
3 FC, mon étoile Paloma (21/12/2015) atteinte du syndrome x fragile, 2 FC
un petit frère 2018 et une petite sœur 2020
3 FC, mon étoile Paloma (21/12/2015) atteinte du syndrome x fragile, 2 FC
un petit frère 2018 et une petite sœur 2020
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
Bonsoir,
Valérie: oui le chemin est long, difficile et sinueux. Je mentirais si je disais le contraire. Cherche des petites choses modestes que tu peux faire avec plaisir seule ou en famille. Il ne faut pas se fixer des objectifs trop hauts pour avancer. Et puis prends le temps de pleurer autant que nécessaire, ce n'est pas forcément signe de régression.
Loulou: la reconstruction est difficile car nous avons perdu un(des) enfants. Avoir un nouvel enfant ne rend pas cette reconstruction plus facile selon moi. Avoir un enfant ou ne pas avoir un autre enfant sont des chemins de vie différents.
Je comprends cette ambiguïté des sentiments concernant la pma. Je l'ai ressentie longtemps. Mon propos n'est pas de dire que tu dois dire stop. Mais par contre, je pense qu'il faut chercher ses limites (chacun a les siennes), celles de son conjoint et celles de son couple avant de les atteindre et de tomber de haut. Je crois que je n'oublierai jamais les blessures qu'elle laisse. Ceci étant si tu demandais si je regrette d'avoir eu recours à la pma pour mes enfants, évidemment je te répondrais NON! question ambiguité!!???!!!
bien à vous toutes
Valérie
Valérie: oui le chemin est long, difficile et sinueux. Je mentirais si je disais le contraire. Cherche des petites choses modestes que tu peux faire avec plaisir seule ou en famille. Il ne faut pas se fixer des objectifs trop hauts pour avancer. Et puis prends le temps de pleurer autant que nécessaire, ce n'est pas forcément signe de régression.
Loulou: la reconstruction est difficile car nous avons perdu un(des) enfants. Avoir un nouvel enfant ne rend pas cette reconstruction plus facile selon moi. Avoir un enfant ou ne pas avoir un autre enfant sont des chemins de vie différents.
Je comprends cette ambiguïté des sentiments concernant la pma. Je l'ai ressentie longtemps. Mon propos n'est pas de dire que tu dois dire stop. Mais par contre, je pense qu'il faut chercher ses limites (chacun a les siennes), celles de son conjoint et celles de son couple avant de les atteindre et de tomber de haut. Je crois que je n'oublierai jamais les blessures qu'elle laisse. Ceci étant si tu demandais si je regrette d'avoir eu recours à la pma pour mes enfants, évidemment je te répondrais NON! question ambiguité!!???!!!
bien à vous toutes
Valérie
Valérie, maman de Dimitri et Yéléna nés sans vie le 23/08/2008
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
Peut-être qu'il n'y a pas qu'une seule plaie, mais de multiples, et qu'au début la cicatrisation de l'une d'entre elle passe inaperçue devant le nombre des autres. Tant de dimensions de notre être ont été touchées, malmenées, voire même traumatisées. Le chantier est immense, mais peu à peu il se réduit et se circoncit. Courage. Il faudra repasser de nombreuses fois en ces lieux de douleur, mais à chaque fois ce sera un peu différent.
Se concentrer sur le présent et ce qu'il peut receler de vivant, sans chercher à atteindre une reconstruction dont on ne sait même pas quel goût elle a.
Je ne suis pas passée par la PMA mais j'ai eu le droit à la batterie d'examens de fertilité, de recherche des causes de fausses couches à répétition, puis une surveillance accrue pendant la grossesse. Ce n'est pas rien ce qu'il se passe à ce moment, pour soi en tant que femme, en tant que potentielle mère, en tant qu'épouse ou compagne. Et pour le couple aussi, quand tant de monde se penche autour de sa fertilité, cela atteint la sexualité et l'intimité. De tout cela il faut revenir aussi.
Je vous embrasse fort ce soir.
Lili
Se concentrer sur le présent et ce qu'il peut receler de vivant, sans chercher à atteindre une reconstruction dont on ne sait même pas quel goût elle a.
Je ne suis pas passée par la PMA mais j'ai eu le droit à la batterie d'examens de fertilité, de recherche des causes de fausses couches à répétition, puis une surveillance accrue pendant la grossesse. Ce n'est pas rien ce qu'il se passe à ce moment, pour soi en tant que femme, en tant que potentielle mère, en tant qu'épouse ou compagne. Et pour le couple aussi, quand tant de monde se penche autour de sa fertilité, cela atteint la sexualité et l'intimité. De tout cela il faut revenir aussi.
Je vous embrasse fort ce soir.
Lili
Liliber, deux miracles (2003 et 2007), ma belle étoile allumée à 21SA (10/03/2009), mon petit empereur arraché à 28 SA (25/09/2012). Et les petites étincelles.
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
C est tout cela! Un chantier ! De petites douleurs par ci par là ! Un corps abîmé qu on tente de réparer et qui nous parle tant les 1 ers mois après. .....une amie vantait par sous entendu ma perte de poids alors qu elle traîne 12 kgs encore mais elle....elle a son enfant ....je préfèrais tant avoir ces kgs en plus mais serrer mes filles dans mes bras.....bref encore une maladresse que je ne releverais pas.....donc oui pleins de petites plaies qui parfois résaignent car la croûte a été grattée. ......
Je n en suis pas encore aux decisions difficiles, je reprend le travail dans une semaine. Et je me laisse vivre, je profite à 100% de mes enfants, de mon mari..... j ai apprécié et lui encore plus, les remarques pertinentes de la psychiatre qui a relevé sa participation, sa présence active pendant nos épreuves. Bref qui a montré que eux aussi souffrent. Ils sont tant oublié parfois........surtout par la famille...
Je jette un peu mes pensées telles qu elles sans fil rouge. J espère que vous arriverez à suivre....
Je vous remercierai jamais assez pour ce post qui m aide, j ai si peur parfois et de ne plus pouponner, et de repartir vers le malheur. Un jour je souhaite être apaisée à ce sujet comme certaines d entre vous, de ne plus être hantée par cette poussette, ce lit et ces multiples cartons dans la cave que je n arrive pas a donner ni jeter......
Affectueusement
Je n en suis pas encore aux decisions difficiles, je reprend le travail dans une semaine. Et je me laisse vivre, je profite à 100% de mes enfants, de mon mari..... j ai apprécié et lui encore plus, les remarques pertinentes de la psychiatre qui a relevé sa participation, sa présence active pendant nos épreuves. Bref qui a montré que eux aussi souffrent. Ils sont tant oublié parfois........surtout par la famille...
Je jette un peu mes pensées telles qu elles sans fil rouge. J espère que vous arriverez à suivre....
Je vous remercierai jamais assez pour ce post qui m aide, j ai si peur parfois et de ne plus pouponner, et de repartir vers le malheur. Un jour je souhaite être apaisée à ce sujet comme certaines d entre vous, de ne plus être hantée par cette poussette, ce lit et ces multiples cartons dans la cave que je n arrive pas a donner ni jeter......
Affectueusement
Morgane, maman d'Elea Et de Chloe 
❤
Mamange d'Axelle 37s 24-01-14 & Thea img a 32s le 13-11-16.❤❤
Albane Bb espoir nee le 6 sept 2018
❤Mamange d'Axelle 37s 24-01-14 & Thea img a 32s le 13-11-16.❤❤
Albane Bb espoir nee le 6 sept 2018
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
bonsoir Chlea,
Cette vie sans enfant suivant (ni sans enfant avant dans mon cas) n'est pas synonyme de malheur. C'est une autre vie, pas celle que j'imaginais, celle que j'ai reconstruite sur de nouveaux modèles. Ce n'est pas non plus une vie où je fuis les enfants. Après c'est vrai que ma vie est organisée différemment de celle de mes amis qui ont des enfants. Mes vacances sont différentes, mon quotidien est différent. Je n'attache pas de l'importance aux mêmes choses. Pour autant, je rentre de 10 jours de vacances à l'étranger avec mes amis (de toujours...). Ils ont trois enfants. J'ai profité pleinement de ces enfants sans regret, tristesse.... Je n'essaie pas d'avoir d'enfants mais je ne prive pas de ce qui me caractérise, j'aime toujours les enfants et je me reconnais dans tous ces petits gestes. Cela est possible maintenant car la tristesse et la détresse qui ont suivi la perte de mes enfants se sont effacées avec le temps. J'ai beaucoup travaillé avec une psychologue pendant presque 2 ans. J'ai réussi à trouver la place qui me convient à mes enfants.
Bien à vous toutes
valérie
Cette vie sans enfant suivant (ni sans enfant avant dans mon cas) n'est pas synonyme de malheur. C'est une autre vie, pas celle que j'imaginais, celle que j'ai reconstruite sur de nouveaux modèles. Ce n'est pas non plus une vie où je fuis les enfants. Après c'est vrai que ma vie est organisée différemment de celle de mes amis qui ont des enfants. Mes vacances sont différentes, mon quotidien est différent. Je n'attache pas de l'importance aux mêmes choses. Pour autant, je rentre de 10 jours de vacances à l'étranger avec mes amis (de toujours...). Ils ont trois enfants. J'ai profité pleinement de ces enfants sans regret, tristesse.... Je n'essaie pas d'avoir d'enfants mais je ne prive pas de ce qui me caractérise, j'aime toujours les enfants et je me reconnais dans tous ces petits gestes. Cela est possible maintenant car la tristesse et la détresse qui ont suivi la perte de mes enfants se sont effacées avec le temps. J'ai beaucoup travaillé avec une psychologue pendant presque 2 ans. J'ai réussi à trouver la place qui me convient à mes enfants.
Bien à vous toutes
valérie
Valérie, maman de Dimitri et Yéléna nés sans vie le 23/08/2008
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
Une pensée pour nous toutes parce que je passe par là. Et pour vous demander où vous en êtes, comment se porte votre cœur.
Vous partager cette joie nouvelle de pouvoir de nouveau être sereinement en relation avec des bébés, des enfants jeunes, simplement. C'est venu comme ça, ils m'ont apprivoisée.
Et aussi la gratitude d'être en capacité d'accompagner des mères qui ont souffert dans leurs zones les plus sombres dans mon travail.
Que ce sont comme des fleurs qui fleurissent après que les graines aient passé un très long temps sous terre.
Bien à vous,
Lili
Vous partager cette joie nouvelle de pouvoir de nouveau être sereinement en relation avec des bébés, des enfants jeunes, simplement. C'est venu comme ça, ils m'ont apprivoisée.
Et aussi la gratitude d'être en capacité d'accompagner des mères qui ont souffert dans leurs zones les plus sombres dans mon travail.
Que ce sont comme des fleurs qui fleurissent après que les graines aient passé un très long temps sous terre.
Bien à vous,
Lili
Liliber, deux miracles (2003 et 2007), ma belle étoile allumée à 21SA (10/03/2009), mon petit empereur arraché à 28 SA (25/09/2012). Et les petites étincelles.
Re: Se reconstruire sans "grossesse d'après"
Bonsoir
Ta dernière phrase me touche liliber, j aime me voir comme une grainé qui mettra un temps à germer. Car oui je ne suis pas forcément apaisée. ....j aime les bébés, je ne leur en veut pas de leur naissance après, mais ils me rappellent ou me renvoient les étapes que mes filles auraient traverser....et la je sais que j ai encore du travail à faire....et du coup j avoue que je leur fais un sourir si je suis obligée d être confrontés à eux ( avec tous les yeux braqués sur moi biensur) sinon je les évite. ....pas glop non plus....
Valerie, tu M impressionnes et tu M apportes tellement d espoir! Te sentir par tes mots aussi sereine aujourd hui et sûre de toi, de votre décision. C est juste impressionnant et aussi un résultat d un long cheminement et d un travail qui a été bien productif! J aimerai pouvoir me situer sur mon chemin pour savoir combien de mètres j ai encore à parcourir
mais bon je sais que je connaîtrai la longueur de mon chemin qu une fois qu il aura été parcouru...
A l heure d aujourd hui, j ai repris le travail et tout va bien. Je reste la même qu avant toujours dans la bonne humeur, j aime rire. Je travaille en psychiatrie donc ça maide aussi et me permet de prendre beaucoup de recul...
Niveau projet bébé , on en a plus reparler on verra cet été. ..je sais déjà que si on ne retente pas cette annee, ça sera un projet qu on abandonnera...il faut qu on se concentre aussi sur nos grandes et pas qu on reste sur l idée d une grossesse qui se finira bien....ça ne sera que remuer des idées un peu sombres....la on y pense pas ou plus, on continue notre cheminement petit à petit....
Encore un pavé, cela montre que cela fait longtemps que je n en ai pas parlé et ça fait toujours du bien , un grand merci!
Affectueusement
Ta dernière phrase me touche liliber, j aime me voir comme une grainé qui mettra un temps à germer. Car oui je ne suis pas forcément apaisée. ....j aime les bébés, je ne leur en veut pas de leur naissance après, mais ils me rappellent ou me renvoient les étapes que mes filles auraient traverser....et la je sais que j ai encore du travail à faire....et du coup j avoue que je leur fais un sourir si je suis obligée d être confrontés à eux ( avec tous les yeux braqués sur moi biensur) sinon je les évite. ....pas glop non plus....
Valerie, tu M impressionnes et tu M apportes tellement d espoir! Te sentir par tes mots aussi sereine aujourd hui et sûre de toi, de votre décision. C est juste impressionnant et aussi un résultat d un long cheminement et d un travail qui a été bien productif! J aimerai pouvoir me situer sur mon chemin pour savoir combien de mètres j ai encore à parcourir
mais bon je sais que je connaîtrai la longueur de mon chemin qu une fois qu il aura été parcouru...A l heure d aujourd hui, j ai repris le travail et tout va bien. Je reste la même qu avant toujours dans la bonne humeur, j aime rire. Je travaille en psychiatrie donc ça maide aussi et me permet de prendre beaucoup de recul...
Niveau projet bébé , on en a plus reparler on verra cet été. ..je sais déjà que si on ne retente pas cette annee, ça sera un projet qu on abandonnera...il faut qu on se concentre aussi sur nos grandes et pas qu on reste sur l idée d une grossesse qui se finira bien....ça ne sera que remuer des idées un peu sombres....la on y pense pas ou plus, on continue notre cheminement petit à petit....
Encore un pavé, cela montre que cela fait longtemps que je n en ai pas parlé et ça fait toujours du bien , un grand merci!
Affectueusement
Morgane, maman d'Elea Et de Chloe ❤
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Albane Bb espoir nee le 6 sept 2018
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Albane Bb espoir nee le 6 sept 2018